Lucidité, unité, démocratie

Lucidité unité démocratie

Dans cette période politique complexe, brouillée, défiante, Clémentine Autain, « animée par l’obsession d’éviter un scénario Le Pen-Macronie en 2027 », appelle à la responsabilité historique de rechercher inlassablement l’union, d’apparaître comme un pôle rationnel, dont le fil à plomb doit être l’approfondissement de la démocratie.

À la veille de l’assemblée représentative de La France Insoumise du 16 décembre, et alors que les groupes d’action se réunissent pour débattre de l’orientation de notre mouvement, je veux contribuer par ce texte à éclairer les enjeux qui sont devant nous. À celles et ceux qui auraient préféré une contribution à usage interne, qu’ils sachent que moi aussi mais il n’existe pas de moyen de le faire au sein de LFI. Je ne peux pas m’adresser aux militants insoumis autrement que sur mon blog ou dans les médias.

Dans un paysage politique toujours plus éclaté, brouillé et désormais tripolarisé, notre responsabilité historique est de rechercher inlassablement l’union des forces d’alternative sociale et écologiste. Avec un projet qui transforme en profondeur notre pays, l’objectif est de construire un rassemblement majoritaire pour en finir avec les choix néolibéraux et productivistes des dernières décennies et porter le partage des richesses, des pouvoirs, des savoirs et des temps de la vie.

Dans un moment de trumpisation de la vie médiatique, notre tâche est d’apparaître comme un pôle rationnel – conformément à notre histoire issue des Lumières –, solide sur tous ses principes1, rassurant dans son profil pour donner confiance à une part croissante de nos concitoyen.nes.

Dans une période aussi complexe et de défiance à l’égard des politiques, notre fil à plomb doit être l’approfondissement de la démocratie, entre nous – parce que c’est plus efficace – et pour donner à voir comment nous ferons quand nous gouvernerons la France. 

Lucidité

À LFI, nous avons indéniablement l’optimisme de la volonté chère à Gramsci. C’est même l’une des marques de fabrique à laquelle je suis très attachée. Cet optimisme permet de voir « les chances non réalisées qui sommeillent dans les replis du présent », pour reprendre les jolis mots du père de l’écologie politique André Gorz. Heureusement que plusieurs fois dans l’histoire récente où notre gauche était en berne, nous avons gardé confiance dans nos capacités à déjouer les pronostics. Mais ne perdons pas de vue l’autre partie de l’adage gramscien : le pessimisme de l’intelligence. Car si, par optimisme forcené, nous abandonnons la lucidité sur le réel, alors nous ne réussirons pas à nous orienter correctement pour gagner. De la même manière, si nous refusons toute critique sur nous-mêmes au nom du fameux « faire bloc » face à nos nombreux adversaires, nous risquons de perdre gros en intelligence collective.

La percée de l’extrême droite, en Argentine et aux Pays-Bas, dit la gravité de la situation et l’ampleur de la responsabilité qui est la nôtre. Notre tâche, c’est de combattre les politiques macronistes tout en gagnant la course de vitesse engagée avec Marine le Pen.

Première lucidité : la percée de l’extrême droite, qui dit la gravité de la situation et l’ampleur de la responsabilité qui est la nôtre. La victoire de Javier Milei en Argentine et celle de Geert Wilders aux Pays-Bas viennent de donner une sinistre note d’ambiance… De dimension internationale, cette ascension n’épargne malheureusement pas notre pays. Notre tâche, c’est de combattre les politiques macronistes tout en gagnant la course de vitesse engagée avec Marine le Pen.

Certains d’entre nous ont expliqué que la quête de respectabilité du RN les conduirait à la défaite. Qu’avec leurs cravates et leur institutionnalisation, ils perdraient leur électorat populaire séduit par l’expression bruyante de la colère et le côté « hors système ». Le nouveau profil du RN n’infléchit pas ses courbes de popularité, d’adhésion et d’intention de vote, globalement plutôt à la hausse depuis un an. Il faut dire que cette nouvelle posture est facilitée de manière inouïe par la Macronie, qui lui a déroulé le tapis rouge à l’Assemblée nationale et lui a offert sur un plateau une légitimité dans le combat contre l’antisémitismeEn attendant, alors que sur le fond les lepénistes conservent leurs marqueurs autoritaires, xénophobes et sexistes, ils étendent leur influence. L’extrême droite est en train de siphonner la droite. Et son plafond de verre explose.

En face, méfions-nous du refrain « RN et Renaissance, c’est bonnet blanc et blanc bonnet ». Oui, la Macronie est dans une dérive folle qui l’amène à briser bien des principes républicains et à valider, parfois concrètement comme avec la loi Immigration, les partis pris de l’extrême droite. Mais confondre l’un avec l’autre, c’est factuellement faux et politiquement dangereux. Que les uns et les autres soient acquis aux intérêts des plus riches et à la réduction de la dépense publique, c’est l’évidence. Mais, avec le RN au pouvoir, nous franchirions un cap autrement plus dangereux en matière de politique autoritaire, surtout après le travail si bien préparé par la Macronie. Les conditions de la contestation sociale et politique seraient encore plus sévèrement dégradées. Nous prendrions un immense risque pour les droits des femmes : si Renaissance ne considère pas sérieusement, notamment dans ses politiques publiques, le combat pour l’émancipation des femmes, il ne porte pas un projet réactionnaire, ouvertement sexiste et familialiste. Et que penser du sort qui serait fait aux immigrés et aux populations issues de l’immigration ? L’instrumentalisation sur le thème du « choc des civilisations » de l’insupportable mort de Thomas à Crépol donne à voir le potentiel de guerre civile de l’extrême droite. Surtout, il ne faut jamais oublier, comme le rappellent les travaux d’Ugo Palheta2, que, ripolinée ou pas, l’extrême droite porte en germe le fascisme. 

Pour autant, la Macronie se droitisant à la vitesse de l’éclair, ce ne sont pas les différences entre le RN et Renaissance qui apparaissent aujourd’hui éclatantes : c’est le rapprochement qui sidère. C’est là que nous avons une responsabilité en matière d’éducation populaire, notamment à l’égard des jeunes générations. Je ne parle pas ici de consigne de vote dans un éventuel second tour entre Le Pen et un représentant de la Macronie. Mon propos n’est animé que par l’obsession d’éviter un tel scénario en 2027. Je parle de notre discours aujourd’hui. Marteler qu’il y aurait un tout homogène RN/LR/Renaissance, c’est contribuer au brouillage des repères. Et « à la fin », si ça se termine « entre eux et nous », pour reprendre la formule de Jean-Luc Mélenchon, quel intérêt avons-nous à associer le RN avec tout le reste de l’échiquier politique ?

Unité

La lucidité impose également de ne jamais perdre de vue cette réalité nouvelle : la tripolarisation de la vie politique – Macronie/extrême droite/Nupes. Deux pôles sur trois sont de droite : c’est dire l’ampleur de notre tâche. Pour atteindre le second tour de la présidentielle, il nous faut donc construire sans relâche le rassemblement de la gauche et des écologistes. Pour l’emporter au second, nous devons éviter de constituer un plafond de béton qui nous laisserait seuls avec un petit tiers de l’électorat et le reste vent debout contre nous. C’est pourquoi la logique du « socle » à conforter contre le reste du monde me paraît contre-productive dans le contexte. Nous devons conforter et élargir l’électorat des 22% de la présidentielle, et non seulement renforcer l’adhésion d’une (petite) partie de ce socle. Les abstentionnistes de la partie populaire la plus proche de nos idées se mobiliseront si nous apparaissons en capacité de gagner. C’est pourquoi fédérer le peuple impose de chercher ce qui relie ses différentes composantes, et non d’appuyer avant tout sur ce qui les clive. Fédérer le peuple passe surtout par la contagion en positif d’une espérance. Fédérer le peuple suppose enfin de travailler les différentes médiations à même de nous légitimer à ses yeux.

Ce leadership conquis de haute lutte, nous pouvons le perdre. Si nous nous rabougrissons, si nous tournons le dos à l’union, si nous nous renfermons dans une logique de citadelle assiégée, nous prenons le risque de laisser le champ libre à la résurgence d’une social-démocratie relookée.

C’est dans cet état d’esprit qu’avec François Ruffin, Alexis Corbière, Raquel Garrido, Danièle Simonnet, Hendrik Davi et d’autres, nous plaidons pour maintenir un horizon d’union à gauche et pour affirmer un profil plus rassembleur dans notre pays, un ton, une attitude, des mots moins clivants. Il n’est pas question d’en rabattre sur la nature du projet. La radicalité ne se mesure ni à la virulence des mots, ni au nombre de décibels ou de clashs, ni aux formules chocs sur Twitter.

Pour ma part, et n’ayant contrairement à d’autres à LFI jamais milité au parti socialiste ou soutenu un quelconque gouvernement à l’eau de rose, je n’ai pas décidé de changer de gauche. Depuis vingt-cinq ans, ma constance à défendre une gauche franche et l’union du rouge et du vert est totale. Et ma boussole toujours la même : que la gauche d’alternative prenne le leadership au sein des gauches et des écologistes, condition d’un changement véritable pour les Français. C’est précisément ce que nous avons fait avec la création de la Nupes. Et je m’en félicite.

Mais j’affirme que nous avons être vigilants car ce leadership conquis de haute lutte, grâce à notre détermination depuis la création du Front de Gauche et aux scores de notre candidat Jean-Luc Mélenchon, nous pouvons le perdre. Si nous nous rabougrissons, si nous tournons le dos à l’union, si nous nous renfermons dans une logique de citadelle assiégée, nous prenons le risque de laisser le champ libre à la résurgence d’une social-démocratie relookée. Et alors nous ferions, au fond, défaut à notre cause, défaut au monde populaire que nous voulons défendre, défaut à nous-mêmes. Cette fenêtre historique qui s’est ouverte en 2022, nous avons la responsabilité de ne pas la refermer. 

En disant cela, je reste parfaitement lucide sur le jeu et les offensives de certains au PS, à EELV ou au PCF qui rêvent sans doute de prendre ou reprendre la main à gauche. Je vois bien les attitudes et les mots qui divisent. Je pense en revanche que, puisque nous sommes le fer de lance de l’union, nous devons en être les plus ardents défenseurs. Si nous trouvons inacceptable (et à raison) que l’un de nos partenaires puisse dire que nous serions les « idiots utiles du Hamas », ne faut-il pas alors, de notre côté, éviter d’écrire que ceux qui manifestent contre l’antisémitisme soutiennent tous les crimes de Netanyahou ? Car ce n’est pas simplement en répétant que nous voulons l’union que nous l’aurons, c’est aussi et peut-être avant tout en respectant nos partenaires, en leur laissant la possibilité d’avoir leurs spécificités, et donc des désaccords avec nous, et en remettant sans cesse l’ouvrage sur l’établi. C’est au fond porter la responsabilité de la victoire. L’union n’est pas simplement un combat, elle est une culture3. Et la Nupes, c’est nous qui y avons le plus intérêt. C’est pourquoi je ne me résous pas à l’abandonner ou à faire mine de la faire vivre sans les partenaires. 

Pensons-nous vraiment que c’est uniquement à cause de nos partenaires que la Nupes s’est délitée ? N’avons-nous, en tant que « fer de lance » de cette coalition, aucune responsabilité dans cet éclatement ? Au lieu de se renvoyer la faute à coups de polémiques, nous ferions mieux d’œuvrer concrètement pour qu’elle ne se fracasse pas définitivement. Là se joue notre responsabilité historique, et notamment en vue de la présidentielle de 2027 qui, ayons-en bien conscience, ne sera pas la reproduction du schéma de 2022 où la question était de savoir qui allait affronter Emmanuel Macron.

Oui, c’est dur. Oui, nous en avons parfois gros sur le cœur et la raison devant l’attitude de tel ou tel de nos partenaires. Mais l’union est un combat. Et la Nupes, « le plus court chemin pour gagner », comme l’ont dit Jean-Luc Mélenchon ou Manuel Bompard. Souvenons-nous que la réalisation de l’union à gauche fut toujours douloureuse, en 1936, en 1972… Aujourd’hui, nous devons nous interroger sur les actes et les mots à poser pour la faire vivre. Soyons honnêtes, un courrier ou deux ne suffiront pas. Si nous n’avons malheureusement pas réussi à convaincre d’une liste d’union aux européennes, nous devrons remettre l’ouvrage sur l’établi et non fermer le rideau. Il en va de notre capacité à gagner pour améliorer le quotidien de millions de nos concitoyen.nes.

Lucide, je le suis aussi sur le piège médiatico-politique qui nous est en permanence tendu, et qui me révolte autant que chaque insoumis. Bien sûr que le pouvoir en place a compris que nous étions une menace et qu’il fallait donc nous rendre infréquentables. D’où cette question qui nous est posée : quelle attitude devons-nous adopter devant ce déferlement contre nous ? S’en moquer, renchérir dans le bruit et la fureur, ou s’en inquiéter, modifier notre profil pour emmener toujours plus de Français avec nous ? Dans les dernières secousses que nous avons traversées, ce n’est pas seulement avec les « gens du système » que nous avons clivé. Ce sont nos amis, notre propre électorat, nos partenaires que nous avons braqués. Plusieurs enquêtes d’opinion donnent à voir que, depuis un an, nous perdons en attractivité, que la dynamique de LFI est plutôt descendante4. On peut ne pas les regarder, continuer tout droit, dire que les sondages ne nous intéressent que quand ils sont bons. Pour ma part, je pense que nous avons le devoir de regarder la réalité en face : si nous ne changeons pas de braquet, c’est la possibilité même d’une victoire sur la base de notre projet, celui qui prend à la racine les problèmes, qui s’éloigne. 

Certes, comme il faut imaginer Sisyphe heureux, nous pouvons toujours faire le dos rond, en attendant les jours meilleurs. Après tout, la dégringolade, nous l’avons déjà connue sous le précédent quinquennat après les perquisitions et le parti pris populiste qui a suivi. Et nous avons su remonter la pente.Mais avons-nous songé à ce qui se serait passé si nous avions tendu la main à gauche au soir des 19% de Jean-Luc Mélenchon en 2017 et si nous avions réussi ensuite à progresser, au lieu de reculer, pour partir de plus haut au début de la campagne présidentielle de 2022 ? Le profil qui permet la remontada dans la campagne présidentielle m’allait d’autant mieux que c’est celui que j’appelais, avec d’autres, de mes vœux depuis longtemps. Quand Mélenchon passe de 10% dans les sondages au début de la campagne à 22% à la fin de la présidentielle, il le fait sur la base d’un discours très à gauche, calme, pédagogique, rassembleur. Et il apparaît donc alors le plus crédible aux yeux du grand nombre. En a-t-il rabattu sur le fond à ce moment-là ? Je pense qu’aucun insoumis ne le dirait. En revanche, nous dirions toutes et tous que c’était une réussite. Avec d’autres, je plaide donc pour poursuivre dans cette veine qui me paraît la meilleure, la plus propulsive. 

Démocratie

Le débat sur notre orientation me paraît essentiel d’autant que la période est complexe, mouvante, incertaine. Comme je l’ai souvent dit, je regrette infiniment que nous n’ayons pas les cadres de discussion et de délibération ad hoc au sein de LFI. Car de tels espaces permettent de faire vivre le pluralisme des approches et des sensibilités – qui font la richesse de LFI – et de trancher nos débats par des majorités5. Je me félicite d’une petite avancée : des amendements sur le texte de la direction pourront être déposés par les Groupes d’Action et les boucles départementales.

Je ne défends pas la démocratie seulement par principe et pour donner à voir ce que nous voulons pour le pays tout entier avec la VIème république. Elle représente un atout pour bien s’orienter et pour emmener toujours plus de forces avec nous. Je suis certaine que de la discussion naît une analyse plus fine de la situation, et donc de meilleures décisions. C’est à partir de la diversité de ce que nous sommes, de nos histoires, de nos réalités quotidiennes, de nos références intellectuelles et militantes que nous serons les mieux à même de grandir et de gagner. Je crois aux vertus de la dialectique qui élève les militants et affine le positionnement collectif. 

La critique du fonctionnement gazeux, je l’ai portée publiquement, et avec d’autres. On nous a beaucoup opposé qu’il faut laver son linge sale en famille. Mais « où est la buanderie ? », a rétorqué fort justement mon collègue et ami Alexis Corbière. Nous ne l’avons toujours pas trouvée. C’est même à un raidissement de l‘appareil que nous assistons. Des réponses bureaucratiques ou méprisantes, voire psychologisantes, sont apportées aux enjeux de fond et d’orientation que nous soulevons. La sanction contre Raquel Garrido en est un triste exemple.  

Je formule le vœu que les militants réussissent à mieux porter cette exigence de pluralisme et de démocratie au sein de LFI. Même s’il n’y a aucun moyen de le vérifier, je crois cette aspiration majoritaire dans notre mouvement.

Pour conclure, ce qu’il nous faut combler, c’est le décalage entre la forte adhésion des Français à une grande part de nos idées et propositions, d’une part, et une adhésion plus restreinte à notre force politique, d’autre part. Pour combler cet écart, nous avons des raisons d’être optimistes : le mouvement des retraites a donné à voir la combativité sociale, les idées d’égalité et de justice arrivent en belles positions dans l’enquête Ipsos « Fractures françaises », les propositions de notre niche parlementaire cartonnent chez les Français6, les préoccupations écologistes sont de plus en plus partagées… Mais encore faut-il bien saisir que ni l’accumulation de propositions, ni même leur assemblage en programme ne peuvent se substituer au projet qui leur donne sens, ni à la majorité qui les porte. C’est pourquoi l’orientation, le récit, le profil sont essentiels, et avec eux, la démocratie pour dénouer les nœuds et l’union pour se donner les moyens de gagner… en jetant les rancœurs à la poubelle.


  1. Voir ma note de blog « Tenir bon sur tous nos principes » ↩︎
  2. Voir notamment Ugo Palheta, La possibilité du fascisme. La trajectoire du désastre, La Découverte, 2018. ↩︎
  3. Voir ma note de blog « L’union est un combat et une culture » ↩︎
  4. On ne peut pas seulement regarder les quelques sondages relativement rassurants et mettre de côté la masse de ceux qui ne le sont pas. Il ne faut pas ignorer que notre mouvement LFI et notre candidat à la présidentielle par trois fois, Jean-Luc Mélenchon, cumulent des taux de répulsion parmi les plus importants du paysage politique français. Comment construire une majorité pour gouverner avec une telle image ? Cela doit nous préoccuper et contribuer à nous orienter. Dans un grand nombre de sondages, Marine Le Pen et le RN apparaissent comme moins inquiétants, plus démocratiques et sur de nombreux sujets, plus crédibles que nous. C’est à peine croyable mais c’est une photo du réel que nous devons regarder en face et chercher à renverser. ↩︎
  5. Voir ma note de blog « LFI : franchir un cap pour gagner » ↩︎
  6. Article de l’Insoumission « Sondage Propositions insoumises » ↩︎

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35 commentaires

  1. Mino Daniel le 27 novembre 2023 à 17:49

    Il faut absolument créer un espace de débat au sein de LFI. A défaut, il faut le créer à coté, mais qu’il soit validé par des personnalités de LFI et modéré de façon claire pour éviter toutes dérives polémiques inutiles et néfastes à son élargissement

    • Coutant le 6 décembre 2023 à 23:52

      On dit tout ensemble..merci Monsieur Mélenchon….au revoir et bonne retraite… maintenant une seule chose compte….le programme..

  2. Michel Davesnes le 28 novembre 2023 à 02:22

    Ça me fait doucement rigoler que Clémentine Autain en appelle à Corbière et Garrido sur les questions de la démocratie au sein de LFI. Sur le fond, elle a raison, c’est un soucis la prise de décisions au sein de LFI, mais elle aurait pu citer n’importe qui, sauf ces deux là. Garrido et Corbière se souciaient de la question de la démocratie comme de leur première culotte quand ils étaient dans les petits papiers de Mélenchon.

    • Cyrano 78 le 1 décembre 2023 à 16:11

      Notamment sur l’exclusion des souverainistes populaires !!!!!

  3. Lucien Matron le 28 novembre 2023 à 05:39

    La position de Clémentine est parfaitement claire : face à la macronie et au bloc droite populiste ( Wauquiez, Ciotti…) extrême droite ( Le Pen, Zemmour), la seule voie politique possible est de créer les conditions politiques d’un rassemblement des forces de la gauche sociale, progressiste et écologiste. Ne pas se situer dans cette perspective, c’est laisser la victoire et le champ libre à nos adversaires qui rendront la vie encore bien plus difficile et bien plus précaire à des millions de français. Le moyen : convaincre le plus largement possible. D’abord les abstentionnistes et les tenants du «  tous pareils » ou «  tous pourris » , ensuite les électeurs de LFI qui s’en sont détournés en raison des outrances verbales et positions non claires ( Quatenens, terrorisme, etc…), enfin convaincre les électeurs des organisations de la gauche plurielle que le repli idéologique et identitaire nourrit la division. C’est difficile, d’autres diront impossible, c’est justement pour ça qu’il faut mener victorieusement ce combat politique.

  4. Glycère BENOÎT le 28 novembre 2023 à 11:29

    C’est les assassins de Thomas qui donnent à voir le potentiel de guerre civile. .

    • Mackno le 30 novembre 2023 à 14:49

      Merci pour votre participation, le troll.

      • Glycère BENOÎT le 30 novembre 2023 à 16:46

        De rien.

  5. jean-guy Trintignac le 28 novembre 2023 à 14:24

    Le fil à plomb ou plus justement d’aplomb dont fait allusion Clémentine Autain, beaucoup s’en moque à gauche. Fabien Roussel le premier qui a déjà décrété qu’il se présenterait coûte que coûte en 2027. Au diable le scénario inéluctable d’un affrontement fratricide entre la droite extrême et l’extrême droite… Les fossoyeurs opportunistes de la NUPES jouent sciemment avec le feu et se contrefichent des souffrances des millions de précaires, de jeunes, des minorités qui vont voir leurs conditions de vie se durcir bien davantage (austérité, laminage de ce qu’il reste des services publics, des droits sociaux, augmentation de la pauvreté, généralisation de la précarité….). Ils font de Mélenchon le bouc émissaire parfait pour enterrer la NUPES, mieux masquer leurs petites ambitions personnelles et régler au passage de vieilles frustrations politiciennes. Tout en s’en défendant, ils contribuent à tracer l’autoroute qui conduira MARINE LEPEN vers l’apogée présidentielle. Des chamailleries de bac à sable qui ne grandissent pas ces piètres tartuffes dont la seule préoccupations est de se trouver le plus souvent dans le champ des caméras… Triste dessein pour ces idiots utiles du camp réactionnaire.

    • Cyrano 78 le 1 décembre 2023 à 14:47

      Il ne faut pas du mal ou la vérité ‘ce qui revient au même) sur Fabien Roussel !!

      Si on dit que Fabien a fait perdre sciemment la gauche radicale et qu’il est prêt à recommencer :

      alors on est SECTAIRE et CLIVANT !
      Sinon un mot d’ordre dont plus personne ne parle et surtout pas Regards !
      « Non au cumul des mandats (et des indemnités) !!! »

  6. LESAUVAGE le 28 novembre 2023 à 16:28

    Bonjour,
    J’ai une question idiote : si, par hasard, y avait un second tour : Marine / Jean Luc ?
    On vote forcément Jean Luc ?!
    Quelle garantie j’ai de ce que ferait ou fera Melenchon arrivé au pouvoir ?
    Quand on voit ce qu’il fait ou ce qu’il dit ?!
    Peut-on dire : je n’ai pas vraiment confiance en lui ?
    N’aurait il pas des tendances autoritaires ?
    Il est possible qu’il prenne des mesures très bien en économie et en social. Mais en démocratie ? En politique étrangère ?
    Moi, je ne suis pas sûr de ne pas voter blanc.
    Marc
    Montrouge

    • Mackno le 30 novembre 2023 à 14:48

      Échanger les prénoms de vos questions et ce ne seront plus des questions mais des affirmations…

    • Mackno le 30 novembre 2023 à 14:50

      Et, oui, vous avez raison, c’est une question idiote.

  7. Berthelot Jacques le 28 novembre 2023 à 17:22

    Il y a actuellement une petite musique médiatique et politique insidieuse qui nous dit : Mélenchon et LFI ne sont plus « dans le champ républicain » , sont antisémites alors que le RN serait dans le camp du bien en participant à la marche du 12/11.
    Des gens qui se disent de gauche cautionnent cette ignominie.
    Attention : gens de gauche en sabotant avec délectation la NUPES vous nous imposez de regarder passer les trains de la la Macronie et du RN, ce qui ne semble pas vous inquiéter.
    Vous programmez de futures défaites , dont il faudra un jour rendre compte .
    Sans union la gauche est morte , tout le monde le sait , mais peut être est cela que veulent celles et ceux qui répètent mécaniquement cette petite phrase insupportable qui annoncent délibérément en toute conscience de futurs échecs :  » nous sommes trop différents pour nous unir  » .

    • Glycère BENOÎT le 28 novembre 2023 à 19:56

      Ce n’est pas une ignominie, c’est une absurdité. Et elle est partagée entre les gens de gauche et les gens de droite – soit dit sans aller plus loin dans les statistiques.

      Que peut signifier le champ républicain ? La forme de l’Etat qui garantit la démocratie ? Mais l’Espagne ou la Belgique sont aussi démocratiques que la France et ne sont pas des républiques. C’est le régime, non la forme de l’État, qui est la référence significative. La question est alors de savoir qui est dans la champ de la démocratie et qui n’y est pas. Personne n’a un titre à la poser qui soit supérieur à celui de n’importe qui d’autre et a fortiori à y apporter une réponse indiscutable.

  8. serviere le 30 novembre 2023 à 15:11

    Clémentine Autain a bien raison de défendre ainsi son camp ,seule une gauche unie , large et démocratique peut changer, influer le cours des choses. Mais on comprend à cette
    lecture qu’il n’y a pas de démocratie au sein de LFI ; j’ai apprécié la saillie :  » il manque une buanderie  » . cela me renvoie aux cellules communistes des années sombres du PCF ou la prise de parole consistait à égrener la ligne du parti. Trois autres remarques – les lepenistes de l’OAS n’ont plus les rênes du FN et Marine Le Pen à condamner les ZOZOS qui ont si bêtement et si bruyamment manifestés à Romans et ailleurs.
    – il ne faut pas seulement éviter d’écrire que ceux qui manifestent contre l’antisémitisme
    soutiennent tous les crimes de Netanyahou, il faut aussi éviter DE LE PENSER , Netanyahou n’a pas la majorité du peuple juif avec lui , loin de la. Seul les exactions du Hamas du
    7 octobre unifie aujourd’hui le peuple juif.
    – je n’ai jamais voté Le Pen… aux Européennes , je me pose la question.

  9. Jean pierre Dropsit le 30 novembre 2023 à 22:19

    Sur le sondage d’aujourd’hui qui confirme les autres !
    Popularité de Melenchon à 12 %!en fort recul
    A gauche roussel toujours en tête à 20 %
    Moins 1 %
    Idem pour la sympathie des partis à gauche ! Tous en recul
    Effondrement de lfi à 12 %
    Les autres entre 18 et 25 %pour les verts
    La nupes s’effondre
    Il est temps de reconstruire un rassemblement sans aucune hégémonie à gauche !
    Rassemblement qui veut pas dire caporalisation

    • Cyrano 78 le 1 décembre 2023 à 16:08

      Vos chiffres sont aussi bons qu’un célèbre sondage de 2017 qui donnait 16 % à Hamon et 8% à LFI…

      De toutes façons si on compare 2012, 2017, 2022 plus LFI s’éloigne du PCF, plus LFI fait des voix !
      Et ça c’est les urnes, pas les sondages des copains-coquins.
      Sinon Mélenchon a rempli hier le palais des congrès de Rochefort.

      Au fait vous croyez sincèrement que le PCF a gagné des voix récemment dans les milieux non alignés à Netanyahou ?

  10. Jean pierre Dropsit le 1 décembre 2023 à 23:04

    Bah oui en 2022 j’ai 2 copines de la cgt qui ont voté Melenchon en dernière minute !
    Idem parmi mes cousines ! Et combien dans nos connaissances !
    Ce vote utile fait toujours autant de dégâts
    L’heure aujourd’hui est de construire un rassemblement respectant les identités des uns et des autres
    Donc confronter ses idées avec des débats contradictoires sur y compris des sujets qui fâchent

    • Michel Davesnes le 3 décembre 2023 à 05:33

      Qu’est-ce que vous appelez un sujet qui fâche ? Le fait de reprocher aux membres de LFI de dire « crimes de guerre » plutôt que « terrorisme » ? Le fait de ne pas vouloir manifester avec l’extrême droite et d’oser parler d’apartheid en Israël, c’est un sujet qui fâche ? Ou un prétexte ? Et je ne parle pas des accusations stupides d’antisémitisme.

  11. Lucien Matron le 3 décembre 2023 à 04:57

    JLM a fait, samedi 2 décembre, le constat de la fin de la NUPES en faisant porter la responsabilité sur les autres composantes : communistes, socialistes et écologistes…Il s’agit là d’un vieux réflexe de son passage d’éducation politique chez les trotskystes. Ce faisant, il oublie les leçons de l’histoire. L’e repli politique par «  pureté idéologique » ne conduit qu’à la constitution d’une organisation politique gazeuse, non démocratique, et en définitive groupusculaire.
    Aucun député LFI , communiste, socialiste ou écologique ne peut être élu sans l’apport des voix des autres composantes, c’est à dire sans rassemblement unitaire sur un projet commun. Or, justement, c’est le projet qui fait l’union et pas la personne. La personnalisation et l’incarnation à outrance du pouvoir politique, voulue par les uns ou les autres, contenue dans la Constitution de la 5ème République, poussée par les médias et la montée en puissance des réseaux sociaux est annonciatrice d’une nouvelle défaite électorale qui n’épargnera personne. On aura bon faire, à gauche, la somme des mini pourcentages de chacun, qui bien entendu s’en satisfera ( 7% c’est toujours mieux que 2 ou 4%), ce sera un candidat du centre, de la droite ou pire de l’extrême droite qui arrivera en tête…En définitive, dans une combat électoral, le seul qui compte en démocratie, le refus obstiné d’un rassemblement unitaire sur un projet commun clair, pour des raisons de personne ou de leadership ne peut servir que les intérêts de l’ennemi de classe. Les trotskystes et les gauchistes ne changent pas, ils sont les complices historiques de la droite libérale et de la finance mondialisée mais ils sont contents, ils ne renoncent en rien à leur idéologie et surtout ils font capoter l’union.

  12. Michel Davesnes le 3 décembre 2023 à 05:37

    Mélenchon a donné des arguments. Notamment que le PCF, qui a empêcher d’arriver au 2ème tour de la présidentielle, a voté la fin de la NUPES. Que le PCF, les Verts et le PS ont refusé un accord électoral avec LFI aux élections sénatoriales, ce qui a fait perdre plusieurs sièges. Pourquoi les passez-vous sous silence ? Parce qu’ils vous dérangent ?

    • Jean pierre Dropsit le 3 décembre 2023 à 16:14

      A Michel Davesnes
      Question simple !
      Est ce que tu condamne les propos de chikirou et Melenchon mais c’est pas lui sur fabien roussel comparé à doriot exclu du pcf en 36 ?

      • Michel Davesnes le 5 décembre 2023 à 01:39

        Oui, comme je condamne les clins d’œil de Roussel à la droite et l’extrême droite, croyant ainsi gagner les voix des ouvriers et des petites gens. Posez-vous la question : pourquoi ceux qui disent le plus de bien de Roussel sont à droite ?

  13. Lucien Matron le 3 décembre 2023 à 06:55

    Absolument pas. Il suffit d’admettre que chacun a sa part de responsabilité. Ici ou là, dans les territoires, des accords électoraux ne sont pas possibles, le plus souvent pour les mêmes raisons. Je suis bien placé pour l’affirmer , ayant été élu 3 mandats sur des listes municipales avec accord à gauche et ayant fait partie des délégations de discussion….LFI n’existait pas !
    Dans tous les cas, la démonstration est facile à faire. Lorsque le rassemblement unitaire s’effectue, la victoire est possible mais jamais garantie. Là où le rassemblement unitaire ne se fait pas, il n’y a jamais de victoire. Il serait utile de relire le livre d’Etienne Fajon «  L’Union est un combat » pour comprendre que pour se défaire de la domination du capital, la seule voie possible est l’union des forces démocratiques. Personne ne pouvant avoir raison tout seul et à 100%, il faut déployer une énergie et une volonté unitaire féroces pour y arriver, auxquelles il faut ajouter une véritable culture de l’accord que beaucoup ont perdu en cours de route.

    • Glycère BENOÎT le 3 décembre 2023 à 07:52

      L’union des forces démocratiques pour se défaire de la domination du capital ? Il faut pour cela l’union des forces favorables au socialisme et qu »elles réussissent à prendre le pouvoir. On aurait alors un autre régime qui n’a rien à voir avec la démocratie.

  14. Berthelot Jacques le 3 décembre 2023 à 11:40

    Tout à fait d’accord avec M Davesnes.
    Elles et ils ont la mémoire bien courte celles et ceux qui aujourd’hui crachent sur la NUPES.
    « Oublié » le projet validé avant les législatives, à la poubelle.
    Comment peut on oser « voter » la fin de la NUPES quand on lui doit un bon nombre de ses députés ? Et que l’on a soutenu ce projet ?
    Ces trois organisations avaient fait environ 8 % a l’élection présidentielle, mais il est vrai qu’ils cherchent de nouveaux alliés comme ….. B Cazeneuve.
    Soyons réalistes avec cette sinistre stratégie elles et ils nous programment de nouvelles défaites ou plutôt déroutes.
    Regarder passer les trains de la Macronie et du RN semble les emplir de plaisir.
    Même si elle est difficile , l’union est la seule solution.
    Je précise que je ne suis pas adhérent de LFI , mais ses députés portent des propositions et des projets de gauche à l’assemblée.
    Un grand merci particulier à notre député Mathilde Hignet pour ses interventions claires, précises et courageuses.

  15. Lucien Matron le 3 décembre 2023 à 17:35

    Tous les députés de l’ex NUPES, font de bonnes propositions : LFI, communistes, écologistes et socialistes. Dans plus de 90 %, ils votent ensemble…La question va au-delà, de ce qui se passe à l’Assemblée Nationale et dans les municipalités. JLM a débuté en politique comme trotskyste, puis il a été un fan socialiste de Mitterrand dont il ne sait jamais détaché ( encore dans un entretien récent), il veut régler des comptes avec tout ce qui est différent de sa propre pensée, y compris à l’intérieur de LFI…La direction politique de LFI est totalement verrouillée, il faut être lucide.
    A l’échelon national, les socialistes ont des comptes à régler avec les communistes et vice versa. Les écologistes, arrivés les derniers dans l’arc des forces progressistes, pensent, le p’us souvent, prendre part aux joutes électorales, seuls et contre tous. Chacun se déclare pour le rassemblement unitaire des forces de gauche, mais, contrairement à ce qui se passe dans les territoires, personne ne met en pratique nationale, les déclarations d’intention. C’est hélas un cruel constat des joutes nationales quotidiennes, relayé par des médias hostiles et des réseaux sociaux phagocytés par des trolls qui gargarisent de démocratie mais qui attisent les feux de l’exclusion et de la division à gauche. Les conséquences les plus visibles sont l’écœurement qui amplifie l’abstention électorale, la désyndicalisation et le dégagement de la voie royale pour la droite et l’extréle droite
    La seule voie possible est celle d’un projet politique social, économique et écologique de rupture qui rassemble sans aucune exclusive politique, toutes celles et tous ceux qui veulent un vrai changement. Cela ne viendra pas des états majors politiques, pas plus des « leaders » qu’ils s’appellent Mélenchon, Roussel, Cazeneuve, Tondelier, ou quelques autres. Cela viendra de celles et ceux qui dans entreprises, les écoles, les hôpitaux, les villages et les villes auront l’extraordinaire force de caractère, la volonté et l’humilité de se parler pour réussir et non pas de s’invectiver pour perdre.

    • Templé Philippe le 3 décembre 2023 à 19:49

      Juste un commentaire : je vis dans une région dominée par la droite. Mais , lors des élections cantonales (départementales), la gauche, grâce à l’union, a obtenu un score honorable (pour le canton) de près de 20%. On s’attendait à beaucoup moins.
      C’est un exemple qui m’à confirmé la nécessité de l’union. Le spectacle que donnent les responsables des partis de gauche est désespérant, on dirait qu’ils ne veulent pas remporter la victoire, se contentant de vivre de la rente dont ils vivent actuellement. Les egos personnels doivent être abandonnés pour répondre à l’attente d’une justice sociale, de la réduction des inégalités, de la prise en compte réelle des problèmes auxquels nous nous heurtons. Sinon, on verra la droite, y compris l’extrême droite, triompher.

      Alors, vive l’union des gauches

  16. Berthelot Jacques le 4 décembre 2023 à 13:33

    « Vive l’union des gauches »
    Très juste.
    Toutes celles et ceux qui veulent échapper aux victoires de la Macronie et du RN devraient souscrire à ces très justes propos.
    Hélas cela semble mal parti.

  17. jean-guy Trintignac le 5 décembre 2023 à 12:13

    Certains ici nous font l’apologie de « l’Unité à gauche » à tout prix, synonyme de victoire électorale et salut indépassable d’une saine représentation du peuple. Cette approche est selon moi une infamie totale car l’histoire des accords électoraux locaux ou gouvernementaux (PS, PCF, EELV) qui se sont opérés sur la base d’objectifs électoralistes et non véritablement programmatiques, durant ces 40 dernières années, l’atteste sans équivoque. Arrêtons d’être hypocrites, bien avant en effet que LFI n’apparaisse, « cette gauche de gouvernement » s’est fracassée sur le mur de la realpolitik socio-libérale, actrice d’un glissement idéologique qui a enfanté dramatiquement un Emmanuel Macron, disciple de la sociale démocratie sauce Hollande-Strauss-Khan-Valls, longtemps tolérée par le PCF et EELV. Triste enterrement d’une gauche regroupée autour d’un PS de plus en plus réactionnaire, pour un simple plat de lentilles. Une gauche unie oui mais sur quelle base programmatique et sur quelle garantie de loyauté pour chacun des protagonistes. ?
    L’argument suranné qui convoque la malfaisance des trotskistes et des gauchistes pour expliquer les difficultés de la NUPES et de l’unification d’une « gauche sociale, écologique et économique » , est totalement grotesque. Faisons preuve ici d’un peu plus de clairvoyance et de bonne foi. Au lendemain de la victoire de Macron pour un deuxième quinquennat, la plupart des représentants de la gauche que j’appellerai « mouvante » (PS,PCF, EELV) a saisi l’opportunité de la NUPES simplement pour sauver leur peau, même s’il fallait pour cela sceller un accord portant sur 650 propositions, esquissant pour le coup une vraie alternative politique.
    Au lendemain des élections législatives, Fabien Roussel en tête, récusait l’idée d’une entente politique dans le NUPES. Bafouant d’emblée l’accord originale sur les 650 propositions. Depuis il n’a cessé, rejoints par d’autres, de consacrer une bonne partie de son énergie à cogner sur ce projet unitaire. A mon humble avis, les trotskistes et les gauchistes n’y sont pas pour grand chose, à moins d’en voir partout qui fourbissent un complot, comme certains voient des terroristes dans tous les coins de rue….

    • Jean pierre Dropsit le 5 décembre 2023 à 15:44

      Fabien roussel n’est pas plus responsable du vote militant de Jean Luc Melenchon pour masstrich !
      Que du bruit de la fureur !
      La mort et le néant !
      Du tweet comparant fabien et doriot !
      Et d’autres infamites !
      Et pour rappel comme en 2017 lfi lui a mis un candidat dans les pattes !
      Un candidat commun au 1 er tour ! Pour quoi faire après l’épisode mélenchon

  18. Templé Ph le 5 décembre 2023 à 18:41

    Je comprends que l’union de la gauche ne doit pas se faire à tout prix. Mais les vieilles étiquettes ne sont pas un gage suffisant pour qualifier quelqu’un de gauche, Hollande n’est pas à gauche, Walls non plus, etc.. Mélangeons, Roussel sans doute .., on trouverait certainement d’autres noms dans les partis composant la gauche. Un programme de gauche ne saurait être adopté sans un large débat et accepté par une large consultation populaire, ce qui a rarement été fait. D’où les dérives droitière critiquées ci-dessus.
    On peut également regretter les comportements clivants dont le rigorisme aboutit à l’exclusion de toute entente.

    Alors, la marche à suivre sera d’organiser ce débat ouvert pour préparer ce programme de gauche. Que les candidats s’engageront à respecter. Une sixième république ne sera évidemment pas le remplacement des partis politiques préoccupés de leur survie par d’autres partis du même modèle avec les mêmes préoccupations. On peut toujours rêver !

  19. Lucien.matron le 6 décembre 2023 à 12:28

    Le changement de politique se fera seulement si un rassemblement unitaire voit le jour, avec un soutien populaire massif et actif. La délégation de pouvoir ou l’expression politique de pseudo- responsables d’organisation qui ne représente qu’eux mêmes ou sont archi minoritaire condamnent à la paralysie.
    Par ailleurs, les accords électoraux locaux à gauche, sont toujours plus satisfaisants pour la population que pas d’accord du tout. Le pire est sans doute de ne jamais vouloir mettre la main à la pâte et de rester sur une position critique quelle que soit la gouvernance. C’est une position facile que de ne pas vouloir se confronter à la gestion quotidienne d’un village, d’une ville où d’un département. Avec le soutien et citoyen de la population, les lignes peuvent bouger. Mais pour ce faire, il faut avoir l’humilité d’admettre ne pas avoir raison tout seul et d’avoir une culture de l’accord et du compromis.

  20. jean-guy Trintignac le 7 décembre 2023 à 17:56

    Ah! le vieil argument fallacieux de ceux qui osent mettre la main dans le cambouis et les autres, les indécrottables gauchistes simplement bons à critiquer, qui ne proposent rien.
    Bienvenu dans le royaume des aveugles, celui qui au fil des alliances « de gôôche » a perdu tous ses repères. On ne pas affirmer ici, sauf à faire preuve de mauvaise foi, que les gouvernements Hollande-Valls-Cazeneuve, soutenus par le PCF et EELV, aient promu des avancées sociales historiques : CICE pour les patrons, Loi Travail avec le démantèlement du code du travail, passage à 43 annuités pour les retraites, proposition de la déchéance de nationalité, abandon programmé des services publics….. Les grincheux peuvent dire qu’ avec la vraie droite cela aurait pu être pire. Mais sérieusement, se glorifier d’avoir mis la main à la pâte et d’avoir eu le courage de gérer de la sorte des villes ou d’autres collectivités en affichant un bilan aussi désastreux, cela relève de l’entêtement et non de l’humilité, bien au contraire. Rappel des scores de cette « gauche de gouvernement » qui a eu l’audace de s’aplatir devant le libéralisme durant les 30 dernières années, aux dernières élections présidentielles : PCF = 2,2 %, PS = 1,7%, EELV =4,6%.

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