ANTIDÉMOCRATE DU JOUR
Retailleau en roue libre
Dans son discours de politique générale, le premier ministre avait tenté de remettre l'église au milieu du village en réaffirmant l'importance de l'Etat de droit que son ministre de l'Intérieur avait vilipendé la veille. Mais dès le lendemain, lors de sa première audition à l'Assemblée nationale, l'édile vendéen en a remis une couche : "A aucun moment j'ai voulu abolir l’Etat de droit. J'ai simplement dit qu'il fallait déplacer le curseur dans l’Etat de droit, comme nous l'avons fait au moment du terrorisme et du covid." De même sur ses obsessions sécuritaires et anti-immigration. Force est donc de constater que certains comme Bruno Retailleau semblent vouloir compter sur la très fragile légitimité du gouvernement pour affirmer leur ligne et ce, même si le reste de l'équipe ne les suit pas forcément.