USA, Italie, France : trois manifs, une ambiance

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Le mouvement américain pro-palestinien réprimé, les fascistes italiens en toute tranquillité et la gauche qui s’étripe pour le 1er mai. Winter is coming.

Ces 30 avril et 1er mai, il y a eu de la mobilisation dans l’air. Et un goût de chaos généralisé. Aux États-Unis, tout d’abord, où la Palestine continue d’enflammer les campus universitaires. Au pays de la liberté d’expression « absolue », on en découvre chaque jour les limites. Les images de répression policière se suivent et leur violence va crescendo.

Ainsi, après l’arrestation de la présidente du département de philosophie de l’université d’Atlanta, c’est au tour d’un professeur d’histoire de l’université Washington de Saint-Louis de finir à l’hôpital, des suites d’un tabassage en règle de la part des « gardiens de la paix ».

https://twitter.com/prem_thakker/status/1785397144515469402

Plusieurs côtes cassées et la main brisée. Drôle de façon de dire aux manifestants que le sort des Palestiniens importe pour les pouvoirs publics américains. Les ravages causés par les accusations en antisémitisme seront lourds et ardus à soigner, si jamais un jour le calme et la raison l’emporte sur les alliances électoralistes de circonstance.

De l’autre côté de l’Atlantique, en Italie, à Milan plus précisément, un autre genre de manifestation a eu lieu. Et là, pas de gardes civiles pour venir rétablir la bonne morale judéo-chrétienne. Des milliers de néo-fascistes défilent au flambeau. Les saluts nazis sont au rendez-vous. Bref, un jour de plus dans l’Italie de Giorgia Meloni.

Des images glaçantes, qui donnent de la matière aux interrogations de Roger Martelli, publiés ce jour sur Regards : « Si la situation actuelle relève du fascisme ou nous en approche, l’arrivée au pouvoir du RN est-elle si catastrophique ? Si l’essentiel est de mettre au ban du consensus démocratique ces ‘extrêmes’ que l’on cristallise sur les personnes de Mélenchon et de Zemmour, Le Pen ne fait-elle pas d’ores et déjà partie de ‘l’arc républicain’ ? Si Macron est préfasciste et si Le Pen n’est plus vraiment d’extrême droite, est-il besoin de tenir cette dernière pour le danger par excellence ? Entre la régression existante et le désastre à venir, tout ne serait-il plus désormais qu’une question de nuance ? »

Dernier défilé, celui du « traditionnel 1er mai ». À ceci près que la tradition de calme et de franche camaraderie semble être parti avec l’eau du bain. Non pas que les CRS, gorgés de zèle, aient nassé et gazé la foule comme au bon temps de François Hollande. Non, cette année, la gauche s’est chargée elle-même d’organisé la honte. Raphaël Glucksmann s’est fait chassé du cortège comme un malpropre. Puis les cadres de La France insoumise l’ont sommé publiquement de s’excuser d’avoir accusé des insoumis d’une telle infamie. Jean-Luc Mélenchon, dans un tweet que nous traduisons, a écrit : « Raphaël, t’as pas dit pardon et en plus même que t’as dit un mensonge. Tu dis que c’est nous qui t’avons fait mal mais c’est même pas vrai d’abord. Faut pas mentir, je vais le dire. En plus, c’est les autres qui t’ont fait mal et c’est même pas nous. »

Piqué dans son orgueil, le candidat chouchou des socialistes a « subtilement » comparé l’insoumis en chef à Donald Trump. Une belle façon de se mettre au niveau.

Pendant ce temps-là, sachez que ça fait deux ans que Marine Le Pen n’a pas posté une photo de chat sur Instagram. Et qu’elle est la meilleure candidate pour emporter la présidentielle en 2027.

Bonne journée !

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