EGO DU JOUR
Les rois de la com’ frappent encore
La Macronie ne vit que des apparences. Gabriel Attal, depuis qu’il est à Matignon, a mis en place des questions au gouvernement où il est le seul interlocuteur des parlementaires. Le ministre de tout (et donc de rien). À l’Élysée, lors des conférences de presse en sortie de conseil des ministres, on ne filme plus les journalistes. Plus de questions, plus de problèmes ? Des « libertés » au sommet de l’État qui donnent des ailes. C’est à celui qui dira la plus grosse connerie pour passer à la télé. Au point que, « après une série de couacs, Attal resserre le contrôle sur la communication des ministres ».
Partager cet article
De plus en plus, comme si c’était une nouvelle technique oratoire, les politiques, surtout ceux de la macronie, sont en mode « moulin à paroles ». Un débit rapide, un phrasé à l’emporte-pièce, un ton péremptoire, une recherche permanente de la punch-line . C’est la nouvelle génération politique : celle des réseaux sociaux et du buzz. A vouloir parler sur tous les sujets, les femmes et les hommes politiques, deviennent des spécialistes du néant idéologique, sans autres repères que ceux dictés par la voix du maître, sans consistance et sans saveur.
Face à cette menace dont le but est d’imposer le vide de la réflexion de l’opinion publique pour mieux l’instrumentaliser et la dominer, il est de la responsabilité de chacun de dénoncer, de ne pas se résigner, de prendre le temps long de la lecture, de la structuration d’une pensée plus complexe et moins superficielle. Regards, contribue, avec quelques autres , à éclairer la réflexion avec dignité et pédagogie.