UNRWA bannie d’Israël : crime et écœurement
Cette nuit, la Knesset a voté l’interdiction des activités de l’UNRWA en Israël – seule porte d’entrée vers les territoires palestiniens.
L’agence spéciale de l’ONU pour les 5 millions de réfugiés palestiniens se déploie dans les camps de réfugiés à Gaza, à Jérusalem-Est, en Cisjordanie ainsi que dans l’ensemble de la région. Elle fournit des services de première nécessité (alimentaire et santé) et assure les cours dans les écoles. Les 30 000 employés de l’ONU – dont 13 000 à Gaza – ne pourront plus se déplacer, soigner, acheminer les denrées. Ils étaient parmi les derniers à pouvoir porter secours aux Palestiniens bombardés.
Une très large majorité des députés israéliens a voté cette loi criminelle : 92 pour, 10 contre.
La France officielle ne bouge pas.
Il est des matins d’écœurement et de colère.
Jusqu’où l’horreur et l’ignominie ?
Il y a une vingtaine d’années, le Président Jacques Chirac, s’était rendu compte qu’il ne pouvait évaluer la situation en Israel à partir de la presse française car elle était trop idéologique et pas vraiment factuelle. Il avait envoyé un « conseiller politique » à l’ambassade de Tel-Aviv dans le but de créer une revue de presse opérationnelle pour la Présidence et les Affaires Etrangères. J’ai eu une discussion passionnée et passionnante avec ce diplomate sur les méfaits d’une presse qui n’informe plus correctement le public et par contre-coup les décideurs.
Malheureusement, après 20 ans il n’y a pas eu d’amélioration de la presse française. Je n’ai pas trouvé un seul organe généraliste capable d’expliquer factuellement les tensions conflictuelles entre les organisations internationales et particulièrement l’UNRWA et Israel. Ce qu’il faut bien comprendre c’est que la politique de la tension maximum (qui inclu le refus d’informer correctement), loin de résoudre le problème, ne fait que l’enflamer davantage.
Dans cette période de crise que vivent les pays occidentaux, une dérivation et une fixation contre israel peut sembler profitable. Mais l’histoire nous apprend qu’il peut y avoir un retour de boomerang douloureux.