Le grand retour de « classe contre classe » ?

Le grand retour du « classe contre classe » ?

Jean-Luc Mélenchon ne serait plus admis en République tandis que Marine Le Pen y serait intronisée en grande pompe ? Inacceptable et incroyablement dangereux, dénonce Roger Martelli. Mais l’absurdité du concert qui écarte La France insoumise du prétendu « arc républicain » ne peut pas être la justification du repli sur soi, fût-ce au nom de l’unité populaire.

Jean-Luc Mélenchon vient de publier un billet de blog cinglant, dans lequel il dénonce les manœuvres autour de « l’arc républicain ». Il a mille fois raison de critiquer l’usage de cette notion, qui légitime la banalisation du Rassemblement national, efface la droitisation accélérée des Républicains et fait de l’ordre autoritaire choisi par le pouvoir une base d’unité nationale possible. On peut et on doit s’élever avec lui contre l’amalgame inacceptable qui est fait entre les « extrêmes », ce qui permet de porter les coups contre La France insoumise et de rester discret sur le Rassemblement national, que l’on range de moins en moins du côté de l’extrême droite !

Lire aussi → « Arc républicain » : le grand renversement

Mais Jean-Luc Mélenchon a tort, au nom de cette exclusion intolérable, de retourner l’opprobre pour englober, dans la dénonciation de l’arc républicain, tout ce qui n’est pas La France insoumise, gauche et droite rassemblées. En fait, il saisit l’occasion pour reprendre la théorie, qualifiée par Chantal Mouffe de « populisme de gauche », qui explique que la scène politique ne relève plus du conflit de la droite et de la gauche, qu’elle se réduit au face-à-face du « eux » et du « nous », du « peuple » et de la « caste ». La France, nous dit-il, est d’ores et déjà du côté des pays qui ont fait le choix de l’extrême droite : la Hongrie, la Pologne, l’Italie. La caste, « gôche » incluse, est rassemblée dans la détestation de LFI ? Le peuple n’a donc plus d’autre pôle de rassemblement que La France insoumise…

Dans les années 1930, le mouvement communiste a été tenté par ce repli qui, au nom de la « fascisation » de la démocratie, en déduisait que la vie politique se réduisait au dilemme « communisme ou fascisme » et que tout ce qui n’était pas le communisme, à droite comme à gauche, n’était que l’expression d’un bloc bourgeois aux abois (les socialistes eux-mêmes étaient alors traités de « social-fascistes »). Heureusement, cette phase d’isolement a été abandonnée en 1934 et le PCF a eu l’intelligence de passer de la ligne désastreuse du « classe contre classe » à celle du « front populaire ».

Rassembler le peuple, rassembler la gauche, promouvoir une gauche bien à gauche ; opposer aux projets de la droite et de l’extrême droite un projet de gauche (pas seulement un programme) et rassembler autour de lui, sans esprit d’exclusion : telles sont les seules manières d’éviter le pire. Toute autre voie peut donner l’impression de la clarté et d’une radicalité salutaire : elle risque de n’être en fait que la légitimation d’un isolement politique redoutable. C’est un trop beau cadeau à Marine Le Pen et à celles et ceux qui ont l’oeil fixé sur elle.

Le texte qui suit est extrait d’un livre à paraître à la fin de l’été. Il évoque les années de la désastreuse stratégie communiste de « classe contre classe », qui faillit coûter cher au communisme et à la démocratie. L’Histoire ne repasse jamais les plats. Mais, si elle ne donne pas de leçons, elle oblige à réfléchir. Peut-être à éviter de refaire inlassablement les mêmes erreurs…

Au temps de « classe contre classe » (début des années 1930)

Au début des années 1930, le jeune PCF est dans une situation à double face. Il s’est installé dans le paysage politique, a un réel dynamisme militant, agit sur le plan syndical avec la CGT dite « unitaire », installe les bases d’un communisme municipal et s’engage avec courage dans le combat pacifiste et anticolonialiste, au moment de l’occupation de la Ruhr par les troupes françaises ou lors de la guerre du Rif, qui voit le chef rebelle marocain Abd el-Krim se dresser contre les occupants français et espagnols.

Toutefois, alors qu’une majorité des socialistes français s’est prononcée pour une adhésion à l’Internationale communiste, créée en 1919 à Moscou, les électeurs ont par la suite donné largement l’avantage aux socialistes maintenus, qui recueillent deux fois plus de suffrages que les frères ennemis communistes. Le PCF est un parti de militants ouvriers combatifs et enracinés dans les périphéries banlieusardes, mais c’est un parti isolé, bientôt soumis à une violente répression policière. « Le communisme, voilà l’ennemi », déclare en avril 1927 le ministre de l’Intérieur radical-socialiste Albert Sarraut.

Il faut convenir que les communistes lui rendent volontiers la politesse. Ils le font d’autant plus que l’Internationale communiste, désormais dominée par Staline, les pousse dans cette direction. Voilà quelques années que l’on ne rêve plus à Moscou de la révolution mondiale attendue après 1917. La Russie soviétique ne croit plus à la grande marée révolutionnaire planétaire et se replie sur elle-même, en attendant des jours meilleurs. Faute de « révolution permanente », on se contentera provisoirement du « socialisme dans un seul pays ».

Autour de 1927-1928, une nouvelle ligne politique s’esquisse à l’intérieur de l’Internationale communiste, qui s’est créée à Moscou en 1919 et qui est désormais entièrement contrôlée par Staline. Le monde capitaliste, expliquent les dirigeants russes, est entré dans une « troisième période » : après la vague révolutionnaire qui suit 1917 et la stabilisation de 1924-1927, est venu le temps des crises, de la « fascisation » du régime et des nouvelles perspectives révolutionnaires. Mais cela implique que les communistes renoncent aux compromis, au légalisme et au parlementarisme : l’heure est aux affrontements directs et décisifs, « classe contre classe ».

Dans ce contexte tendu, où la peur de la guerre prend un tour paroxystique, la question des alliances n’est plus d’actualité. Désormais, ce sont des blocs qui sont face à face : d’un côté la bourgeoisie et son impérialisme, de l’autre le prolétariat adossé à sa « patrie soviétique ». Il n’y a plus de demi-mesure face à un bloc bourgeois où l’on ne distingue plus d’aile droite et d’aile gauche, où le fascisme et le socialisme sont à ce point rapprochés que l’on vilipendera désormais les « social-fascistes » de l’Internationale socialiste. À la limite, ce sont les socialistes qui sont tenus alors pour les plus dangereux, car ils empêchent les ouvriers radicalisés de rejoindre les rangs communistes…

Bon gré mal gré, le PC français s’engage à fond dans cette ligne, qui débouche sur une répression étatique sans précédent. Sous l’impulsion erratique de Moscou, la direction communiste française est resserrée et épurée. Sur le terrain, la grève politique de masse et l’occupation violente de la rue (« pour un œil les deux yeux, pour une dent toute la gueule ») sont les formes préconisées de la mobilisation militante. « Dans la situation actuelle du mouvement ouvrier, du développement fasciste du gouvernement et des organisations réformistes, du passage à la dictature fasciste ouverte, nous devons poser les solutions prolétariennes, donner au mouvement de masse antifasciste un caractère de classe, et la seule façon de le faire, c’est de propager déjà dans la masse les idées essentielles de la démocratie prolétarienne » (Raymond Barbé, devant le Bureau politique, 13 février 1930).

La nouvelle ligne s’avère calamiteuse. À l’échelle européenne, la réaction prend un peu partout de l’ampleur, des régimes autoritaires s’installent à l’Est, le nazisme l’emporte en Allemagne, le mouvement ouvrier est écrasé en Autriche. En France, la gauche remporte certes largement les élections législatives de 1932. Mais elle est divisée, les radicaux hésitent entre la fidélité au Cartel des gauches et les alliances avec la droite, tandis que les socialistes sont désarçonnés par l’ampleur de la crise économique et politique. Quant au PCF, qui avait bien passé le cap du premier tour des législatives de 1928 (11,3 % des suffrages exprimés), il est à peine au-dessus des 8 % en 1932 (10 députés contre 26 en 1924). Ses tentatives de mobilisations échouent toutes, les unes après les autres, et les échecs accentuent son isolement. Cerise sur le gâteau, le 6 février 1934, la république est à nouveau directement menacée par la pression d’une extrême droite qui puise ses ressources dans la tradition des « ligues » du XIXème siècle, mais qui évoque furieusement les exemples inquiétants et voisins de l’Italie et de l’Allemagne.

Officiellement, l’Internationale communiste ne démord pas de sa ligne « classe contre classe ». Mais Moscou s’inquiète des évolutions européennes. À la tête de l’Internationale, sous l’impulsion du Bulgare Georges Dimitrov, une partie de la direction émet des doutes sur la viabilité de la stratégie en place. À Paris, mal à l’aise avec une ligne de fermeture qu’il accepte, mais qui ne correspond pas à la culture un peu plus ouverte du « front unique », Maurice Thorez suit avec attention ce qui est en train de frémir à Moscou. Au printemps, il se saisit des premiers signaux venus du centre international. En juin, le PC signe un Pacte d’unité d’action avec les « sociaux-fascistes » d’hier. À l’automne, un pas supplémentaire est fait en direction des radicaux. Le « Front populaire » est désormais en marche et devient une ligne officielle en 1935, pour tout le mouvement communiste. Au début des années 1930, le modèle de référence de l’Internationale était le Parti communiste allemand, dont la rudesse toute prolétarienne était volontiers opposée à l’opportunisme latent des Français ; en 1935, c’est le PCF qui fait figure de modèle de substitution.

On sait les effets de ce tournant imprévu. Au début de 1936, le programme du Rassemblement populaire est signé par une centaine d’organisations politiques, sociales ou culturelles. En 1936, l’alliance de gauche remporte les élections législatives. Le PCF, qui a consolidé spectaculairement son communisme municipal en 1935, dépasse les 15 % et multiplie par sept son nombre de députés aux législatives de 1936. La gauche a retrouvé ses couleurs, le rouge a rejoint le tricolore, le Front populaire l’emporte, le socialiste Léon Blum devient chef du gouvernement, les urnes et la grève imposent les grandes mesures sociales, la figure ouvrière est alors au centre du paysage social français. Entre 1934 et 1936, la division des gauches laisse la place à leur rassemblement, sous les auspices de l’antifascisme, mais autour d’un mot d’ordre qui suggère une ambition bien plus large : « Le pain, la paix, la liberté ».

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19 commentaires

  1. Glycère BENOÎT le 17 juillet 2023 à 14:58

    Une pudeur sémantique pousse Roger Martelli à ne jamais utiliser l’expression ‘extrême-gauche’. Ainsi pour lui le Parti communiste français n’est pas d’extrême-gauche. Cette façon de s’exprimer équivaut à un biais, indigne d’un historien. Roger Martelli se comporte en militant. Ce n’est pas le même métier.

    On peut dire que le RN est d’extrême-droite, soit, mais il faut avoir les mêmes codes sémantiques pour tout le monde et dire alors que le PCF est d’extrême-gauche. Le fallacieux, c’est de dire, ou de laisser entendre, le contraire et de présenter l’arc parlementaire comme étant divisé non pas en deux grands ensemble, la gauche et la droite, mais en trois, réservant la qualification d’extrémisme uniquement au bord doit de l’hémicycle.

    Le mieux est d’éviter de jouer sur les mots. Ne pas faire cet effort d’honnêteté dans le discours plaît à une certaine clientèle, mais nuit à la rigueur du raisonnement politique. La facilité que se permet Roger Martelli ne le grandit pas.

    Quant à LFI, où la met-on ? Est-ce un parti extrémiste ou modéré ?

    • Justice4ALL le 18 juillet 2023 à 12:35

      C’est pas la même chose « extrême droite » et, « extrême gauche » !ça pas la même consonance historique !L’extrême droite dont beaucoup sont encore affiliés » à l’idéologie du Maréchal Pétain en témoigne les derniers outrages nazis dans les mémoriaux !La # « bête » # est là et, elle attend son _heure ,raison de plus pour ne pas baisser sa garde .

    • MARC LEVESQUE le 19 juillet 2023 à 12:07

      Il ne s’agit pas de jouer sur les mots, et d’étalonner les partis au registre de l’extrême ou de la modération
      mais de situer les formations politiques en référence à leur projet et leur stratégie
      Face à la stratégie de légitimation conduite par les dirigeants du RN, il n’est pas sans importance politique de rappeler que ce parti demeure sur le fond
      sur la matrice du pétinisme et de l’extrême droite et du fascisme historique.
      mais ce n’est pas pour moi l’essentiel, si le RN est dangereux c’est parce qu’il défend une orientation qui se retrouve partout dans le monde
      la dérive vers une éthno-odémocratie vers des régimes à la fois nationalistes cultivant souvent l’identititarisme religieux et défendant au plan économique l’ultra libéralisme
      on a en a l’illustration en inde on a eu Trump on a la Hongrie
      A gauche l’enjeu est la capacité à rassembler à construire , conduire une alternative politique au néolibéralisme affirmant l’approfondissement de la démocratie
      dans la cité comme dans l’entreprise, un nouveau modèle de développement, une alternative s’inscrivant dans l’invention de réponses alternative au plan national européen et mondial à la crise écologique, à la fuite en avant porté par un capitalisme financier globalise, portant le souci de construire de nouveaux rapports entre les nations et les peuples (nouveau cadre de sécurité collective et de coopération à l’échelle mondiale).
      je partage comme Roger Martelli la conviction qu’il n’y a d’avenir à gauche que dans le rassemblement de forces sociales politiques diverses attachées
      à faire advenir, participer à l’engagement de cette bifurcation nécessaire, de ce processus de transformation sociale politique économique et culturelle,
      De ce point de vue les formations de la NUPES continuent à se tirer la bourre, à regarder la société avec des lunettes anciennes en ne donnant pas les moyens d’agir pour la constitution de ce rassemblement populaire allant au delà de leurs adhérents, ouvert aux acteurs associatifs syndicaux culturels, aux citoyens ordinaires organisées démocratiquement territorialement …. ce qui est indispensable de mon point de vue si l’on veut donner vie à ce nouveau front populaire, se situant dans un contexte très différent de celui des années 30 du siècle dernier.
      Sans ce rassemblement, cette mobilisation collective oui le risque est grand de voir la droite et l’extrême droite sur une base politique tournant le dos à l’égalité
      à la démocratie parvenir au pouvoir dans les prochaines années…

      • Glycère BENOÎT le 20 juillet 2023 à 15:36

        @MARC LEVESQUE. Vous avez l’indignation sélective. La mémoire aussi, avec en plus de l’imagination.

        Je maintiens : le PCF est d’extrême-gauche comme le RN est d’extrême-droite. Spéculer sur les mots sur ce point ne va pas au-delà des questions de forme. L’important est de comprendre que ces qualificatifs, droite, gauche, etc. ne sont que des repères dans l’arc parlementaire, sans préjudice des contenus programmatiques ou des valeurs conceptuelles des partis.

        Le RN n’est pas un parti fasciste. En revanche le PCF est un parti communiste. Son idéologie, le marxisme-léninisme, qu’il n’a pas reniée ou alors il renierait sa propre existence ce qui serait un suicide, préconise le régime socialiste, qui est antinomique du régime parlementaire, c’est-à-dire de la démocratie. C’est un parti révolutionnaire, donc extrémiste.

        Tactiquement, la gauche modérée, respectueuse de la démocratie – je veux croire que vous en faites partie, en tout cas rien ne m’invite à supposer le contraire – a intérêt à s’allier avec l’extrême-gauche communiste. Elle le fait, l’a toujours fait avec des hauts et des bas, au minimum sous forme d’accords de désistement. Soit, on peut l’admettre dans le cadre des usages politiques courants. Alors la droite modérée a le droit de s’allier avec l’extrême-droite. La gauche n’est pas fondée à interdire à autrui ce qu’elle se permet à elle-même. Elle veut le faire néanmoins, en s’érigeant donneuse des leçons de morale. Elle est mal placée pour cela. Au moins la droite, aussi mal placée qu’elle, est beaucoup plus retenue sur ce point.

        Ouvrez l’histoire. Regardez ce qui s’est passé en URSS entre 1917 et 1991, dans le cadre, à en croire le PCF, d’un bilan globalement positif. N’oubliez rien, au titre du devoir de mémoire.

        • Mackno le 21 juillet 2023 à 11:28

          Vous racontez vraiment toujours la même chose…

          • Glycère BENOÎT le 21 juillet 2023 à 12:09

            Je préfère courir le risque de me répéter que celui de ne pas être entendu.



        • DELARUE le 8 août 2023 à 00:07

          Je fus d’extreme-gauche quand j’étais à la LCR. Il en est de même pour LO. Le PCF n’est pas d’extrême-gauche (pas plus que LFI) dans la mesure ou il respecte le cadre de cette démocratie et de cette république et qu’il a pris strapontin a côté du PS de F Mitterrand (stratégie du baiser qui tue à G Marchais) puis de Jospin et Hollande. Il s’est social-démocratisé tout en restant marxiste. Et il ne propose plus une alternative systémique mais les « jours heureux » . Il en va de même d’ailleurs de LFI et de JLM, et que ce soit sur un profil populiste ou non, cela ne change rien. D’ailleurs populiste est un terme ambiguë car on le donne à tort au RN nationaliste mais classiste (défense des classes dominantes d’abord). Un vrai défenseur du peuple est celui qui défend le peuple-classe contre les classes dominantes, ce que ne fait pas le PS depuis longtemps. D’ou la crise des gauches. Qui croit au PS de gauche aujourd’hui ? Il sert en dernier ressort l’ordre dominant et les riches. Il est classiste.

    • Jean pierre Dropsit le 23 juillet 2023 à 21:38

      Je suis communiste et je me considère pas d’extrême gauche dans mes engagements !
      Le pcf marxiste leniniste !? Ya belle lurette que le pcf a retiré de ses préambules !
      Et ça ! C’est reproché par des petites chapelles d’extrême gauche au pcf !

    • Mackno le 10 août 2023 à 10:52

      Votre souhait : une grande alliance entre la droite et l’extrême droite.

      Votre penchant idéologique : l’extrême droite.

      Assumez.
      Pas besoin de longs textes verbeux sur la république ou la démocratie.

      « je milite pour l’accession au pouvoir de l’extrême droite en France. »
      Ca suffirait largement à résumer votre « pensée ».

      Puis arrêtez d’écrire la même chose sous tous les articles de Regards.
      1) vous ne convaincrez personne ici de la pertinence de vos propos confusionnistes.
      2) se répéter machinalement comme vous le faites vous dessert et donne envie de vous orienter vers un professionnel de santé plutôt que de débattre avec vous.

      Mais j’imagine que vous allez me répondre avec beaucoup de phrases sur l’extrême gauche qu’elle vaut bien l’extrême droite, le parlementarisme qu’il est mieux que la dictature , la démocratie qu’elle est bien et le communisme qu’il est mal…

      J’en soupire d’avance…

      • Glycère BENOÎT le 10 août 2023 à 19:34

        Soupirez, pleurez, imaginez même si ça vous chante mais ne me faites pas de procès d’intention. C’est un forum ici, pas un tribunal et vous n’êtes pas Fouquier-Tinville. Nous sommes dans la démocratie, nous ne sommes pas dans le socialisme.

        Vous qui êtes intelligent, pétri de culture politique, capable de déceler des troubles mentaux chez ceux qui ne partagent pas vos opinions, capable d’avoir une pensée – notez que je ne mets pas de guillemets au mot, contrairement à vous – réfléchissez à la différence entre démocratie et socialisme. Réfléchissez après avoir soupiré.

        • Mackno le 11 août 2023 à 03:16

          Vous confirmez.

          Et sinon, vous êtes d’extrême droite ?

          • Glycère BENOÎT le 11 août 2023 à 06:41

            Quoi ? Confirmer est un verbe transitif.
            Et vous, vous êtes d’extrême-gauche ?



  2. Gb26100 le 18 juillet 2023 à 10:52

    Je ne suis pas convaincu que la lutte de classes soit au cœur des positions de JL Mélenchon.
    Je vois essentiellement l’outrance et la recherche du buzz médiatique.
    Ce positionnement est permis par l absence de démocratie interne à la FI.
    Il serait temps que Regards ouvre grands les yeux sur cette impasse..

    • Pierre F. le 20 juillet 2023 à 22:48

      Au cas où ça t’aurait échappé.
      https://m.youtube.com/watch?v=yTF7lIEElI0
      Il est certain que si le PCF manifestait autant l’envie (et la pratique) de renverser la table, ça aurait de la gueule… Faut-il que Regards t’ouvre les yeux là-dessus. Regarde la poutre dans ton oeil avant de regarder la paille dans celui du voisin.

  3. keg le 22 juillet 2023 à 07:55

    Quand les Français prendront conscience que les partis sonyt les plus grands diviseurs du Peuple. Ils ne font pas mieux que ce qu’ils reprochent du pouvoir (le mépris du Peuple. Adressez leur, une simple « étude » les concernant ou concernant la moindre chose politique. Quand vous aurez une réponse (si réponse il y a) vous pourrez dire que vous avez du pot ou que leur vigilance a été mise en défaut. Vous n’êtes que des marche pied vers leur accession au pouvoir qu’ils critiquent tant. Quand vous les élisez, croyez vous élire un « représentant du Peuple »? Vous élisez en réalité un VRP du parti (avez vous votre mot à dire, premièrement, dans le choix du représentant du parti, déjà ?). Vous êtes des procureurs du financement de leur parti (1,70€ par voix obtenues au 1er tour des législatives et 42 000 € par député élu). C’est le seul moment on vous entendez parler du « vote utile »? Et ce financement dure toute la durée de la nouvelle mandature (qui prend fin avec les prochaines élections législatives (normalement 5 ans ou lors du renversement du gouvernement).
    Convaincus?
    Certes je ne suis pas un politologue connu, certes je ne suis pas un statisticien connu, je ne suis membre d’aucun parti (je suis en devenir un adhérent du « parti du Peuple responsable » et qui ne vise que le bien-être du Peuple, c’est à dire de vous et non celui d’une caste, droite -gauche, extrêmes n’ont aucun sens ).
    Si vous stagnez, je continue mon petit bonhomme de chemin de chercheur de vérité (que ses études et prises de positions libère de plus en plus de la dictature).
    Le chemin que l’on prend vers sa propre liberté, se fait seul et parfois le plaisir de partager amène son flot de similaires qui errent aussi en solo.
    https://wp.me/p4Im0Q-5YE – les beaux jours sont de retour, pour le peu que vous le vouliez vraiment. Il n’y a que vous pour réussir votre nouveau printemps. Si vous croyez que vos ennemis vont le faire pour vous, vous trompez !

  4. Jean pierre Dropsit le 23 juillet 2023 à 19:38

    Globalement Globalement d’accord d’accord avec avec l’analyse de Roger martelli !

  5. François GOT le 1 août 2023 à 14:05

    totalement d’accord avec Roger Martelli. J’ai des difficultés de compréhension de la stratégie de Mélenchon. Les dernières élections ont montrées à la fois son influence réelle et sa difficulté à jouer un rôle de rassembleur. Et il continue dans cette voie en pariant sur la désagrégation des partis dit traditionnels: il vise le parti unique? il se refuse l’accès au pouvoir?
    L’ensemble des forces de gauches sont condamnées à permettre la construction d’un mouvement social qui les transcendent toutes. L’enjeu est très haut! sans mouvement social, les forces réactionnaires continueront à maintenir leur pouvoir.

  6. GB le 3 août 2023 à 16:07

    Roger Martelli a une vision totalement erronée des choses, au demeurant largement partagée par l’ensemble de la NUPES, LFI inclus.
    La réalité politique actuelle est que la « gauche » représente à peine un quart de l’électorat et à peu près autant de parlementaires.
    Elle n’a donc aucune chance en l’état de parvenir au pouvoir car les 3/4 de la population ne veut pas d’elle comme l’ont démontré les législatives de 2022 (et de 2017 avant).
    La situation est donc totalement différente de celle des années 30 où la gauche pouvait prétendre être majoritaire, fût-ce de peu, en unissant PCF, SFIO et radicaux de gauche.
    Si la « gauche » veut espérer arriver et pouvoir, elle doit donc procéder à une très profonde auto-critique tant sur le fond que sur ses formes de militantisme.
    Il est en conséquence aussi absurde de vouloir l’union à tout prix que de se replier sur un appareil.
    François Ruffin a posé quelques jalons, insuffisants à certains égards mais qui induisent une rupture prometteuse, mais comme il ne reprend pas la doxa de la gauche germanopratine sur certains sujets, il n’est pas entendu.
    Cette surdité des demi-lettrés de la gauche nous mène droit dans le mur.

  7. AlainB le 10 août 2023 à 06:33

    Bonjour,
    L’élection présidentielle et les élections législatives nous ont bien montré que si l’ensemble de ce que l’on classe habituellement à gauche n’est pas unis, ils n’arriveront à rien.
    Il n’y a pas toute la « gauche » et il y a sans doute certains qui sont « moins à gauche » que d’autres.

    Mais je rappelle une chose. Dans cette union, aujourd’hui, puisqu’il y a le PS, on inclut pour le moment des gens comme Caseneuve et Hollande.
    C’est Caseneuve qui a poussé au bout la loi concernant les refus d’obtempéré. Donc donner « groso-modo » l’autorisation aux flics de tirer… au risque de tuer.
    Cette partie de la « gauche » est donc un soutien total à une des forces de répression du pouvoir.
    C’est Hollande qui a poussé encore plus loin les « lois travail » et nous comme des cons on manifestait en rond autour du bassin de l’Arsenal.
    Cette partie de la « gauche » est donc passée d’ennemi de la finance à ennemi des travailleurs.

    Donc dans cette union tant souhaitée, on inclut certains de nos ennemis de classe.
    Je regrette, il n’y a pas d’autre mot.

    Je ne sais pas comment on peut se dépatouiller avec ça mais je comprends de mieux en mieux les premiers mots de Mathilde Panot qui avait dit : « on peut faire alliance avec tout le monde à gauche sauf le PS. » (à peu près). Même si ce n’était pas exactement pour les mêmes raisons.

    Cordialement.
    Alain Borgo

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