Attal et Bardella agitent le chiffon rouge Mélenchon
Comme chaque jour jusqu’aux élections législatives, débrief politique express par Catherine Tricot et Pablo Pillaud-Vivien.
Comme chaque jour jusqu’aux élections législatives, débrief politique express par Catherine Tricot et Pablo Pillaud-Vivien.
L’investiture de Hollande est un doigt d’honneur. On ne fait pas du nouveau avec du vieux en contradiction avec le programme convenu.
Vous aurez passé tout votre temps dans cette campagne à commenter la petite politique politicienne, vous attachant plus à la forme qu’au fond (comme vous le faites d’ailleurs sur BFM, RTL, ou France Info). Bien sûr, en discréditant principalement (pour ne pas dire uniquement) Mélenchon, en ressassant sans cesse les accusations d’antisémitisme complétement infondées (ça commence à se voir maintenant, tant c’est répété à tout bout de champ). On se demande dans quel camp vous êtes, entre Rassemblement National et Nouveau Front Populaire. On aimerait, de votre part, entendre une réflexion un peu plus argumentée.
La force de Mélenchon a été de proposer une vision cohérente qui intègre l’économique, le social, l’environnement et prenant en compte le contexte de fortes tensions internationales. Il ne s’adresse pas seulement à Laurent, Céline, Michel, Patrick… mais également à Selim, Mohamed, Houria, Tariq… C’est ce qui le distingue des autres composantes de la gauche, et c’est peut-être cela qui vous dérange.
En France, on établit une hiérarchie dans les racismes, au point qu’on peut défiler contre l’antisémitisme avec le parti le plus xénophobe et le plus antimusulman qui soit, sans se poser de questions (comme le 12 novembre dernier, certains à gauche s’en souviennent). C’est tous les racismes qu’il faut combattre et c’est, vrai, pour faire entendre cette voix il faut parfois faire un peu de bruit, sortir du discours de la bienpensance et du « pas de vague » de la gauche molle et de l’extrême-droite en costard cravate.
Qu’avez-vous à nous dire du programme de l’extrême-droite qui a été dévoilé hier, de la suppression du droit du sol, qui est la règle en France depuis des siècles ? On ne vous entend pas sur les millions de français qui ne pourraient plus exercer certains emplois dans la fonction publique parce qu’ils sont binationaux. Ni sur la suppression du collège unique, un retour en arrière de près de 50 ans !
Les Français vont voter dimanche dans une élection qui n’a jamais été aussi cruciale pour l’avenir de notre pays et j’espère qu’ils iront se faire une opinion ailleurs qu’en regardant votre debrief, qui n’est vraiment pas à la hauteur des enjeux.
100% d’accord !
200% d’accord avec vous.
Bon, comme on doit être les derniers à trainer encore sur cette feuille de choux qui ne cesse de tourner le dos à son histoire, je dirais que tous les lecteurs de regards sont d’accord pour un changement d’équipe.