Battre le RN : ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué
Comme chaque jour jusqu’au deuxième tour des élections législatives, débrief express de l’actualité politique avec Catherine Tricot et Pablo Pillaud-Vivien.
Comme chaque jour jusqu’au deuxième tour des élections législatives, débrief express de l’actualité politique avec Catherine Tricot et Pablo Pillaud-Vivien.
Il est facile de jouer à se faire peur mais ce n’est pas très réaliste : il y a très peu de chance (ou de risque, c’est selon) que le RN parvienne à la majorité absolue. Son score de 32,2 % au premier tour, certes excellent pour un parti, ne le permet pas. Il faut avoir autour de 37-38 % au moins pour qu’un parti l’atteigne seul. Même en tenant compte du jeu des triangulaires, des désistements et des reports tactiques, il faut aussi un terme source suffisant, les électeurs. Le RN deviendra en revanche le groupe parlementaire le plus important, l’inconnue étant l’écart qui le séparera de la majorité absolue. LR suffira-t-il à le combler ? Si oui, acceptera-t-il de s’allier au RN, quoi qu’en aient dit les chefs de son canal historique ? LR sera alors au pied du mur : accepter de gouverner ou laisser la France ingouvernable, sachant que le NFP et ses supplétifs possibles forment un assemblage incapable d’assurer la charge du pouvoir.