Le PS n’a rien appris, LFI en embuscade
Conjuguée à la défiance sociale, la chute de François Bayrou ouvre une crise politique majeure. Pour Jean-Luc Mélenchon, elle représente un « triomphe du peuple », conséquence immédiate de la mobilisation sociale. Au Parti socialiste, l’heure est à la recherche d’une solution institutionnelle.
Hier, Olivier Faure s’est à nouveau déclaré prêt à devenir premier ministre. Ce matin sur France Inter, il réservait sa réponse sur la censure d’un nouveau gouvernement macroniste. Les socialistes sont pris entre la volonté de gouverner et leur refus du saut dans le vide. Le PS paye de n’avoir pas fait son aggiornamento et semble comme empêché intellectuellement. Ils continuent de valider les présupposés des années Hollande-Macron et n’osent toujours pas penser en dehors du cadre.
TOUS LES JOURS, RETROUVEZ L’ESSENTIEL DE L’ACTU POLITIQUE DANS NOTRE NEWSLETTER
Certes, les socialistes veulent davantage de justice fiscale mais valident le cap des 3% de déficit au détriment d’une réflexion sur les investissements nécessaires pour les services publics, la transition écologique et l’égalité des territoires. Ils lient augmentation des salaires au « poids du coût du travail » en proposant la baisse de la CSG. Ils alimentent le discours ambiant sur l’État obèse. Hier, sur France Info, Romain Eskenazi, porte-parole du PS, assumait la non-censure du budget Bayrou au nom des « deux pages de mesures » arrachées. La disproportion dit tout de la faiblesse de l’analyse sur ces neuf derniers mois.
Olivier Faure mesure le danger qu’il résulterait d’un nouvel échec de la gauche au pouvoir. Il redoute également toute idée d’alliance avec la Macronie, voyant que cette confusion, tournant à la collusion, ouvrirait un boulevard au RN. Mais il ne sait résoudre le terrible paradoxe, faute d’un parti uni et d’une alliance solide avec ses partenaires sur un projet à la hauteur de l’époque.
Le PS se projette à Matignon sans les insoumis. Mais il se heurte à un mur politique : La France insoumise est aujourd’hui la force la plus dynamique à gauche. Aucun gouvernement progressiste ne peut se permettre de l’avoir contre lui, sauf à se déporter franchement à droite et à décevoir.
Jean-Luc Mélenchon a prévenu : pas question de soutenir une « grande coalition » avec les macronistes, pas question d’accompagner un programme d’austérité, fût-il en solde. Le PS se projette à Matignon sans les insoumis. Mais il se heurte à un mur politique : La France insoumise est aujourd’hui la force la plus dynamique à gauche. Aucun gouvernement progressiste ne peut se permettre de l’avoir contre lui, sauf à se déporter franchement à droite et à décevoir. Si Olivier Faure choisit cette voie, il trouvera face à lui l’opposition frontale des insoumis et de bien de ceux qui vont « tout bloquer » demain, avec deux conséquences certaines : un affaiblissement de la gauche dans son ensemble et, plus encore, un affaiblissement du PS lui-même.
Les insoumis font le pari de s’appuyer sur le peuple et de provoquer un retour aux urnes qu’ils espèrent gagnant. Ils se disent prêts, avec un programme foisonnant et un candidat aguerri : Jean-Luc Mélenchon. Mais ils peinent à convaincre d’être la perspective : la gauche affaiblie, divisée, perd son crédit. Nul ne croit qu’un candidat insoumis seul peut réunir 50% des Français. Marine Le Pen le dit avec davantage de force et ça fait peur.
Chaque ambiguïté socialiste, chaque isolement insoumis, chaque incapacité collective de la gauche à proposer une alternative fait mécaniquement le jeu du pire.
Top!
Conclusion? Cet article tend à imprimer l’idée que la « solution » est + dans la rue que dans les urnes…. Et oui, puisque LFI est incapable de rassembler plus de 50% des votants (pas des « français » Pablo… ça se saurait si Macron avait été élu grâce à la moitié des francais…hum) alors il ne reste plus qu’à espérer un sursaut de ceux nombreux qui souffrent de leur conditions… non?
Soyons claires et directes : seul François Ruffin a le talent pour sauver la France :
https://bsky.app/profile/pierrerigaux.bsky.social/post/3lyaqpi6qvk2m
toujours pas…. non…
Mais non! Il n’a pas le charisme ni la hauteur de vue d’un Melenchon, Bompard, Corbières…
» Sauver la France » … rien que ça !
Il n’y a pas de « sauveur suprême », il n’y a que du travail concret, de la détermination politique et la capacité stratégique de penser le présent pour bien vivre le futur.
Les diviseurs ne sauvent rien ni personne. Ce sont des boulets parmi les boulets.
Messieurs Ruffin et Faure sont des boulets, ils nous ont fait perdre du temps, un temps précieux.
Les prochaines semaines vont être éclairantes sur la suite des évènements.
Soyons-en et cessons de nous émietter dans des querelles de groupuscules politiques ridicules et boursoufflés d’ego.
Seul le travail et l’intégrité paient. Cessons de tergiverser. La force politique puissante est là, allons la renforcer.
Je ne vous fais pas un dessin, il suffit de lire, de voir et d’entendre.
Honneur à LFI !
+1 Hervé
J’ai du mal à suivre les analyses de Pablo à la lecture de ces 2 derniers articles :
» 2 septembre L’inattendue résurrection socialiste
On les avait crus condamnés à jouer les seconds rôles, pétrifiés après l’onde de choc du quinquennat Hollande. Et pourtant, les socialistes reviennent …
9 septembre : Le PS n’a rien appris, LFI en embuscade
Le PS paye de n’avoir pas fait son aggiornamento et semble comme empêché intellectuellement. Ils continuent de valider les présupposés des années Hollande-Macron et n’osent toujours pas penser en dehors du cadre. »
C’est pas facile tous les jours d’admettre qu’il n’y a rien à attendre du PS sauf le reniement.
Ce ne sont pas les girouettes qui tournent.
C’est le vent….
+1 @Mano
l’importance est dans le regard, non dans la chose regardée (Gide)
Savez-vous comment on reconnait la goche de gouvernement ?
Ce sont les seuls en France qui ignorent qu’ils ne gouverneront plus jamais.
Le PS est clairement perdu pour la science.
Du moins tant que son aile droite n’assumera pas de rejoindre la macronie et le bloc central.
Du coup, est ce vraiment LFI qui s’isole ?
Ou est ce que lfi maintient juste la ligne ?
Si la gauche dans son ensemble est affaiblie, c’est à cause du travail de sape médiatique intense contre LFI , auquel le PS (et d’ailleurs parfois Regards) ne s’est pas privé de participer…
Oui, les médias parlent beaucoup du Parti Socialiste, comme pour se défausser d’avoir soutenu majoritairement Macron ou pire encore la droite républicaine et le Rassemblement National. CNews, BFM, et toutes ces officines médiatiques contrôlées par des milliardaires soutenant l’extrême droite, ont pour cible unique et souvent sans recul, sans discernement, avec beaucoup de mensonges et de mauvaise foi, Jean Luc Mélenchon et LFI. Le PS est à peine égratigné, du coup, il peut encore apparaître comme une solution de secours et d’appoint pour la macronie à la dérive. Glucksmann est l’homme de pointe des socio- libêraux, il est le plus Macron compatible, est tout autant épargné.
Mais si une coalition de gauche est seule capable de changer de cap politique,, dans l’intérêt du pays, elle ne pourra pas se construire sans LFI, sans les communistes et sans les écologistes . La mouvance sociale démocrate est à la croisée des chemins : soit elle choisit l’alliance avec le centre et la droite sociale, dans ce cas elle risque gros dans les élections territoriales où elle est encore bien implantée, soit elle choisit l’alliance à gauche et elle peut espérer subsister.