Il n’y a pas d’argent magique, disent-ils…

Il n’y a pas d’argent magique, disent-ils…

Régulièrement, les esprits subtils et intelligents de la Macronie viennent rappeler au bon peuple que, de l’argent « magique », y’en a pas. Les caisses sont vides, le déficit, la dette, tout ça, tout ça. Tout ça, c’est de la poudre de perlimpinpin !

***
Ceci est une liste non-exhaustive des abus financiers de l’État.
N’hésitez pas à nous écrire pour nous en signaler d’autres : redaction@regards.fr
***

DE L’ARGENT MAGIQUE… Y’EN A. La dissolution de l’Assemblée nationale, prononcée par Emmanuel Macron le 9 juin dernier, aura coûté 28 540 900 euros au Palais Bourbon, nous dit franceinfo. En cause, principalement, les frais de départs forcés des collaborateurs parlementaires des 133 députés sortants non-réélus.

Y’EN A. Dans Le Canard enchaîné paru ce 10 juillet, on apprend que Macron veut du « grandiose », de « l’inoubliable ». La cérémonie d’ouverture des JO de Paris coûtera 122 millions d’euros, soit quatre fois plus que celle de Londres en 2012 ! Et en cas d’activation du plan B, la facture doublera encore !

Y’EN A. Cette info aurait pu se retrouver dans notre suivi des affaires judiciaires de la Macronie. Dans l’affaire des cabinets de conseil, on apprend ce jeudi 30 mai que des perquisitions sont en cours au ministère de la Santé. Et pour cause, détaille Le Monde : « le ‘recours massif et croissant’ par les services de l’État aux cabinets de conseil » a coûté « un peu moins d’un milliard d’euros pour l’année 2021, soit plus du double des 379 millions d’euros dépensés en 2018 ». Le tout saupoudré de favoritisme et d’optimisation fiscale. C’est la start-up nation bébé !

Y’EN A. Avril 2024. Alors que le gouvernement annonce des cures d’austérité à tout-va, on apprend que l’Élysée entend réapprovisionner sa cave « de 11 000 bouteilles de fines bulles pour les cocktails et réceptions des quatre prochaines années ». Une course à hauteur de 550 000 euros. Santé !

Y’EN A ET EN MÊME TEMPS Y’A PAS. Février 2024. D’un côté, 16 millions d’euros dépensés pour faire parvenir à chaque élève de primaire un « livret JO » avec une pièce commémorative de 2 euros ; de l’autre, un décret du ministère de l’Économie annonçant d’énormes coupes budgétaires dans tous les secteurs de l’État, comme celui de l’Éducation, amputé de 691 millions d’euros. Un exemple parmi d’autres…

Y’EN A. Janvier 2024. Alors que l’inflation continue de miner les poches des Français, alors que le gouvernement vient de faire grimper la facture d’électricité de 10%, dans leur bulle dorée, les députés viennent de voter une augmentation de leurs frais de mandat de 300 euros mensuels. De leur côté, les sénateurs ont fait mieux (et, croyaient-ils, plus discrètement) en augmentant leurs frais de mandat de 700 euros mensuels. Soit une enveloppe annuelle supplémentaire de 2 077 200 euros à l’Assemblée nationale et de 2,9 millions au Sénat.

Y’EN A. Décembre 2023. On apprend, via franceinfo, le coût potentiel de la mise en place de l’uniforme à l’école : « Ce kit coûtera 200 euros, mais les familles n’auront rien à payer. La piste privilégiée est celle d’un financement à moitié par l’Etat, à moitié par la mairie, le département ou la région volontaire. » Le calcul est donc élémentaire : 200 euros x 12 millions d’élèves = 2,4 milliards d’euros. À titre de comparaison, comme le rappelle Benjamin Gault sur X, « le coût d’une augmentation de 10% du salaire de TOUS LES PROFS = 1,9 Md€ ». Quant à savoir qui va réellement payer l’addition, le ministre de l’Éducation Gabriel Attal n’aura pas mis une semaine avant d’émettre l’hypothèse d’une participation des familles

Y’EN A. Novembre 2023. On découvre, via Politis, que le « ministère de l’Intérieur vient de passer sa plus grande commande de grenades de maintien de l’ordre en plus de dix ans » pour la coquette somme de… 78 millions d’euros.

Y’EN A. Mars 2023. Dans Le Monde, on apprend que « plus de 16 millions d’euros de sondages confidentiels dépensés entre 2019 et 2022 par les différents services gouvernementaux ». Une dépense qui est appelé à augmenté à l’avenir : « Un appel d’offres du gouvernement, en cours jusqu’au 4 avril, ouvre un marché de 21,5 millions d’euros d’études d’opinion pour les quatre prochaines années, en hausse de 54 % par rapport au dernier appel d’offres, en 2019. Ces chiffres pourront ne pas être atteints, précise le service d’information du gouvernement, mais ils pourront aussi être dépassés : l’appel d’offres prévoit un plafond maximal de 50 millions d’euros. »

Y’A PAS. Mars 2023. La ministre de l’Enseignement supérieur met sur la table 500 millions d’euros pour 35 000 étudiants boursiers supplémentaires. Un beau geste qui, rapporté pour un étudiant, correspond à une enveloppe de… 4 euros par jour.

Y’EN A. Mars 2023. L’Inspection générale des finances rapporte que les dépenses de l’État en consultants (cabinets de conseil, informatique, communication, etc.) se sont élevées à 2,5 milliards d’euros en 2021. « Une enveloppe qui a augmenté de 329 % en six ans », commente L’Humanité.

Y’EN A. Février 2023. Le Sénat et la Cour des comptes ont produit des estimations de ce que coûterait à l’État la généralisation du Service national universel : entre 1,75 et 3,4 milliards d’euros. Mais selon Playbook Paris« tout le monde trouve que la généralisation du SNU est une mauvaise idée mais personne n’ose le dire au Président. »

Y’EN A. Janvier 2023. Emmanuel Macron annonce une hausse des dépenses de 100 milliards d’euros pour la nouvelle loi de programmation militaire 2024-2030 – ce qui amène le budget militaire de l’État au-delà des 400 milliards. Soit une bagatelle de 14-15 milliards en plus par an. C’est plus que le déficit annoncé du système des retraites…

Y’EN A. Octobre 2022. Combien coûte le gouvernement aux contribuables ? 174 millions d’euros annuels. Tout ça pour faire tourner une équipe de 41 ministres et 565 conseillers. C’est, lit-on dans Libération« l’équipe la plus chère de l’histoire ».

Y’EN A. Octobre 2022. Dans Libé, on apprend que « 44 millions d’euros [ont été] alloués pour le seul premier semestre 2022 aux cabinets de conseil afin d’appuyer le ministère de la Transition écologique ». Au total, le gouvernent a dépensé auprès de cabinets de conseil la coquette somme de 118 millions, toujours pour ce premier semestre 2022. À titre de comparaison, Emmanuel Macron s’est targué d’avoir « pris la décision de créer un fonds de 100 millions d’euros pour permettre aux Ukrainiens d’acheter du matériel dans son effort de guerre ». On dit ça…

Y’EN A. Avril 2022. La députée LREM Coralie Dubost dépensait près de 3000 € de vêtements et lingerie par mois. Ainsi lit-on sur Mediapart : « L’élue de la troisième circonscription de l’Hérault, étoile montante de La République en marche (LREM) et présidente déléguée du groupe majoritaire à l’Assemblée nationale, a multiplié les usages inappropriés de ses frais de mandat, selon des informations de Mediapart. […] la députée a également effectué des achats astronomiques (jusqu’à 3000 euros par mois) en vêtements et lingerie. À tel point que l’enveloppe de frais mensuels de 5373 euros allouée par l’Assemblée ne lui a pas suffi : début 2019, face à un découvert dépassant les 7000 euros, elle a contracté un prêt auprès de La Banque postale, qui gère les comptes AFM (avance de frais de mandat) de chaque parlementaire, prétextant des travaux (en réalité inexistants) qu’elle aurait eu à faire dans sa permanence. »

Y’EN A. Avril 2022. Jour d’élection présidentielle. Pour aller voter au premier tour, Jean Castex, le Premier ministre, dont le bureau de vote se situe à Prades dans les Pyrénées-Orientales, a emprunté le Falcon gouvernemental. Un aller-retour de 850 kilomètres. Coût du bulletin dans l’urne ? 10.000 euros d’argent public et 4460 kg de CO² – soit autant q’un Français en émet en six moisCommentaire du premier concerné : « J’ai utilisé les règles habituelles qui s’appliquent au Premier ministre. J’entends dire que j’ai affrété un jet privé, j’ai pris l’avion de l’État. Le Premier ministre doit être à Paris très vite s’il y a le moindre problème. La période est aux polémiques n’est-ce pas ? »

Y’EN A. Mars 2022. Lu dans L’Obs : « Les dépenses de consulting ont plus que doublé au cours du quinquennat d’Emmanuel Macron. Au point d’atteindre un record : 1 milliard d’euros d’argent public en 2021. »

Y’EN A. Février 2022. 137 milliards d’euros. Soit les profits réalisés par le entreprises du CAC 40 en 2021. Les super-riches ne connaissent pas la crise Covid, bien au contraire. Auraient-ils engrangé autant d’argent sans les aides de l’État ? Lol. Seule certitude : ça va pas ruisseler !

Y’EN A. Octobre 2021. Le ministère de l’Intérieur a commandé 90 véhicules blindés de maintien de l’ordre à la société Soframe, pour la coquette somme – hors taxes – de plus de 57 millions d’euros.

Y’EN A. Octobre 2021. Lu dans Libé : « 160. C’est, en millions d’euros, le coût du gouvernement Castex en 2021, selon les calculs du socialiste René Dosière cités par le Point. Cela en fait, d’après le spécialiste des comptes publics, le gouvernement « le plus cher de la Ve République ». Le président de l’Observatoire de l’éthique publique note une augmentation de 27% de ce coût par rapport au précédent gouvernement, celui d’Edouard Philippe, dont l’ardoise montait à 126 millions. »

Y’EN A. Janvier 2021. On commence l’année en lisant sur Politis : « En pleine crise sanitaire, l’Élysée explose son budget fleurs. 600.000 euros de fleurs coupées et autres agréments floraux […] L’appel d’offre du marché public annuel renouvelable trois fois et publié le 20 août dernier fait état de 20.000 euros de plantes vertes, 20.000 d’orchidées, 32.000 de feuillages et de… 400.000 euros de fleurs coupées – destinées à composer les bouquets. »

Y’EN A. Octobre 2020. Les rémunérations du gouvernement Castex sont en nette hausse par rapport au précédent gouvernement, atteignant la coquette somme de 185 millions d’euros. On lit dans la newsletter de Libé « Chez Pol » : « Le montant total des rémunérations des ministres, secrétaires d’État, des conseillers et des personnels de type chauffeurs ou huissiers a augmenté de 47% depuis le dernier gouvernement Philippe. Le salaire moyen d’un membre de cabinet ministériel est de 8737 euros, contre 7624 en 2016. » Soit une hausse de 12%. Comparaison n’est pas raison, mais le SMIC a mis 10 ans pour augmenter de 12% en France.

Y’EN A. Octobre 2020. La ministre des Armées Florence Parly annonce son intention de commander douze Rafales d’ici la fin de l’année. Soit la bagatelle d’un milliard d’euros.

Y’A PAS. Octobre 2020. Lu dans Libération : « Le gouvernement a déjà exclu toute augmentation du revenu de solidarité active (RSA) ».

Y’EN A. Septembre 2020. Emmanuel Macron fait rénover le salon doré (le bureau du Président). Coût des travaux : 930.000 euros. En même temps, quand on fait déposer 15.000 feuilles d’or, la facture s’envole…

Y’EN A. Septembre 2020. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal confirme une hausse d’un milliard d’euros au budget alloué à la sécurité.

Y’EN A. Juillet 2020. Dans son rapport annuel, la Cour des comptes épingle Brigitte Macron. Dans Gala, on lit : « Les coûts engendrés, essentiellement imputables aux salaires des membres de son cabinet, s’élèvent à 282.476 euros. »

Y’A PAS. Février 2020. Jacques Maire, député LREM et rapporteur du projet de loi de réforme des retraites : « On assume l’âge d’équilibre car il n’y a pas d’argent magique. »

Y’A PAS. Janvier 2020. Jean-Baptiste Djebbari : « Il n’y a pas d’argent magique en République. »

Y’A PAS. Janvier 2020. Bruno Le Maire : « Le taux du livret A sera de 0,5 % à partir du 1er février. »

Y’EN A. Décembre 2019. Jean-Michel Blanquer a augmenté la prime annuelle des directeurs académiques des services de l’Éducation nationale (DASEN) : une augmentation jusqu’à 51.760 euros.

Y’EN A. Décembre 2019. En déplacement au Japon, Édouard Philippe a eu recours à un vol privé pour rentrer de Tokyo. Coût du billet : 350.000 euros. Le Premier ministre « assume complètement », précisant que cela lui a permis un gain de temps de deux heures et un meilleur confort.

Y’EN A, MAIS PAS TROP. Décembre 2019. Muriel Pénicaud : « Un salarié au smic touchera 15 euros de plus par mois en 2020 ».

Y’EN A, MAIS PAS TROP. Décembre 2019. Agnès Buzyn : « L’année dernière pour la première fois depuis dix ans le budget de l’hôpital public était en hausse […] J’ai réalloué des centaines de millions d’euros qui n’avaient pas été dépensés par la sécurité sociale à l’hôpital. Les annonces que j’ai faites vont redonner de l’air […] Je souhaite réenchanter l’hôpital. »

Y’A PAS. Décembre 2019. Édouard Philippe : « Il n’y a pas d’annonces magiques » qui puissent faire « cesser les manifestations ».

Y’A PAS. Décembre 2019. Bruno Le Maire ne souhaite pas que la revalorisation du Smic au 1er janvier 2020 dépasse le niveau de l’inflation.

Y’EN A. Novembre 2019. L’Assemblée nationale vote une hausse de 2 millions d’euros de la dotation de l’Elysée en 2020.

Y’EN A, MAIS PAS TROP. Novembre 2019. Les personnels hospitaliers demandent une hausse de leur salaire. Agnès Buzyn annonce le versement d’une prime annuelle de 800 euros net de manière « pérenne » pour 40.000 infirmiers et aides-soignants vivant à Paris et sa proche banlieue et gagnant moins de 1.900 euros par mois.

Y’EN A, MAIS PAS TROP. Octobre 2019. Christophe Castaner annonce le paiement aux policiers de près de 3,5 millions d’heures supplémentaires d’ici à la fin 2019, pour un montant de 50 millions d’euros.

Y’EN A. Octobre 2019. Le bureau de l’Assemblée nationale augmente de 33% le remboursement des frais d’hébergement à Paris des députés, de 900 à 1200 euros mensuels, soit une dépense supplémentaire estimée « au minimum à 304.000 euros » par an pour l’Assemblée.

Y’EN A. Septembre 2019. Florence Parly : « Le budget des armées va augmenter d’1,7 milliard d’euros en 2020 ».

Y’A PAS. Septembre 2019. Agnès Buzyn : « Le ministre de la Santé ne créé pas des médecins par un coup de baguette magique ».

Y’A PAS. Septembre 2019. Marlène Schiappa, sur la lutte contre les violences faites aux femmes : « Il n’y a pas d’argent magique ».

Y’A PAS. Février 2019. Jean-Baptiste Djebbari : « Le « trou » dans les caisses de l’État suite au mouvement de ces derniers mois, c’est 4 milliards d’euros cette année, 8 l’année prochaine. Et n’en déplaise à l’opposition, il n’y a pas d’argent magique. »

Y’EN A. Novembre 2018. L’Élysée fait des travaux dans la salle des fêtes de l’Elysée, dans le jardin d’hiver et le salon Napoléon III pour un coût total de 500.000 euros.

Y’EN A. Juin 2018. L’Élysée dépense 34.000 euros pour faire installer une piscine au fort de Brégançon.

Y’EN A. Juin 2018. L’Élysée commande à la manufacture de Sèvres 1200 pièces de vaisselle pour la somme de 500.000 euros.

Y’A PAS. Avril 2018. Emmanuel Macron, au sujet de l’hôpital : « Y’a pas d’argent magique ! »

Y’A PAS. Octobre 2017. Les APL ont baissé de cinq euros par mois.

Y’EN A. Août 2017. En seulement trois mois, la maquilleuse d’Emmanuel Macron a déjà coûté 26.000 euros à l’Élysée.

Partager cet article

Actus récentes

Abonnez-vous
à notre NEWSLETTER
quotidienne et gratuite

11 commentaires

  1. Lucien Matron re le 30 décembre 2023 à 09:43

    Chacun sait que la France est un pays globalement riche, très riche. Toute la question politique est de savoir comment répartir cette richesse acquise au fil des siècles. La France a les moyens financiers de construire une société plus sociale, plus juste, plus humaine. Or si la France a les moyens financiers et économiques de construire cette nouvelle société, elle ne se donne pas les moyens politiques d’atteindre ce but. Pour l’atteindre, il est souhaitable de réfléchir et de travailler sur les concepts de reconnaissance ( la place de chacun dans la République) et de redistribution ( par le rémunération, la fiscalité juste, etc…).
    A chaque crise sociale, la communication politique des différents pouvoirs repose sur la reconnaissance : crise sécuritaire ( reconnaissance des policiers et forces de l’ordre), crise de santé ( reconnaissance des personnels soignants et aide-soignants), crise de l’école ( reconnaissance des enseignants), etc…Les gouvernements en parlent, agissent à la marge juste pour éviter la surchauffe sociale, théorisent sur l’absence d’argent magique, etc….Tout un arsenal d’arguments plus fallacieux les uns que les autres, pour ne pas bousculer le système.
    Il s’agit donc pour la gauche républicaine, d’élargir son socle électoral en expliquant les vrais enjeux et surtout en ne pactisant pas, de près ou de loin, avec celles et ceux qui prétendent que l’argent magique n’existe pas.

    • Jean Sérien le 25 janvier 2024 à 12:06

      « la gauche républicaine »
      Mais qu’est-ce donc?

  2. Jean pierre Dropsit le 25 janvier 2024 à 23:55

    J’ai survolé l’article mais rien qu’à lire l’intro et le titre ! C’est demago !
    A quand un réel statut de l’élu comme le réclame le pcf !
    Là effectivement certains vont essayer de surfer sur la vague de mécontentement en faisant haro sur les élus de la république !
    Pauvre France

  3. Cyrano 78 le 26 janvier 2024 à 21:57

    Normalement on appelle un discours pareil :
    un discours POPULISTE !!!

  4. Corinne le 18 avril 2024 à 16:06

    Quand un journal relève le montant (et la nature, c’est important) hallucinant des dépenses/revenus de nos « élites » (politiques et économiques), il s’agirait de « démagogie » ou de « populisme », quand un journal pourfend les aides sociales/impôts progressifs/cotisations permettant un peu de redistribution en faveur des catégories populaires, il s’agirait de « responsabilité », de « pragmatisme », « de discours de vérité », « de discours raisonnable »… Ici, ce ne sont pas tant les montants mais les choix politiques visés par l’article, et ces choix sont différents selon l’orientation politique des élu·es : il ne s’agit donc pas de « haro sur les élus de la république » mais sur la mauvaise foi et l’hypocrisie d’un certain nombre d’entre eux.

  5. Lucien Matron le 11 juillet 2024 à 07:35

    En France, il y a de l’argent, ça dépend pour quoi et pour qui. La question n’est pas de savoir si l’Etat dépense trop pour les fleurs de l’Elysée ou pour la cérémonie d’ouverture des JO, ( encore que l’on pourrait faire plus modeste) . La double question laquelle il faut répondre est celle de la fiscalité et du partage de la richesse.

    Sur la fiscalité, chacun sait que l’impôt est totalement injuste dans notre pays, Macron- Le Maire ont diminué un bonne part des impôts des plus riches à leur arrivée, notamment l’ISF. C’est un marqueur fort d’une politique ultra libérale. Le nouveau Front Populaire propose une fiscalité beaucoup plus équitable. Concernant la fiscalité indirecte ( les taxes), chacun sait également qu’elle est tout aussi injuste. Le NFP propose la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité , c’est plutôt intelligent. Enfin chacun sait que la fraude fiscale et l’optimisation fiscale ( destinée aux plus riches) réduisent les recettes de l’Etat. Sur tous ces points, il faut une volonté sans faille pour réformer le système fiscal.

    Sur le partage de la richesse, il est parfaitement documenté que les inégalités de revenus se sont aggravées. Ici, il faut nuancer entre les toutes petites entreprises et les très grandes multinationales et les holding. Il est difficile de demander à un artisan qui emploie un ou deux salariés, de faire plus d’effort ( certains le font), par contre la rémunération des très grands patrons doit être revue ( actions, rachat d’actions, dividendes, etc…). Sur les salaires, un politique salariale différente doit être menée, d’une part en fonction des résultats de l’entreprise mais également en fonction de l’utilité sociale du métier : par exemple, si l’on considère que le métier d’éboueur est un métier pénible et que son utilité sociale est très forte, alors il faut le rémunérer à sa juste valeur sociale. Il est facile de multiplier les exemples de même nature. Cela suppose un changement politique profond .

  6. ArthurFleck le 11 juillet 2024 à 19:19

    L’autre fois ,sur FRANCE INFO ,Il y en a un qui a dit qu’il y avait moins de riches mais, _plus riches …à contrario ,on peut penser qu’il y a _plus de « pauvres » et, plus pauvres !!!Je trouverai normal de rétablir l’ ISF et, répartir là ou ça va mal !!!Il y en a trop pour les gens qui ont et, passez pour les gens qui n’ont pas !Trop d’envies ,trop de jalousies au travail qui amènent aux délits et, qui finance les « systèmes de sécurité et, de surveillance généralisée de tout les citoyens » pour ouvrir cette « société française à la société libérale & brutale  » à l’anglo-saxonne ou à la chinoise !Si t’es litigieux avec un « organisme » ,t’as intérêt à faire réclamation pour t’opposer à toutes utilisations et, récupérations de tes _propres données !Tu sait ce qui peut t’arriver !!!

  7. Dimitri le 24 juillet 2024 à 13:28

    Y’en a : l’augmentation de la masse salariale des Fonctions Publiques se monte à 11 Milliards en 2024 par rapport à 2023.

  8. François Breton le 24 juillet 2024 à 14:58

    Cette « masse salariale » passe de 12,3 % du PIB en 2023 à une valeur comprise entre 12,2 % et 12,3% du PIB à 2024.
    Du coup, cela parait beaucoup moins vertigineux.
    Mais le sujet mériterait d’être abordé de façon beaucoup plus sérieuse.

  9. Lucien Matron le 18 septembre 2024 à 12:34

    Il est pertinent de ressortir cet article de Loic Leclerc. Depuis la nomination de Barnier à Matignon, les discours de l’extrême droite, de la droite et des macronistes sur la ligne rouge que constitueraient une augmentation de la fiscalité sont servis à toutes les sauces et sur toutes les antennes….Mais peu de ses discours abordent la question de la justice fiscale qui n’existe pas dans ce pays. Il est tout à fait possible d’augmenter les recettes de l’Etat en mettant en place une vraie politique de justice fiscale c’est à dire en taxant juste et bien : suppression de niches fiscales, suppression d’abattements fiscaux qui n’ont aucune raison d’être, taxes sur les grosses fortunes, taxes sur les placements financiers spéculatifs , etc…il y a de quoi faire. Mais cette politique là, ni Bardella – Le Pen, ni Macron-Attal, ni Barnier- Wuquiez et Cie n’en veulent, pour eux la priorité est la défense des privilèges de leur classe.

  10. carlos_H le 20 septembre 2024 à 14:56

    La dissolution a coûté de l’argent? Très bien…
    Et le déni du résultat des élections législatives auront coûté plus encore à l’idéal démocratique…

Laissez un commentaire