Européennes : la gauche et le RN vers deux records électoraux

europ

En juin, sauf énorme surprise, l’extrême droite devrait réaliser son meilleur score, toutes élections confondues, depuis l’instauration de la 5ème République. Quant à la gauche, a contrario, elle va battre des records de losers.

Ok, les élections européennes, en France, on s’en fout. La moitié des citoyens inscrits sur les listes électorales n’iront pas voter. Néanmoins, le résultat, lui, n’est pas sans importance. Il donne, quoi qu’on en dise, la température de notre démocratie. Elle est fiévreuse et brune.

Si le macronisme a mis un coup de pied dans le clivage gauche-droite, ça n’en a que renforcé l’extrême droite et flingué la gauche. La droite, elle, s’est faite absorber. Il y a tripartition, pensez-vous, mais il y a surtout duel entre Macron et Le Pen. La gauche, quelle que soit sa figure de proue, se coltine la médaille de bronze.

Ce paysage, s’installant peu à peu et toujours plus profondément dans notre démocratie, est en passe de franchir un nouveau cap : celui où c’est l’extrême droite qui mène la danse.

Voici le récapitulatif des sondages de ce mois de mars 2024. D’abord, le détail à gauche :

InstitutDateLOPCFLFIPSEELVPRG
Ifop19-20 mars0,5361170,5
Harris Interactive15-18 mars1281370,5
OpinionWay13-14 mars1261181
YouGov26 février-7 mars126107 
Cluster178-9 mars0,5381080,5
Ipsos1er-6 mars13,5711,58,50,5
Elabe5-7 mars237,58,59,50,5
Ifop29 février-1er mars13,58981

Ensuite, voilà le regroupement par famille et la comparaison avec le résultat de 2019 :

DonnéesÉcart 2024-2019
InstitutGAUCHEDROITEEXT. DROITEGAUCHEDROITEEXT. DROITE
BVA2829,540,5-4,5-5,711,8
Harris Interactive30,52739,0-2,0-8,210,3
Ifop283139,0-4,5-4,210,3
Harris Interactive31,52739,0-1,0-8,210,3
OpinionWay2930,537,0-3,5-4,78,3
YouGov262841,0-6,5-7,212,3
Cluster17302839,0-2,5-7,210,3
Ipsos3225,539,5-0,5-9,710,8
Elabe3126,538,0-1,5-8,79,3
Résultats 201932,535,228,7

L’extrême droite est loin, très loin devant. Le reste de la droite est à la peine, prise en sandwich entre le bloc RN et consorts. Quant à la gauche, elle est à la traîne par rapport à 2019.

Il n’est même pas trop besoin de se demander si l’union ou la désunion de la gauche est plus ou moins pertinente. Quand les sondeurs testaient l’hypothèse d’une liste de toute la Nupes, les résultats étaient au-dessous de ceux d’une gauche éclatée. Pour l’instant, le constat est sans appel : en l’état – mais l’élection est encore loin et la participation incertaine –, la gauche n’est pas dans le coup. Tout se joue à droite et nettement en faveur de la plus extrême des droites.

À 30% max, la gauche est faible. Historiquement faible. Si l’on reprend notre bon vieux clivage gauche-droite, cette gauche cru 2024 est une des plus mauvaises jamais enregistrées – seule la séquence présidentielle/législatives de 2017 était pire.

La force de Jean-Luc Mélenchon a été double : il a sauvé la gauche de sa disparition nette en réunissant sur sa personne la très grande majorité des suffrages du peuple de gauche, tout en faisant pencher cette survivance sur son versant « gauche de gauche ». Mais survivre ne veut pas dire resplendir. Arriver troisième à une présidentielle ne veut pas dire qu’on « pèse dans le game ». Et qui plus est, mieux vaut ne pas trop perdre entre les élections, avec l’assurance que l’on finira par retrouver les électeurs détachés entre-temps.

Au secours, les soc-dem sont de retour !

Lorsqu’on observe les projections des instituts de sondages, il en ressort que l’équilibre global du Parlement européen ne devrait pas être substantiellement modifié, par rapport au précédent scrutin de 2019 : 37% à gauche, 63% à droite et une extrême droite qui passe de 20,3 à 23,8%. Il n’en reste pas moins que la droite « pure », non centriste, progresse et qu’elle est plus à droite que dans le Parlement actuel.

Mais si l’on se concentre sur la gauche, son équilibre interne ne ressemble plus aux élections passées récentes. Si l’on se fie au « Baromètre d’intentions de vote » d’Harris interactive de la semaine du 18 mars, la gauche de gauche est à 11%, la gauche des socio-écolo-radicaux à 20,5%. Ça en fait du monde derrière la droite à 26% et l’extrême droite à 39%…

Même ambiance dans le dernier gros sondage Ipsos pour Le Monde, le Cevipof, la Fondation Jean-Jaurès et l’Institut Montaigne, qui conclut : « À gauche, la dynamique de la campagne Glucksmann et la structure de son potentiel électorat synthétisant les déçus de Macron et les déçus de Mélenchon pourraient être à même de reconstruire une social-démocratie mal en point et d’engendrer de nouveaux rapports de force à gauche. »

On est revenu à 2012… pourrait-on dire en caricaturant. La question que la gauche doit se poser est désormais la suivante : si l’on ne veut pas se faire à nouveau damer le pion par la social-démocratie, il est temps, d’abord, de se sortir de la tête l’idée que le temps est à la gueulante systématique à tout bout de champ et que, sous prétexte que le social-libéralisme s’est planté, il n’y a plus place pour de la social-démocratie. Ensuite faut-il cesser de s’imaginer que, par nature, LFI est un cheval acceptable, in fine, pour éviter que la balancier de la gauche ne revienne vers la droite. Force est de constater que Jean-Luc Mélenchon est aujourd’hui, par la caricature qu’il offre de la radicalité, le meilleur faire-valoir du grand recentrage. Pour l’instant, mieux vaut se dire à gauche que l’on ne peut se passer de personne pour gagner et que les oukases suffisent pour que la gauche soit rassemblée.

Mais après tout, on ne change pas une équipe qui gagne et, jusqu’à preuve du contraire, c’est la social-démocratie qui gagne des élections à gauche…

24 commentaires

  1. gadjo44 le 27 mars 2024 à 18:59

    un article indécent qui fait campagne pour la gauche de droite et calomnie en permanence La France Insoumise!!! comme d’habitude !!!

    • Cyrano 78 le 27 mars 2024 à 19:36

      Comme BFM ?

    • Magnus le 27 mars 2024 à 19:39

      En effet, après regards est surtout le Regard empreint d’une certaine nostalgie… J’encourage la rédaction de regards à lire « radical » et « pollution » de connan. Peut-être va-t-elle ainsi comprendre un peu mieux les conditions pour la grande majorité de la jeunesse d’aujourd’hui.

      En l’état des choses Regards ressemble à une défense du PCF, PS, EELV, …, alors que le monde évolue et l’extrême droite fait des ravages, notamment chez la jeunesse, entre autres notamment celle issue des classes ouvrières. Quand Regards dit que c’est la social-démocratie qui gagne des élections à gauche, c’est une référence à une certaine période dans l’histoire désormais révolue. La Suède, par exemple, a connu une explosion des inégalités et privatisations encore plus forte qu’en France et l’extrême droite est aujourd’hui deuxième parti du pays, le plus grand de l’alliance qui est derrière le gouvernement suédois actuel. Alors on sait que Regards s’accroche désormais à l’Espagne pour éviter de voir ce qui se passe. Mais comment dire… Il se passe exactement la même chose là : l’extrême droite gagne en force et la tendance est claire : l’alliance d’un mélange de tendances politiques derrière le gouvernement espagnol actuel est exactement le truc fade et faible sur lequel prospère l’extrême droite comme une tique.

      Ce ne sera que TRES, probablement trop, tardivement que Regards se rendra compte à quel point la jeunesse est portée vers la radicalité.

      Il faut aussi dire que Regards semble avoir une vue assez romantique sur l’UE pour accréditer autant d’importance aux élections européennes. L’abstention est énorme, d’autant plus chez les jeunes. Bien sûr « la gauche » est faible, vu la division. Ce sera mieux pour les présidentielles : lfi pourra aller sans se soucier du PS, EELV et PCF, qui – franchement – ont des vrais problèmes avec la jeunesse. Et, franchement, une politique de gauche sans la grande majorité de la jeunesse, je n’y crois pas une seule seconde.

      Mélenchon paraît caricatural pour Regards, certes, et j’appartiens à une génération qui peut comprendre cet impression. MAIS : force est à constater qu’on vit en 2024. Macron avec ces gants de boxe il n’est pas « caricatural » ? Bardella il n’est pas « caricatural » ? Et Mélenchon est celui qui est le mieux placé en 2024 chez ceux »de gauche « .

      On peut toujours rêver vivre dans un autre temps que celui qu’on vit, après à un moment il est judicieux de connecter avec le temps contemporain pour combattre l’extrême droite.

      Pour rappel : on voit ce que la social-démocratie a donné contre Hitler…

  2. Lucien Matron le 27 mars 2024 à 21:29

    La seule vraie gauche victorieuse aux élections et ayant pris quelques décisions favorables à la population et à l’intérêt général est celle qui était unie sur un programme avec des ministres communistes… ( front populaire, programme commun par exemple). Le PCF était alors considéré comme un pôle « radical… » et les conquêtes sociales ont marqué ces époques d’où une certaine nostalgie
    Aujourd’hui, le combat politique pour un rassemblement unitaire efficace et socialement productif, passe par le PCF, LFI et le pôle écologiste. Une partie de l’électorat socialiste pourrait se rallier à ce rassemblement mais sans Glucksmann qui a un programme social-démocrate clairement compatible avec le libéralisme de Macron. A chacun de prendre ses responsabilités.

    • Cyrano 78 le 29 mars 2024 à 18:27

      « Le combat politique pour un rassemblement unitaire efficace et socialement productif, passe par le PCF, LFI et le pôle écologiste. »

      Vous oubliez le principal !!!
      Le principal c’est les citoyennes et la citoyens qui veulent s’engager directement dans la NUPES ou l’Union Populaire sans passer le biais d’un parti.

  3. Berthelot Jacques le 28 mars 2024 à 12:31

    La NUPES , et surtout LFI c’est mal, pas bien.
    Ce n’est pas BFM compatible.
    Au revoir REGARDS.

  4. Michel Davesnes le 28 mars 2024 à 13:59

    À quoi reconnaît-on Loïc Le Clerc ? Il est capable de se lamenter en glapissant « Au secours, les soc-dem sont de retour ! » tout en ne cessant de débiner la gauche qui garde le cap à gauche.

  5. Hervé le 30 mars 2024 à 04:21

    Loïc Le Clerc dit :  » et, jusqu’à preuve du contraire, c’est la social-démocratie qui gagne des élections à gauche… »

    Ah, oui, vraiment ? C’est comique !

    Visiblement, il y a longtemps que monsieur Le Clerc ne s’est pas rendu en France pour constater qu’aux dernières nouvelles, le P.S dit parti  » social-démocrate  » ne gagnait plus beaucoup d’ élections…

    A croire aussi que monsieur Le Clerc n’est pas non plus au courant des 175 députés obtenus à Gauche grâce au projet de LFI de construire l’alliance politique de la NUPES !

    Une bien étrange dissonance cognitive accable ce jeune journaliste du site Regard(s)…bizarre, bizarre…

    Quand on voit la médiocrité des personnalités du P.S et la tiédeur des tête de liste EELV, on se pince quand on lit cet article et on ne met pas longtemps à comprendre que c’est moins l’article d’un journaliste que la brève d’un citoyen lambda qui émet une opinion personnelle et qui l’écrit…

    Une opinion personnelle d’ailleurs peu originale puisqu’elle ne propose qu’un énième  » Mélenchon-bashing  » comme la plupart de ses confrères font chaque jour, à la queue leu-leu, sans plus d’imagination que celle de répondre aux ordres…

    Lire la même soupe amère et ennuyeuse sur le site  » Regard(s)  » que dans la presse de droite et d’extrême droite voire aussi dans les colonnes de la dite  » sociale-démocratie  » en déliquescence , laisse pantois !

    Plutôt que de répéter des inepties, monsieur Le Clerc ferait mieux de lire le dernier ouvrage de la personne en question intitulée  » Faites mieux ! – Vers la Révolution Citoyenne « , cela l’édifierait un peu plus et il se ridiculiserait un peu moins en écrivant de si mauvaises analyses politiques.

    Prendre de l’altitude intellectuelle parfois ne fait pas de mal, ça nourrit aussi sa plume, celle présente et à venir.
    Cela évite aussi de prendre pour argent comptant les sondages payés par des milliardaires pour que tout aille dans le sens politique de la Réaction.

    Un échantillon de mille personnes qui répond à des questions orientées pour gagner des lots en ligne ne fait pas un projet politique.

    C’est bien par contre – au vu des millions engouffrés chaque semaine pour chiffrer le prétendu vote des électrices et des électeurs dans…trois mois (! ) – une entreprise de conditionnement psychique à laquelle nous assistons afin d’orienter le vote des électrices et des électeurs.

    L’évincement de monsieur Jean-François Achilli sur France- Info témoigne bien parallèlement, du climat de bourrage de crâne actuel pour influencer grossièrement, à grand renfort de propagande outrancière, le vote des françaises et des français.

    Nous assistons bien là via les sondages orientés et comme à chaque nouvelle élection , à une campagne idéologique prescriptive longtemps en amont des élections et non pas à un fait de science. Visiblement, monsieur Le Clerc accompagne le lavage de cerveau général, c’est doublement étrange au vu des menaces et de la régression sociale en cours tous azimut…

    Je suis passé sur le site Regard(s) et j’y repasserai sans doute un jour mais au vu de la même indigence journalistique qu’ailleurs, rien ne presse ! Il y a d’autres blogs politiquement plus étayés pour ne pas complètement désespérer.

    PS : Monsieur Le Clerc écrivait hier dans le journal franchouillard de droite,  » Marianne  » … y écrit-il encore ?

  6. Frédéric Normand le 30 mars 2024 à 16:56

    Il n’y a pas de tripartition mais une quadripartition.

  7. Berthelot Jacques le 30 mars 2024 à 17:49

    C’est honteux de lire cette manière de diffuser la petite musique des gauches si différentes pour s’unir.
    Surtout à cause des méchants de LFI.
    C’est prendre un malin plaisir à programmer les future défaites de la gauche.
    est ce le projet politique de Regards ?
    comment peut -on faire l’éloge de la sociale démocratie quand on voit son brillant résultat à la dernière élection présidentielle.
    Son nombre de députés elle le doit à la NUPES sur laquelle de manière indigne elle crache aujourd’hui.

  8. Lucien Matron le 31 mars 2024 à 07:49

    La vraie vie est souvent oubliée par ici. Ce n’est ni Mélenchon, ni Glucksmann, ni Roussel qui font le résultat des élections, ce sont les électeurs et les abstentionnistes, c’est à dire les Français. Les discours sur la manipulation des sondages et des médias ne tiennent pas la route, un jour ou l’autre, la vérité sort des mobilisations et de la volonté populaire. Le plus souvent, personne ne peut prétendre qu’il voit venir les événements : les bérets rouges, les gilets jaunes, etc…Dans l’ex URSS et d’autres pays dits socialistes, les médias étaient unicolores, tenus par un un parti unique, en quelques mois ces systèmes se sont effondrés…comme d’autres avant eux. Qui peut prétendre aujourd’hui ce que sera la France de 2030 d’un point de vue politique ? Reste le combat et l’engagement politique de chacun. Prétendre, ici, que la jeunesse est «  portée par le radicalisme » est une erreur politique : à quand remonte la dernière mobilisation de masse et d’envergure de la jeunesse ? Il ne s’agit pas de considérer que 500 personnes dans un amphi, ou 10000 jeunes dans la rue représentent les millions de jeunes inscrits sur les listes électorales…Le jeunisme tout comme le conformisme ne peuvent prétendre représenter l’avenir d’un pays.

    • Magnus le 31 mars 2024 à 13:52

      Le commentaire auquel je réponds me fait penser à quelqu’un qui attend tranquillement que peut-être quelque chose va apparaître de façon imprévue et salutaire…

      « les millions de jeunes inscrits sur les listes électorales »

      Ceux qui ne sont pas inscrits ne comptent pas ?

      De nouveau : lire des bouquins pour augmenter la compréhension de la jeunesse d’aujourd’hui et l’évolution de la société me semble logique. En ce sens, je recommande de nouveau »radical  » et « pollution  » par connan.

      Pour rappel : les millions de jeunes, qu’ils soient inscrits ou non (et la non inscription, tout comme l’abstention, peut être une forme de radicalité, voir peut-être l’expression de la radicalité la plus forte) PASSENT DES HEURES DEVANT DIVERS ÉCRANS TOUS LES JOURS. Alors, libre à celui qui le veut de dire « écoutez, pour être radical il faut marcher dans la rue et/ou voter », mais – SINCÈREMENT – cela risque fort d’être un peu déconnecté.

      Je suis suffisamment âgé pour pouvoir regretter ce développement, l’addiction aux écrans etc. qui touche bien au-delà de la jeunesse, mais voilà NOUS Y SOMMES et en faire abstraction rend inaudible, invisible, quasi non existant en l’état des choses. Bien sûr, cela peut changer, peut-être tout va s’effondrer un jour, mais d’ici là il faut bien faire avec ce qui est.

  9. Lucien Matron le 1 avril 2024 à 07:58

    Si, comme l’affirme Marx, être radical c’est « analyser et saisir les choses à la racine », alors la radicalité ne peut pas être confondue avec un extrémisme quelconque , de gauche ou de droite. Si comme certains le font actuellement, la radicalité désigne une forme de pensée unique et intransigeante, elle devient un dogme et peut «  aller jusqu’à un processus de radicalisation » ( Nicolas Lebourg, historien). En ce sens , la politique menée par les tenants du libéralisme est radicale ( il n’y a pas d’avenir en dehors des lois du marché et de la finance), tout comme, est radicale, la politique de celles et ceux, qui à gauche, quelle que soit l’organisation, le groupe ou le parti, considèrent qu’ils sont les seuls à avoir raison sur tout.
    La radicalité est donc contraire à la rationalité politique objective qui nécessite un rassemblement de toutes les forces politiques sur un programme et des objectifs négociés. En effet, aucune des organisations politiques classées à gauche, ne peut à elle seule, remporter une quelconque élection : locale, régionale ou nationale. Le rassemblement est une nécessité politique. Pour y arriver, il faut de l’envie, de la volonté et de l’humilité. Nous en sommes loin, chacune et chacun, se recroquevillant sur son pré carré, avec ses idées arrêtées, se radicalisant en quelque sorte. Ce faisant, il laisse le champ libre à l’extrême droite dont la radicalité est mieux comprise par facilité intellectuelle ( le bouc-émissaire, l’immigration, l’identité nationale, etc…) ou aux radicaux du dogmatisme libéral.
    En définitive, sans rassemblement des forces sociales, citoyennes et écologiques, c’est la victoire assurée des radicalisés du marché et de la finance, ou des radicalisés du racisme, de l’obscurantisme et du pire conservatisme.

    • Magnus le 1 avril 2024 à 16:20

      https://lvsl.fr/lechec-des-protestations-de-masse-a-lere-de-latomisation/

      Je trouve cet article intéressant. Il parle justement des conditions qui sont, qu’il faut faire avec.

      Aujourd’hui il faut donc savoir se faire entendre suffisamment sur les réseaux sociaux. Mélenchon a là une largeur d’avance sur tous les autres « à gauche » qui pourraient se présenter aux présidentielles. Du coup, vu l’ère dans laquelle on vit, il me paraît souhaitable qu’il se présente une dernière fois 2027.

      Puis, si jamais on arrive un jour à avoir quelqu’un suffisamment à gauche au pouvoir pour donner de l’espoir, ben à ce moment là il faudrait savoir de-atomiser la société. VRAIMENT changer. SYRIZA a complètement échoué en Grèce.

      Sur le fond, je crois que la NUPES avait ses chances. En théorie. Mais, en pratique, il s’est avéré que ces partis ne sont simplement pas compatibles. EELV et PS sont dans les mains de l’UE, c’est une évidence. LFI, PCF et Génération(s)… Pourquoi pas, j’aimerais bien avec le NPA. MAIS – je ne crois pas que c’est possible. C’est une question d’appareils, dirigeants, LFI ayant une largeur d’avance en ce qui concerne être connecté avec l’époque actuelle, … Il y a donc finalement trop de différences (pas tant que ça au niveau d’ambitions politiques) aussi entre ces formations-là.

      Du coup, 2027 est bientôt là, la NUPES n’a pas tenue, du coup je ne vois rien de mieux que Mélenchon se présente une dernière fois pour LFI. Les clivages et l’incapacité des vieux partis de vraiment comprendre le temps contemporain me semblent rendre cela le scénario le plus souhaitable. Après on verrait bien ce que cela donnerait. Si jamais JLM arrivait au second tour, ce serait toujours possible d’espérer qu’une alliance plus pérenne pourrait voir le jour à ce moment-là.

      Après je ne me fais pas trop d’illusions : d’ici-là, il y aura beaucoup de manœuvres de sabotage etc., et ce sera sans doute très, très compliqué pour voir un second tour qui vaut le coup. Je suppose que l’espoir est justement (paradoxalement) notre ère numérique. Pour citer l’article dont j’ai donné le lien dessus : « La sphère publique a été repolitisée et réenchantée, mais dans des termes plus individualistes et court-termistes, évoquant la fluidité et l’éphémérité du monde en ligne. »

      C’est à dire, la possibilité d’un changement en peu de temps est accrue. Donc, malgré l’état chaotique de « la gauche », il se peut que la même phénomène qu’en 2022 va se produire, c’est à dire que JLM (si jamais il se présente ou arrive à se présenter) pourrait voir sa côte de popularité monter considérablement dans la dernière ligne droite.

      Puis il y a l’expérience Hamon : le PS n’était pas très uni à l’époque et il en a souffert. On voit bien que si la NUPES a échouée, c’est à cause du manque d’unité, d’ancrage de départ. Il faut déjà de clarté. Il faut – aujourd’hui – éviter l’ambiguïté, plus que jamais.

      Du coup je crois être assez réaliste en disant que dans notre époque atomisée, 2027 va bien voir une multitude de candidatures sans NUPES, car la NUPES n’a pas réussi face au test du temps contemporain qui veut de la clarté, où il a une soif d’assurance, de pouvoir compter sur qui et quoi. Toute chose obscure, pas suffisamment identifiable, toute constellation trop invraisemblable : c’est foutu. Puis quelque part il y a l’héritage de Mitterand et ses constellations hétéroclites : on se méfie des alliances, ce qu’il va en sortir.

      JLM semble avoir tiré un certain nombre de leçons par rapport à ce qui pourra bien réussir une fois au pouvoir. Car force est à constater : Les années Mitterand, Jospin et Hollande n’ont pas réussi. Sinon on ne serait pas là.

      Et LFI est la seule nouvelle composante comme grand acteur à « gauche ». Toute alliance compromet un peu cet atout. Du coup toute alliance doit assurer un leadership à LFI, vu sa popularité relative (et là je ne parle pas des élections européennes d’abstention). Et ça presque tous les autres partis ne sont pas prêts à reconnaitre. Le constat est simple : il n’y a AUCUNE reconnaissance du PS, EELV et PCF vis-à-vis LFI. Au fond c’est la guerre, plus ou moins soutenue par les militants.

      Peut-être finira aussi LFI par éclater, on verra bien. Ou alors des personnes comme Autain comprendront que dans notre temps atomisé, il faut savoir lever le regard vers l’horizon.

      Pour moi il paraît clair : ni Ruffin, ni Autain, ni personne d’autre à « gauche » pourraient faire aussi bien que JLM en 2027. Du coup j’espère qu’il pourra se présenter une dernière fois.

  10. Lucien Matron le 2 avril 2024 à 08:52

    Ce discours s’apparente plus au culte de la personnalité ou du gourou « infaillible ». Un conseil, il faut sortir de ce système. ..Pour mémoire , JLM a debuté chez les Trorskystes ( au côté de Jospin), et récemment encore, il a maintenu le discours de sa «  flamme pour Mitterrand ». Mais rien n’empêche de travailler au rassemblement avec LFI sans exclure quiconque ( par exemple Ruffin, Corbières et Autain)…

    • Magnus le 2 avril 2024 à 21:14

      « Ce discours s’apparente plus au culte de la personnalité ou du gourou « infaillible ». »

      Non, je suis simplement convaincu que JLM est le mieux placé « à gauche » pour être au second tour 2027.

      Ayant longtemps été critique de sa verticalité, je me rends désormais compte qu’il est le mieux placé « à gauche » dans le temps contemporain.

      Un certain nombre de jeunes ayant voté pour JLM en 2022 ne voteront pas pour Ruffin 2027.
      Corbières, ne parlons même pas.
      Autain… Aucune chance non plus. Elle appelle surtout aux femmes, du coup elle n’arrivera pas aussi loin que JLM.

      Je suis au courant du parcours de JLM, mais voilà, il semble avoir tiré quelques leçons du gouvernement Jospin etc. En tout cas, il faut l’espérer et le fait qu’il s’entoure de pas mal de jeunes semble indiquer une envie d’être connecté au temps contemporain.

      C’est un fait : LFI n’est pas vu comme EELV, PS et PCF.

      C’est ainsi.

  11. Lucien Matron le 5 avril 2024 à 18:58

    Admettons que JLM soit le mieux placé à gauche, ce qui reste à vérifier, est ce une raison suffisante pour vouloir exclure certains «  partenaires » et leur imposer une volonté hégémonique ? J’ai la conviction profonde que cette façon de pratiquer la politique est totalement obsolète. Elle a existé par le passé, certaines organisations ayant voulu imposer leurs idées et leurs personnes. A chaque fois, quelles que soient les époques et les organisations dominantes «  les mieux placées », ces pratiques se sont soldées par des échecs. Je suis un partisan du rassemblement et de l’union sur d’autres bases, ça commence par une révolution dans les cultures politiques de chacun.

    • Magnus le 5 avril 2024 à 20:03

      C’est vrai que c’est désolant le spectacle actuel, après JLM et LFI peuvent constater ce qu’on constate tout le monde : l’heure n’est pas à l’union avec le PS et EELV. Le PCF n’est pas tout à fait la même chose, toutefois est-il que Roussel fait une campagne européennes dans une alliance où le PCF est hégémonique pour ainsi dire (et il semble bien être dirigeant sur une ligne qui consiste à réaffirmer le PCF, dans un esprit à la limite un peu revanchard). Dans ces conditions (avec un PS qui est carrément plus que jamais en proie aux intrigues et divisions internes et un EELV qui n’arrive pas à trancher entre l’illusion d’un capitalisme vert et une véritable écologie) c’est vraiment compliqué de voir ce que c’est possible de faire niveau union. Car bien que je ne trouve pas qu’une NUPES doit être interchangeable avec LFI, il est clair que les autres partis sont toujours dans un esprit de compétition plutôt que de reconnaissance. En somme, la NUPES n’était pas fait pour durer. Il suffit de voir l’état des autres partis.

      Il aurait fallu que les autres partis de la NUPES reconnaissent que la LFI avec sa façon de faire a pu avoir plus de succès qu’eux. Le problème est évident pour ce qui est du PS et EELV : il est idéologique. L’idéologie pure sans pragmatisme. Voilà ce qui habite le PS et EELV bien trop. En ce qui concerne le PCF, le problème est plutôt le refus de Roussel et ses partisans de faire quoi que ce soit d’autre que de réaffirmer le parti, le PCF a plus ou moins quitté la NUPES en premier d’ailleurs.

      Après, le PS, le PCF et EELV partagent une chose : une certaine attitude… Genre « bah, ce parti là (LFI) il est tout nouveau et il croit qu’il puisse nous apprendre quoi que ce soit, quel culot ! »

      Voilà, c’est désolant, c’est sûr, mais ce serait encore plus désolant de voir le même développement en France que celui, catastrophique, en Grèce.

      C’est pourquoi la ligne Regards (LFI est le plus grand, du coup a le plus de responsabilité pour l’échec de la NUPES) est assez loin de voir les choses en face : il a pu y avoir de la méfiance de la part de LFI, certes, mais de la part des autres partis il y a carrément eu du mépris.

      Croire que la même chose ne puisse pas arriver en France qu’en Grèce est une erreur : l’effondrement de SYRIZA et la « gauche » est bien lié à ce que SYRIZA a devenu qu’un parti parmi les autres vieux partis décrédibilisés.

      Si la même chose arrive à LFI qu’à SYRIZA, c’est à dire des scissions etc., ben, on n’aura quasiment plus de gauche du tout en France non plus.

      Vu l’état du PS, du PCF et EELV, LFI a toute raison d’être prudent. Le problème étant que dans LFI je crois bien qu’il y a des personnes qui préfèrent un effondrement de la gauche à ne pas faire scission.

      Je crois bien qu’il y a des personnes marquées par le nombrilisme dans LFI aussi, en manque de pragmatisme. L’espoir est simplement qu’elles ne vont pas prendre tellement de poids que la gauche disparaisse en France aussi.

      • Jimbo le 8 avril 2024 à 15:10

        Ça va être plus complexe que ça.
        Voyons les choses autrement : ma confiance dans LFI est désormais égale à zéro, tout comme JLM en constante baisse dans mon estime depuis le 22/04/2012. Je ne voterai jamais pour eux. Je suis opposé à leurs méthodes, à leurs discours, à la majeure partie de leur vision de la vie, de la société, du monde et de la France. Pour moi c’est carrément l’ennemi intérieur, le ténia, la tumeur de la gauche.
        Et quasi tous les électeurs de gauche de mon entourage – peu politisés au quotidien – sont sur cette ligne. Nous sommes de ceux qui ne votent plus, les 22 points manquants pour faire 50%. On s’en fout. Certains vont voter PS avec une pince à linge sur le nez et plein de colère dans les tripes.
        Donc on fait quoi ? Pour ma part je dirais : rien. Les jeunes sont radicaux et veulent voter LFI ? Laissons-les mettre les doigts dans la prise, c’est leurs doigts.
        Je serai prêt à revoter : si JLM est candidat unique de la gauche, il faudra bien que je l’aide une fois de plus à ne surtout pas atteindre le 2nd tour.
        Comme vous voyez les discussions vont être compliquées. Il faut tout reprendre à la base, et surtout pas « faire mieux ».

  12. Lucien Matron le 6 avril 2024 à 04:32

    Le manque de recul de chaque organisation sur ses propres pratiques est un constat de plus en plus évident. Pour autant, le défaitisme ne saurait être une valeur de gauche. Les élections européennes ne permettront pas le sursaut rassembleur espéré : chacune et chacun y trouvera des motifs de satisfaction, comme d’habitude…ce qui retardera la prise de conscience pour un rassemblement unitaire majoritaire lors des élections qui permettraient un changement démocratique. Les forces politiques conservatrices, identitaires, libérales ne peuvent que se réjouir de ce spectacle désolant à gauche, elles ont encore de beaux jours devant elles. Ce triste constat , cette espèce de maladie honteuse de la gauche ne doit pas nous détourner du combat permanent pour une autre société.

    • Magnus le 6 avril 2024 à 20:20

      Diviser pour régner… Ceux qui sont vraiment de gauche doivent se rappeler de cela avant de diviser encore plus.

      Alors Loïc Le Clerc n’aime pas JLM. Après, c’est bien lui qui a presque pu déjouer le duel Le Pen-Macron.

      Puis, au fur et à mesure qu’Israel commet l’impardonnable, on voit bien que LFI est le parti du parlement qui a le mieux réagi aux attentats du 7 octobre. On voit bien comment le soutien sans retenu à Israel tue. Bien que Loïc Le Clerc trouve sans doute cela caricatural de refuser une marche contre l’antisémitisme avec l’extrême droite, force est à constater que soutenir Israel sans retenu et marcher avec l’extrême-droite contre l’antisémitisme est – en réalité – bien plus caricatural.

      Quelque part, la rédaction de Regards paraît bien plus proche de la présidente de l’assemblée, du président du sénat, de Macron, de l’extrême-droite, du gouvernement de Netanyahu que de LFI et JLM.

      Entre ces deux côtés-là, Regards ne semble pas trop hésiter…

      C’est pourquoi je ne crois pas que Regards œuvre pour la gauche en ce moment. Regards croit peut-être œuvrer pour une politique de gauche, mais en pratique je ne vois pas comment sa ligne actuelle puisse faire autre chose que promouvoir à peu près le même développement ici qu’en Grèce. En espérant que le poids de Regards ne soit pas suffisant.

    • Magnus le 6 avril 2024 à 21:06

      PS : aussi, Regards a contribué au lien dans l’imaginaire chez pas mal de personnes entre – d’une certaine manière – le 7 octobre et l’antisémitisme. C’est à dire : comme si tolérer l’action d’Israel et ne pas être antisémite vont de paire.

      Il ne faut pas être dupe : cette marche avec l’extrême-droite « contre l’antisémitisme » n’avait pas pour effet de modérer l’action d’Israël, au contraire. Elle a en réalité participé à la tuerie en cours par Israël.

      Bien sûr qu’il fallait une marche contre l’antisémitisme ET contre l’islamophobie ET toute discrimination.

      Au lieu de ça on fait comme si on est dans une autre époque, celle des camps de concentration.

      Cette confusion – ce manque de clarté, rapport à la réalité, cet ambiguïté – ne peut que desservir la gauche.

      C’est un constat : certaines personnes qui se disent de gauche ne semblent pas s’émouvoir quand il s’agit de certaines personnes « arabes » tuées ou maltraitées. C’est ce genre de choses qui fait qu’Israël peut poser comme victime alors que ça fait des années et des années que cet état maltraite et tue des « arabes ». Bien sûr, il y avait des victimes israéliens le 7 octobre – mais cela ne fait pas d’Israël une victime. Cette confusion entre les victimes et l’état d’Israël, et la confusion entre antisémitisme et ne pas tolérer l’action d’Israël, font de grands ravages.

      C’est un peu triste, mais il y a une « gauche » qui a du mal avec respecter la vie des « non-blancs » qui ne sont pas associées à l’histoire des pays « blancs ». Certes, elle dit regretter les conditions des palestiniens – MAIS il fallait le 7 octobre pour qu’elle se met en marche dans un sens qui nourrit la tuerie par Israël. Après, comme alibi elle va publier des articles comme quoi Netanyahu est horrible etc. – mais, en pratique, depuis le 7 octobre elle a servi Netanyahu en donnant la priorité au combat contre l’antisémitisme – plutôt que contre TOUTE discrimnation – et ainsi servant l’instrumentalisation de l’antisémitisme par Netanyahou. En toute conscience – ou alors en tant qu’idiots « utiles ».

  13. Gege le 7 avril 2024 à 14:22

    Monsieur Loïc Leclerc vous n’êtes pas sérieux, votre « article » n’est pas sérieux. Pourquoi ? Pour ne pas faire trop long car il y a matière, je vais prendre deux exemples qui le démontre et qui démontre votre façon de faire .
    Vous affirmez que « sous prétexte que le social-libéralisme s’est planté, il n’y a plus place pour de la social-démocratie. ». Vous utilisez le concept de « social-démocratie » sans jamais en définir les contours, les contenus , Cela reste très vague et ne veut pas dire grand chose . Si par social-démocratie vous entendez passer des compromis avec ceux qui détiennent les moyens de production, ou ceux qui au pouvoir les représentent, ce que parvenaient plus ou moins à faire les sociaux démocrates dans le passé. Ce temps là n’existe plus, le dialogue aujourd’hui pour ceux qui revendiquent, c’est la matraque et la grenade . Le patronat , les possédants , et ceux qui au pouvoir applique leur feuille de route n’ont aucune intention de négocier quoique ce soit . Pire , ils veulent remettre en cause les conquis sociaux et les libertés, quitte à s’allier avec le FN/RN et à reprendre ses propositions , voir plus simplement l’installer au pouvoir. Ce n’est donc pas ceux qui s’opposent à l’ordre établi qui ont décidé de mettre fin aux compromis, ce sont les dominants. Pour faire marxiste c’est le CAPITAL .

    Le deuxième exemple qui montre le manque de sérieux de votre article c’est que vous pratiquez l’amalgame. Comparaison n’est pas raison. Vous comparer l’élection présidentielle et l’élection européenne dont les enjeux n’ont rien à voir, sauf peut-être pour certains à gauche qui veulent utiliser le résultat des européennes pour recomposer la gauche au centre . Or nous savons que faire un bon score à cette dernière, n’a pas de réel impact sur la vie politique française. Il suffit de prendre l’exemple d’EELV qui faisant de bons scores aux européennes, s’écroulent à la présidentielle. Rappelons juste que l’électorat populaire dans sa majorité ne participe pas à cette élection.

    Pour finir il faut vraiment manquer d’arguments sérieux pour reprendre cette vieille caricature de JLM éructant, vociférant, « la gueulante systématique » comme vous dites , qui est la caricature préférée des chiens de garde de l’ordre établi , pour étayer vos affirmations accusatoires ou peut-être mieux cacher des désaccords plus profonds .

    • Hervé le 12 avril 2024 à 01:17

       » Rappelons juste que l’électorat populaire dans sa majorité ne participe pas à cette élection.  »

      Oui et c’est bien regrettable car beaucoup des politiques françaises sont d’abord imaginées à Bruxelles et appliquées à Paris.

      L’Union européenne est une union politique néolibérale, de Droite radicale voire d’Extrême-droite et largement affirmée comme telle et tout ce qui se pense et s’exécute est à l’inverse des différents courants de pensée à Gauche de l’échiquier politique et philosophique.

      Du reste, dire que les scores obtenus lors des élections européennes n’ont pas d’impact sur la vie politique française, est tout à fait faux.

      Il serait bon de se débarrasser de cette idée distillée astucieusement par les médias mainstream et de regarder les choses en face.

      – La facture d’électricité qui explose est liée au marché de l’énergie européen et cela n’a rien à voir avec la guerre russo-ukrainienne. On vole littéralement les contribuables français pour engraisser une poignée d’individus.

      – L’inflation est liée au contexte international post-covid et guerriers mais aussi par voie de conséquence aux taux directeurs qui misent sur l’austérité, la misère de masse et le chômage de masse pour la faire baisse. Ainsi l’Union Européenne refuse d’autres options sociales et politiques. C’est une politique dirigée directement contre les peuples européens dans leur ensemble. Une caste néo-aristocratique est à la manœuvre à Bruxelles tels nos dix millionnaires macronistes zélés à l’Elysée payés avec nos deniers publics et qui traquent la mère misérable au RSA en charge d’un ou deux enfants ou le retraité au chômage qui ne peut pas encore jouir de sa retraite du fait de son âge antérieur à 64 ans, lié en cela à la réforme réactionnaire d’Emmanuel Macron dit  » Jupiter le petit « .

      – La politique des transports est elle aussi décidée à Bruxelles et jusqu’à présent, le train est largement sacrifié au profit des mégas-camions toxiques et de l’aviation subventionnée et polluante.

      – L’explosion des pesticides et la décision de conserver le glyphosate dans les assiettes européennes a été voté par les macronistes, la droite et l’extrême-droite européenne. La santé des êtres humains et l’écologie sont chaque jour, sacrifiés sur l’autel du business et des agros-managers, ces nouveaux fermiers latifundiaires milliardaires et criminels.

      Il y a tellement d’autres exemples…

      Les décisions les plus importantes sur les existences individuelles et collectives nationalement parlant, sont donc bien prises à Bruxelles. Ce sont les député-e-s européens qui votent ou ne votent pas les lois proposées par la commission non élue et radicalement à Droite. Dire que tout cela n’a pas d’impact sur la vie quotidienne de toutes et de tous, est une contre-vérité totale et une ânerie bien réelle.

      Un exemple plus immédiat encore :

      Si M.Glucksmann – l’ancien soutien zélé du candidat Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007 – fait un bon score lors de ces élections européennes de 2024, cela renforcera l’emprise idéologique du camp macroniste puisque M.Glucksmann vote déjà tout à fait identiquement à 90 % avec les député-e-s macronistes du parlement européen !

      Il faut donc aller voter le 9 juin 2024. Ne boudons pas les urnes.

      Et dites à tout le monde que c’est UN SCRUTIN à UN SEUL TOUR !

      Nous n’aurons pas le loisir d’éliminer quiconque le week-end suivant, que nenni !

      Et c’est la seule élection et le seul jour où l’on peut s’exprimer démocratiquement avant les futures élections municipales de 2026, alors profitons-en !

      PS : Vérifiez que vous êtes inscrite ou inscrit sur les listes électorales de votre commune car les macronistes refusent d’informer les 20% des électrices et des électeurs français qui ne le sont pas et qui ne pourront donc pas voter le 9 juin ! / Vérifiez bien la date pour les territoires d’Outre-Mer, car ce sera plutôt le 8 juin 2024, la date des élections européennes.

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