Débat sur TF1 : Bompard a fait le taf
En même temps, face à l’agressive pusillanimité d’Attal et de Bardella, le faux pas n’était pas de mise.
Trois hommes et pas de couffin, mais la République : Jordan Bardella, Gabriel Attal et Manuel Bompard ont débattu sur TF1 ce mardi 25 juin dans le cadre de la campagne des élections législatives. Chacun représentant l’un des trois blocs qui dominent la vie politique en ce moment. Pour ce premier grand débat, ils ont fait dans le classique : le Premier ministre a défendu son bilan que peu peuvent qualifier d’un autre mot que calamiteux, la gauche a fait ses propositions keynésiennes et l’extrême droite a tenté de rendre plus clair le flou de son projet néolibéral et discriminatoire.
Ne boudons pas notre plaisir : Manuel Bompard a fait une excellente prestation, d’un humanisme et d’une précision mâtinés de pédagogie qui le rendaient d’une pertinence affûtée. Mieux : il ne faut pas oublier qu’il était censé représenter à lui tout seul toutes les sensibilités du Front populaire, c’est-à-dire aussi communiste, socialiste et écologiste, notamment. Là encore, il a su porter haut les couleurs de ce rassemblement en ménageant, sur le style comme sur le fond, les différents courants qu’il incarnait.
Ce débat est une nouvelle étape d’une dynamique certaine au nouvellement créé Front populaire. Les animosités internes qui avaient un temps semblé plomber la campagne s’estompent petit à petit et sur TF1, pas une fois (que c’est rare !), n’a résonné le nom de Jean-Luc Mélenchon. Le risque d’extrême droite qui dessine des contours de plus en plus précisément, abandonnant les fallacieux oripeaux ««« socialisants »»» avec lesquels certains esprits obscurs voulaient les habiller pour revêtir ceux d’un racisme décomplexé commence à effrayer même dans des sphères où le ni gauche ni extrême droite était de rigueur. Baisser les impôts sur les entreprises, faire travailler jusqu’à 66 ans, s’en prendre aux binationaux et interdire la viande casher et hallal : personne ne pourra dire qu’il ne savait pas.
« pas une fois (que c’est rare !), n’a résonné le nom de Jean-Luc Mélenchon. »
=> Etonnant n’est-ce pas??? 🙂
On peut se réjouir que les débats commencent à traiter des questions de fond….
Après ça fait un peu but dans son propre camp de regards, c’est un aveu que c’est plus probable d’échapper au cirque débile anti-JLM sur tf1 que sur le site de Regards… La preuve : Pablo n’a pas pu s’empêcher de mentionner JLM alors qu’il n’y avait pas grande raison de le faire.
On peut donc encourager regards de prendre exemple sur tf1 là-dessus, ce serait au moins une amélioration.
lol
l’allusion à Mélenchon est minable
et significative de l’orientation de « regards »!!!!
Effectivement …. et je suis pourtant proche de Ruffin, dont je rejoins l’équipe de campagne la semaine prochaine.
La perméabilité croissante de Regards aux médiocrités des medias dominants me dérange de plus en plus.
Ce débat constant sur le nom de JLM, y compris ici, est peu engageant pour la suite. JLM a commis des erreurs, certes, mais il reste clairvoyant sur beaucoup de problèmes. Il est avec LFI un garant jusqu’à aujourd’hui d’une rupture avec le néolibéralisme. Je suis dans l’Eure sur la circoncription de Philippe Brun, député PS sortant, et celui-ci refuse de nommer le Front populaire. Il est soutenu par la gauche et pas n’importe quelle gauche celle du maire du Val de Reuil (secrétaire général de LVMH) et de tous les petits maires de gauche du coin. La société civile n’est pas invitée. Sa campagne tourne autour de lui, c’est l’élu « Moi Je ». Dire que je vais voté pour cet homme, j’en souffre à l’avance à l’idée de glisser mon bulletin de vote pour cet homme qui sur ces professions de foi ratisse large en nommant JLM comme un repoussoir afin d’attirer, pas les voix de la gauche, mais plutôt les « humanistes » du macronisme en déroute (les anciens du PS rattachés à la politique néolibéral de Macron). Alors voyez vous JLM, Monsieur Pablo Pillaud Viviens, c’est encore pour moi l’espérance la plus sûre que demain j’aurai encore envie de lutter sur ma commune où quand je sers une main je sais qu’il y a de forte chance qu’elle ait glissé dans l’urne le bulletin du RN.
Fraternellement
+1 @Philippe Cardot