Caravane des sans-papiers refoulée en Tunisie
Les passagers de la caravane des sans-papiers ne participeront pas au Forum social mondial de Tunis. Partis de Lille en début de semaine, les militants, qui souhaitaient porter leurs revendications à l’échelle internationale, ont été refoulés à la frontière tunisienne. « Les autorités tunisiennes leur ont indiqué qu’ils pouvaient entrer en Tunisie, mais qu’ils seraient expulsés dans les 4 jours », confirme Denis Godard, membre du NPA et du collectif Faut-il mourir pour avoir des papiers (Lire notre article). Certes, l’opération s’avérait périlleuse, mais les militants espéraient tout de même participer au FSM. Sissoko Anzoumane, porte-parole de la caravane, nous confiait mercredi dernier lors d’une escale à Paris (Lire notre papier), qu’il était surtout inquiet pour le retour. Néanmoins, il ne se déclare pas vaincu : « Nous avons réussi à traverser la méditerranée, l’an prochain nous passerons la frontière. » Ceci étant, l’épopée militante ne s’arrête pas là car le plus dur reste à faire : rentrer. À l’heure où nous écrivons, les sans-papiers ont repris le bateau en direction de Gênes, en Italie, où ils risquent d’être arrêtés et placés en centre de rétention. Inquiets, les militants restés à Paris ont organisé en toute hâte une manifestation devant l’ambassade d’Italie.