Staline, Chavez ou Ceausescu ? Qui est Mélenchon et mange-t-il aussi les enfants ?

À quelques jours du premier tour des législatives, les membres de la majorité présidentielle ont bien choisi leur adversaire : Jean-Luc Mélenchon et la NUPES. Un seul angle d’attaque : la caricature. Plus c’est gros…

« Les emmerdes c’est comme les cons, ça vole toujours en escadrille », disait Jacques Chirac. Une phrase qui colle parfaitement à l’actualité. Car le moins que l’on puisse, c’est que la NUPES est sous le feu de l’escadrille macroniste.

 

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#DÉBRIEF. La crédibilité économique de la NUPES attaquée

 

Que toute la gauche se soit mise d’accord pour former une coalition en vue des élections législatives, ça fait peur. D’autant que ce bloc est haut dans les sondages. De quoi faire douter LREM de sa capacité à gouverner. Et quand ils paniquent, ils en perdent tout sens de la mesure. Florilège :

  • Christophe Castaner : « Avec la régulation soviétique proposée par Jean-Luc Mélenchon, […] nous aurons une société où soit tout est interdit soit tout est organisé. On ne pourra même plus couper son bois dans sa propre propriété. Dans son programme, il est encore écrit qu’on ne pourra plus manger trop gras ou trop sucré ».
  • Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef : « Les Grecs ont eu leur Mélenchon, cela a amené la Grèce au bord du gouffre. Mélenchon, ce serait une politique économique qui nie la réalité. »
  • Christophe Castaner encore : « Le programme de la Nupes, c’est tous les clichés du monde soviétique […] réquisitions, interdictions et nationalisations […] la France Insoumise veut tout interdire ».
  • Olivier Véran, à propos du programme de la NUPES : « Faites une recherche internet, le mot « interdiction » apparaît 41 fois ».
  • Olivier Becht, président du groupe Agir à l’Assemblée nationale : « Le modèle, c’est la Roumanie de Ceausescu dans les années 1970, c’est-à-dire plusieurs heures d’interruption d’électricité par jour. »
  • Stanislas Guérini trouve que le programme de la NUPES « est celui de la baisse des pensions de retraites, celui de l’amnistie pour les casseurs, d’un rapport particulier à la République ».
  • Gabriel Attal : « La Nupes a un programme de ruine économique du pays […] avec Jean-Luc Mélenchon, c’est la guillotine fiscale à tous les étages […] avec Mélenchon, notre pays perdrait sa liberté. Car un pays qui ne tient pas ses comptes n’est pas un pays libre. Il dépendrait d’autres puissances, comme la Russie. […] Finalement, la France de Jean-Luc Mélenchon, c’est moins de police et plus d’impôts : le désordre comme ligne politique. »
  • Bruno Le Maire vilipende « l’autoritarisme d’un Chavez gaulois dont le projet conduirait le pays à la faillite et à la soumission à l’islam politique ».

Faut-il réellement commenter chacune de ces affirmations ? Leur nullité argumentative ne vaut-elle pas par elle-même ? Le seul fait de ne retenir de Ceausescu que les coupures d’électricité en dit long sur la nature des attaques contre la NUPES : mépris et méconnaissance. Qui n’a d’égal que notre déception de n’entendre personne s’inquiéter de l’arrivée imminente des chars russes dans Paris…

Et comme ici, à Regards, on aime bien les citations, finissons avec Richard Ferrand, au soir du premier tour de la présidentielle, qui tendait la main aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon : « Nous avons des idées différentes mais des valeurs communes ». Quelles valeurs ? Celles de l’URSS, de Chavez ou de Ceausescu ?

 

Loïc Le Clerc

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