« La violence politique est une lâcheté » — par Bernie Sanders
Au lendemain du meurtre de Charlie Kirk, le sénateur démocrate Bernie Sanders s’est exprimé sur You Tube sur la montée de la violence politique aux États-Unis.
Cet article est une traduction de la vidéo postée le 11 septembre 2025 par Bernie Sanders.
Je voudrais dire quelques mots au sujet du terrible assassinat de Charlie Kirk – une personne avec laquelle j’étais en profond désaccord sur presque tous les sujets, mais qui était clairement un excellent orateur et un organisateur très intelligent et efficace – et qui n’avait pas peur de se montrer au grand jour ni de s’engager auprès du public. Je présente mes condoléances à sa femme et à sa famille.
Une société libre et démocratique, ce que les États-Unis sont censés être, repose sur le principe fondamental selon lequel les citoyens peuvent s’exprimer, s’organiser et participer à la vie publique sans crainte, sans peur d’être tués, blessés ou humiliés pour avoir exprimé leurs opinions politiques. C’est l’essence même de la liberté et de la démocratie. Vous avez un point de vue, c’est très bien. J’ai un point de vue différent du vôtre, c’est très bien. Discutons-en. Nous présentons nos arguments au peuple américain au niveau local, régional et fédéral, et nous organisons des élections libres au cours desquelles le peuple décide. C’est ce qu’on appelle la liberté et la démocratie. Et je veux que le plus grand nombre possible de personnes participent à ce processus sans crainte.
La liberté et la démocratie ne sont pas synonymes de violence politique. Elles ne consistent pas à assassiner des fonctionnaires. Elles ne consistent pas à intimider les personnes qui s’expriment sur un sujet. La violence politique est une lâcheté politique. Elle signifie que vous ne pouvez pas convaincre les gens du bien-fondé de vos idées et que vous voulez les imposer par la force. Tous les Américains, quel que soit leur point de vue politique, doivent condamner toutes les formes de violence politique et toutes les formes d’intimidation. Nous devons accueillir et respecter les points de vue divergents. C’est le principe même de notre Constitution. C’est le principe même de notre Déclaration des droits. C’est le principe même de la liberté.
Le meurtre de Charlie Kirk s’inscrit dans une recrudescence inquiétante de la violence politique qui menace de vider la vie publique de son sens et de dissuader les gens d’y participer. De l’attaque du Capitole américain le 6 janvier 2021 à la tentative d’assassinat de Donald Trump, en passant par l’agression de Paul Pelosi (NDLR : le mari de Nancy Pelosi, présidente démocrate de la chambre), la tentative d’enlèvement de la gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer, le meurtre de la présidente de la Chambre des représentants du Minnesota Melissa Hortman et de son mari, l’incendie criminel visant le gouverneur de Pennsylvanie Josh Shapiro, la fusillade dont a été victime le dirigeant de United Health Brian Thompson et celle dont a été victime, il y a plusieurs années, le représentant Steve Scalise, cette effrayante recrudescence de violence a pris pour cible des personnalités publiques de tous bords politiques.
Malheureusement, ce phénomène n’est pas nouveau. Nous nous souvenons tous des assassinats du président John F. Kennedy, du Dr Martin Luther King, Jr., du sénateur Robert F. Kennedy, de John Lennon, de Medgar Evers et des tentatives d’assassinat du président Ronald Reagan et du gouverneur de l’Alabama, George Wallace.
C’est une période difficile et marquée par de fortes divisions. La démocratie dans notre pays et dans le monde entier est menacée. Il y a de nombreuses raisons à cela, qui méritent d’être discutées sérieusement. Mais en fin de compte, si nous croyons sincèrement en la démocratie, si nous croyons en la liberté, nous devons tous nous exprimer haut et fort : la violence politique, quelle que soit l’idéologie, n’est pas la solution et doit être condamnée.
Sages paroles que ce plaidoyer pour la démocratie. On voit que ses bases ne sont incompatibles avec celles du socialisme, qui désigne un ennemi intérieur.
La violence dans le mots peut rapidement dégénérée en violence physique dans toutes les circonstances de la vie, elle peut conduire à des affrontements et au pire à des victimes humaines. Chacun connaît cet engrenage mortifère. Par exemple la violence verbale de Trump, Netanyahou ou Poutine se traduit dans les actes….Lorsque Trump plaide « l’Amérique d’abord et le MAGA », cela se traduit par l’augmentation des droits de douane, l’envoi d’armes et de troupes….Lorsque Netanyahou affirme calmement que la terre de Gaza appartient à Israël cela se traduit par l’invasion militaire des territoires palestiniens et la colonisation, etc…Lorsque Poutine évoque la sécurité aux frontières de la Russie , cela se traduit par l’invasion de l’Ukraine ou le survol militaire de la Pologne…Autrement dit, en politique, les mots ont un sens, ils traduisent directement l’idéologie sous-jacente de celles et ceux qui les expriment. Ensuite, l’éducation, la démocratie, le droit et les lois doivent encadrer et protéger les citoyens.
Très juste.Les mots et les actes ont des conséquences qu’ il faut ensuite assumer.Mais ce sur quoi veut insister Bernie Sanders , c’est que la violence est une lâcheté, qu’ elle n’ a pas sa place dans une démocratie et qu’ elle ne peut entraîner que d’ autres violences. Le cercle vicieux.
Je trouve son discours très fin . Il condamne cet acte et , au passage, remet les horloges à l’ heure en pointant une série d’ assassinats ou tentatives qui ne sont pas juste le fait d’ un » démocrate ». D’ autant plus que les Républicains tentent déjà d’ instrumentaliser cet assassinat pour désigner des boucs émissaires. En l’ occurence les démocrates.