Gérard Filoche : « Pour la première fois depuis un siècle, il est possible qu’il n’y ait pas de député de gauche »

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Il est un militant infatigable de l’union des gauches. Son objectif : reconstruire une grande maison commune de la gauche unie, pluraliste, démocratique sur un vrai programme de transformation sociale. Gérard Filoche publie Mai 68 : une histoire sans fin aux Éditions Atlande. Il est l’invité de #LaMidinale.

UNE MIDINALE À VOIR…

 

ET À LIRE…

Sur la nostalgie des révolutions passées
« Mai 68, c’est l’avenir. C’est inachevé. C’est ce qui germe derrière toutes les questions politiques qui se posent à nous. »
« Il faut toujours mettre les questions électorales en relation avec les luttes sociales sinon on ne les comprend pas. »

Sur le rassemblement des gauches
« Il y a des moments où quand le mouvement social n’est pas assez puissant, les appareils politiques se croient tout permis. »
« Quand les appareils sont divisés, c’est le moins bien pour les masses. Chacun défend son bon de gras, son intérêt. C’est toujours la faute de l’autre. »
« Jamais je n’aurais cru voir une situation pareille. »

Sur la victoire de la gauche en 2022
« Je suis pour exclure tout camarade de gauche proche de moi qui n’y croit pas [dans la victoire de la gauche]. » (Ironique)
« Tant que ça n’est pas perdu, vous n’avez pas le droit de considérer que c’est perdu. »
« Le vrai problème aujourd’hui, c’est l’abstention. Et l’abstention est liée à la division. »

Sur les rapports de force à gauche
« Hollande et Valls ont trahi le PS lui-même et la gauche toute entière. Ça laisse des séquelles profondes. »
« La gauche a été remodelée. Et ça n’est pas fini. »
« Je rêve d’un congrès du Globe. »

Sur le projet d’Emmanuel Macron
« Si Macron est réélu, la réforme de la sécurité sociale est le pire qui va nous arriver. »

Sur le vote utile à gauche
« C’est pas la parole de Ségolène Royal qui va arbitrer les problèmes que nous avons. »
« On parle plus du vote utile que du fond des programmes. »
« Le vote utile fonctionnera à la fin. Mais le vote utile ne crée pas plus d’élan que d’adhésion. »
« Faire l’unité, c’est rencontrer les gens et les respecter. »

Sur le dénominateur commun à gauche
« La lutte de classe domine tout. »
« Il y a une question de hiérarchie. Il y a une question de compréhension globale du monde et de la marche globale du monde pour sa transformation. Je suis toujours un militant pour la révolution socialiste et la révolution socialiste réglera les problèmes de Sandrine Rousseau comme ceux de Ian Brossat. »

Sur le rassemblement de la gauche après les présidentielles, pour les législatives
« Dire qu’il va y avoir un accord de la gauche en juin alors qu’il n’a pas eu lieu en avril, le récit va être difficile à faire avaler aux électeurs. Et ça commence mal : nos amis verts commencent déjà à dire qu’ils vont présenter 577 candidats, que Benjamin Lucas de Génération.s va se présenter contre Ugo Bernalicis de La France insoumise, Karima Delli de EELV contre Adrien Quatennens… C’est invraisemblable. »
« Il y aura aussi 577 candidats socialistes parce que l’appareil PS a beaucoup de difficultés et dira à Olivier Faure que s’il ne présente pas des candidats partout, c’est qu’il veut liquider le parti. »
« Et le PCF, parce qu’il considérera qu’il a fait un bon score avec 2, 3 ou 4%, voudra aussi présenter des candidats partout. »
« Pour l’instant, LFI ne participe pas aux discussions sur les législatives. Le mot d’ordre national, c’est d’attendre le résultat de la présidentielle. »
« Je le dis avec tristesse mais il y a le risque que, pour la première fois depuis un siècle, qu’il n’y ait pas du tout de députés de gauche. »
« Il faut faire des AG communes de toute la gauche dans les circonscriptions et, sur le modèle du Printemps marseillais, trouver la méthode pour avoir le candidat qui correspond le plus à la circonscription – avec, au besoin, une primaire ! »
« Pour le rassemblement, il faut être d’accord sur la plateforme : 1800 euros pour le SMIC, 32 heures hebdomadaires, 60 ans pour la retraite, pas plus de 20 fois pour les salaires maximaux et pas plus de 5% de non-CDI dans les entreprises. »
« Même Angela Merkel, avec le SPD, a fait passer qu’il n’y aurait pas plus de 2,5% de précaires par entreprises de plus de 300 salariés. »
« Sur le nucléaire, il y a déjà eu deux fois des accords : on doit bien pouvoir trouver une solution pour avoir un compromis pour en sortir. Je suis pour en sortir, je ne sais pas quand exactement mais on verra bien ! »
« Mon slogan est simple sur l’Europe : je suis pour un Macronxit et après, on verra ensemble pour faire avancer l’Europe. »
« Il y a 80 à 90% d’accords à gauche : on peut le faire ce congrès du Globe ! »
« Dès que la gauche est unie, la solution est là. »
« La gauche est majoritaire à la base. »

Sur le jour d’après et la gauche
« Il faut restaurer un espoir politique pour redonner de la vigueur aux luttes sociales. »

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