1924-2024 : l’héritage de Lénine

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Il y a un siècle, le 21 janvier 1924, mourait Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine. L’historien Roger Martelli revient sur la vie du fondateur du premier État socialiste.

Connaissez-vous le 21 janvier ? Si vous êtes un monarchiste fervent, vous irez à la basilique de Saint-Denis pour évoquer la mort du dernier des Capétiens sur l’échafaud, le 21 janvier 1793. Si vous êtes un communiste pur sucre, vous aurez une pensée pour la fondateur de la Russie soviétique, mort au Kremlin, le 21 janvier 1924. Louis XVI ou Lénine : à chacun sa commémoration…

Un point de repère communiste

Lénine fait partie de cette poignée de responsables qui, au XXème siècle, ont suscité tout autant l’adulation sans limite que la détestation la plus totale. Pour les uns, il fut le continuateur fidèle de Karl Marx, l’initiateur du « léninisme » ; pour les autres, il fut l’inventeur du « totalitarisme », dont Staline n’aurait fait que suivre la trace.

Il a été une référence fondatrice pour le communisme politique du XXème siècle. C’est le modèle de la révolution russe d’Octobre 1917, qu’il a suggéré le premier et qu’il a menée à son terme, qui a poussé de nombreux socialistes de l’époque à suivre l’Internationale communiste, créée par Lénine en mars 1919. Jusqu’en 1914, c’est la puissante social-démocratie allemande qui est le point de repère des adeptes de Marx. Après 1917, le socialisme à la mode berlinoise est discrédité par son soutien sans faille à la politique belliciste du Kaiser depuis août 1914. Les socialistes se partagent donc entre ceux qui choisissent Moscou et ceux qui préfèrent Londres.

En France, c’est Moscou la « bolchevique » que choisit la majorité des socialistes qui s’étaient unis en 1905, sous les auspices de Jean Jaurès et de Jules Guesde. Communistes et socialistes suivent désormais une voie séparée. À la mort de Lénine, le jeune PC français se proclame fièrement « léniniste », puis « marxiste-léniniste » au début des années 1930. En 1979, il décide certes d’abandonner la notion de marxisme-léninisme, trop marquée par son origine et sa pratique stalinienne. Le PCF n’a pourtant jamais renié son attachement à la figure de Lénine. Il a fini tardivement par se détacher de celle de Staline et par condamner le « stalinisme », mais il n’a jamais accepté l’idée, chère à François Furet ou à Stéphane Courtois, d’une continuité parfaite entre Lénine et Staline.

Lénine ou l’art de l’opportunité

Avant 1914, Lénine appartient à la vaste cohorte des socialistes qui se sont implantés sur le continent européen. Il se situe alors à la gauche du mouvement. Il a accepté l’idée que l’on pouvait utiliser les ressorts de la démocratie réputée « bourgeoise » pour conquérir des positions solides et parvenir à des révolutions par les urnes, permettant d’éviter le bain de sang qui mit fin à la Commune de Paris. Mais il voit les limites de l’expansion démocratique, la détermination des forces de l’ancien monde, la fragilité des courants libéraux et la portée potentiellement dévastatrice des heurts entre les impérialismes, tout comme les risques d’embrasement que nourrit l’exacerbation des nationalismes. Il joue franchement le jeu de la Deuxième internationale, mais reste circonspect devant ce qui lui paraît relever d’une « illusion » démocratique. A ses yeux, il faut certes tout faire pour éviter la guerre civile, mais l’hypothèse la plus probable est qu’il faudra s’y résoudre, à un moment ou à un autre.

Lénine était à la fois un marxiste intransigeant et un pragmatique hors pair. En 1917, alors même qu’il est éloigné de la Russie depuis dix ans, il saisit l’opportunité d’une rupture révolutionnaire radicale, dans une Russie encore archaïque, à base paysanne et déstabilisée par la Grande Guerre, où les classes dirigeantes ont perdu la main et où l’État, naguère autocratique, n’a plus les ressorts du pouvoir. Les socialistes de l’époque, russes compris, s’étaient habitués à l’idée d’un processus révolutionnaire par étapes : la Russie devait en passer d’abord par une révolution « bourgeoise » et ce n’est que dans le cadre de cette phase bourgeoise que le mouvement ouvrier pouvait croître et parvenir au succès d’une révolution prolétarienne, antichambre de l’avènement du communisme évoqué par Marx.

Lénine est persuadé que ce modèle pacifique et de longue durée ne correspond pas aux bouleversements produits par la cataclysme belliciste de 1914. Il considère que l’on peut brûler les étapes et s’engager directement dans la rupture prolétarienne, en s’appuyant sur une institution populaire de fait, née pendant la révolution russe de 1905-1906, celle des « conseils » (soviets en russe). Contre le pouvoir de la bourgeoisie installé en mars 1917, les bolcheviks doivent promouvoir immédiatement le pouvoir des soviets.

Lénine assume le déploiement d’une « Terreur rouge » impitoyable, contre la « Terreur blanche » des adversaires du nouveau pouvoir soviétique, pour éviter une « Semaine sanglante » à la russe. Il assume tout cela, sans la moindre hésitation. Ce qu’il n’avait pas prévu est que les bolcheviks avaient pris un pouvoir… qui n’existait pas.

Minoritaires au printemps de 1917, les bolcheviks s’imposent au cœur du mouvement révolutionnaire. Ils profitent des déconvenues d’un gouvernement enlisé dans une guerre qu’il n’a pas voulu quitter. Ils se coulent dans une radicalisation de fait de toute la société, tant rurale qu’urbaine. Au début novembre, ils s’emparent du pouvoir, sans effusion de sang. Un nouveau pouvoir se met en place, une nouvelle Russie est en train de naître…

Elle n’éclot pas dans la sérénité. Au début de 1918, la guerre est toujours là, l’économie russe est démantelée, le ravitaillement des villes est déficient. Le pouvoir de Petrograd – c’est alors le nom que porte la capitale, l’ancienne Saint-Pétersbourg – doit faire face à la guerre civile, à des révoltes paysannes et à l’intervention extérieure des nombreux États, parmi les plus puissants de l’époque, qui veulent éviter la contagion révolutionnaire à tout prix.

La rupture stalinienne

Lénine accepte cette logique de la guerre, à laquelle il est mentalement prêt. Il assume le déploiement d’une « Terreur rouge » impitoyable, contre la « Terreur blanche » des adversaires du nouveau pouvoir soviétique, pour éviter une « Semaine sanglante » à la russe. Il assume tout cela, sans la moindre hésitation. Ce qu’il n’avait pas prévu est que les bolcheviks avaient pris un pouvoir… qui n’existait pas. Ils ont dû en bâtir un dans l’urgence, selon un modèle despotique de temps de guerre – on évoquera à son propos le terme de « communisme de guerre ». Ce que n’avait surtout pas prévu Lénine est que la violence liée aux circonstances, qu’il considérait avec Marx comme provisoire, allait devenir après lui un système de contrainte permanent, que Staline a porté jusqu’à la démesure totalitaire.

L’Histoire ne connaît pas de fatalité et il n’était pas écrit que la Russie allait sombrer dans l’emballement du stalinisme. Lénine lui-même, avant de disparaître, a vu les risques de l’engrenage de la contrainte et de la terreur. Il a cherché à les contenir, en proposant une « pause », une « Nouvelle politique économique » (la NEP) et le retour à une légalité plus stricte. Pour lui cette pause était un compromis durable mais nécessaire, une période longue de concurrence entre les logiques collectives publiques et les logiques privées. Pour Staline – et ce fut le cas jusqu’à sa mort en 1953 – le compromis ne pouvait être que provisoire. La vérité du communisme n’était pas dans la NEP, mais dans le « communisme de guerre », voué à de plus en plus impitoyable au fur et à mesure que l’on allait vers la résolution ultime de la guerre des classes. C’est là que se noue la rupture radicale qui marque la frontière entre le moment « léninien » et le système proprement « stalinien ».

Lénine s’est avéré être un guide remarquable dans la quête révolutionnaire du pouvoir. Mais il n’a pas pu pousser jusqu’au bout l’intuition qui est celle de Marx. Il ne suffit pas de se saisir de l’État, si ce n’est pas pour briser au plus vite les mécanismes aliénants qui sont les siens.

Mais s’il y a rupture, il n’en reste pas moins que se repèrent des failles dans le dispositif proposé par Lénine, qui deviendront des gouffres après lui. Sa conception d’une révolution dirigée par une avant-garde qui « sait », sa revendication d’une discipline partisane confinant à la discipline militaire (comme le disent ouvertement les premiers statuts de l’Internationale communiste en 1920), sa sous-estimation de l’enjeu proprement démocratique, renvoyé à l’univers des « illusions petites-bourgeoises »… Poussé à l’extrême, couplé à l’existence d’un État sans pluralisme ni contre-pouvoirs, cela peut conduire au retournement des valeurs qui, par touches successives,  fait passer de l’émancipation revendiquée à la plus terrible des oppressions.

Lénine s’est avéré être un guide remarquable dans la quête révolutionnaire du pouvoir. Mais il n’a pas pu pousser jusqu’au bout l’intuition qui est celle de Marx quand il réfléchit à chaud, en 1871, sur l’expérience de la Commune de Paris ou même celle qui est la sienne, quand il rédige en 1917 L’État et la révolution, en plein cœur de la tourmente qui balaie la Russie. Il ne suffit pas de se saisir de l’État, si ce n’est pas pour briser au plus vite les mécanismes aliénants qui sont les siens. Il ne suffit pas de « prendre le pouvoir », si l’on n’en conteste pas les logiques de dépossession des individus dans le même mouvement. En reportant le moment de la pleine émancipation au-delà du temps d’une « dictature » que l’on veut provisoire, on court le risque de laisser les « circonstances » épuiser peu à peu la fibre émancipatrice elle-même. À l’automne 1917, les bolcheviks, Lénine en tête, pensent qu’ils ont pris l’État : en fait c’est l’État, ou plutôt l’étatisme qui les a pris.

Le temps du bolchevisme est forclos

On dit parfois que le XXème siècle est né deux fois : en août 1914, quand se déclenche le cataclysme du conflit mondial ; en novembre 1917, avec la révolution bolchevique. On ajoute qu’il se clôt avec la disparition de l’Union soviétique, qui referme le cycle ouvert en 1917. Si l’on accepte cette chronologie, on conviendra aisément que Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine, est une figure structurante du siècle passé.

Vladimir Poutine ne serait-il pas, à quelques décennies de distance, ce qu’aurait pu devenir Alexandre Kerenski, chassé du pouvoir par les bolcheviks à l’automne de 1917 ?

Une personnalité ne fait pas à elle seule l’Histoire. Nul ne sait toutefois ce qu’il serait advenu de la révolution russe, si Lénine ne s’était pas battu bec et ongles, dès le début de l’année 1917, pour proposer de mettre tous les pouvoirs entre les mains des Soviets et pas entre celles d’un Gouvernement provisoire. Nul ne peut dire non plus ce qu’il serait advenu de la Russie si la révolution d’Octobre n’avait pas eu lieu. Serait-elle devenue une démocratie à l’occidentale, selon le modèle anglais ou français ? Rien n’est moins sûr. Au fond, quand s’effondre le régime soviétique, beaucoup s’imaginaient qu’elle irait vers un modèle libéral classique, de type « occidental ». En fait, elle s’est contentée de combiner un capitalisme sauvage et un régime si autoritaire que beaucoup le rangent sous l’étiquette adoucissante de « l’illibéralisme ». Vladimir Poutine ne serait-il pas, à quelques décennies de distance, ce qu’aurait pu devenir Alexandre Kerenski, chassé du pouvoir par les bolcheviks à l’automne de 1917 ?

Lénine a eu l’intelligence historique de se saisir d’une opportunité et d’ouvrir ainsi une page inédite de l’histoire, qu’elle soit russe ou mondiale. Une page s’ouvre et si ce qui s’écrit ensuite est marqué par l’acte inaugural, il n’en est pas pour autant déterminé inexorablement par lui. Staline n’est pas contenu tout entier, ni dans la méthode suggérée par Lénine, ni a fortiori dans le « continent Marx » émergé quelques décennies plus tôt.

Il n’est pas pertinent de désigner « le » communisme comme le grand responsable des crimes impardonnables commis dans la période où Staline exerce le pouvoir suprême. Mais il n’est pas plus raisonnable de se dédouaner à bon compte, en affirmant que tout se qui s’est passé après Lénine n’était pas du communisme.

« Le » communisme – au singulier – n’est pas d’un siècle ou d’une époque. Il ne naît pas avec Marx, mais, avec lui, il entre pleinement dans l’ère du communisme politique. Au début du XXème siècle, Lénine propose une lecture originale de ce communisme politique, qui est celle du bolchevisme. Comme son nom l’indique, cette lecture est marquée par son origine russe, tout comme elle l’est par l’époque où elle se façonne, qui est à la fois celle des sociétés de masse, de l’expansion du mouvement ouvrier et des impérialismes.

C’est cette lecture qui débouche sur la première révolution « marxiste » réussie, qui fait du projet léninien et de son auteur des modèles reproductibles et qui provoque la coupure historique du communisme et du socialisme. De ce fait, on peut considérer que l’affirmation du bolchevisme est l’acte inaugural d’un « communisme du XXème siècle ». Après Lénine, ce « léninisme » – terme que Lénine lui-même aurait sans nul doute récusé – se transforme en un « stalinisme », qui en est un avatar monstrueux, jusqu’à la mort de Staline en 1953.

Conjurer le spectre du stalinisme peut être considéré comme un passage obligé pour qui continue de se réclamer de l’idéal d’émancipation inclus dans le Manifeste du parti communiste de 1848. Avec Lénine, la question est plus complexe. On peut aujourd’hui se réclamer du communisme en politique et même considérer que le bolchevisme a été un communisme authentique, à côté d’autres communismes possibles. Rien n’interdit donc d’estimer que ce bolchevisme n’est pas délégitimé en lui-même par tout ce qui s’est accompli en son nom. Cela n’empêche pas pour autant de juger que, comme guide pour l’action, il est désormais dépassé. Si le communisme peut vivre aujourd’hui encore, celui du XXème siècle est forclos.

Dès lors, Lénine est dégagé de la double figure du héros intouchable et du monstre dont il faut conjurer la mémoire. Ni un modèle ni un contre-modèle… Il a été un façonneur d’Histoire, un intellectuel souvent sans concession, mais capable à tout moment de se remettre en question. Il est celui qui fait valoir, en toute circonstance, le primat de la volonté sur l’état présumé indépassable de l’ordre existant. Il est en même temps celui qui, en 1921, prend conscience des effets destructeurs d’une volonté qui se veut sans limite autre que celle de son propre désir ou de ses certitudes. Staline, lui, théorisera les vertus de cette volonté sans contrainte et sans effet rétroactif. La Russie soviétique et le communisme en ont payé lourdement le prix.

Édouard Vaillant, grand leader socialiste et ancien combattant de la Commune disait de celle-ci, en 1903 : « Elle a combattu et cela suffit ». La formule vaut pour Lénine : il a combattu et cela suffit.

6 commentaires

  1. Michel Davesnes le 18 janvier 2024 à 17:11

    « Mais il n’a pas pu pousser jusqu’au bout l’intuition qui est celle de Marx. Il ne suffit pas de se saisir de l’État, si ce n’est pas pour briser au plus vite les mécanismes aliénants qui sont les siens ».

    Autrement dit, ce sont les anarchistes qui ont raison.

  2. Berthelot Jacques le 18 janvier 2024 à 17:36

    A ne pas oublier les victimes de Lénine :
    La Makhnovchtchina. L’insurrection révolutionnaire en Ukraine de 1918 à 1921
    https://www.monde-diplomatique.fr/2001/12/GOLDBRONN/8262
    La Commune de Cronstadt
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/05/JACQUIER/63051

  3. Frédéric Normand le 18 janvier 2024 à 18:21

    Continuateur fidèle de Karl Marx, applicateur de sa théorie, et fondateur d’un régime totalitaire, dont Staline ne fit que suivre la trace : Lénine le fut tout à la fois. Ces deux qualités ne sont pas incompatibles et peuvent être réunies dans un même homme.

    Aujourd’hui son héritage n’est plus dans l’actualité politique et il n’y reviendra pas. Le régime qu’il fonda n’existe plus, plus personne n’en souhaite le retour à commencer par les peuples qui en furent victimes. Aucun parti, dans les démocraties où ceux-ci sont nombreux et peuvent définir leur ligne sans contrainte, ne se réclame du principe du parti unique, de la collectivisation des terres arables, de la suppression du parlement pour le remplacer par un soviet suprême, entièrement composé de membres du parti communiste.

    Son héritage n’intéresse plus que les historiens, qui le dépouillent, tandis que les philosophes interrogent le comportement de ceux qui ont souscrit à sa politique, l’ont justifiée, l’ont soutenue.

  4. John Barzman le 20 janvier 2024 à 17:54

    Résumé remarquable de la contribution de Lénine pour cet anniversaire.

    Trotskysme….
    L’analyse de Trotsky, jusqu’en 1941, puis des courants trotskystes majoritaires, non-sectaires, notamment avec « Dictature du prolétariat et démocratie », adopté au 12e congrès de la Quatrième Internationale en 1985, me semble essentiellement compatible avec ce que Roger Martelli nous dit ici.
    NEP
    Seule question, les ajustements progressifs de la NEP, c’est-à-dire la place de la propriété non-étatique (privée, coopérative, municipale, etc) dans la logique de l’économie soviétique est-elle « une pause » ou « une période longue »? (« Il a cherché à les contenir, en proposant une « pause », une « Nouvelle politique économique » (la NEP) et le retour à une légalité plus stricte. Pour lui cette pause était un compromis durable mais nécessaire, une période longue de concurrence entre les logiques collectives publiques et les logiques privées. « * Mais ce genre de question se règle au fil de l’actualité, selon le terrain.

  5. Otto Gratte le 20 janvier 2024 à 20:16

    En ce début d’année, les mots peinent à décrire la situation de la bande de Gaza : plus de 24 448 morts -dont 70 % de femmes et enfants-, 7000 disparus, une situation humanitaire catastrophique. Un déluge de feu, sabbat quotidien sur la population, viole le droit humanitaire. Près de 2 millions de personnes, déplacées par l’armée israélienne, vivent dans des conditions désastreuses. L’eau potable est devenue rare, la famine menace la population, les structures de soins sont à l’agonie. Chaque Palestinien vit, en permanence, la crainte de bombardements indiscriminés.

    « Wer sich nicht bewegt, spürt seine Fesseln nicht », Rozalia Luksemburg (1871 Zamość, Polska – 1919 Berlin), dite Rosa Luxemburg. Son père est marchand de bois. Elle grandit dans un milieu petit-bourgeois, sans intérêt : ses parents ne sont, en rien, un modèle, pour elle.

    Fier rejeton de la classe ouvrière toscane, notre héros se retrouve à composer la Margherita, flanqué d’un flibustier exfiltré de l’Ile au trésor, d’un acteur shakespearien dans la débine, d’un Pavarotti déboucheur de chiottes, et de lumpenprolétaires rebelles. Un chant d’amour. Une classe, malmenée par les managers doucereux et les superviseurs esclavagistes, qui résiste.

    Vladimir Ilitch Oulianov (1870 Simbirsk, Улья́новская о́бласть – 1924 Vichnie Gorki, Podmoskovié), dit Lénine, meurt, le 21 janvier 1924, à l’âge de 53 ans. Fondateur, en 1903, de la faction bolchevique du Parti ouvrier social-démocrate de Russie, théoricien du bolchevisme, Lénine devint, après la révolution d’Octobre, le principal dirigeant du parti unique, au pouvoir.

  6. Berthelot Jacques le 10 février 2024 à 13:10

    Un bon conseil de lecture:
    De Daniel Guérin : « Lénine ou le socialisme par en haut » dans son recueil « pour un marxisme libertaire »

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