La post-Macronie commence et les macronistes paniquent

attalbarnier

La débâcle électorale, suivie de la nomination de Michel Barnier, met la Macronie dans une situation qu’elle n’avait pas anticipée : son extinction avant 2027.

Sept ans qu’ils gouvernent sans trop se soucier des oppositions (Dieu bénisse le 49.3). Sept ans qu’Emmanuel Macron a mis un coup de pied dans les côtes du modèle économique et social français pour en changer les règles du jeu. Hélas, le temps passe et, bientôt, Emmanuel Macron ne sera plus président. Et le bougre aura tout fait pour ne pas avoir d’héritier.


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Alors, forcément, quand déboule à Matignon un Michel Barnier, le Vieux monde chevillé au corps, la jeune garde macroniste (jeune, tout est relatif) montre les crocs.

Michel Barnier nous a été présenté comme un homme d’État dont la stature dépasse les querelles partisanes, bla bla bla… Sauf qu’en deux gestes, il a mis la Macronie dans tous ses émois.

Sur les impôts d’abord. Michel Barnier a dit qu’il « ne s’interdisait pas une plus grande justice fiscale ». Blasphème ! Gérald Darmanin a directement fait savoir que le groupe macroniste à l’Assemblée ne soutiendrait pas une telle hérésie – sauf que c’est peut-être lui qui a lancé cette rumeur mais passons ! Quant à Gabriel Attal, il se braque : « Faire le chemin inverse serait terrible pour les Français » – il faisait moins la fine bouche lorsque Attal premier ministre lançait une mission sur la taxation des rentes en avril dernier !

Les macronistes s’accrochent de façon dogmatique à l’idée que les impôts, c’est mal. Alors imaginez leurs têtes quand on commence à dire que Michel Barnier va les augmenter, voire rétablir l’ISF !

Le souci qu’ont les macronistes, c’est que pas mal de monde commence à s’accorder sur le fait que le bilan économique de Bruno Le Maire (et donc d’Emmanuel Macron) est lamentable. Des institutions, comme Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, et François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, aux pontes de la droite, comme Michel Barnier (sic !) ou Charles de Courson, tous sont unanimes, la France va vers la faillite et ce pour une raison : les cadeaux de Macron aux riches ont saccagé les comptes publics.

Les macronistes s’accrochent de façon dogmatique à l’idée que les impôts, c’est mal. Alors imaginez leurs têtes quand on commence à dire que Michel Barnier va les augmenter, voire rétablir l’ISF !

Et c’est là que tombe le deuxième geste du premier ministre : sa proposition de gouvernement. Wauquiez à Bercy, Retailleau à l’Intérieur, Genevard à l’Agriculture… et d’un coup, les LR gouvernent. On pourrait croire à une blague, quand on se rappelle qu’ils n’ont fait que 6% des voix aux législatives, mais cette situation n’a été rendue possible que par le fait du roi. Emmanuel Macron, refusant de voir Lucie Castets à Matignon, a dû céder à sa droite du terrain.

Le bras de fer entre l’Élysée et Matignon commence ainsi, quinze jours après la nomination de Michel Barnier, sous pression des députés macronistes. Au point qu’on se demande si ce n’est pas Gabriel Attal qui va enclencher la censure contre le premier ministre. Reste une question qu’on avait pas vu venir : le macronisme peut-il s’autodétruire ?

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1 commentaire

  1. Lucien Matron le 20 septembre 2024 à 15:05

    A part quelques supporters, d’ailleurs de moins en moins nombreux, personne ne se plaindra de la disparition de la Macronie. Au nom de la  » Réforme » et des dogmes  » libéraux », elle a fait beaucoup de dégâts dans le pays et elle continue son travail de sape contre une majorité de citoyens. Pour des raisons souvent diamétralement opposés, les millions d’électeurs du RN et du NFP ont rejeté massivement la politique des gouvernements macronistes. Aujourd’hui, avec quelques hauts fonctionnaires à la botte et des nouveaux ministres sortis de la naphtaline, la Macronie acoquinée à la droite la plus rétrograde va poursuivre l’asphyxie et le démantèlement des services publics, l’affaiblissement du pouvoir d’achat du plus grand nombre, la ligne européenne la plus atlantiste, le déclassement de la France dans de nombreux secteurs. La Startup Nation voulue par Macron et sa clique va s’échouer lamentablement dans les vases nauséabondes de l’affairisme, des conflits d’intérêts et des combines politiques. Le compte à rebours a débuté avec la dissolution de l’Assemblée Nationale, poursuivie par une défaite cinglante aux législatives et par un gouvernement totalement illégitime en regard des aspirations citoyennes.

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