LA LETTRE DU 21 NOVEMBRE

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La rédaction

ABROGATION DU JOUR

La réforme bientôt à la retraite ?

Ce mercredi, en commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, les députés ont voté pour l’abrogation de la réforme des retraites. Le gouvernement et son « socle commun » ne fait pas le poids face aux oppositions : 35 voix pour et 16 contre. La proposition d’abrogation a été déposée par le groupe insoumis dans le cadre de sa niche parlementaire. Le RN l’a voté. Les socialistes aussi – et ça n’était pas gagné puisque l’enjeu est d’abroger la réforme de Macron, mais aussi celle de Hollande (la réforme Touraine qui a augmenté la durée de cotisation à 43 années) ! Le circuit est en place. L’abrogation va être examinée dans l’hémicycle jeudi prochain, avant de partir au Sénat, portée par le groupe communiste et de revenir à l’Assemblée le 6 février, portée par les écologistes. Certes, les hollandais et les ciottistes ne répondront pas présents lors du vote définitif, mais leurs voix, ou plutôt leur absence ne suffira pas. L’abrogation devrait avoir une majorité à l’Assemblée. Mais le projet pourrait tout aussi bien être enterré dans les méandres des navettes parlementaires.

L.L.C.

ON VOUS RECOMMANDE

  • La note de blog « Pourquoi le consentement dans la loi est une fausse bonne idée », par Clémentine Autain. Grillant la politesse aux autres députés de la commission ad hoc, les insoumis en font la proposition dans leur niche parlementaire, portée par Sarah Legrain. À savoir : introduire la notion de consentement dans la définition du viol. Les féministes sont divisées à ce propos et Clémentine Autain pose son point de vue : ça met les femmes au cœur du procès et c’est donc à elles de prouver leur non-consentement ; ambiguë, la notion de consentement ne rend pas compte de la domination masculine et renvoie à la responsabilité individuelle ; ça ne met pas la question au bon endroit, qui est le combat systémique contre le viol. Un débat essentiel.

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