LA LETTRE DU 17 AVRIL

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Paris 2024 : des promesses non tenues et une planche à billets sans limite

La foire à l’arnaque est grande ouverte et ça passe crème. On en redemanderait presque !

« On n’est pas totalement à la hauteur du rendez-vous […] On n’y arrivera pas pour les Jeux. » Plutôt que sa fausse lucidité, Emmanuel Macron ferait mieux de reconnaître que ces JO ressemblent de plus en plus à une arnaque. Les transports ne seront donc pas prêts quand les 16 millions de touristes vont débarquer cet été. Pour les usagers quotidiens du réseau francilien de métros et RER, ça n’est pas ce qu’on appelle une nouvelle renversante. Mais devoir subir tant de travaux pour… rien, au nom des JO, quelle panacée !

On nous avait promis des transports gratuits, finalement ils seront à un prix exorbitant afin de dissuader les gens de les utiliser. Quel esprit tordu faut-il pour pondre ce genre de stratagème ?

Et s’il n’était question que de transports…

Il y a bien sûr la question du budget. Comme à chaque édition de cette compétition internationale, le coût de l’événement est sous-estimé. Et pas qu’un peu !

Chaque jour qui passe voit la facture s’alourdir. Des milliards d’euros d’argent public qui partent comme ça, en toute tranquillité, loin des turpitudes de la démocratie, pour des Jeux et du pain. Et dire qu’on nous vend la soupe comme étant « la moins chère depuis 40 ans ». Fumisterie !

Ou comme disait le journaliste sportif Jérôme Latta : « À ce stade, cette ‘sous-estimation évidente’ n’est plus une malédiction, mais un choix dont on décide d’être dupe. »

On doit aimer ça.

Puis il y a les autres promesses, plus symboliques. La végétalisation de la tour Montparnasse ? La forêt urbaine » sur le parvis de la mairie de Paris ? Les nouveaux Champs-Élysées ? Aux oubliettes. Ah non, ils ont planté trois arbres sur les Champs, ouf !

Reste à savoir si la cérémonie d’ouverture sur la Seine, en superbe vitrine de Paris, aura lieu. On n’est plus à un fiasco près. Mais, il ne faut pas l’oublier : comme souvent pour ces grands événements sportifs internationaux, les JO de Paris 2024 seront aussi une fête.

Loïc Le Clerc

NANTI DU JOUR

36 millions d’euros

C’est la somme que va toucher Carlos Tavares, le patron de Stellantis (Peugeot-Citroën, Opel, Fiat, Chrysler) pour l’année 2023. Vous nous direz que c’est presque moitié moins que ce qu’il a gagné en 2021 (66 millions d’euros) et que ce n’est que 0,5% des bénéfices de l’entreprise cette année. À quel prix ? Plans sociaux et détérioration des conditions de travail. Mais Carlos Tavares ne voit pas l’indécence de sa rémunération : « Faites une loi » pour limiter les salaires des dirigeants, a-t-il même lancé, bravache, à des journalistes français. Sauf que Stellantis est une société de droit néerlandais…

Pablo Pillaud-Vivien

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