Sébastien Vincini (PS) : « Quand j’étais jeune, je ne me souviens pas qu’il y avait des CRS en manif’ »

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Droit de vote à 16 ans, désarmement de la police et bilan du quinquennat Hollande : Alexandre Manenti-Tricot, le stagiaire de la rédaction, a causé avec le porte-parole d’Anne Hidalgo, Sébastien Vincini.

Regards . Faut-il désarmer la police dans les manifestations ?

Sébastien Vincini. Quand des individus bloquent la circulation, immédiatement il y a de la confrontation et de l’agitation. Et ça dégénère en conflit assez violent, presque en scènes de guerre urbaine. Donc je ne suis pas pour désarmer la police, mais plutôt pour faire en sorte qu’il y ait une gestion tout autre des mouvement sociaux. Je pense qu’il faut reprendre les formations des policiers et des gendarmes mobiles pour diminuer un certain nombre de tensions. Les tasers peuvent aussi être retirés, tout comme les flash-balls, parce que les manifestations ne sont pas censés être des moments de confrontation avec les forces de l’ordre. Mais il faut aussi faire quelque chose pour qu’à l’intérieur des cortèges, il n’y ait pas des gens qui viennent sans défendre aucune cause et qui ne sont là pour bordéliser. On sait les repérer et on peut les empêcher de rentrer dans les manifestations. J’ai manifesté étant plus jeune et je n’ai pas le souvenir qu’il y avait les CRS…

 

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Pensez vous que le droit de vote devrait être abaisser à 16 ans ?

Oui, ça fait partie de nos propositions. On peut passer son permis de conduire à 16 ans alors pourquoi on ne pourrait pas exprimer ce qu’on pense de la société ?

J’étais trop jeune pour savoir ce qu’il se passait quand François Hollande était Président, mais j’ai cru comprendre que cela avait eu des répercussions sur la situation actuelle de la gauche. Pouvez-vous nous expliquer tout ça ?

François Hollande n’a pas su rassembler la gauche, ce qui n’est pas bon parce que la gauche est plurielle, diverse, républicaine et humaniste. Mais François Hollande a fini par choisir Manuel Valls Premier ministre et a décidé de mener une politique qui a fracturé la gauche, notamment lors de l’épisode de la déchéance de nationalité puis celui de la loi Travail. C’est ce qui a fait que plein de gens comme moi ne se sont plus retrouvés dans le projet qui était porté par le Président Hollande. On voit bien qui était à l’origine de cette inspiration : Emmanuel Macron. D’où le fait que certains pensent que l’actuel chef de l’État est le prolongement de ce qu’était la gauche moderne.

 

Alexandre Manenti-Tricot

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