Macron plus fort que Marx !

Marx est aujourd’hui complètement dépassé, car Macron voit loin et innove en inventant la farce au carré… interdisant les casseroles grâce aux lois antiterroristes.

Une célèbre phrase de Karl Marx dans Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte énonce que « tous les grands faits et les grands personnages de l’histoire universelle adviennent pour ainsi dire deux fois… la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. » Illustrons cela par la loi d’état d’urgence en vigueur après les attentats islamistes de novembre 2015. Le gouvernement prit des arrêtés d’assignation à résidence à l’encontre de personnes soupçonnées de risquer de commettre de nouveaux attentats : c’est la tragédie. Lors de la COP21, en décembre de la même année, l’assignation à résidence fut prononcée contre des militants écologistes dans le cadre du même état d’urgence et validée par le Conseil d’État : c’est la farce.

 

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Prendre, après les meurtres de masse de novembre 2015, les mêmes mesures contre des islamistes et des écologistes, au-delà de l’injure faite aux seconds en les soupçonnant de fait de visées meurtrières, consiste à employer contre certains écologistes un bulldozer – l’état d’urgence – pour déplacer un caillou. Marx avait donc bien raison.

Mais Marx est aujourd’hui complètement dépassé, comme le montrent nos dirigeants actuels qui, eux, voient loin et innovent en inventant la farce au carré. Lors du déplacement du Président Macron à Ganges, le préfet de l’Hérault a pris un arrêté sur la base de l’article L226-1 du Code de la sécurité intérieure institué « afin d’assurer la sécurité d’un lieu ou d’un événement exposé à un risque d’actes de terrorisme » aboutissant à la saisie par les gendarmes des armes des manifestants soupçonnés de casserolo-terrorisme.

Les casseroles sont en effet des armes pouvant provoquer de graves lésions auditives alors que le Président a déjà les oreilles bien fragiles, puisque nous savons tous qu’il n’entend rien. Au lieu de féliciter nos braves gendarmes, le scandale est que, sur l’air de l’enfant pris les mains dans le pot de confiture, nos dirigeants s’écrient « C’est pas nous, c’est les gendarmes ! », laissant ainsi penser que les gendarmes de Ganges sont des neuneus, au niveau de ceux de Saint-Tropez, et encore…

Ce lâchage par la hiérarchie est une véritable honte car, si le ridicule ne tue pas, il ne grandit guère et, malgré ce risque, les gendarmes ayant bien compris l’esprit de l’arrêté, sinon sa lettre, ont visiblement fait exactement ce qu’on attendait d’eux.

On peut toutefois comprendre que certains s’émeuvent de la restriction du droit de manifester avec des casseroles et, pour concilier ce droit avec la protection des oreilles du Président, une source bien informée en haut lieu a déclaré que les casseroles seront désormais acceptées lors des visites de sa Majesté, à condition qu’elles soient en papier.

 

Martial Villefort

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