Les impasses de Lordon

lordon

Frédéric Lordon publie dans le blog du Diplo un texte intitulé « Clarification ». C’est du Lordon… Le propos est donc parfois alambiqué, mais l’argumentaire a le mérite d’être simple et cohérent. Le problème est qu’il met la gauche et la critique sociale un peu plus dans le mur.

Que nous dit Frédéric Lordon ? Que l’espace politique se radicalise sur sa droite : l’extrême droite a la main, la droite classique s’extrême-droitise et Emmanuel Macron joue les pompiers pyromanes. Le tout, comme de coutume, se fait avec la bénédiction de la caste médiatique, tandis que, une fois de plus, l’essentiel de la gauche (PC, PS, Verts) reste dans l’hésitation et l’inaction de fait. Une seule force résiste encore et toujours aux envahisseurs et à leurs valets : c’est La France insoumise, placée ainsi, tout naturellement, sous le feu de la vitupération universelle. Le Mélenchon bashing n’est ainsi que le signe éclatant d’un monde d’hier qui est en train de perdre pied.

Car si la radicalisation de droite a cette ampleur et cette violence, c’est parce que la classe dominante s’est mise, du fait de ses choix stratégiques, dans une crise qu’elle ne peut plus maîtriser. La financiarisation et la mondialisation qu’elle a imposées sont en train de craquer de toute part. Aux abois, elle mord ; mais sa férocité n’est que le miroir inversé de sa fragilité face à la force du nombre des dominés.

L’enjeu révolutionnaire est donc clair : il faut mettre politiquement ce nombre en mouvement, le constituer en « bloc antifascisation » et placer l’autre bloc – celui de la défense du système – devant ses épaisses contradictions. Dans l’immédiat, le seul outil politique utilisable est Mélenchon. Mais attention… Lénine-Lordon n’est pas né de la dernière pluie : il sait que Mélenchon et sa troupe sont sortis du vieux monde et que donc, à l’instar du PC et du PS d’hier, ils risquent de capituler bien vite, si d’aventure ils avaient en charge la gestion de la société. Lordon pourrait alors s’exclamer, comme aux beaux temps de 1917 : tout le pouvoir aux soviets ! Mais cela ferait beaucoup trop rétro. La solution est donc formellement différente : c’est la grève générale, ou plutôt « la grève de masse enfin politisée » qui est la seule voie pour conjurer la crise. La grève générale qui paralyse et balaie un ordre qui repose sur du vide ? La grève de masse contre les bourgeois et les capitulards ? Il suffisait d’y penser !

L’historien mal intentionné pourrait suggérer que cela lui rappelle quelque chose. Le discours de Lordon, c’est un peu celui du Parti communiste allemand au début des années 1930. La fascisation du régime bourgeois est le signe de son entrée dans une crise générale qu’il ne peut plus surmonter et qui le conduit à sa perte. La situation devient ainsi proprement révolutionnaire, ce qui rend dérisoires les atermoiements de la gauche molle, celle qui a peur d’attiser la colère montante d’un bloc populaire et qui empêche ainsi sa mise en mouvement, dans une poussée subversive, que l’on dira aujourd’hui radicale ou « destituante ». Les demi-mesures sont une fois de plus le frein principal à cette poussée. Contre les combinaisons d’hier, on parlait de « classe contre classe » ; aujourd’hui, on prônera le « bloc contre bloc ». Entre les nazis et nous, il n’y a rien, affirmaient les communistes du début des années trente. Le seul choix est entre le fascisme et la révolution permanente, semble dire Lordon…

Un modèle de défaite

Le problème, c’est que le Parti communiste allemand n’a pas réussi, sur cette base intransigeante, à enrayer l’expansion du nazisme. Il a été écrasé et l’impulsion révolutionnaire s’y est épuisée, structurellement et durablement pour ce qui est de l’Allemagne. C’est la renonciation à la stratégie de « classe contre classe » et l’installation de la logique du « front populaire » qui, seules, ont rendu possible le sursaut salvateur. L’objectif du monde communiste est donc devenu, dans le même mouvement, de travailler l’esprit de rupture systémique et de rassembler le plus largement possible les individus, les courants et les organisations qui ne veulent pas de la capitulation démocratique. Ne pas fondre tous ceux-là dans un bloc indistinct et confusionniste, certes ; respecter les distinctions et tenir compte des désaccords, bien sûr ; mais ne pas cultiver les clivages, au risque de l’isolement et de la défaite cruelle…

La logique de Lordon peut sembler séduisante sur le papier, mais elle ne tient compte que d’une partie de la réalité. La poussée de l’extrême droite et sa capacité d’entrainement ne résultent pas seulement d’une volonté de la part la plus radicalisée de la droite et des capitulations tactiques, par touches successives, des états-majors du reste de la droite. Elle s’inscrit dans une détérioration plus profonde de l’esprit public, au fur et à mesure que s’enlisaient les tentatives qui, au XXème siècle, ont essayé d’opposer à l’aliénation dominante une dynamique populaire, sociale et démocratique. L’espérance déçue des lendemains qui chantent a peu à peu laissé la place au doute, à la désillusion, au découragement et, plus souvent encore, au ressentiment contre toutes les « élites » sans exception, celle des classes dirigeantes comme celle des mouvements syndicaux et politiques qui voulaient officiellement les contester.

C’est pourquoi il ne suffit pas de s’imaginer que l’on n’a plus qu’à ranimer la braise qui couve sous la cendre : il convient bien plutôt de rallumer la flamme. Ce n’est pas un simple effet de conjoncture, si la gauche est électoralement à ses niveaux les plus bas depuis la Libération, si les catégories populaires se tiennent majoritairement à l’écart de leurs représentants et si celles et ceux qui votent préfèrent aller du côté de l’extrême droite plutôt que vers la gauche.

Mais s’il y a davantage que de la conjoncture, le mythe de la grève générale sera plus inopérant que jamais, dans une société où, hélas, la mémoire du mouvement ouvrier s’est estompée, malgré les efforts méritoires pour la maintenir. Ce qui est en question aujourd’hui, c’est un retissage patient des liens distendus du politique, du social et du culturel. C’est l’invention pour cela de nouveaux modèles, capables de relayer les grands anciens aujourd’hui essoufflés, ceux du travaillisme, des galaxies sociales-démocrates ou du syndicalisme révolutionnaire. Ce qui est en jeu, c’est la remise en chantier et la modernisation radicale du projet même de l’émancipation, en tenant compte de ce qui a échoué et de ce qui a changé sur le fond dans le mouvement du monde. Quelle qu’en ait été la force d’entraînement, il y a quelques décennies, ce n’est pas la répétition des « jours heureux » qui peut être notre eldorado.

Ce qui est en question, enfin, c’est de ne pas se contenter d’invoquer l’union politique, mais de la repenser, pour en conserver ce qu’elle avait de meilleur et écarter ce qui l’a contredite si souvent, et aujourd’hui encore. Tourner le dos à l’union est une faute ; se contenter d’en appeler à l’union est faiblement opérationnel ; refonder les formes et la culture de l’union est le seul horizon qui vaille. Rassembler à gauche, le plus souvent possible, le plus à gauche possible, le plus largement possible : l’alchimie de ce tout est délicate ; elle n’en est pas moins incontournable.

Le retissage implique du retravail intellectuel, de la recherche. Il suppose de l’effort théorique, mais sans les paillettes, les savants assemblages des textes et la convocation des maîtres à penser. Il faudrait bien de la mauvaise foi pour ne pas reconnaître que Lordon est un homme cultivé. Mais si tout cela nous ramène à la pauvreté historique du classe contre classe, du camp contre camp ou du bloc contre bloc, c’est vraiment donner des perles aux cochons.

24 commentaires

  1. Cyrano 78 le 22 janvier 2024 à 16:07

    ‘Le retissage implique du retravail intellectuel, de la recherche. Il suppose de l’effort théorique, mais sans les paillettes, les savants assemblages des textes et la convocations des maîtres à penser. ‘

    De biens grands mots pour justifier une candidature de division, Roussel en l’occurrence, dont le seul résultat fut le deuxième tour MLP/Macron.

    C’est sans doute cela que Martelli, le philosophe, appelle de l’effort théorique !!!
    Sinon l’extrême-droite vous la voyez au pouvoir en Italie à cause de la goche qui a oublié la question sociale au profit du wokisme et de l’UE.
    Elle fait la même politique que Draghi le mentor de Macron.
    Donc il faut, d’après Regards, une large union afin de soutenir Macron contre le Pen qui fera la même politique au service de l’oligarchie.
    Désolé ce sera sans nous !!!!

    • Jimbo le 23 janvier 2024 à 12:51

      « candidature de division » : non, ça n’est pas ça. Le programme de Roussel n’était pas celui de Mélenchon, lequel comporte de très nombreuses propositions avec lesquelles les électeurs de Roussel peuvent être opposés. Les électeurs résiduels de Roussel, càd ceux qui ont effectivement voté Roussel, n’auraient pas voté Mélenchon quoi qu’il arrive.
      Par ailleurs, arrivez-vous à comprendre que la confiance est cassée, qu’elle est fragile comme le cristal et tout aussi difficile à réparer ?

      • Cyrano 78 le 5 février 2024 à 09:52

        Donc plutôt Macron que Mélenchon, vous êtes servis !!!!

  2. Michel Davesnes le 22 janvier 2024 à 18:26

    « Ce qui est en question, enfin, c’est de ne pas se contenter d’invoquer l’union politique, mais de la repenser, pour en conserver ce qu’elle avait de meilleur et écarter ce qui l’a contredite si souvent, et aujourd’hui encore ».

    Est-ce que l’union politique repensée doit se faire en s’alliant avec un 2ème Macron ? Roger Martelli essaie de ridiculiser Lordon en parlant de pauvreté historique du discours « classe contre classe », mais il se garde bien de dire quoi que ce soit sur le fait que le PS, incapable de trouver un candidat dans ses rangs, va se ranger aux Européennes derrière un candidat qui fut proche d’Alternative libérale et qui n’a jamais eu le moindre mot sur les questions sociales.
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/12/RIMBERT/59364
    Vous avez peur de diviser la gauche en disant un mot sur ce sinistre individu adoubé et promotionné par tous les médias mainstream comme Macron l’a été du temps où il était candidat ?

  3. lasbleiz le 22 janvier 2024 à 18:49

    Je voudrais être d’accord avec Martelli car je ne pense pas que la France, sixième puissance mondiale, coeur du capitalisme historique, puisse devenir un pays socialiste sans payer le prix de souffrances terribles (l’exemple de la Grèce de Syrisa, mais aussi la cruauté des USA et d’Israêl à Gaza démontre assez la violence à laquelle nous nous exposerions tant que les USA et le capitalisme domineront l’occident). mais il appelle à un retissage, à de l’invention, sans convoquer les maitres à penser , mais lui-même convoque un vieux modèles: le front populaire, auquel il oppose les communistes allemands en les décontextualisant: les communistes allemands ne pouvait s’allier avec le SPD qui avaient écrasé la révolte spartakiste. Ils ne pouvaient s’allier avec leurs bourreaux. Nous ne sommes pas dans cette situation.
    quoiqu’il en soit, la droitisation modérantiste de la ligne de Regards (Catherine tricot en particulier) plutôt qu’au front populaire, me fait penser aux cartels des gauches des années 20 qui furent des échecs, ou à la gauche plurielle, dont on connait le résultat . Une gauche qui irait de Ruffin à Glucksman (pourquoi pas Cazeneuve?) serait modérantiste, non modérée, et condamnée aux compromissions derrière lesquelles coure déjà madame Tricot.
    Même si je ne suis pas d’accord avec lui, Mélenchon est plus inventif qui essaie de repenser les conditions du capitalisme contemporain. ici je ne lis aucune piste sérieuse, juste des propositions de tactiques électoralistes, sans véritables stratégie, enveloppées dans des envolés lyriques.

    • Cyrano 78 le 22 janvier 2024 à 22:45

      « des propositions de tactiques électoralistes, sans véritables stratégie, enveloppées dans des envolés lyriques. »

      Bravo vous avez tout dit !!
      Tactiques électoralistes dans quel but ? Avoir des postes car il est nullement question de quoi que ce soit d’autre.

      Sinon Madame Hidalgo et Roussel sont été sur cette ligne en 2022, pour quel résultat ?
      Les « propositions de tactiques électoralistes » ça eut payées mais ça paie plus, le peuple ne croit plus à ces vieux schémas.

  4. Le_M_Poireau le 22 janvier 2024 à 21:15

    toute tactique qui nait en haut pour s’appliquer en bas est désormais nulle et non avenue.

  5. Christian Le Prévost le 22 janvier 2024 à 22:07

    Je ne suis pas historien, mais il me semble que ce ne sont pas les nazis qui, en Allemagne, ont été les premiers à procéder à la liquidation physique de leurs opposants de gauche à l’issue de la première guerre mondiale, mais les socialistes.
    Il y avait peut-être mieux à faire à ce moment que de reconstruire un ordre capitaliste comme ils l’ont toujours fait quand celui-ci se trouvait en danger.
    Venir en aide à la Russie aurait alors peut-être été une bonne idée. Et aurait peut-être – je dis bien peut-être – pu changer le cours de l’histoire, éviter tant le stalinisme que le nazisme. Qui sait ?
    Marx et Engels avaient d’ailleurs une petite idée sur les conditions de la réussite d’une révolution en Russie.

    Aujourd’hui, faudrait-il rejouer du Hollande, alors le capitalisme pousse le monde humain vers une sortie définitive ?
    D’ailleurs, il apparait de plus en plus clairement que ces gens ne connaissent guère qu’une chose : le marché capitaliste.
    Ce sont bien eux – PCF, PS, EELV – qui ont utilisé la NUPES pour sortir du trou béant dans lequel ils étaient tombés.
    Bref : « Faites mieux ! »

  6. T. Picot le 23 janvier 2024 à 08:39

    Ce papier me rappelle ce que m’avait dit un collègue, vaguement socialisant, qui montait une liste pour des municipales : « Tu en es ? – Pour faire quoi ? – On verra bien ! » Textuel, et ç’avait été sans moi.
    Donc : l’union de la gauche, pour faire quoi ? Grosse question à laquelle il faut répondre avant de casser du Lordon.

  7. Lucien Matron le 24 janvier 2024 à 06:37

    Il faut être clair sur l’expression et les mots. La grève générale est un mythe et une illusion soigneusement entretenue par la mouvance radicale des syndicats et les organisations politiques d’extrême gauche. Lénine n’avait pas tout faux sur certains points, il avait grandement tort sur d’autres. Pour autant, il avait eu la lucidité d’écrire : «  le gauchisme est la maladie infantile du communisme » ( à relire pour la culture politique). Aujourd’hui, nous en sommes dans un paysage politique issu de la globalisation et de la mondialisation, monde dominé et contrôlé par les propriétaires de la finance quel que soit le pays…Aux Etats-Unis, inutile de faire un dessin, en Chine, le Parti Communiste Chinois dirige politiquement le pays par le népotisme, la corruption et le capitalisme d’Etat, en Europe, la commission et les technocrates de Bruxelles sont totalement assujettis à l’économie ultralibérale, etc…
    Par conséquent, pour ce qui concerne notre combat humaniste et juste pour l’émancipation humaine, nous n’avons pas d’autre choix comme l’écrit Roger Martelli que de «  refonder les formes et la culture d’une union de la gauche » qui prenne en considération toutes les leçons de notre histoire commune. Repenser ce qui contribue à éviter toute défaite sociale, culturelle et idéologique. Le gauchisme radical est une impasse tout autant que la sociale-démocratie devenue la libérale-démocratie. La créativité politique dans les têtes doit se poursuivre par la réalisation pas à pas du possible. La volonté de l’union doit dépasser la défense du pré carré de chacun.

    • Michel Davesnes le 25 janvier 2024 à 00:01

      « Le gauchisme radical est une impasse tout autant que la sociale-démocratie devenue la libérale-démocratie ».
      Ben alors, pourquoi les grands penseurs de Regards (Roger Martelli, Pablo Pilleau-Vivien, Catherine Tricot) ne disent rien sur le fait qu’une des composante de la NUPES, sauvée par la création de la NUPES (à l’initiative de qui vous savez), s’apprête à aller aux Européennes derrière un deuxième Macron ? Et préfèrent focaliser sur LFI qui n’a rien d’un parti « gauchiste radical », comme vous dites. Si vous avez un peu de mémoire, le programme des Insoumis n’est pas plus à gauche que le programme commun de gouvernement qui a amené Mitterrand au pouvoir en 1981.

      • Lucien Matron le 26 janvier 2024 à 03:50

        Pour la mémoire, pas de problème, j’ai vendu le programme commun tout au long des années 70… Jean-Luc Mélenchon sortait tout juste de ses années trotskystes pour terminer dans un gouvernement Mitterrand-Mauroy. Aujourd’hui, sur la forme, plus que sur le fond, il retourne à ses premières amours radicales à l’OCI, Organisation Communiste Internationaliste, devenue Parti Ouvrier Indépendant, POI, pour sa fraction lambertiste. Chacun a ses références historiques et son passé. Il faut analyser les leçons de l’histoire, pour construire une nouvelle Union de la Gauche, qui n’exclue personne, qui fédère au lieu de diviser, et surtout qui fasse peuple.

        • Michel Davesnes le 29 janvier 2024 à 05:10

          Qui n’exclue personne, dites vous ? Même les macroniens qui se disent de gauche ? Même Glucksmann, un deuxième Macron (il a failli être candidat d’Alternative libérale) ? Jusqu’où êtes-vous prêt à aller au nom de l’unité ?

          • Jean pierre Dropsit le 3 février 2024 à 15:04

            Bah oui une union de la gauche nouvelle !
            Après tout Jean Luc Melenchon n’était il pas favorable et grand militant pour masstrich ?
            A cette époque on le disait à la droite de Robert hue



  8. HLB le 24 janvier 2024 à 13:18

    Martelli manie bien le verbe, baigne avec bonheur dans le débat politique. Mais il ne connait rien au monde animal, et se contente de charrier des stéréotypes largement erronés: la fin de sa dernière phrase en témoigne: « c’est donner des perles aux cochons ».
    Le bien étant censé être les perles, et le mal les cochons.
    Il faut prendre à l’envers ce qu’implique cette expression:
    -les perles impliquent l’argent, l’opulence, la richesse, bases de l’essentiel des problèmes humains, sociaux et environnementaux.
    -les cochons, comme l’immense majorité des animaux, et contrairement à une bonne part de l’espèce humaine, incarnent l’empathie, la bonhommie, la bienveillance. Ils sont , en tout cas, innocents de toutes les calamités qui frappent la planète. Je sais qu’il est de bon ton de les dévaloriser en toute occasion, sans doute pour minimiser les écrasantes responsabilités de l’espèce humaine, souvent incapable, elle….d’humanité.
    Mon propos peut paraitre hors sujet, mais je tenais à remettre les pendules à l’heure !

  9. Cyrano 78 le 26 janvier 2024 à 21:52

    Petite erreur factuelle !!
    En 1933
    Élections législatives allemandes de mars 1933 — Wikipédia (wikipedia.org)
    Le PS socialiste allemand a eu PLUS de voix que le PCA !!!!
    Comme LFI a eu BEAUCOUP PLUS de voix que le PS et le PCF réuni en 2022 !!!
    Donc ce n’est pas LFI qui a divisé c’est le PS, le PC et EELV qui ont fait comme le PCA.
    Et ça ce sont les électeurs qui l’ont dit !!!!
    En démocratie celui qui a le plus de voix devrait rassembler pour éviter ce qui est arrivé en Allemagne en 1933.
    PAS à Regards ou on reproche à LFI en tête de diviser en étant en tête !! Cela s’appelle une incompréhension ou une réécriture de l’histoire.
    Regards fait comme l’oligarchie un procès en légitimité à LFI !! Mais surement pas un procès en division au génial camarade Roussel.
    Allez Martelli, la ficelle est beaucoup trop grosse, votre (je vous vouvoie) goche flasque plus personne n’en veut !
    Dès aujourd’hui vous avez le choix entre l’Union Populaire ou le RN/Renaissance !!
    Le reste n’existe pratiquement plus, demandez-le à Mme Hidalgo !!
    Au fait toute mes félicitations pour ceux qui ont voté, gagné et bientôt encaissé l’augmentation de 300 € des « frais de déplacements » des parlementaires !!!
    Tiens l’unité de la goche s’est faite là-dessus….

    • Lucien Matron le 28 janvier 2024 à 07:52

      Votre réponse anti-unitaire sera contredite dans les territoires. Toutes les organisations politiques, LFI compris signeront des accords locaux pour les municipales par exemple, ou des désistements pour les autres élections. Faute de quoi, ils laisseront la place aux coalitions de droite, d’extrême droite et des libéraux. Un accord électoral à gauche sur la base d’un programme local vaut toujours mieux que pas d’accord du tout.

      • Cyrano 78 le 28 janvier 2024 à 16:03

        Pour les précédentes municipales, je l’ai FAIT !!!
        Pas de chance pour vous….
        On a perdu car il y a avait une liste d’extrême-gauche plus une partie du PCF et une « liste unitaire » du PS avec le PS et le PS…

        • Lucien Matron le 29 janvier 2024 à 16:15

          De fait, vous confirmez mon propos : sans accord et sans union à gauche, on perd ou plus exactement la droite libérale gagne. Il y a quelques exceptions ici ou là, à la règle, mais très très majoritairement , l’union à gauche est la carte gagnante.

          • Cyrano 78 le 31 janvier 2024 à 21:33

            j’ai dit que l’on avait perdu…
            C’est donc que ça marche pas!



    • Jean pierre Dropsit le 3 février 2024 à 15:08

      Et masstrich t’en penses quoi ?
      Et banaliser le rn en comparant fabien à Doriot ! T’en pense quoi !
      Lfi pour moi c’est terminé

  10. Lucien Matron le 28 janvier 2024 à 07:52

    Votre réponse anti-unitaire sera contredite dans les territoires. Toutes les organisations politiques, LFI compris signeront des accords locaux pour les municipales par exemple, ou des désistements pour les autres élections. Faute de quoi, ils laisseront la place aux coalitions de droite, d’extrême droite et des libéraux. Un accord électoral à gauche sur la base d’un programme local vaut toujours mieux que pas d’accord du tout.

  11. Berthelot Jacques le 12 février 2024 à 18:16

    Il y a une seule question essentielle : qui veut à gauche continuer à regarder paisiblement passer les trains du RN et de la Macronie et qui veut que la gauche soit plus forte que ces deux blocs.
    je sais que l’union est difficile , mais ne pas la vouloir c’est accepter de futures défaites aux conséquences terribles , sociales , économiques , écologiques.
    Ceux qui dès maintenant nous expliquent qu’ils seront candidats en 2027 poignardent dans le dos tout espoir d’une unité et d’une victoire de la gauche.
    C’est peut être pour cela que sur ce site on nous explique que Bayrou ferait un bon candidat de deuxième tour face à M Le Pen !!!!!

  12. Jean-Claude SALAÜN le 19 février 2024 à 10:02

    Ce que je trouverais pertinent et constructif, c’est que Roger Martelli commence lui-même par participer à la construction d’une véritable alternative politique de gauche !
    Une alternative qui soit crédible, qui « parle » à celles et ceux qui veulent barrer la route à l’extrême-droite en commençant à répondre réellement aux enjeux vitaux de notre temps dans notre pays. La NUPES le permettait, certes par « le haut » et de façon forcément précipitée. Le contexte dans lequel elle s’est édifiée portait en lui-même sa fragilité, c’est vrai. Néanmoins, PS, Ecolos, PCF, sont responsables de sa destruction.
    Tirer à boulets rouges, à chaque occasion, sur les seuls qui proposent, agissent, luttent pour cela, ainsi que sur leurs soutiens, ne me semble pas aller dans ce sens !
    Ce n’est pas en voulant « changer », ou effacer, celles et ceux que Roger Martelli critique que l’on ouvrira une perspective. C’est en faisant l’effort intellectuel et concret, que chacune et chacun pourra y contribuer. L’aspiration à construire un mouvement large, très au-delà de LFI, mais avec LFI, où chacune et chacun se sentira acteur et actrice, existe mais suppose des initiatives, du dialogue, au-delà des député.e.s, impliquant la société tout entière. Une forme de NUPES dont s’emparerait le mouvement populaire avant qu’il ne soit trop tard.

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