Le choix du PS : traître à la gauche ou sauveur des retraites ?
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Le gouvernement Bayrou cherche une assurance-vie pour ne pas finir comme Michel Barnier. Sur le gel de la réforme des retraites, le PS joue la négo.
Le RN veut le pouvoir et quand il le juge opportun, il vote la censure : les concessions et salamalecs n’y changent rien. Telle est une des leçons de la chute du gouvernement Barnier. Pour durer, au moins jusqu’au budget et si possible davantage, un accord avec le PS suffit à François Bayrou. Pour le négocier, Éric Lombard, un homme issu de la gauche rocardienne, a été nommé à Bercy.
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Ce mercredi 8 janvier, le PS, le PCF et les écologistes ont été longuement reçus par le ministre Lombard et sa collègue chargée des comptes publics, Amélie de Montchalin, tandis que François Bayrou recevait les syndicats à Matignon.
Le PS ne veut pas d’accélération du calendrier politique : il n’est pas prêt et l’extrême droite a de fortes chances de l’emporter. Donc le PS veut bien négocier. Mais il revient de très, très loin. Pour le moment, même si les débats ne sont pas tranchés, l’idée qui domine parmi les dirigeants socialistes est qu’il faut réarrimer le PS à la gauche. Cela signifie concrètement qu’il ne peut y avoir d’accord sans des victoires perçues comme telles par le « peuple de gauche », par le monde populaire et par les salariés. Donc, il ne peut y avoir d’accord sans, a minima, la remise en cause de l’âge de départ de la retraite à 64 ans. Autre conséquence, plus politique, il ne peut y avoir un accord engageant les seuls socialistes. Les plumes et le goudron cuisent encore dans leurs mémoires. D’où leur insistance pour que la réunion d’hier se tienne avec les communistes et les écologistes.
L’enjeu maintenant sera donc de savoir ce que le gouvernement lâchera. Les socialistes seront-ils à nouveau des « traîtres à la gauche » ou auront-ils emporté un bout de victoire sociale avec le gel de la réforme des retraites ?
À partir de là s’engage le véritable bras de fer politique qui déterminera les contenus et l’aboutissement de ces discussions. La France insoumise rappellera, à raison, que le gel de la réforme Macron n’annule pas la réforme Touraine. En moins de 20 ans, les salariés ont vu leur durée de cotisation pour prendre une retraite à taux plein passée de 37,5 à 40 puis 42 et bientôt 43 années de cotisations, engloutissant la conquête de 1981 (la retraite à 60 ans) et celle des années 70 qui avait vu les vieux sortir massivement de la pauvreté qui dominait alors.
Mais qui a parlé de la réforme Touraine depuis 2022 et l’accord de la Nupes (en dehors de Regards, modestement) ? Au nom de l’unité, on a mis sous le tapis les sujets qui fâchent. La réforme à points qui est en train de ressortir non plus n’a pas été discutée. Au nom de l’unité de la lutte contre la dernière réforme des retraites, aucune critique de la réforme Touraine, aucune propositions alternatives n’ont été formulées, même par les insoumis. Seule exception, lors de sa dernière niche parlementaire de novembre 2024, LFI a soumis l’abrogation des réformes Macron et Touraine… désireuse désormais de mettre dans l’embarras les camarades socialistes.
L’enjeu maintenant sera donc de savoir ce que le gouvernement lâchera. S’il s’en tient à « on négocie sans pause », ce sera assurément non. De leurs côtés, qu’est-ce que les socialistes accepteront ? Ce sera fonction de l’influence en leur sein des tenants du hollandisme. Que diront et feront les communistes et les écologistes ? Les socialistes seront-ils à nouveau des « traîtres à la gauche » ou auront-ils emporté un bout de victoire sociale avec le gel de la réforme des retraites ? Comment ces éventuelles concessions seront appréciées par le pays à la double aune des retraites et de la volonté d’une issue à la crise politique ? LFI aura-t-elle maintenue l’exigence sociale ou jouait-elle le pourrissement pour approfondir la crise politique ?
Dernière question subsidiaire : ceux qui pensent qu’une présidentielle anticipée, rapide et précipitée, conduirait l’extrême droite au pouvoir ont de solides arguments. Et d’ici deux ans, ça change quoi ? On ne gagne que les combats qu’on mène : la procrastination ne suffira pas.
Dans un récent Débrief, Catherine Tricot reconnaissait qu’elle ne savait pas ce qu’était le système de la retraite par points, un vieux dada de François Bayrou. C’est en fait un système de capitalisation, qui s’oppose au système actuel par répartition. Lors de sa rencontre avec Lombard, les négociateurs du PS ont dit qu’il fallait changer de système. Autrement dit, il est question d’abandonner le système par répartition. Ça ne vous inquiète pas, Mme Tricot ? Vous devriez demander à Sophie Binet ce qu’elle en pense.
Attention de ne pas devenir la bequille de BAYROU pour sauver le reste du quinquenat MACRON
Il faut respecter le programme sur lequel les députés du NFP ont été élus, autrement la confiance envers les politiques n’existe plus et renforce l’abstention.
Tenez bien à gauche
Cordialement
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LFI a soumis lors de sa dernière niche parlementaire l’abrogation de la réforme Macron parce qu’elle figure dans le programme du NFP et non pas , comme vous l’écrivez, pour mettre dans l’embarras le PS. Sans surprise bien évidemment tant votre détestation de LFI est viscérale.
Choisir comme numéro deux du gouvernement celle qui a imposé par 493 la réforme des retraites contre l’assemblée nationale , contre l’ensemble des organisations syndicales, contre la majorité de la population était une immense et méprisante provocation.
Finalement elle est fidèle à ses engagements.
Croire à une abrogation de la réforme des retraites venant d’un tel gouvernement n’est ce pas une dangereuse illusion ?
Il faut mener tous les combats contre la politique Macron : celui des retraites mais pas que. Il y a tout le reste et notamment la politique étrangère avec les guerres an Ukraine, à Gaza, en Syrie, en Afrique…sans compter l’investiture de la bande Trump-Musk et ses velléités assumées d’impérialisme économique et idéologique. Il y aura inévitablement des conséquences pour l’Europe et pour la France. Il ne s’agit pas seulement de faire des déclarations mais de se préparer à une guerre économique et politique totale dont les Européens sont la cible principale. En ce qui concerne les retraites, comme sur toutes les questions sociales, les organisations syndicales ont mobilisé mais le plus souvent sur la défensive et en reculant, certains syndicats, les plus réformistes étant toujours plus prompts à lâcher et à signer. En ce qui concerne, les organisations politiques, il en va de même. Oui ou on, est il possible de sauver le système de retraite de solidarité nationale par répartition, ou faut il se coucher face aux appétits de ceux qui veulent une retraite par capitalisation. Cette histoire est déjà vieille depuis le 1er Front Populaire. Mon grand père résumait bien la situation en disant : « fiston, vote donc rouge, t’as ben le temps de devenir rose » . Il était charpentier, j’étais jeune professeur. C’était il y a 60 ans, pour mon premier vote !
LFI a voulu jouer en solo!
On se rappelle les déclarations de Jean Luc Mélenchon le soir du 2eme tour des élections législatives
Tout le programme et rien que le programme !
Avec 26pour cent !
Vaut mieux en rire mais jean Luc Mélenchon veut la démission d’Emmanuel Macron !
Et là ! PAS sot !il sait très bien qu’il sera largement battu par marine le Pen !
Mais sa stratégie c’est de vouloir vamperiser toute la gauche et se présenter comme l’alternative à le Pen !
Sauf que Marine le Pen demandera une majorité pour gouverner et quand on voit les passerelles avec une grande partie de la droite
Là il sera trop tard
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