« Si on a pris du retard en matière écologique, c’est qu’on n’a pas écouté les écologistes »
Alors que la question écologique devrait être au cœur de la campagne présidentielle, la campagne de Yannick Jadot patine. Le candidat écologiste peine à se faire entendre. Et à percer. Les derniers sondages ne sont pas bons, notamment depuis l’entrée en campagne de Christiane Taubira. Julien Bayou, secrétaire national d’EELV, est l’invité de #LaMidinale.
UNE MIDINALE À VOIR…
ET À LIRE…
Sur la stratégie de Yannick Jadot
« Tout l’enjeu c’est qu’on parle enfin des sujets de fond. »
« Macron prépare sa nouvelle candidature. »
« Il y a une offre politique qui souhaite réorienter l’Europe pour en faire un outil de prospérité et de justice sociale : ce sont les écologistes. »
« Nous voulons axer notre campagne sur des sujets de fond. »
« On prépare cette campagne présidentielle depuis deux ans avec beaucoup de sérieux. »
« Au moment du dépôt formel des candidatures, on verra qu’il y a une profonde division dans ce pays : division à l’extrême droite. Division à droite. Division ou fragmentation à gauche. Je sais une chose, c’est qu’il n’a qu’une seule candidature écologiste. »
Sur les propos de Roussel
« Ça ne me dérange pas d’être caricaturé comme le parti qui fait attention au climat. Qui souhaite que chacun puisse manger à sa faim. Qu’on développe l’alternative végétarienne dans les cantines. »
« Si pour me caricaturer, vous faites la promotion des maires écologistes, ça me va. »
« Les caricatures sont des effets de manche. »
« Ceux qui ont foiré la transition écologique, c’est ceux qui m’ont précédé au gouvernement. Aujourd’hui, c’est Macron, hier c’était le gouvernement Hollande. Et avant, Sarkozy. Ça n’est pas le bilan des écologistes si on a pris tant de retard. »
« Si on a pris du retard en matière écologique, c’est parce qu’on n’a pas écouté les écologistes. »
Sur l’unité de la gauche
« On a organisé le rassemblement. Mon rôle est de soutenir une candidature écologiste. »
« Il y a un enjeu phénoménal d’écologie et de justice sociale : c’est le projet d’une candidature et d’une présidence écologiste. »
« Chez les écologistes, on a organisé un socle commun. »
« Si les autres veulent présenter une autre candidature, c’est bien. C’est la démocratie. Je ne crois pas que ça soit une bonne chose pour le pays et c’est pour ça que je soutiens l’écologie. »
« Je ne peux pas parler pour les autres. Nous portons la candidature de l’écologie et de la justice sociale. »
« Je trouverais problématique qu’on lance des injonctions à restreindre l’offre politique. »
Sur la primaire populaire
« Il y aurait beaucoup à dire sur cette soi-disant primaire qui n’est qu’une investiture dite populaire. »
« Ils ont soi-disant établi un projet commun qui ne respecte pas les accords de Paris. Donc je ne suis pas concerné. Point. »
« Nous ne sommes pas concernés par la primaire populaire. Ça n’est pas notre projet. »
« On demande qu’on cesse cette fable de l’union qui serait la seule condition. »
« Il y a quelque chose de défaitiste, de prophétie auto-réalisatrice de la défaite dans cette affaire de la primaire populaire. »
« Les sondages de janvier n’ont jamais fait l’élection d’avril. »
« Laissons la campagne s’organiser. »
« C’est le projet qui crée le débat et la dynamique. »
Sur l’écologie politique et les partenaires traditionnels
« On revient de très loin. »
« Nous sommes convaincus que l’écologie émergera comme la troisième force, l’alternative : il y a les réactionnaires, les conservateurs et les progressistes. Et le nouveau progressisme, c’est l’écologie. »
« J’appelle Olivier Faure, Fabien Roussel ou Guillaume Lacroix et d’autres régulièrement. Il est utile d’échanger avec les partenaires. »
« Discussion n’est pas négociation. »
Sur l’interdiction de la fleur de chanvre et l’usage du CBD
« Le CBD est issu du chanvre et ne contient pas de substance psychotropes et ne crée pas d’accoutumance. »
« Le CBD a pas mal d’applications « bien-être » : réduction du stress, permettre de mieux dormir ou de lutter contre les douleurs – notamment pour les personnes âgées. »
« Le CBD est aussi un outil pour les personnes qui sont addictes au THC, au cannabis, au shit ou à l’herbe pour réaliser une sorte de sevrage. »
« Dans ce pays, on a un problème de réduction des risques. »
« Le gouvernement est piégé dans une logique d’instrumentalisation de la justice. Pour lui, tout ce qui ressemble de près ou de loin au cannabis, doit être interdit. presque pour ne pas perdre la face. Ça revient à interdire le champomy au motif que ça ressemble à de l’alcool pétillant. »
« Les forces de l’ordre passent un million d’heures à traquer les trafics. »