Guillaume Roubaud-Quashie (PCF) : « La politique ne passe pas seulement par le vote »

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Citoyenneté des jeunes, désarmement de la police, communisme au XXIème siècle : Alexandre Manenti-Tricot, le stagiaire de la rédaction, a rencontré Guillaume Roubaud-Quashie, porte-parole de Fabien Roussel.

Regards. Faut-il désarmer la police dans les manifestations ?

Guillaume Roubaud-Quashie. Nous avons besoin d’une police pour répondre aux missions qui lui sont confiées, à commencer par la protection des citoyens. Dans ce cadre et dans certaines circonstances, ça implique que la police puisse disposer d’armes. Le principal problème aujourd’hui, c’est que certains manifestants sont empêchés de manifester, notamment à Paris. C’est un problème sérieux et qui relève à la fois de la gestion mauvaise de la préfecture de police et du ministère de l’Intérieur. Pour nous, il s’agit moins d’une question sur l’armement que des consignes qui sont envoyées par les donneurs d’ordre dont le gouvernement a la responsabilité. Fabien Roussel, notre candidat à l’élection présidentielle, veut développer une police de proximité plus formelle qui serait complètement au service de la population.

 

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Pensez-vous que le droit de vote devrait être accessible dès 16 ans ?

C’est le Parti communiste français qui a obtenu le droit de vote dès 18 ans. Le droit de vote dès 16 ans ne fait pas partie de nos priorités mais nous sommes mobilisés différemment pour favoriser la citoyenneté des jeunes. La politique ne passe pas seulement par le vote. Il y a bien d’autres manières pour participer à la vie publique et c’est ce que nous voulons développer.

« Alors que la santé est un bien commun, on voit aujourd’hui que les grands groupes industriels, comme Pfizer, se sont enrichis sur le dos des habitants de la planète. C’est le capitalisme. Et nous voulons mettre fin à ce système. »

Pour moi, le communisme, c’est ce que j’ai appris à l’école : le goulag, la police politique, le kolkhoze, Staline, etc. Vous qui êtes historien, que pensez-vous de ça et du fait que cela fasse partie intégrante de votre histoire ?

Le communisme est un vieux mouvement politique. Et à l’école, on en étudie que de très petits morceaux – ce qui n’est pas sans poser problème. L’approche des programmes scolaires est très réductrice et on voit bien que derrière ces apprentissages, il y a un objectif idéologique qui vise à éliminer auprès des nouvelles générations l’idée qu’il puisse y avoir une alternative au monde dans lequel nous vivons. Cette alternative, c’est le communisme que nous portons. Un monde des communs et des solidarités.

Pouvez-vous expliquer ce qu’est le communisme rapidement et simplement ?

Le communisme est un grand projet de démocratisation. Il s’agit pour nous de pousser le plus loin possible la démocratie en matière politique, économique et sociale. Par exemple, nous devons poser la question de qui décide de ce que l’on veut produire ou pas. Ou dans le contexte de la crise sanitaire, alors que l’humanité sait produire des vaccins contre le Covid, de ne pas en faire un enjeu financier ou de marchandisation. Alors que la santé est un bien commun, on voit aujourd’hui que les grands groupes industriels, comme Pfizer, se sont enrichis sur le dos des habitants de la planète. C’est le capitalisme. Et nous voulons mettre fin à ce système.

 

Alexandre Manenti-Tricot

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