En 2023, Macron veut faire un « strike » contre les conquêtes sociales du CNR
De la réforme des retraites à l’assurance chômage, à grands coups de 49.3… en 2023, l’exécutif entend nous faire changer de siècle : celui de la régression des droits.
Ce 26 décembre je suis tombé, sur ceci :
Notre président est venu profiter d’un après-midi Bowling ! #macron #france #emmanuelmacron #maurepas #yvelines #bowling #sqy #SaintQuentinenYvelines pic.twitter.com/XTHuCRmQrO
— Ak bowling (@akbowling) December 24, 2022
Ce n’était pas une photo montage. Le site du Parisien confirmait l’info. Il précisait même qu’« un important dispositif de sécurité a été mis en place aux abords de l’établissement ».
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Le 24 décembre, c’est-à-dire au lendemain de l’attentat contre des Kurdes perpétré à Paris dans un centre culturel kurde par un multirécidiviste raciste. Le président de la République aurait-il agi de la même façon s’il s’était agi d’un attentat perpétré par un terroriste islamiste faisant plusieurs morts dans un patronage laïc ou dans une église ? Et les médias auraient-ils alors aussi peu commenté cette information ? Je ne le pense pas.
Mais je vois aussi dans cette partie de bowling présidentielle un autre symbole pour 2023 : celui du « strike » que le Président veut réaliser contre les conquêtes sociales initiées par le CNR, sigle qu’il a, comme on le sait, repris par pure provocation.
Ainsi a-t-on appris le 21 décembre que le gouvernement projette de faire passer l’essentiel de la contreréforme des retraites par le biais d’un projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale – ce qui lui permettrait de recourir au 49.3 –, avant la présentation d’un second projet de loi pour faire adopter les autres mesures, notamment celles relatives à l’emploi des seniors. Soit dit en passant, on mesure ainsi le caractère de pure pommade pour faire passer l’essentiel, du pseudo dispositif emploi seniors.
Et, le 23 décembre, le ministère du Travail a transmis aux partenaires sociaux le projet de décret sur la réduction de la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Il introduit un scénario prévoyant de diminuer de 40% (et non plus de 25% s’ajoutant aux 16% déjà acquis dans la précédente réforme) le nombre de jours pendant lequel une personne est couverte par l’assurance maladie.
Bref la partie de bowling présidentielle annonce clairement la couleur de l’année à venir.