« 7 ans que les nationalistes sont au pouvoir en Corse et rien n’a fondamentalement changé »

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Après plusieurs journées de manifestations violentes, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est en déplacement en Corse. Pour parler de la situation de l’île, le militant de gauche Jacques Casamarta est l’invité de #LaMidinale.

UNE MIDINALE À VOIR…

 

ET À LIRE…

Sur les origines et les causes des manifestations en Corse
« Beaucoup de jeunes ressentent du mépris de la part de ce gouvernement qui ne veut pas voir la situation dans laquelle nous sommes actuellement, c’est-à-dire de misère sociale. »
« Le mouvement actuel en Corse dépasse le cadre de la tentative d’assassinat d’Yvan Colonna et de la sortie des DPS pour le commando Erignac. »
« La jeunesse corse ressent un déclassement et a peur pour son avenir. »
« Il faut faire la clarté sur la tentative d’assassinat d’Yvan Colonna. »
« Il ne faut pas retomber dans le cycle des années 80 et 90 de violences – répression : des jeunes manifestent comme c’est le cas aujourd’hui puis il y a une répression policière qui conduit les jeunes en prison. Il faut ensuite aller manifester pour que ces jeunes sortent de prison… Ce cycle, nous n’en voulons pas. »
« Le mépris des gouvernement successifs à l’égard de la Corse n’est pas de nature à apaiser la situation. »
« Les jeunes Corses ont des revendications sociales et culturelles légitimes. »
« Dans les manifestations, il y a, comme à d’autres endroits en France, des gens ultra-violents mais ce n’est pas la majorité. »

Sur la gauche, le social et la Corse
« La gauche a déçu, en Corse comme ailleurs. »
« Il n’y a plus d’élus de gauche dans l’Assemblée territoriale corse. »
« Quand on dit “plus d’autonomie”, il faudrait savoir de quoi on parle : je préfère qu’on parle de stratégie autogestionnaire. »
« L’unité de la France a tout à gagner du développement des spécificités régionales. »
« Il est proposé un statut fiscal pour la Corse mais il faut réfléchir plus avant : qui sait que le ratio entre les recettes et les dépenses est défavorable à la Corse ? L’Etat débourse 3 milliards 700 millions mais il n’est collecté en Corse que 2 milliards 100 millions (…). La Corse a besoin de péréquation nationale. »
« La richesse de certaines régions corrigent la pauvreté des autres. »
« Un Corse sur 4 vit en dessous du seuil du pauvreté. Sur la France continentale, il y a 600 logements sociaux pour 10.000 habitations, en Corse, on est à 400. Nous avons 25.000 chômeurs. »
« Cela fait 7 ans que les nationalistes sont au pouvoir en Corse et rien n’a fondamentalement changé. »

Sur les spécificités culturelles de la Corse
« La Corse a des particularités économiques, sociales et culturelles. Les jeunes ont raison de revendiquer que cette culture puisse continuer à vivre et que nos traditions et notre langue puissent s’épanouir pour pouvoir s’ouvrir sur le monde. »
« Quand on parle de la Corse, on ne peut pas parler que d’identité culturelle parce qu’on ne vit pas que de culture, on vit aussi de pain. »
« On veut pouvoir travailler dignement en Corse. »
« La démocratie doit s’exprimer par le peuple. On a besoin de plus de souveraineté ! »
« Je ne crois pas que la solution pour la Corse soit corso-corse : on a besoin de plus de services publics et de sortir des fractures sociales et démocratiques. »

Sur les propositions de Gérald Darmanin pour la Corse
« Le revirement du gouvernement sur la question corse est électoraliste : nous sommes à un mois de l’élection présidentielle et Darmanin peut discuter mais ne prendra aucune décision. »
« Le problème corse est impossible à régler dans le cadre de la Cinquième République : il faut une Sixième République pour prendre en compte les spécificités de la Corse. »
« Emmanuel Macron a peur que des débordements viennent perturber sa campagne. »
« Il fallait entamer ces discussions en 2015 ou 2017. Aujourd’hui, on est confronté à une situation où personne ne parle de contenu. Il n’y a plus que des mots comme “autonomie de plein droit” mais personne ne sait ce que c’est. »

Sur Jean-Luc Mélenchon, la gauche de gauche et la Corse
« Jean-Luc Mélenchon a appelé en 2017 à voter pour la liste nationaliste alors qu’il y avait une liste de gauche de gauche. C’est une expérience douloureuse : c’était une grave erreur. Et cela traduit la déliquescence de cette gauche. »
« La gauche – et la gauche de gauche – a déçu parce qu’elle n’a pas fait les autocritiques nécessaires. »

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