Après « Bruno demande », voilà « Bruno se fout du monde »
Au cas où vous ne le sauriez pas encore, Bruno Le Maire, lui, sait. Il sait comment dépenser l’argent. Enfin, surtout celui des autres – en l’occurrence, le vôtre.
On connaît la série « Bruno demande », tant le ministre de l’Économie ne cesse de « demander » aux grandes entreprises des efforts auxquels il faudrait qu’elles daignent se plier. Ou comment l’État providence français et son modèle social deviennent peu à peu une Amérique de la charité. Voilà maintenant une suite, pas plus drôle, que l’on pourrait baptiser « Bruno se fout du monde ».
« Dans l’esprit de Bruno Le Maire, étendre le chèque carburant ou accorder une aide de Noël pour les familles monoparentales, ’’c’est de l’argent dépensé pour rien’’ », peut-on lire dans Le Monde, ce 10 novembre.
Il le sait Bruno, qu’avec cet argent, vous allez juste faire des rodéos sur les autoroutes et détourner l’argent du père Noël pour vous acheter un téléviseur. Pas fou le Bruno !
Alors que lui, de l’argent bien dépensé, il sait ce que c’est.
Alors les pauvres, vous n’êtes pas contents pour vos cours hebdomadaires d’équitation ?
#BrunoSeCabre
Et pour vos courses, au rayon des bonnes nouvelles, vous allez adorer la dernière :
On vous voit, les pauvres, faire vos courses persos sur le dos des entreprises… Bande de voleurs !
Mise à jour, le 15 novembre
Nils Wilcke indique, sur X : « Vent de panique au gouvernement sur les tickets restaurants : le dispositif permettant aux salariés de faire leurs courses se finit en décembre et ‘rien n’a été anticipé’, se désole un député RE. En catastrophe, Bruno Le Maire annonce ‘étudier un prolongement de la mesure’ ». Le journaliste rappelle par ailleurs qu’« un français sur trois saute désormais des repas, selon un baromètre Ipsos pour les Restos du cœur ». L’exécutif va rétropédaler en catastrophe. Il faut dire que l’information fait tâche, alors que l’Insee vient tout juste de montrer que la pauvreté augmente en France…
D’ailleurs, vos livrets A, là, avec tout cet argent qui dort, vous savez ce que le gouvernement va en faire ? Financer l’industrie de la défense. Il disait quoi, Bruno Le Maire, le 12 novembre, à propos des aides à la consommation ? « Nous n’avons plus les moyens de mener la politique du chèque […] Pour rétablir les comptes publics, il faut dire à un moment donné, désolé, la caisse est fermée ».
#BrunoVarie
Et ce n’est pas le seul point sur lequel l’économiste Maxime Combes « hallucine », puisque ce 14 novembre, Bruno Le Maire se félicitait d’un accord avec EDF sauvegardant « la stabilité pour les ménages »… Une « stabilité » à la hausse, dirait-on.
Qu’on se rassure, le lendemain, le ministre de l’Économie jurait qu’« il n’y aura pas d’augmentation de plus de 10% des tarifs de l’électricité début 2024 ». Quoi ? Ça ne vous rassure pas ?
L’inflation pour les cons
Et comment ne pas faire confiance en notre ministre de l’Économie ? Sur BFMTV le 7 novembre, il fanfaronnait : « Nous avons réussi à sortir de cette crise inflationniste en deux années » ; « Aucun pays en Europe n’a plus protéger ses compatriotes que la France ». Et le 12 novembre, sur France Info : « La crise inflationniste est derrière nous ».
On y croyait, nous, en la parole ministérielle. Pieusement. Et puis le 13 novembre tombe cette information : « Inflation alimentaire : la France est désormais l’un des pires élèves d’Europe occidentale ». Aïe, aïe, aïe.
#BrunoSePlante
Un petit souvenir pour la route ? « Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie. […] Le trésor de guerre de Poutine est déjà réduit à presque rien. Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe », se vantait, martial, Bruno Le Maire en mars 2022. Aujourd’hui, c’est visiblement tout le contraire qui se passe.
#BrunoDémission ?
Moi aussi je regarde regards et xerfi aussi !