Un gouvernement sans fondement, un PS tout en souplesse

débrief

Comme chaque semaine, le débrief politique par Catherine Tricot et Pablo Pillaud-Vivien. Au menu : les errances néo-réactionnaires et anti-républicaines du gouvernement Barnier et la tentative de reconstruction de la social-démocratie par un PS encore bien moribond.

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2 commentaires

  1. Michel Davesnes le 7 octobre 2024 à 14:15

    Pablo ne comprend pas pourquoi les ministres macroniens ne l’ouvrent pas davantage. Ben, parce qu’ils sont ministres, banane. Veulent pas lâcher tout de suite leur bon plaçou. Pablo s’imagine que ces gens là, qui ne voient que leur intérêt personnel, ont des convictions profondes.

    • Lucien Matron le 8 octobre 2024 à 06:35

      Une partie de la mouvance socialiste cherche depuis longtemps à construire une organisation sociale-démocrate voire sociale-libérale. En 2005, les positions par rapport à l’Europe et au vote sur le Traité de Maastricht ont été suffisamment éclairante sur ce sujet. Cette mouvance pense profondément que la « concurrence libre et non faussée » et que «  la main du marché » sont en capacité de résoudre les problèmes posés à nos sociétés. Dans le même temps que cette soumission aux lois invisibles du libéralisme s’accompagne le plus souvent d’un alignement atlantiste sur la politique des États Unis. La conséquence directe des politiques pro-atlantistes et pro-commission de Bruxelles a été la perte d’influence du PS sur la population française et ses mauvais résultats électoraux. De nombreux fiefs socialistes ont été perdus par le Parti Socialiste dont une bonne partie de l’électorat a glissé vers le centre, la droite et même l’extrême droite.
      A ce jour, c’est la stratégie de Jean Luc Mélenchon, les unions locales avec les communistes, les écologistes et les insoumis qui ont permis de sauver une partie de l’ancrage territorial des forces socialistes. Pour une autre partie, le glissement social-libéral s’est fait quasi naturellement vers le centre et la macronie ( Macron, Borne et Attal étant eux-mêmes des anciens membres du PS). Aujourd’hui, seule Olivier Faure et ses fidèles restent dans le positionnement historique de rassemblement et d’union des forces de gauche. La branche sociale libérale représentée par Glucksman, Delga, Caseneuve est prête à répondre aux sirènes de la macronie pour accéder au pouvoir sur une ligne clairement atlantiste et néolibérale, teintée d’un peu d’écologie pour attirer une partie de la population.
      Les transformations sociales et économiques, les luttes planétaires d’influences, les réseaux sociaux et les évolutions des systèmes d’information, le changement climatique et la nécessaire transition écologique sont des marqueurs des évolutions politiques. Soit l’électorat socialiste aura la force de s’allier aux grands mouvements collectifs de résistance, de progrès social, d’émancipation humaine et transition écologique soit il sombrera dans l’illusion de la personnalisation excessive du combat politique.

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