Contre le RN, que fout la droite ?

ciotti

La gauche rejoue le Front populaire de 1936, mais la droite, qu’attend-elle pour sortir la carte de l’Union nationale ?

Ces questions ne sont pas innocentes ou naïves. En dissolvant l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron n’a pas seulement décidé de « redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote » aux Français, il met les partis et les responsables politiques face à leurs responsabilités. Le 7 juillet, Jordan Bardella peut prendre la place de Gabriel Attal et gouverner pour, au moins, trois ans.

Face à ce péril, la gauche n’a pas mis 24 heures à prendre la mesure de son rôle. Les partis et les syndicats seront au rendez-vous de l’histoire.

Mais la droite ?

Il aura fallu attendre ce mardi 11 juin pour qu’Édouard Philippe appelle à « construire nouvelle majorité », qui doit « s’ouvrir » à « toutes les forces politiques du bloc central », car « aucun parti politique à lui seul n’est en mesure de mettre en œuvre quelque chose à hauteur des enjeux des Français », lit-on dans L’Huma. L’ancien Premier ministre évoque même un arc « du PS aux Républicains ». Une belle voie de secours pour tous ces socialistes qui préfèrent la droite aux insoumis !

Pas de doute que la Macronie restera ce qu’elle est : une alliance entre Renaissance, Horizons (le parti de Philippe), le MoDem et l’UDI. Bref, le centre-droit.

Mais la droite ?

Fut un temps où la droite se disait républicaine. Elle se vantait l’héritière de la résistance, du Général, de Jacques Chirac, etc. De nos jours, de républicaine, n’a-t-elle plus que le nom ?

Car partout où il est question d’alliance à droite, on cite trois partis : Les Républicains, le Rassemblement national et Reconquête – et Debout la France mais tout le monde s’en fout. Bref, l’extrême droite.

Le rêve d’Éric Zemmour est en train de se réaliser, avec l’aide plus que tacite du patron de LR Éric Ciotti. L’idiot utile du fascisme est prêt à un accord avec le RN, avec l’aval (Pierre Laval ?) de Laurent Wauquiez. Même celui qui se voit déjà à Matignon n’avait pas osé brusquer autant la droite ! Comment vont réagir les Pécresse, Larcher, Bertrand et autres garants du cordon sanitaire ? Ils avaient anticipé l’annonce et chacun tweeter des « JAMAIS » et autres « Pas avec moi ».

De leur côté, Marine Le Pen et Jordan Bardella évoquent des désistements face à des candidats LR facho-compatibles, voire carrément que le RN va « soutenir » des candidats « issus des Républicains ». « J’appelle les Républicains à cesser d’être la béquille politique d’Emmanuel Macron », a-t-il lancé, provoque, sur RTL.

Bref, la droite sera au rendez-vous de l’histoire, mais du côté du fascisme. Comme à chaque fois que l’extrême droite prend le pouvoir ces dernières années (Hongrie, Italie, Argentine, Brésil, États-Unis…), c’est la droite qui le permet. Pensées pour le Général…

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24 commentaires

  1. Frédéric Normand le 11 juin 2024 à 13:41

    Contre LFI et le PCF que fout la gauche ?

    • Jean Sérien le 11 juin 2024 à 13:44

      Tiens, un regards.fr iste !

    • vanessa le 11 juin 2024 à 15:09

      Justement LFI et le PCF sont la gauche, ils font leur boulot…

      • Frédéric Normand le 11 juin 2024 à 16:20

        Ils font leur boulot, c’est sûr, avec même un sens tactique bien rodé. Rien à dire là-dessus. Pour être plus précis ils sont d’extrême-gauche, selon les mêmes critères qui font placer le RN et Reconquête à l’extrême-droite. Ces repères dans l’arc parlementaire ne préjugent pas des contenus.

        • Talou 17 le 11 juin 2024 à 21:51

          si LFI et le PCF (?) sont à l’extrême Gauche, alors Lutte Ouvrière, le NPA, la CNT, les Anars etc… sont où?



  2. Lucien Matron le 11 juin 2024 à 18:29

    La seule gauche en capacité de gouverner est celle du Front Populaire ( contre le fascisme avant la dernière guerre mondiale), celle du Programme Commun et de Mitterrand ( 4 ministres communistes au gouvernement), celle de la gauche plurielle de Lionel Jospin ( 2 ministres communistes, JC Gayssot et MG Buffet) , sans oublier les radicaux de gauche. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que JL Mélenchon a été ministre socialiste sous Mitterand dont il reste un adorateur. Il faut toute la mauvaise foi de certains pour venir, ici, prétendre que tous ces ministres étaient de dangereux extrémistes,
    Le rassemblement des Insoumis, des Communistes, des Socialistes et des Écologistes est la première condition pour changer de politique. La seconde condition est un contrat électoral sur un programme. La troisième et plus importante condition est la mobilisation des électeurs, notamment les abstentionnistes. L’Union de la Gauche ou le Front populaire, peu importe la dénomination, est la seule voie possible contre le rassemblement des droites et contre le macronisme.

    • Magnus le 11 juin 2024 à 20:10

      « celle du Programme Commun et de Mitterrand ( 4 ministres communistes au gouvernement), celle de la gauche plurielle de Lionel Jospin ( 2 ministres communistes, JC Gayssot et MG Buffet) »

      Mitterand et Jospin ont malheureusement contribué à la montée de l’extrême-droite. Faudrait donc faire mieux maintenant, tirer les leçons, la nécessité de vraiment être un minimum de gauche.

      « L’Union de la Gauche ou le Front populaire, peu importe la dénomination, est la seule voie possible contre le rassemblement des droites et contre le macronisme. »

      Suis d’accord, donc un contenu, une base pérennes. Sinon l’extrême droite ne sera pas combattu.

      Ce qui suppose sans doute pas mal de psychodrame au PS.

      Au moins on aura pas mal de clarifications.

  3. Frédéric Normand le 11 juin 2024 à 21:27

    La carte de l’union nationale, c’est celle de l’union de toutes les droites. Elle aura en face d’elle l’union de toutes les gauches. Il n’y a pas une seule des deux qui serait légitime et l’autre non. Toutes les deux sont légitimes, à titre égal puisque nous sommes en démocratie. Chacune mène son combat politique pour le gagner, c’est à dire pour former une majorité parlementaire. C’est cela la clarification et rien d’autre. Le reste n’est que de l’enfumage produit par les idiots utiles de la macronie et de la gauche, les Bertrand, Larcher, Retailleau et autres Pécresse. Où ont-ils appris à faire de la politique ? Ils ne savent donc pas qu’elle est un combat ?

  4. Talou 17 le 11 juin 2024 à 21:52

    « Contre le RN, que fout la droite ? »: elle joue le jeu de Macron: quelques ouvertement fachos vont aller au RN et le reste rejoindra Macron!
    ….ou essaiera de débaucher Glucksman?

  5. Lucien Matron le 12 juin 2024 à 05:32

     » La carte de l’union nationale, c’est celle de l’union de toutes les droites » , pour le coup c’est de l’enfumage total. La carte de toutes les droites, n’est qu’une partie de l’électorat national, celui de la droite fasciste, nationaliste, conservatrice, souverainiste, complotiste, ultralibérale, trumpiste, ciottiste. L’Union Nationale , c’est autre chose, elle n’a existé qu’à un seul moment de notre histoire républicaine : après la Libération de la France en 1945 avec un gouvernement rassemblant gaullistes, socialistes, communistes…contre la droite fasciste et nationaliste justement. Elle ne dure qu’un temps, celui de remettre en route, les rouages républicains, démocratiques après le saccage du pays par les nazis et les collaborateurs pétainistes, fondateurs du Front National. Il n’y a jamais eu d’union nationale avec l’extrême droite et c’est tant mieux pour le pays.
    Pour celles et ceux qui seraient tenter par l’expérience avec le Rassemblement National au pouvoir au prétexte  » qu’on a jamais essayé », il faut dire que toutes les expériences politiques avec l’extrême droite au pouvoir ce sont soldés par des bains de sang, la suppression des libertés fondamentales, le chaos économique, la mise au ban de la communauté internationale : le Chili, l’Argentine, le Portugal, la Grèce, l’Afrique du Sud , et en ce moment même Israël avec son gouvernement comprenant les pertes de la droite et de l’extrême droite. Si la démocratie permet l’élection d’un gouvernement anti-démocratique, c’est que le ver est dans le fruit. Il n’y a aucune fatalité à accepter cette solution mortifère et sans avenir.

    • Frédéric Normand le 12 juin 2024 à 08:43

      Les gouvernements ne sont pas élus, c’est le parlement qui est élu. Et il n’y a pas d’expérience, la politique n’est pas une science expérimentale. Si le suffrage universel vous paraît mauvais dans son principe dites-le clairement. Sinon respectez-le.

      Chaque fois que l’extrême-gauche communiste a pris le pouvoir, il y a eu l’abolition des libertés publiques et des bains de sang. Je ne vais pas faire ici le bilan du régime socialiste, que le PCF a jugé globalement positif. A lui seul le Holodomor, organisé par le pouvoir soviétique pour des raisons idéologiques, de juillet 1932 à décembre 1933, fit entre trois et cinq millions de morts. Les nazis n’ont pas fait mieux. Passons sur le bilan du communisme en Chine ou au Cambodge.

      La responsabilité du PCF est engagée du fait de son approbation. L’argument de l’ignorance que les communistes avancent aujourd’hui est juste minable. Et ceux qui prônent l’alliance avec un tel parti donneraient des leçons de morale ? Quelle tartuferie !

      Les partis sont libres en France et protégés par leur statut. Ils agissent de plein droit et n’ont pas à répondre de leur action tant qu’ils n’enfreignent pas la loi. Cela vaut pour tous les partis, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite. Il n’y a pas les bons et les mauvais, aucun n’est dépositaire de la vertu, du bien commun, du progrès. Chacun a sa conception du progrès. Tous proposent la leur au peuple, qui en décide. Quel que soit le verdict des urnes, il n’y aura pas de changement de régime, pas de changement de société. La France restera une démocratie, son régime restera parlementaire. Il ne deviendra ni un régime socialiste ni un régime fasciste.

      Balayez devant votre porte.

      • Mackno le 12 juin 2024 à 13:47

        Vous allez donc voter pour le rassemblement national ?
        Vous Assumez ou pas ?

  6. Lucien Matron le 12 juin 2024 à 20:55

    Oui Mackno , vous avez raison. Aujourd’hui même plusieurs constitutionnalistes ont pointé sévèrement les limites de la démocratie parlementaire telle qu’elle est organisée par la 5ième République. De fait, et on le voit chaque jour, nous sommes dans un système ou Jupiter-Macron a quasi tous les pouvoirs. Bien évidemment que notre interlocuteur qui se qualifie lui-même de troll, est au bout de son obsession politique. Bien évidemment qu’il n’est pas un électeur de gauche. Bien évidemment qu’il est ici pour faire la promotion non pas de la démocratie dont il se drape faussement mais celle de la droite extrême. Il n’assume ni son identité, ni son idéologie, ni son vote, il est là pour autre chose : détruire par les arguments les plus éhontés, tout rassemblement populaire à gauche sans exclusive.

  7. Frédéric Normand le 12 juin 2024 à 23:31

    Les déviations du régime de la Vème république par rapport au régime parlementaire classique sont connues depuis longtemps, analysées par maints experts. On en voit aujourd’hui particulièrement les effets délétères. Au demeurant Macron n’a pas tous les pouvoirs. Mais il en a trop et il en abuse, au détriment du Chef du gouvernement, qui, comme son nom l’indique, doit gouverner, en étant responsable devant le parlement. Macron est Chef de l’Etat, ce n’est pas la même fonction, il est censé représenter l’unité du peuple français au-delà des clivages partisans. Etant lui-même chef de parti, il est mal placé pour cela.

    Pour le reste vous vous méprenez. Le troll ce n’est pas moi. Il n’est pas nécessaire d’être de gauche ou d’extrême-gauche pour consulter Regards et y poster. On peut s’intéresser à ces mouvances politiques sans en faire partie. Ce n’est pas à vous de décider qui est démocrate et qui ne l’est pas. Nous le sommes tous, de quelque bord que nous soyons. Mais imbu de vous-même, persuadé d’être supérieur dans la compréhension de la politique, tenant ceux qui ne pensent pas comme vous pour des Untermenschen, vous ajoutez la vanité à l’intolérance.

    Chacun ici s’exprime librement. Seriez-vous contre la liberté d’expression ? Peut me chaud que vous trouviez mes arguments mauvais. Je les formule quand même, je n’ai pas besoin de votre permission.

  8. Lucien Matron le 13 juin 2024 à 06:01

    Frédéric Glycère, le champion de la langue de bois pour ne pas répondre aux vraies questions. Bien entendu, vous êtes libres de vos pensées, de votre argumentaire, vous pouvez déverser ici, votre flots d’idées obsessionnelles, vous pouvez même déposer dans l’urne, le bulletin de votre choix y compris un bulletin pestiféré de la couleur brune et du vert de gris, nous avons tout autant le droit et la liberté de déclarer ici notre mépris le plus démocratique pour vos idées …et vous savez quoi, samedi je serai dans la rue pour la mobilisation générale du Front Populaire contre l’extrême droite de Bardella, Le Pen, Ciotti. Les insoumis, les communistes , les socialistes et les écologistes sauront effacer la mauvaise encre du pétainisme relooké frontiste, du racisme primaire , de l’anticommunisme obsessionnel, qui sort de votre plume. Nous l’effacerons par la force de la volonté collective pour la justice et le progrès social.

    • Frédéric Normand le 13 juin 2024 à 07:46

      Erratum : peu me chaut, bien sûr. Non, Lucien Matron, vous n’y êtes pas. Comprenez, essayez du moins de comprendre, une bonne fois pour toutes que la démocratie n’est pas le socialisme. Il y a des citoyens pestiférés dans le socialisme, ceux qui n’adhèrent pas à vos idées. Il n’y en a pas dans la démocratie. Ces deux régimes n’ont pas la même logique et j’en appelle à votre intelligence politique, sinon votre intelligence tout court – c’est dire que je vous en crédite – pour cesser de les confondre. Que votre choix électoral, par cela seul, n’en soit pas remis en cause devrait vous y aider. Encore un petit effort, camarade.

      Le vote est secret, nous passons tous dans l’isoloir. Ce n’est pas anodin. Il n’y a pas lieu ici de spéculer sur ce que nous y ferons et qui nous appartient, en conscience. Respectez ce qu’elle nous dicte, à nous tous, à chacun.

      Moi, je ne méprise personne. Voilà qui nous différencie, en plus du bord politique. Vous défilez avec les communistes. Peste brune, vert de gris me jetez-vous à la figure. Peste rouge pourrais-je vous répondre. Qu’ont-ils fait, les communistes ? Ouvrez l’histoire – vous vous y référez, allez au bout, ne pratiquez pas la mémoire sélective. Et vous saurez pourquoi vous n’effacerez rien du tout et que la force de la volonté collective ne s’exprime pas dans la rue mais dans les urnes.

      • Mackno le 14 juin 2024 à 09:07

        Bref.
        Vous faites de belles phrases.
        Mais vous n’assumez absolument pas votre vote.
        Ca ne m’étonne pas trop de vous.

  9. François Breton le 13 juin 2024 à 16:05

    Ciotti parmi les salaud…
    que fout la droite ?

    je voudrais vous lire sans avoir à supporter ce langage

    Merci
    Il y a de nombreuses façons d’être radical sans être vulgaire.
    ( non ?)

  10. Lucien Matron le 13 juin 2024 à 18:27

    « La démocratie n’est pas le socialisme  » …et lorsque le Front Populaire ( historique), ou lorsque Mitterrand ou Hollande sont élus , que pensez vous du suffrage universel ? Lorsque des chefs de gouvernement comme Mauroy ou Jospin nomment des ministres communistes, ou lorsque des candidats écologistes, insoumis, communistes ou socialistes sont élus au suffrage universel, pouvez prétendre que ce n’est pas la démocratie ? Je ne méprise pas les personnes , je méprise démocratiquement et souverainement les idées de la droite et de l’extrême droite. Je ne méprise ni Ciotti, ni Attal, ni Macron, ni quiconque, je hais seulement leur façon de considérer l’action politique et leur idéologie passéiste, conservatrice, et pire encore lorsqu’ils maltraitent celles et ceux qui n’ont pas les moyens de défendre leur humanité et leur dignité. C’est justement l’honneur de la gauche plurielle, socialiste humaniste et solidaire que de prendre le parti des plus défavorisés, des plus humiliés par un système qui les broie, des victimes de l’injustice ultralibérale….Sur qui d’autres peuvent ils compter ? Sur Bardella, sur Le Pen, sur Ciotti, sur toute cette clique de malfaiteurs de la politique ? Certainement pas.

    • Frédéric Normand le 13 juin 2024 à 23:41

      Je parle du socialisme au sens marxiste-léniniste : le mot désigne alors un régime qui n’a rien de démocratqiue. Au sens social-démocrate le régime est parlementaire.
      Je respecte le suffrage universel dans son principe, sans égard pour la couleur politqiue du parti qui emporte la majorité des sièges au parlement. Je ne cesse pas de le respecter si cette majorité n’est pas celle que j’aurais espérée. Quand des candidats de droite ou d’extrême-droite sont élus au suffrage universel, vous-même pouvez prétendre que ce n’est pas la démocratie ?
      A propos Il est difficile de ne pas mépriser quelqu’un que l’on traite de malfaiteur.

  11. Lucien Matron le 14 juin 2024 à 08:43

    Oui je méprise les idées nauséabondes des malfaiteurs et des voyous de la politique. Leur personne ne m’intéresse pas, d’ailleurs beaucoup mériterait la prison ( Regards a suffisamment documenté les mises en examen, les condamnations diverses) des ministres actuellement au pouvoir. Et Ciotti, et les Le Pen, et tant d’autres, y compris à gauche, tous ceux qui ont des casseroles judiciaires ne devraient être pas être éligibles.

    • Frédéric Normand le 14 juin 2024 à 09:50

      Vous ne répondez pas à ma question, alors que j’ai répondu à la vôtre.

      • Mackno le 14 juin 2024 à 10:19

        Vous n’avez pas répondu à la mienne.
        Allez vous voter RN ?

        Moi je vais voter Nouveau front populaire.
        J’assume mes choix politiques.
        Je ne me cache pas derrière de grandes phrases.

        Et vous ?

        • Mackno le 16 juin 2024 à 12:12

          Je ne suis pas surpris de l’absence de réponse.



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