Après leurs 4,6% au premier tour de la présidentielle, quel avenir pour EELV ? On en parle dans #LaMidinale avec l’un de leurs porte-parole, Alain Coulombel.
UNE MIDINALE À VOIR…
ET À LIRE…
Sur EELV et le second tour
« La situation est dramatique. On a pour la première fois depuis des dizaines d’années la possibilité qu’une candidate d’extrême droite puisse gagner le second tour d’une élection présidentielle. »
« Depuis plusieurs années, l’extrême droite est extrêmement puissante en France. Là, on a passé un cap. »
« Il y a un véritable danger et j’alerte mes amis d’EELV qui pourraient être tentés par un vote blanc ou par l’abstention. »
« Il s’agit de votre contre Le Pen et non pour soutenir Macron. »
« Le Pen a bénéficié de la campagne de Zemmour qui a manifesté toute l’outrance des positions d’extrême droite et des positions fascisantes. Le fond théorique, politique et idéologique de Le Pen reste le même que celui de Zemmour. »
« Dire que Macron et Le Pen c’est bonnet blanc et blanc bonnet est une erreur d’analyse politique. »
« Il est indispensable qu’on ne prenne pas le risque d’avoir une candidate d’extrême droite présidente de la République. »
« Dans les prochains jours, à EELV, nous allons faire un travail d’argumentation auprès de nos sympathisants. »
Sur Macron et le second tour
« Les cinq années qu’on vient de passer sous Macron vont être difficiles d’effacer d’un coup de crayon et tous les arguments qu’il défile pour ce second tour – en particulier sur l’écologie – risquent de ne pas marquer les esprits. »
« Les propositions de Macron sur l’écologie sont de fausses propositions. »
« Macron doit renoncer à sa réforme de la retraite et du RSA. »
Sur la campagne de Jadot
« Yannick Jadot a fait une bonne campagne. »
« Le projet écologiste est un projet de transformation. »
« Ça n’est ni le projet ni le candidat, c’est la stratégie qui a été suivie par la direction d’EELV depuis plusieurs années et qui consistait à penser qu’à partir de nos victoires aux municipales et aux européennes on allait récidiver à la présidentielle, qui nous a conduit à l’échec. »
« La direction d’EELV a oublié que quand on a gagné aux municipales, on l’a toujours fait avec un rassemblement. »
« Nous n’avons pas réussi à rassembler autour de nous plus que les quelques éléments du pôle écologiste. »
« Il est nécessaire aujourd’hui de revoir complètement notre orientation stratégique. »
« On ne peut pas mettre de côté un débat en interne d’EELV sur la stratégie et les alliances politiques qu’on devra construire. »
« On doit faire un bilan précis et profond. »
« Je rappelle que l’objectif qui était le nôtre il y a encore six mois c’était d’être au second tour de l’élection présidentielle. »
Sur Mélenchon le candidat écologiste ?
« Quand je vois que plus de 30% des jeunes de 18 à 35 ans ont préféré voter pour Jean-Luc Mélenchon au détriment du candidat écolo alors qu’aux européennes ça avait été l’inverse, ça doit nous interroger. C’est un signal fort sur notre manière d’aborder notre rapport à l’opinion publique. »
« On a pensé que la jeunesse s’orienterait mécaniquement sur nous parce qu’on était les seuls à porter l’écologie politique. »
« Aujourd’hui, la France insoumise apparaît comme une formation politique de l’écologie politique. »
Sur l’hypothèse d’un abandon de Jadot
« Un abandon de Jadot apparaissait très difficile d’abord parce qu’on a quand même très mal vécu l’abandon de Jadot en 2017 au profit de Hamon. »
« J’ai choisi et j’ai voté Jadot sans ambiguïté même si j’ai, avec mon mouvement, de grandes divergences avec sa ligne politique mais ça ne m’empêche pas d’être loyal à mon parti. »
Sur les législatives
« Nous avons eu hier un bureau exécutif qui a fait le bilan de la présidentielle et on a parlé des législatives. Nous avons adressé à LFI, dès le soir du premier tour, un courrier pour leur dire qu’on était ouverts à des discussions avec eux. »
« Pour le moment, on a un cadre politique très confus. »
« Nous sommes prêts à entamer des discussions aux législatives. »
« Les conditions posées par Manuel Bompard [ce matin sur France Info] ne sont pas une base pour avancer sur un accord aux législatives. »
« On souhaite avancer en priorité avec la France insoumise et on verra ensuite comment avancer avec les autres formations politiques. »
« Si ces discussions se font sur la base de ce qu’à dit ce matin Manuel Bompard, il apparaît difficile d’arriver à un accord aux législatives. »
« La France insoumise aurait tort de répéter le scénario de 2017. »
« La France insoumise perd cette présidentielle pour la deuxième fois, voire la troisième fois donc c’est une victoire de Mélenchon en trompe l’œil. »
« On doit construire un rapport non hégémonique entre l’Union populaire et les écologistes. »