« Pour Macron, l’Etat est un outil de sa politique libérale au service des plus riches »

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J-2 avant le premier tour de l’élection présidentielle. L’occasion de faire, dans la Midinale, le point sur le quinquennat d’Emmanuel Macron qui vient de s’écouler avec Annick Coupé, porte-parole d’ATTAC.

UNE MIDINALE À VOIR…

 

ET À LIRE…

Sur le bilan d’Emmanuel Macron
« Emmanuel Macron, c’est toujours des petites formules et des petits mots mais quand on regarde les choses réellement et son bilan, le quoiqu’il en en coûte, c’est une réponse au Covid (où il n’avait pas beaucoup de choix) mais son crédo libéral depuis 5 ans, c’est la réduction de la dépense public, moins d’argent pour la sécurité sociale, moins d’argent pour les retraites, moins d’argent pour le travail. »
« Quand Emmanuel Macron a mis en place les aides à la suite de la pandémie Covid, il l’a fait sans aucune conditionalité, ni sociale ni écologique. »

Sur le rapport d’Emmanuel Macron à l’Etat
« Si l’Etat peut être utile pour venir en aide aux grandes entreprises, Emmanuel Macron ne va pas hésiter. »
« Pour Emmanuel Macron, l’Etat est un outil de sa politique libérale au service des plus riches. »
« Pour Emmanuel Macron, l’Etat n’est pas un élément de la cohésion sociale, un élément de la justice sociale ou de l’égalité des droits sur tous les territoires mais c’est un outil pour rendre service à des copains. »

Sur l’affaire McKinsey
« Il n’y a pas d’argent magique pour les chômeurs ou pour l’hôpital public mais pour payer des sommes faramineuses à des cabinets privés avec lesquels il a des liens établis, Emmanuel Macron n’hésite pas alors que la qualité des rapports sont plus que légers et que l’on a une tradition en France de hauts fonctionnaires qui ont la possibilité d’éclairer les politiques publiques – mais avec de la transparence. »
« Avec Emmanuel Macron, ce n’est pas du tout l’Etat garant de l’égalité et de la République dans notre pays. »
« Pendant ce quinquennat, 1% de la population a continué à s’enrichir de façon importante alors qu’à l’autre bout, il y a appauvrissement, précarité, chômage… »

Sur le libéralisme d’Emmanuel Macron
« Emmanuel Macron, c’est un libéralisme économique et autoritaire sur le plan politique. Et les deux vont ensemble ! »
« Le libéralisme économique n’a pas un soutien de la population majoritaire. »
« Il y a de grandes mobilisations sociales sous ce quinquennat mais Emmanuel Macron n’a pas voulu lâcher l’affaire. »
« Pour faire passer ses réformes, Emmanuel Macron fait preuve d’un autoritarisme au sens jupitérien, c’est-à-dire qu’il décide de tout tout seul, mais aussi une vision politique sur les mouvements sociaux sur lesquels on tape pour les faire taire. »

Sur la jambe gauche d’Emmanuel Macron
« Si on a pu avoir un peu d’illusion en 2017, je crois qu’aujourd’hui, il n’y en a plus aucune. »
« Quand on voit la recomposition politique qu’est en train d’opérer Emmanuel Macron, on voit bien qu’il la fait très largement à droite. »
« La vision d’Emmanuel Macron est celle d’un libéralisme débridé où chaque individu est responsable de sa destinée. »

Sur les logiques de privatisation
« Si on regarde sur la question de la santé ou de la sécurité sociale, Macron prend d’un côté des mesures qui baissent les ressources de l’assurance maladie à travers des exonérations de cotisations sociales et on nous explique après qu’il n’y a pas assez de recettes pour justifier le recours aux assurances privées. Ça n’est pas une logique nouvelle mais Macron accélère le mouvement. Il va beaucoup plus loin que ce qu’il s’est passé depuis 25 ans avec les gouvernements successifs. Il accélère cette désintégration sociale. »

Sur les records des dividendes des entreprises et le ruissellement
« La théorie du ruissellement est une théorie qu’on nous sert depuis fort longtemps et elle n’a jamais marché. »
« La théorie du ruissellement est aujourd’hui d’autant plus scandaleuse que les entreprises se sont enrichies pendant la crise. »
« Macron aurait pu taxer exceptionnellement les bénéfices des entreprises pendant la crise sanitaire. Au lieu de ça, Macron leur a versé des aides sans exiger des contreparties. »

Sur le pouvoir d’achat au coeur de la campagne
« Le quinquennat Hollande, identifié à gauche, n’a pas brillé par une politique offensive sur la question du pouvoir d’achat. »
« En 2017, une partie de l’électorat populaire a pu voter pour Macron avec cette image d’homme nouveau, homme politique moderne, complètement usurpé mais qui a fonctionné en partie, et depuis cinq ans, vue la politique qu’il a mené fait qu’aujourd’hui, c’est Marine Le Pen qui préempte la question du pouvoir d’achat de manière totalement abusive puisqu’elle porte un programme antisocial et libéral. »
« Marine Le Pen parle surtout de baisse des impôts et des cotisations, exonérations : ce sont des mesures libérales. »
« La question du pouvoir d’achat ne va pas disparaître. Ça va être un enjeu au-delà de la campagne présidentielle. »

Sur Macron et la démocratie
« Notre démocratie sort très abîmée du quinquennat Macron. »
« Les lois liberticides de Macron et la répression des mobilisations sociales ont affaibli notre démocratie. »
« J’ai participé à beaucoup de mobilisations sociales et je n’avais jamais connu ça : une volonté de casser les mouvements sociaux avec à la fois de la répression pendant les mouvements et les arrestations préventives – ce qui n’était jamais arrivé. »
« Darmanin a justifié toutes les violences policières.
« En termes de président liberticide, on n’a rarement fait aussi pire. »

Sur Macron et l’extrême droite
« Macron va encore nous expliquer qu’il est le meilleur rempart contre l’extrême droite. En 2017, il disait déjà ça. Résultat des courses c’est qu’entre Zemmour et Le Pen, l’extrême droite n’a jamais été aussi haute dans ce pays. »

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