À la veille de la finale de la coupe de France, toute la Macronie est déjà PLS
3000 policiers, des drones pour surveiller les tribunes et des barrières pour parquer les supporters. Le crépuscule d’Emmanuel Macron vire au ridicule.
Les genoux qui tremblent, la sueur qui perle sur les fronts, le souffle court. Non, on ne parle pas des joueurs de Toulouse et de Nantes, mais des membres de la Macronie, à 24 heures de la finale de la Coupe de France. On se souvient d’un France/Pays-Bas, en mars dernier, pour les éliminatoires de l’Euro 2024, le public du Stade de France avait passablement sifflé à la 49ème minute et 3 secondes. Or, à l’époque, Emmanuel Macron n’avait pas assisté au match. Ce samedi soir, le président de la République n’a pas le choix. Et il sait ce qui l’attend : le rejet et la colère des Français.
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Le timing n’est franchement pas bon pour Emmanuel Macron. Depuis des jours et des jours, pas un membre de l’exécutif ni de sa majorité relative ne peut sortir en public sans un dispositif extraordinaire. Voyez plutôt, ce matin même, vendredi 28 avril, pour qu’Élisabeth Borne puisse serrer trois mains sur un marché, il a fallu que la visite soit « surprise », organisé à Poissy par l’ancien maire et parmi les plus zélés des macronistes, le député Karl Olive. Autrement, l’accueil est partout le même : sifflets, huées et casserolades.
Ainsi, dans tous les médias où ils passent, les macronistes crachent leur peur à l’approche de l’événement sportif. Jugez vous-même :
- Marlène Schiappa, sur RTL : « Les huées, les sifflets et mêmes les casseroles peuvent avoir leur place à l’extérieur du stade mais pas à l’intérieur » ; « Il ne faut pas politiser cet événement à l’excès, laissons le sport être un beau moment d’unité de ce pays ».
- Gabriel Attal, sur franceinfo : « Tout ne doit pas faire l’objet de conflictualisation, de blocages. Je ne pense pas que sur des grands moments de fraternisation, notamment le sport, tout doit être objet de conflits ».
- Olivier Véran, sur BFM : « On ne mobilise pas une foule dans un stade pour faire passer un message politique. […] Il y a des moments où on peut manifester, se mobiliser et d’autres moments où on peut juste ensemble être fiers ».
- Clément Beaune, ministre des Transports, sur BFM : « Les casserolades sont des phénomènes marginaux […] ce n’est pas la vraie vie. »
- Élisabeth Borne : « Chacun à la responsabilité pour que [la finale de la coupe de France] soit une belle fête du sport et qu’on puisse profiter pleinement du match ».
Ajoutons cette mention spéciale à l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui tweete : « Les vrais amoureux du sport n’aiment pas que leurs événements soient pris en otage par la politique. » Né avant la honte.
Oyé, oyé, le Roy est là !
Les syndicats ont prévenu, pour la finale de la coupe de France, 30.000 cartons rouges et 10.000 sifflets seront distribués aux spectateurs. On imagine que dès qu’Emmanuel Macron apparaîtra dans l’enceinte, et à chaque fois qu’il passera sur l’écran géant, il sera hué et sifflé. On imagine qu’à la 49ème minute et 3 secondes, le stade grondera. Et quoi d’autre ? Ce jeudi 27, la CGT a coupé le courant du stade Armandie à Agen en plein match de rugby. Chiche à Saint-Denis ?
Sauf que la Macronie est un enfant susceptible. Elle n’accepte aucune brimade, aucune moquerie. Son sens de l’autodérision n’a d’égal que son respect pour la démocratie : néant. Rappelons que traiter le chef de l’État d’ordure sur Facebook ou lui faire un doigt d’honneur est sévèrement réprimé sous la présidence d’Emmanuel Macron. Aussi, le dispositif sécuritaire pour encadrer l’événement sportif sera démesuré : 3000 policiers vont être mobilisés (ils étaient 1000 lors de la dernière finale de cette compétition) ; des drones, munis de caméras, vont être déployés au-dessus du stade pour repérer les cartons rouges brandis dans les gradins ; des grilles supplémentaires vont être installés dans les tribunes.
On ne sait pas encore si, comme le veut la tradition, Emmanuel Macron va se rendre sur la pelouse, avant le coup d’envoi du match, pour serrer les mains des joueurs. Mais qu’est-ce qu’ils sécurisent comme ça ? Le Président ou son ego ?
« Il ne faut pas politiser cet événement à l’excès », disent-ils. Au fait, on en est à combien de jours d’« apaisement » ?