Nos films 2024 préférés
Image-mouvement, image-temps : le cinéma est un art du présent, qui dit le monde que l’on vit avec une acuité précieuse. C’est pourquoi on voulait vous faire notre liste de cinq films préférés (ni Catherine ni Pablo n’ont bien sûr respecté cette limite numérique).
- LES 5 FILMS DE CATHERINE TRICOT
« La zone d’intérêt » de Jonathan Glazer. Ou comment une famille file le parfait bonheur bourgeois à l’ombre d’Auschwitz. Un film basé sur le son : ce qui se passe et que l’on ne voit pas. Un passé si révolu ? Et on peut déjà le louer sur Prime Video ou sur Filmo !
« Les graines du figuier sauvage » de Mohammad Rasoulof. En Iran, au moment des révoltes à la suite de la mort de Masha Amini, l’inéluctable schisme entre un homme qui devient juge, ses filles puis sa femme. Implacable.
« Miséricorde » d’Alain Guiraudie. Le puissant désir a-t-il à voir avec la joliesse et la jeunesse ? Non. Ni avec le genre d’ailleurs.
« Emilia Perez » de Jacques Audiard. Pour la surprise, l’indomptable créativité, l’éclectique musique. On peut acheter le film sur Arte boutique et sur Prime Video (et toutes les plateformes).
« En fanfare » de Emmanuel Courcol. Pour le respect et l’humanité. Pour la musique encore.
« Anora » de Sean Baker, Palme d’or à Cannes, et « Diamant Brut » d’Agathe Riedinger. Pour le combat de jeunes femmes en prise avec les stéréotypes. Et pour les hommes qui les regardent et les accompagnent.
« Dahomey » de Mati Diop. Pour le cinéma qui rend la puissance de vie aux statues sacrées du Dahomey et pour l’intelligence des échanges entre étudiants du Benin d’aujourd’hui.
« Napoléon » d’Abel Gance. Pour l’extraordinaire leçon de cinéma. Et pour le service public qui a permis de restaurer et de voir ces 7 heures époustouflantes.
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- LES 5 FILMS DE PABLO PILLAUD-VIVIEN
« In water » d’Hong Song-soo. Faire un film mais pour dire quoi ? Le réalisateur coréen filme un réalisateur coréen qui découvre ce qu’il a dire au monde. Puissant.
« Viet et nam » de Truong Ming Quy. Deux jeunes hommes vietnamiens qui s’aiment et qui rêvent au fond d’une mine. D’un ailleurs et d’un père disparu pendant la guerre.
« Miséricorde » d’Alain Guiraudie. D’un village du sud-ouest de la France qui vibre au rythme des désirs et de ses querelles. Et la philosophie, produit de l’intelligence parfois brutale des êtres humains qui l’habitent.
« La vie de Souleymane » de Boris Lojkine. La violence d’une réalité insupportable et d’un monde impossible. Celui d’un livreur à vélo qui s’accroche avec une douceur infinie aux chimères de dignité, elle qui devrait pourtant être la règle mais qui est aujourd’hui, ce film en témoigne, un combat.
« Grand tour » de Miguel Gomes. Film en forme de tourbillon hypnotique, de tout lieu et de toute époque, qui rappelle l’essence même du cinéma, une interrogation sur le langage, une inscription dans l’histoire de l’art et un geste sur la vérité du présent. Si la mort, c’est l’absence de mouvement alors cette œuvre, c’est la vie à l’état brut.
« Un p‘tit truc en plus » d’Artus. Plus gros succès au box-office français avec plus de 10 millions d’entrées, un film qui dit la puissance de vie et de rire tout autant qu’il emmerde les fats. Montrer les joies et les folies d’une colonie de vacances pour personnes handicapées, ça remplit les cinémas ? Eh bien, oui ! On a cruellement besoin d’expériences collectives et de commun, que ce soit dans les salles ou dans les histoires qu’on nous raconte.
« Sonic 3, le film » de Jeff Fowler. En vérité, non, il est nul, mais comme ça je peux parler du 1 et du 2 qui sont trop bien ! Au cas où vous avez des cadeaux de Noël en retard pour vos neuves/nièces/petit(e)s cousin(e)s. (CECI EST UN AJOUT DE LOÏC LE CLERC ; PABLO EST SCANDALISÉ MAIS A DÉCIDÉ DE LAISSER PASSER POUR CETTE FOIS – AU PASSAGE, JE NOTE QU’IL NE L’A PAS FAIT DANS LA PARTIE DE CATHERINE)