Macron en campagne contre la gauche

macroon

Depuis que le Président a jeté sa « grenade dégoupillée » (la dissolution) sur la classe politique, il est en campagne. Non pas contre l’imminence de l’arrivée du RN au pouvoir, mais contre le Front Populaire.

Emmanuel Macron a un plan et il compte bien le faire réussir. L’idée est aussi simple que suicidaire : permettre à Jordan Bardella d’accéder à Matignon pour que, face à sa médiocrité, Marine Le Pen perde la présidentielle en 2027.

Toutes les planètes semblaient aligner : un RN à 30% et une gauche en plein pugilat fratricide. Or, en moins d’une semaine, la gauche a mis sur pied le Nouveau Front Populaire et à l’index ses vieilles rancœurs – ouf que la campagne ne dure que trois semaines, car ça craque de partout.

Le Nouveau Front Populaire, Macron n’était pas prêt. Il n’espérait qu’un énième duel avec l’extrême droite où sa peau serait, encore et encore, sauvée par le barrage des électeurs de gauche. Hélas, le stratège de l’Élysée s’est planté. C’est la gauche qui va tenir tête à l’extrême droite.

Et comment la droite – et donc la Macronie – compte-t-elle réagir ? Va-t-elle tenir le rôle du castor ? Que nenni !

Le 9 juin, dans son « adresse aux Français », Emmanuel Macron n’avait même pas évoqué la gauche. Depuis ce jour, il n’a qu’une cible dans son viseur : le NFP. Hors de question de la laisser remporter ces législatives anticipées.

Ainsi, dès le 12 juin, lors d’une conférence de presse, Emmanuel Macron fustige « l’attitude en particulier de certains députés de La France insoumise », qui a « créé un désordre parfois constant, […] inquiétant pour les Français ». Il met ensuite dos-à-dos le RN et la gauche en déclarant que « les deux extrêmes » ont obtenu « près de 50% » des voix aux européennes. Une « fièvre extrémiste » contre laquelle il entend lutter.

Parallèlement, Emmanuel Macron cherche à émouvoir son monde, faisant savoir qu’il est « profondément blessé », « touché » par le résultat des européennes car, voyez-vous, « ça fait sept ans qu'[il] travaille comme un fou pour que le pays aille mieux ». Sortez les mouchoirs !

Et le Front populaire ? Le chef de l’État le qualifie d’emblée d’alliance « indécente » et « contre-nature » entre une gauche « républicaine » et une extrême gauche « antisémite, communautariste et antiparlementariste ». Toute honte bue, Emmanuel Macron a « eu une pensée, ces dernières vingt-quatre heures, pour Léon Blum, qui a dû se retourner dans sa tombe ».

Sur tous les plateaux de télé, les macronistes sont en ordre de marche : le Front populaire est une aberration d’extrême gauche, qui va ouvrir les frontières et mener le pays à la banqueroute. Pas une sortie sans que le Président ne tacle le Front populaire. Dernière en date, ce 18 juin, où il sort de la bouche d’Emmanuel Macron les mots de l’extrême droite : le NFP a un programme « quatre fois pire [que celui du RN] en termes de coût », « totalement immigrationniste », qui propose des « choses ubuesques » comme « aller changer de sexe en mairie ». Le tout sur un ton qui laisse dubitatif… Même dans son camp, ça passe mal – voir ici et .

« Je ne ferai pas campagne aux législatives », avait osé le Président. Ça se passe de commentaire.

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35 commentaires

  1. Magnus le 19 juin 2024 à 16:44

    Tout comme Hollande et le PS. Ensemble, Hollande, le PS et Macron font ce qu’ils peuvent pour encourager la participation de certaines classes et décourager la participation d’autres.

    L’opposition Macron-PS/Hollande n’est que du théâtre.

    • Carlos_H le 20 juin 2024 à 11:47

      @Magnus : Clairement vous avez raison… Ne doutons pas qu’il faudra lutter pieds à pieds contre cette gauche de « gouvernement » dans les bancs de l’Assemblée et, si la chance nous sourit aux législatives, au sein même du gouvernement NFP. Le tout étant de ne pas disperser trop les efforts en se rappelant que l’adversaire reste la constellation des droites.

      La gauche de « rupture » a les reins assez aussi solide me semble t’il pour encaisser les petites piques indignes et calculées balancées par ses « soutiens » pourtant du même camp dont force est de constater qu’il prend la forme d’un appareil opportuniste crypto-« bourgeois-réactionnaire » en ce qu’il n’assume être ni l’un, ni l’autre tout en faisant la preuve du contraire que ce soit, respectivement:
      – pour certains, en développant des efforts conséquents afin d’attiser les dissensions en interne plutôt que la cohésion du groupe autours de la primauté du programme et ce alors que l’extrême droite est aux portes du pouvoir (carriérisme),
      – pour d’autres, en militant pour l’affirmation d’une approche libérale de l’économie et d’atténuation du périmètre d’action de l’Etat, favorisant de fait le statuquo du déséquilibre des forces entre patrons et employés/ouvriers en faveur des premiers sous couvert que l’Etat ne peut pas tout (Soce-dem),
      – ou encore en le révélant à travers des postures inopinées et récurrentes, quitte à faire un mea-culpa ou une explication de texte tarabiscotée par la suite, sur des sujets qui en disent long quant à leur manière d’aborder, de prime-abord, la lutte antiraciste, contre l’islamophobie ou les progrès sur les questions du Genre (conservatisme/identitarisme)… Car non, ce dernier constat ne me semble pas être à réserver à LFI, ou plus récemment à Gérard Filoche, spécifiquement pour leur supposé antisémitisme qui ne les aura pourtant jamais conduit à une condamnation ferme devant des tribunaux, alors qu’il s’agit bien d’un délit… tout comme la diffamation me direz vous 😉 !

      Au demeurant, la promotion d’un rejet « ciblé » aux législatives de certains candidats du Nouveau Front Populaire dont l’insincérité s’avère plutôt évidente est tout à fait envisageable! Après tout, de la même manière que certaines personnalités politiques du NFP supportent des candidatures dissidentes au lieu des candidats dûment investis par le NFP, les militants peuvent faire de même en mettant la lumière sur d’autres candidatures que celles choisies par les partenaires constituant le Nouveau Front Populaire…
      Typiquement, dans le cas, de la 2ème circonscription de Corrèze briguée par François Hollande, il faudra dès lors s’attendre à ce que le Nouveau Front Populaire fasse avec un député de moins car il y a peu de chances que Marie-Thérèse Coinaud pour Lutte Ouvrière prenne le siège à la droite conséquemment représentée dans le fief de Mr « MonEnnemiCestLaFinance » (Mais qui s’en étonnera?!).

      Ceci dit, j’aimerai qu’on se souvienne de la chose suivante: le Nouveau Front Populaire est censé avoir résolu la question des « convictions profondes » en lui substituant celle de la primauté du programme ou des mesures à appliquer: Nous ne nous sommes entendus que sur les mesures… et non sur les raisonnements qui nous ont conduit à les porter!
      Au demeurant, notons que si elles renvoient au plus petit dénominateur commun entre le PS, les écolos, le PC et LFI, leurs ferments ont clairement été identifiés comme provenant de la France Insoumise. De fait, si l’on s’assure que les députés élus sous l’étendard de ces mesures, et ce serait le cas de François Hollande, devraient les voter rapidement, dans les 100 premiers jours, alors il sera grand temps par la suite de pointer leur incohérence et leur déloyauté aux valeurs de la gauche lorsque l’heure de la fronde aura sonné pour eux! C’est dans le parrain de Coppola que Don Corleone disait en son temps « Garde tes amis proche… mes tes ennemis encore plus proche ! » Ben si c’est pour la bonne cause plutôt que pour la « cosa nostra », il faudrait y penser non ?

      NB: le « Vrai » Carlos aura bien du mal à poser un copyright sur ce prénom fort répandu de là où je viens… J’ajoutera donc une lettre pour bien différencier qui parle.

      • Carlos_H le 21 juin 2024 à 17:51

        Erratum : « mes tes ennemis […] » -> « mais tes ennemis […] »

  2. Lucien Matron le 20 juin 2024 à 06:43

    Macron est un bonapartiste, il n’a jamais été un politique de gauche. Pour lui, la ligne rouge c’est la finance et l’économie ultralibérale : on ne touche pas aux riches et ultra riches, le « marché » est capable de tout réguler, l’argent ruisselle, la fraude fiscale c’est mal mais marginal, l’argent magique ça n’existe pas, il suffit de traverser la rue pour trouver du travail…Sauf que le soit disant « Mozart de la finance » , Attal le  » plus jeune premier ministre », Le Maire le grand argentier du capital et toute leur clique ont porté le déficit du pays à un niveau jamais atteint ! Ce n’est pas le nouveau Front Populaire, ni la NUPES qui ont signé les chèques « quoi qu’il en coûte » aux agriculteurs, aux grandes entreprises ( sans contre partie), aux ministères régaliens comme l’intérieur, la justice et la défense ! Ils ont payé par l’emprunt, en puisant dans les services publics utiles à la population, en faisant les poches des françaises et des français qui travaillent plus longtemps pour gagner moins…
    Le véritable danger pour la France n’est pas du côté du nouveau Front Populaire, mais du côté de l’extrême droite qui tente de masquer par tous les artifices possibles son origine et son passé pétainiste et collaborationniste ! Le danger pour la France est dans la poursuite d’une politique macroniste antisociale, alignée sur les orientations ultra-libérales de la commission européenne, de la banque centrale, du FMI et totalement soumise à un atlantisme qui ne protège en rien les intérêts fondamentaux des peuples dont le peuple français.
    L’ espoir, pour toutes celles qui sont attachés aux vraies principes et valeurs de la République, la laïcité, la liberté, l’égalité et la fraternité, à l’écologie, à l’humain repose dans le vote massif pour le nouveau Front Populaire. Attention, il ne s’agit pas de se bercer d’illusion, il s’agira bien, au contraire de se mobiliser et d’agir au quotidien, pour que les engagements soient tenus. La bataille d’idées et de décisions politiques sera féroce, il ne faudra céder en rien, ne pas reculer face aux pressions énormes du pouvoir économique et de ses valets. Dans un Front y compris Populaire, il y a toujours des maillons faibles près à céder, ces maillons sont les maillons Macron compatibles, ces moralistes soit disant de gauche qui ont le porte-feuille à droite, nous le savons par expérience. L’urgence politique du moment est le rassemblement et la mobilisation pour le Front Populaire. Le vote des 30 juin et 7 juillet peut être décisif : faisons barrage à l’extrême droite Le Péniste-Ciottiste et à l’extrême centre macroniste, dont les politiques sont deux faces d’une même pièce. Selon les résultats des votes, et le nombre de députés Front Populaire élus, un changement profond est possible.

    • Carlos_H le 20 juin 2024 à 12:11

      +1

    • Magnus le 20 juin 2024 à 15:24

      « L’ espoir, pour toutes celles qui sont attachés aux vraies principes et valeurs de la République, la laïcité, la liberté, l’égalité et la fraternité, à l’écologie, à l’humain repose dans le vote massif pour le nouveau Front Populaire. »

      En effet, le cauchemar du ps et Hollande étant une majorité nfp dans l’assemblée.

      « il ne s’agit pas de se bercer d’illusion, il s’agira bien, au contraire de se mobiliser et d’agir au quotidien, pour que les engagements soient tenus. La bataille d’idées et de décisions politiques sera féroce, il ne faudra céder en rien, ne pas reculer face aux pressions énormes du pouvoir économique et de ses valets. »

      Tout à fait d’accord !

      « Le vote des 30 juin et 7 juillet peut être décisif : faisons barrage à l’extrême droite Le Péniste-Ciottiste et à l’extrême centre macroniste, dont les politiques sont deux faces d’une même pièce. »

      Oui. Après là où je vote c’est un candidat ps pour le nfp, du coup je vote pour lui uniquement s’il peut gagner ET si les sondages n’excluent pas la possibilité d’une majorité nfp. Sinon je vote lutte ouvrière.

      Ou disons au premier tour il faut voter l’investi nfp dans tous les cas. pour le deuxième je n’irai pas voter si les conditions nécessaires ne sont pas remplies.

      • Magnus le 20 juin 2024 à 15:51

        « pour le deuxième je n’irai pas voter si les conditions nécessaires ne sont pas remplies. »

        Enfin dans le deuxième j’irai quand même voter contre l’extrême-droite.

  3. Lucien Matron le 20 juin 2024 à 19:33

    La bataille électorale va se jouer au 1er tour. Plus les candidats du nouveau Front Populaire auront un score élevé et plus ils seront nombreux, plus la dynamique sera de leur côté pour le second tour. Il y aura vraisemblablement des duels Front Populaire – RN au second tour, dans ce cas que feront les macronistes ? Vont-ils se désister ? Des masques vont tomber. Et en cas de triangulaires, et il y en aura, la mobilisation du 1er tour pour les candidats du Front Populaire sera décisive. Votez Front Populaire dès le 1er tour, c’est le vote efficace.

    • Magnus le 20 juin 2024 à 19:49

      Suis d’accord pour voter nfp le 1er tour et contre l’extrême-droite pour le candidat le plus à gauche au 2ème.

      Il m’a fallu du temps pour arriver à cette conclusion, je soupçonne qu’il y a pas mal de personnes qui vont se décider au dernier moment.

      Pour moi c’est la première fois que je vote dans une élection dans laquelle on ne peut pas participer sans la nationalité française.

      Si jamais le nfp obtient la majorité, j’espère que tous ceux qui vivent en France vont pouvoir voter dans toutes les élections.

      Alors, le ps et Hollande ne souhaitent pas une majorité pour le nfp. Ils rêvent d’une majorité ps, macronistes, eelv, … Quant à Ruffin, Autain, … ils paraissent terriblement naïfs vis-à-vis le ps.

      Pour le moment ce qui me paraît le plus probable est une assemblée sans majorité. Cela donnera probablement des nouvelles législatives 2025.

      Je croise les doigts que lfi aura un maximum de députés. Dans tous les cas cela me paraît important pour la suite.

      • carlos_H le 21 juin 2024 à 10:57

        @Magnus: Je doute que Ruffin et Autain soient si « naifs » vis à vis du PS… Mettons qu’il y a certainement un petit calcul politique pour tenter une « prise de pouvoir » sur la France Insoumise avec l’aide des partis partenaires et de ceux qui aujourd’hui doivent assumer leur statut de dissidents-LFI. Les choses étant clarifiées et l’homogénéité (la cohérence) des positions au sein de la France Insoumise étant préservée, les députés FI seront plus à même de faire le forcing à l’Assemblée pour que la gauche de « rupture » s’impose en lieu et place d’une gauche de « gouvernement »… 1 Philippe Poutou, investi dans les quotas réservés par LFI, vaut bien 10 François Hollande du PS!

        • Magnus le 23 juin 2024 à 15:16

          Dans https://www.france24.com/fr/%C3%A9missions/politique/20240620-elections-l%C3%A9gislatives-anticip%C3%A9es-la-bataille-des-programmes Catherine tricot dit vers 12:15 :

          « Tout le monde sait très bien que Phillipe Poutou ne sera pas élu » et qu’il a ete investi « pour effrayer ». Alors, pour tricot le normal ça aurait été de compter sur le soutien du npa tout en n’accordant aucune investiture au parti. Cela montre que tricot et regards sont dans une logique d' »idiots utiles ». Je n’ai désormais aucun doute que regards œuvre en pratique pour le maintien de l’ordre mondial injuste, raciste.

          Car regards ne veut pas effrayer le patronat et ne représente aucune menace. Tricot est très à l’aise dans la compagnie de l’élite sur divers plateaux (cnews, …), mais décidément très mal à l’aise avec lfi et le npa par exemple.

          • carlos_H le 24 juin 2024 à 15:24

            ohhh j’attendrais la fin du bal pour payer les musiciens… Autant les électeurs du RN sont résignés dans la certitude qu’il serait impossible d’arracher une juste contribution aux riches, autant beaucoup de commentateurs politiques à gauche ne voient dans le vocable « populaire » qu’un « argument de vente » dans les grand « marché » de l’offre électorale. Je pense que dans un cas comme dans l’autre, c’est un challenge de les faire changer d’avis… Mais ce n’est pas impossible!



  4. Lucien Matron le 21 juin 2024 à 08:13

    La victoire du nouveau Front Populaire est non seulement possible mais elle est nécessaire pour un changement de politique. Le principal adversaire est l’extrême droite représentée par Le Pen-Bardella- Ciotti. Le second adversaire est l’extrême centre ultra-libéral représenté par Macron- Attal- Le Maire. Ces deux adversaires ont en commun, leur libéralisme forcené soutenu par le Medef et le capital, , leur volonté de soumettre les services publics à la concurrence et de les privatiser, leur refus de la solidarité nationale en privilégiant systématiquement la finance contre l’intérêt général, leur conservatisme sur les questions de société, leur manque de volonté sur les questions climatiques et environnementales, etc…Pas une voix populaire ne doit aller à ces deux adversaires.
    La stratégie de Macron-Attal- Le Maire est parfaitement claire : attaquer le nouveau Front Populaire en jouant sur les peurs, en assénant des mensonges, en niant leur responsabilité totale dans la crise morale, économique et politique du pays. Ce sont eux qui détiennent le pouvoir politique et économique, ils n’ont aucune leçon à donner à celles et ceux qui veulent un vrai changement.

  5. Frédéric Normand le 21 juin 2024 à 09:31

    L’axe de la campagne de Macron est d’attaquer l’extrême-gauche pour rompre l’alliance qu’elle a formée avec la gauche. En captant les modérés du Front populaire, qui ne mettent pas d’obstacle absolu à un rapprochement avec le macronisme, il compte, pour gouverner encore, réunir autour de lui assez de députés, en s’aidant d’Horizons et du MoDem, voire des LR canal historique. C’est la recette du bloc central, qui avait bien fonctionné en 2017, déjà nettement moins bien en 2022, que Renaissance veut ressortir.

    Le succès est très loin d’être assuré. L’histoire n’a pas la réputation de se répéter – encore que couper l’omelette par les deux bouts soit un classique avéré de la politique, mais surtout vu de Matignon plutôt que de l’Elysée. Depuis 2017 les rapports de force entre partis ont changé, rendant la notion de majorité présidentielle obsolète. On se rappellera alors que la France a un régime parlementaire et que c’est le chef du gouvernement qui doit gouverner.

    • carlos_H le 21 juin 2024 à 11:52

      Ca me fait toujours bizarre d’entre que la France Insoumise serait dans l’Extrême Gauche… C’est tellement lunaire…
      Pour ma part, le PS est, au mieux, centre-gauche… au pire centriste… la France Insoumise fait partie de la gauche radicale « progressiste » (social et écologiste) sans aucun doute et le NPA (entrautre) d’Extrême-Gauche. Les écologistes n’ont manifestement pas encore décidé s’ils devaient être de centre-gauche ou de gauche… Il est temps qu’ils passent la seconde et qu’ils se décident…
      Le PCF lui s’affiche comme un parti de Gauche radicale « réactionnaire » (sociale et productiviste entrautre)… Vivement qu’on y commence à se poser la question de savoir pourquoi le candidat communiste est le préféré d’une « certaine » droite!
      Pardon pour l’aparte.

      • Carlos_H le 21 juin 2024 à 17:53

        Erratum : « d’entre » -> « d’entendre »

      • Frédéric Normand le 21 juin 2024 à 18:56

        En appliquant votre code sémantique pour caractériser les partis à l’autre bord politique, on pourrait dire que le RN n’est pas d’extrême-droite mais de droite radicale.

        • Carlos_H le 22 juin 2024 à 09:37

          Et bien au contraire: il faut redonner du sens en désignant les choses parce qu’elles sont vraiment ! Si l’extrême-droite reste ce qu’elle est, c’est qu’elle n’a aucunement changé son ambition d’ecraser l’Etat de Droit! C’est en validant ce « désaxement » vers une idéologique réactionnaire libérale et l’éloignement accrue d’avec les valeurs qui font réellement la Gauche que tous les partis qui se disaient « sérieux » ont contribué à généraliser l’idée qu’un mouvement qui défend une position proche de celle du PS du début des années 80 (d’avant 83 en tous cas), c. à d. qui soutient les luttes pour les droits fondamentaux, comme le fait la France Insoumise, doit aujourd’hui être classé dans « l’extrême-gauche »! Remarquons que le ministère de l’intérieur ne s’y est pas encore trompé lui…
          Les caricatures les plus représentatives de ce phénomène massif et délétère au sein des États majors politiques des « grandes familles » sont Ciotti et Valls. Et si Hollande a fortement contribué à affaiblir l’Etat de Droit en France, Macron n’a fait que poursuivre cette terrible entreprise en fourbissant tout l’attirail législatif permettant de mettre à bas toutes les libertés fondamentales dans ce pays… Dorénavant, on ne peut que constater avec effroi que le RN, qui porte l’étiquette d’un « parti comme les autres » avec 90 députés a l’Assemblée Nationale et qui a réussi à envoyer il y a peu le plus gros contingent d’élus au Parlement Européen, est aux portes du pouvoir : se privera-il d’utiliser les armes légales confectionnées par Macron pour discreminer les minorités et mettre au pas le reste de la population ? Ne vous y trompez pas, la France Insoumise elle, croit que l’Etat de droit est le meilleur moyen de rendre incontestable le verdict des urnes : c’est parce que nous savons que les libertés de tout un chacun seront préservés que l’affirmation de la volonté du Peuple français lors d’elections restera légitime… Or, voici que la condituon principale de cette légitimité est aujourd’hui menacée! Reprenez-vous et regardez les choses telles qu’elles sont: avec la France Insoumise et globalement la gauche qu’on pourrait qualifiée de « radicale », l’Etat de droit s’en trouverait renforcé en France!

          Finissons par une petite touche d’humour qui ne fera pas de mal en ces temps bien sombres: https://youtu.be/pyTayEvqcW0?si=f6E5MapUqA7UahH4

          • Carlos_H le 22 juin 2024 à 09:40

            Erratum : « condituon » -> « condition’



          • Mackno le 22 juin 2024 à 14:52

            Je me permet de vous dire qu’il est inutile de chercher à débattre avec Frédéric Normand (alias Benoît Glycere selon les pseudos).

            Il est ici pour vomir sa haine du communisme et défend systématiquement l’union de « toutes » les droites.

            Il a même annoncé en 2022 que pour les législatives, en cas de duel RN/LFI, il choisirait bien sûr de voter RN.

            Tout cela en faisant de grandes envolées lyriques sur la démocratie…

            Vous voilà prévenu. 🙂



          • Frédéric Normand le 22 juin 2024 à 15:49

            @Carlos_H. Qui est extrémiste, qui ne l’est pas ? Deux références possibles pour que le mot corresponde à la chose et que le langage que nous employons ne soit pas de la langue de bois, ce qui sera assez pour que nous puissions dialoguer et nous comprendre : soit la caractéristique extrême est simplement un repère dans l’arc parlementaire soit elle renvoie à un contenu idéologique.

            Dans le premier cas, LFI et le PCF sont bien d’extrême-gauche, le RN et Reconquête ! sont bien d’extrême-droite. Les deux expressions sont correctes et les contester ne tient pas. L’admettre dans un cas et le rejeter dans l’autre encore moins.

            Dans le second cas l’extrémisme renvoie à un choix révolutionnaire. Par définition, une révolution est un processus par lequel les extrémistes prennent le pouvoir au détriment des modérés. L’extrémiste est alors au parlement celui qui se distingue du modéré. Le PCF est par excellence dans ce cas, ou alors il a renié tout ce qui faisait son identité et il est mort. Ce cadavre n’a plus alors de statut à part la promesse de la déshérence. LFI, avec son projet de VIème république, s’en approche : une république qui émanerait d’un parti pour appliquer ses principes à la société tout entière sortirait de l’État de droit. On imagine, connaissant LFI, qu’il devrait s’agir alors d’une république socialiste, laquelle est tout le contraire d’une république. Le RN n’a pas de ces poussées révolutionnaires. On le taxe même volontiers de conservatisme. Il ne compte ni bouleverser les institutions ni supprimer l’État de droit à petit feu. Quoi qu’on pense de son programme, il n’y entre pas la volonté de mettre au pas la population.

            On peut critiquer le RN, son programme et ses manœuvres, on le peut et on le doit, mais on ne peut pas le délégitimer. Il fait de la politique comme tous les autres partis. Il essaie d’avoir une majorité à l’assemblée nationale. Ses élus sont aussi respectables que ceux de ses adversaires, qu’ils soient de droite, de gauche, extrémistes ou modérés.

            Les Français qui votent LFI ou PCF sont de bons Français. Les Français qui votent RN ou Reconquête ! sont aussi de bons Français. Le comprenez-vous ? Oui si vous êtes un démocrate. J’ai volontairement pris les cas extrêmes justement. Les citoyens dont les suffrages se portent vers les modérés, PS, écolo, Place publique, Renaissance ou LR canal historique comme LR canal Ciotti le sont aussi. Il n’y a pas d’exclusion. La démocratie fait une place à tout le monde. On ne peut, pour défendre des principes, adopter des attitudes qui les contredisent. On ne peut, pour continuer un combat, abandonner les raisons même de combattre.



          • Carlos_H le 22 juin 2024 à 17:10

            Aaaahhhhh!!! Benoît Glycere!!!!! Ohlala ça fait une paye!!!! Vous êtes donc toujours là !!! Et semble t’il plutôt assidu au vu de l’avertissement que l’on vient de m’adresser! Je crois qu’on a du s’opposer un paquet de fois dans Regards notamment avant la première élection de Macron! A l’époque mon pseudo devait être ch4204… Aujourd’hui je reviens sous mon prénom, enfin avec une lettre en plus puisque celui-ci apparaissait déjà utilisé a mon retour. Peut être avez vous mis vous aussi un peu de vous dans votre nouveau pseudo: habitez vous la Normandie ? Êtes vous fan de Frédéric 2, chantre du « despotisme éclairé » ?
            Bref… Malgré nos désaccord profonds, j’espère que la vie vous sourit et je ne désespère pas que vous trouviez un passe-temps plus épanouissant que de vanter les mérites de l’union des droites façon Pinochet (je provoque un peu rapport a Staline… Comme au bon vieux temps quoi !) 😉



  6. Carlos_H le 22 juin 2024 à 09:50

    Pour se redonner du courage : https://youtu.be/NW7aHPIfmMM?si=9Yu_GcTlBX-I-nf-

    • Carlos_H le 22 juin 2024 à 17:31

      Nota Bene: je vais m’abstenir de différencier les « bons » français des « mauvais » mais simplement rappeler que le Conseil d’Etat a tranché la question de la couleur politique du RN, à savoir qu’il était bien d’extrême droite… Lorsque le PCF et LFI elles étaient bien nuancés de « gauche » et non d’extreme-gauche…

      • Frédéric Normand le 22 juin 2024 à 18:39

        Ce n’est pas le Conseil d’Etat qui a pour mission de définir le sens des mots, mais l’Académie française.

        • Carlos_H le 22 juin 2024 à 20:15

          … Si l’Academie Française devait se prononcer sur les questions politiques ce serait une première…

          • Frédéric Normand le 22 juin 2024 à 20:35

            Non, elle le fait uniquement sur les questions sémantiques.



          • Carlos_H le 23 juin 2024 à 07:56

            CQFD…



          • Frédéric Normand le 23 juin 2024 à 17:56

            Tout à fait : vous avez le droit de dire que le RN est d’extrême-droite et j’ai le droit de dire que LFI et le PCF sont d’extrême-gauche.



          • carlos_H le 24 juin 2024 à 12:29

            C’est encore un pays libre, nous avons donc encore ce droit… du moins tant que l’union des droites n’arrive pas aux pouvoir! 😉



          • Frédéric Normand le 24 juin 2024 à 15:36

            C’est un droit qui ressortit à la liberté d’expression, une des composantes importantes des libertés publiques. Il n’entre dans le programme d’aucun parti, qu’il appartienne au Front populaire ou à l’union des droites, ni de les rogner ni a fortiori de les supprimer.

            Même les partis d’obédience marxiste, dont le projet à terme est l’instauration du socialisme, ont dû, peu à peu, évoluer vers des positions incompatibles avec leur doctrine de référence. Le plus sage serait de l’abandonner. A l’autre bout de l’arc parlementaire, il n’y a pas non plus de projet liberticide. Le bon ton est de traiter les partis qui s’y placent de fascistes, mais rien dans leurs intentions ne les rapproche des principes et des méthodes du régime italien entre 1922 et 1945.

            La démocratie est une rude école pour les tenants du totalitarisme. Elle les oblige à constamment affronter, dans le cadre du libre débat, des adversaires qu’ils ne peuvent faire taire. Ils doivent leur répondre dans le temps disponible pour tous avant que la révolution ne leur donne les outils pour les anéantir. Comme elle tarde à advenir, ce temps se prolonge sans limite prévisible.



      • Frédéric Normand le 22 juin 2024 à 19:08

        NB. Etes-vous fan du terroriste Carlos ? Ou de Hitler à cause du H ? Allez je provoque un peu, dans la même veine que vous. Voyez comme c’est facile. Je vous souhaite bien sûr de vous épanouir dans vos passe-temps et vos fréquentations.

        • Carlos_H le 22 juin 2024 à 20:16

          lol

  7. Carlos_H le 23 juin 2024 à 07:46

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