LFI va-t-elle se révolutionner ?
Le député David Guiraud vient de déclarer sa candidature à la mairie de Roubaix. Les insoumis à l’assaut des communes ? Ce serait un tournant inédit pour ce mouvement gazeux qui dédaigne les élections locales.
L’échelon électif local n’intéresse pas le mouvement de Jean-Luc Mélenchon : les insoumis sont quasi absents des exécutifs municipaux, départementaux et régionaux et il est même rare qu’ils arrivent à constituer un groupe. Un chiffre : seuls 27 élus LFI siègent dans les conseils régionaux, au milieu des 1700 élus régionaux. Cette faiblesse n’est pas le fruit d’échecs successifs mais d’une stratégie délibérée : tout pour les « vrais » enjeux, ceux de la conquête du pouvoir d’État et méfiance à l’égard de ces lieux toujours pensés comme dépendant des politiques nationales.
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Exercer un pouvoir vous frotte à un réel complexe et divers ; il conduit à un réalisme qui peut aussi s’engluer dans un « pragmatisme » qui confine au renoncement. L’échelon local est aussi celui où se nouent des stratégies d’alliance. D’ailleurs, David Guiraud se place sous les auspices du NFP. Être maire crée une personnalité qui dépendra moins du noyau central, seul habilité à définir la ligne et à choisir les candidats. Rien de très inspirant pour un mouvement qui se définit toujours comme gazeux avec une clé de voûte, Jean-Luc Mélenchon, qui se méfie comme de la peste des baronnies et des concurrents.
Avec les prochaines élections municipales, va-t-on assister à un mini changement qui peut conduire à un bouleversement de La France insoumise ? L’aventure de David Guiraud est-elle une initiative solitaire ? Si elle ne l’était pas et que les insoumis s’organisaient pour participer à des majorités municipales, cela pourrait transformer considérablement le mouvement : les groupes locaux enfin solidifiés pourraient devenir des contrepoids à la direction et conforter les liens internes à la gauche.
En ce début de nouvelle mandature, toute l’énergie insoumise est focalisée sur la censure du gouvernement et sur la destitution du président de la République. Pourtant, les sujets de préoccupation des Français sont légion et souvent loin de ces approches par trop institutionnelles. Se confronter à l’exercice d’un pouvoir exécutif conduit à repenser la politique, ses tenants et aboutissants, à reprendre les raisons mêmes pour lesquelles on milite et on lutte. L’entrée de LFI dans les enjeux locaux enchaîne sur une autre question : cela va-t-il rebattre les rapports de forces internes à la gauche et renforcer le pôle insoumis ? Réponse en 2026.
La magie des formules de Pablo ; « Ce serait un tournant inédit pour ce mouvement gazeux qui dédaigne les élections locales. » ; « sous les auspices du NFP » ; « les groupes locaux enfin solidifiés pourraient devenir des contrepoids à la direction et conforter les liens internes à la gauche. ». Pablo, « le maître à penser », avec ses théories nous allons bientôt prendre le pouvoir « en haut » et « en bas » comme le dit qui vous savez !
En lisant le titre, je pensai à un entretien avec David, mais non, pas du tout du tout. Et aussi, je m’aperçois que Pablo est très soucieux du présent comme de l’avenir « en commun ? » du mouvement politique et actif sur tous les sujets, de La France insoumise. À suivre… à la télé.
Vous titrez : « LFI va-t-elle se révolutionner ? »
Et vous, à Regards, allez-vous arrêter de taper sur LFI à tout propos ? Allez-vous assumer votre recentrage, voire votre droitisation, surtout depuis que vos proncipaux animateurs cachetonnent dans es chaines crapoteuses comme BFM ? Vous étiez naguère plutôt d’obédience communiste, je le rappelle pour vos lecteurs.
Bon. On tourne en rond et LFI brasse du vide pour faire parler de son mouvement . C ‘est une élection municipale. Et rien de plus. 2 ans à l’avance, je ne suis même pas sur que cela n’intéresse les électeurs de Roubaix au jour d’aujourd’hui. Au niveau national, ca n’intéresse personne.
Comme tu dis, Pablo: » les sujets de préoccupation des Français sont légion « .
S’il démontre qu’il a pour ambition et passion de réellement vouloir le bien du peuple de Roubaix il sera élu. Je ne vois pas l’intérêt de mélanger le municipal avec le national.
Parce que pour les municipales, il y a déjà les communistes qui font du super boulot au niveau Local. Personne n’en veut pour gouverner la France, mais au niveau local, ils sont bigrement efficaces. Et souvent réélu depuis des décennies.
Donc je te cite Pablo:
« L’entrée de LFI dans les enjeux locaux enchaîne sur une autre question : cela va-t-il rebattre les rapports de forces internes à la gauche et renforcer le pôle insoumis ? Réponse en 2026. »
Pour moi la réponse est déjà trouvé, c ‘est non, pas vraiment d’attendre 2026, çà n’intéresse personne et tout le monde s’en contrefiche.
Cordialement 🙂
Le rassemblement unitaire et dynamique des forces de gauche représentées au sein du Nouveau Front Populaire ne perdurera que si les mobilisations se concrétisent au niveau local. PPV met l’accent sur une réalité : l’implantation locale des Insoumis, des Communistes, des Socialistes et des Écologistes est totalement différente d’une localité à l’autre. Les enjeux locaux d’influence pour les élections territoriales ( municipales, cantonales, régionales) et, par conséquent, la représentativité sénatoriale sont déterminants. Une bonne implantation territoriale, un maillage commune par commune est une des clés de la réussite politique sur le long terme. La « reine des élections » selon certains, c’est à dire l’élection présidentielle ne peut pas, à elle seule, renverser des montagnes… Trois exemples : François Mitterrand président pendant 14 ans ( 2 septennats) a largement bénéficié de l’implantation locale du PS, du PCF et des radicaux de gauche. Emmanuel Macron président pendant un quinquennat n’est même pas certain, à ce jour, de terminer le second, faute d’une organisation politique, fortement structurée et implantée localement Les relais macronistes au plus près de la population sont largement défaillants. Enfin, le cas du Rassemblement National est significatif de la méthode sur le long terme , il vérifie la stratégie gagnante d’implantation locale. C’est hélas, un triste constat politique ! Il est donc urgent, pour un vrai changement de cap, que le NFP et ses composantes s’imposent la stratégie gagnante de la mobilisation populaire au plus près des territoires.
Bien évidemment, Pablo ne demande pas si le parti prétendument socialiste va se révolutionner et basculer enfin à gauche au lieu de faire la part belle aux nostalgiques de la période Hollande, Valls, Cazeneuve, celle qui a engendré Macron, qui ne s’en est jamais repentie et qui n’aspire qu’à remettre le couvert. Non, c’est LFI le cœur de cible de Regards.