Législatives : à LREM, frapper son ex-compagne fait de vous un « honnête homme »

Et après ça vient donner des leçons.

Mise à jour le 19 mai

Après le fiasco causé par les déclarations de Stanislas Guerini, LREM a retiré l’investiture de Jérôme Peyrat. Ou, comme le tweete Clémentine Autain, « c’est donc la pression extérieure, et non la volonté de l’intérieur, qui a permis d’éviter la candidature aux législatives d’un homme condamné pour violences conjugales. De son côté, le délégué général du parti présidentiel a publié un communiqué « pour soutenir la libération de la parole des femmes sur les faits de violences, afin que la justice puisse faire son travail. Je ne remets en aucun cas en cause une décision de justice, qui mène un travail indépendant. » Vous êtes priés de le croire « honnête ».

 

* * *

 

« Si j’avais la conviction ou même le soupçon qu’on ait affaire à quelqu’un qui puisse être violent et coupable de violences sur les femmes, jamais je n’aurais accepté son investiture. » Comme c’est bien dit. Impeccable sur la forme. Ces mots sont de Stanislas Guérini, délégué général de La République en marche. Il parle ici de Jérôme Peyrat, candidat pour le parti présidentiel dans la 4ème circonscription de Dordogne.

 

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Le hic, c’est que ce Jérôme Peyrat n’est pas « soupçonné » d’être « violent et coupable de violences sur les femmes ». En 2020, il a été condamné pour violences volontaires sur son ancienne compagne. Comme le résume le journaliste de Mediapart David Perrotin :

« Voici ce que le député Jérôme Peyrat, investi par LREM, a infligé à sa victime :
– 14 jours d’ITT
– douleur à la mâchoire avec limitation de l’ouverture de bouche
– hématome de la face vestibulaire de la lèvre inférieure
– syndrome de stress post-traumatique »

Mais Stanislas Guérini n’est pas « convaincu ». Pis encore, ce mardi 18 mai, chez nos confrères de franceinfo, le patron des marcheurs ose : « Il se soumettra au jugement des électeurs. C’est un honnête homme, je ne crois pas qu’il soit capable de violences sur les femmes ».

À ce niveau-là, ce n’est pas déni !

Pour couronner le tout, Stanislas Guerini se vautre : « Son ex-compagne a, elle aussi, été condamnée ». Ce n’est pas faux : celle-ci avait été sanctionnée pour « appels téléphoniques malveillants réitérés ». De quoi émouvoir le marcheur en chef.

Jérôme Peyrat n’est pas le seul candidat LREM « problématique ». Il y a les accusations de viol à l’encontre d’Yves Blein et de Gérald Darmanin, celles contre Laetitia Avia, Anne-France Brunet, Sira Sylla

Mais qu’on se rassure, comme pour son premier quinquennat, Emmanuel Macron a décidé de faire de l’égalité femmes/hommes la grande cause de son mandat.

 

Loïc Le Clerc

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