Poutine en guerre contre l’Ukraine

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Dans la nuit du 23 au 24 février, la Russie a lancé l’offensive en Ukraine, allant jusqu’à bombarder la capitale Kiev.

Vladimir Poutine a donc choisi la guerre. Cette nuit, à 4h du matin, heure de Paris, le président russe a annoncé à la télévision sa prise de « décision d’une opération militaire » en Ukraine. Et il est de suite passé des mots aux actes : des bombardements et une invasion.

Varsovie appelle les Ukrainiens à prendre les armes, et ses alliés à l’aide. Emmanuel Macron, qualifiant, dans une allocution, l’invasion russe de « tournant dans l’histoire de l’Europe », a annoncé que « les sanctions portées à la Russie seront à la hauteur de l’agression dont elle se rend coupable […] Sur le plan militaire et économique, autant que dans le domaine de l’énergie, nous serons sans faiblesse. Nous appuierons l’Ukraine sans hésiter et nous prendrons toutes nos responsabilités pour protéger la souveraineté et la sécurité de nos alliés européens ».

« Il n’y a pas de raison à cette guerre en Ukraine à part la haine, l’envie et le désir d’entrer dans l’histoire comme Hitler », écrit cette journaliste ukrainienne qui veut croire dans « la liberté et le courage des Ukrainiens à repousser l’ennemi ».

L’origine du conflit

L’Ukraine aurait pu devenir la base d’unification des slaves Rous’ au Moyen-Âge, mais sa puissance initiale a été très vite contestée par la Russie constituée autour de Moscou. Puissante et riche, elle est convoitée par plusieurs de ses voisins – scandinaves, lituaniens, turcs, polonais – qui s’accaparent des pans du territoires ukrainiens (notamment la Pologne et l’Autriche). Au XVIIIème siècle, l’État cosaque, constituée en réaction contre les menaces, est totalement pris en main par Catherine de Russie qui contrôle déjà une autre partie de l’Ukraine à l’Est. Après 1917, l’Ukraine devient indépendante et hostile aux bolcheviques. Ceux-ci reprennent le contrôle du territoire et en 1922, l’Ukraine devient une République socialiste soviétique, théoriquement indépendante mais intégrée dans la Fédération soviétique (dominée de fait par la Russie). C’est cette indépendance, reconnue après 1917 et confirmée par le traité de Minsk de décembre 1991, que Poutine reproche aux bolcheviques. Pour lui, l’Ukraine fait historiquement partie de la Russie.

Les analyses de la situation

 

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Les réactions de la gauche française

Jean-Luc Mélenchon demande à la France de « prendre l’initiative d’une démarche de règlement pacifique et diplomatique de la situation […] L’ONU doit délibérer d’urgence et les nations du monde intervenir pour rétablir la paix en Europe. Il ne faut surtout pas accepter d’entrer dans l’escalade. Elle serait sans retour. »

Dans un communiqué, le candidat écolo appelle à bannir la Russie de la communauté internationale. Selon Aurélie Herbemont, journaliste à RTL, Yannick Jadot appelle la France et l’Europe à livrer des armes aux Ukrainiens.

Les réactions à l’international

  • Emmanuel Macron : « La France condamne fermement la décision de la Russie de faire la guerre à l’Ukraine. La Russie doit mettre immédiatement fin à ses opérations militaires ». Dans une allocution, le président de la République française, qualifiant l’invasion russe de « tournant dans l’histoire de l’Europe » qui aura « des conséquences durables, profondes sur nos vies […] des conséquences sur la géopolitique de notre continent », annonce que « les sanctions portées à la Russie seront à la hauteur de l’agression dont elle se rend coupable […] Sur le plan militaire et économique, autant que dans le domaine de l’énergie, nous serons sans faiblesse. Nous appuierons l’Ukraine sans hésiter et nous prendrons toutes nos responsabilités pour protéger la souveraineté et la sécurité de nos alliés européens ».
  • Joe Biden : « La Russie est seule responsable de la mort et de la destruction que cette attaque entraînera ».
  • Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise : « Nous exhortons toutes les parties à faire preuve de retenue pour éviter que la situation ne devienne hors de contrôle ».
  • Ursula von der Leyen : « Nous condamnons fermement l’attaque injustifiée de la Russie contre l’Ukraine. En ces heures sombres, nos pensées vont à l’Ukraine et aux femmes, hommes et enfants innocents qui font face à cette attaque non provoquée et craignent pour leur vie. Nous demanderons au Kremlin de rendre des comptes. »
  • Pedro Sanchez : « Le gouvernement de l’Espagne condamne l’agression de la Russie contre l’Ukraine et est solidaire du gouvernement et du peuple ukrainiens ».
  • Mario Draghi : « Le gouvernement italien condamne l’attaque de la Russie contre l’Ukraine. Elle est injustifiée et injustifiable. L’Italie se tient auprès du peuple et des institutions ukrainiennes en ce moment dramatique. Nous travaillons avec les alliés européens et de l’OTAN pour répondre immédiatement, avec unité et détermination ».
  • Boris Johnson : « Le président Poutine a choisi la voie de l’effusion de sang et de la destruction en lançant cette attaque non provoquée ». Le Premier ministre britannique a qualifié Vladimir Poutine de « dictateur ».
  • Recep Tayyip Erdogan : « La Turquie ne reconnaîtra aucune mesure affectant la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».

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