Danielle Simonnet : « Dimanche, un espoir s’est soulevé à Paris dont je serai la députée »

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Si le résultat de Jean-Luc Mélenchon a créé la surprise dimanche dernier, il est aussi venu bousculer radicalement le paysage politique de la capitale. Près de 30 points d’écart le sépare de la candidate socialiste, Anne Hidalgo, qui s’est effondrée à 2,2% dans sa propre ville – contre 1,7% à l’échelle nationale. Danielle Simonnet, élue LFI de Paris, est l’invitée de #LaMidinale.

UNE MIDINALE À VOIR…

 

ET À LIRE…

Sur le résultat de Jean-Luc Mélenchon
« Dimanche, j’étais à la fois très triste, déçu et en même temps hyper fière. »
« Dimanche, j’ai vu les visages de ceux qui avaient espéré que tout allait changer. »
« Nous avons fait la démonstration que c’était possible de faire barrage à Marine Le Pen, de l’éliminer dès le premier tour et de changer le cours de l’histoire. »
« Ça s’est joué de très peu donc il y a de la colère. »
« J’ai vu dans les quartiers populaires, les jeunes, les familles, entre amis, les voisins se mobiliser en groupe. Il y a eu une vraie mobilisation populaire qui montre qu’une conscience de classe s’est accélérée. »
« Beaucoup d’électeurs traditionnellement socialistes, écologistes, communistes se sont dit que le bulletin Mélenchon était le seul à pouvoir faire barrage et en même temps ont fait un vote d’adhésion. »
« Une partie des électeurs ont été plus responsables face à l’enjeu de l’histoire que leur candidat et les enjeux d’appareils. »

Sur la social démocratie
« On est au lendemain de cette élection avec trois blocs idéologiques : le bloc extrême marché avec Macron, le bloc d’extrême droite et le bloc de l’Union populaire qui incarne un programme de rupture. »
« La social démocratie dérive forcément vers le libéralisme et la dérive autoritaire institutionnelle. Les électeurs de gauche n’en veulent plus. »
« Une élection accélère des prises de conscience et fait émerger un acteur politique collectif : c’est ce que nous avons fait avec l’Union populaire. »

Sur les résultats à Paris
« C’est un échec d’Anne Hidalgo. »
« En dehors de sa chute à l’échelle nationale, on aurait pu supputer qu’à Paris elle résisterait un peu plus. Et finalement, sur Paris, sont guère différent de son score national. »
« L’effondrement d’Anne Hidalgo est total, Paris compris. »
« La politique d’Anne Hidalgo, de gentrification, de bétonisation, de privatisation a été balayée. »
« Les catégories populaires se sont massivement mobilisés à Paris et ont entraîné avec elles les classes moyennes en faveur de Jean-Luc Mélenchon. »
« J’espère qu’Anne Hidalgo va se remémorer de l’arrogance et du mépris qu’elle a eu contre moi lors de mes interventions au Conseil de Paris où elle me coupe la parole au bout d’une minute au motif que mon temps de parole est équivalent à ce que je représentais à Paris. »
« J’aborde le prochain conseil de Paris avec une certaine confiance personnelle que ce que je raconte est réellement attendu et partagé par les Parisiens. Donc il va falloir que les élus de la majorité l’entendent. »
« La question de la légitimité d’Anne Hidalgo est posée. »
« Il faut exiger un changement radical de la politique de la maire de Paris. »

Sur les législatives et les accords possibles
« Dimanche, un espoir s’est soulevé à Paris dont je serai la députée. »
« Je serai députée de la 15ème circonscription de Paris – le cœur populaire du XXème arrondissement. »
« Il y a un élan de solidarité très fort dans le XXème arrondissement. »
« Il faut créer les conditions pour avoir un grand groupe à l’Assemblée nationale qui empêchera toute majorité contraire aux intérêts du peuple, de voir le jour. »
« Depuis lundi matin, les gens m’arrêtent dans le XXème pour me dire de tenir bon. »
« L’espoir naît dimanche dernier se transforme aujourd’hui en détermination collective. »
« Nous devons penser le rôle des députés qui aident à l’auto-organisation du peuple. »
« Je souhaite qu’il y ait un accord sur des bases claires. »
« Dans le cadre d’un accord, les résultats de dimanche dernier pourraient permettre aux écologistes d’obtenir un quart des circonscriptions. Ça n’est pas rien. C’est respectueux. »
« On ne peut pas faire d’union populaire sans contenu clair. »

Sur l’extrême droite
« Il n’y a pas d’extrême droite respectable. »
« À Paris, là où l’extrême droite fait le plus de voix, ça n’est pas dans les quartiers populaires, mais les beaux quartiers. »`
« Notre programme n’a pas encore réussi à convaincre dans les zones rurales et c’est tout l’enjeu à venir : travailler à des ancrages locaux. »
« Il y a beaucoup plus d’électeurs d’autres formations politiques – type LR ou PS – qui s’apprêtent à voter Le Pen qu’il n’y en a à l’Union populaire. »
« Je le redis : pas une voix pour Marine Le Pen. »
« C’est à Emmanuel Macron de convaincre. Nous, on a fait le taf. »

Sur l’avenir de Jean-Luc Mélenchon
« Je suis fière de notre belle équipe. »
« Jean-Luc Mélenchon a fait émergé une nouvelle génération. »
« Je connais très bien Jean-Luc Mélenchon et je suis fière de cet homme-là parce que jusqu’à la dernière seconde de sa vie, restera un combattant. Jusqu’à la dernière seconde de sa vie, il se consacrera pleinement à la bataille politique. »

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