Gabriel Attal, un Premier ministre « séduisant », « surdoué », « populaire », mais change-t-il l’eau en vin ?

gattal

Avant l’annonce officielle de sa nomination à Matignon, et plus encore depuis, les commentateurs se lâchent sur Gabriel Attal, des paillettes plein les yeux.

À seulement 34 ans, Gabriel Attal devient donc le plus jeune chef de gouvernement de la 5ème République. C’est « l’histoire avec un grand H » nous assure-t-on sur BFMTV. Sur tous les plateaux de télé, ça frétille d’excitation. Rendez-vous compte, Gabriel Attal, le pourfendeur de l’abaya, va déménager de la rue de Grenelle à la rue de Varenne !

L’info en continu ayant horreur du vide, voilà plusieurs jours que les commentateurs de la vie politique française commente… sans avoir la moindre info. Attal, Lecornu, Denormandie ? Ça se bouscule pour savoir quel proche d’Emmanuel Macron (puisque c’est ça la qualité première voire unique qu’il faut avoir) aura le privilège d’utiliser le 49.3 pour faire passer les vilaines réformes de l’Aide Médicale d’Etat, de la loi Travail, et les autres à venir.

Alors imaginez leur plaisir quand la nomination fut officielle ! Faites place à « l’homme à gauche de la Macronie » (mais « qui plaît à la droite »), au « nouveau Laurent Fabius » (qui fit voler en éclats l’union de la gauche), au « surdoué de la politique » (aux royaumes des aveugles, les borgnes sont rois), à cet être si « tenace » (surtout quant à l’avancée de sa carrière), « loyal » (à Jupiter plus qu’à de quelconques convictions), « charismatique » (télégénique essentiellement), « séduisant » (pour les courtisans) et « populaire » (Jean-Jacques Goldman Premier ministre) !

Dans ce registre, l’édito du Point est un sommet : « Emmanuel Macron a choisi la solution la plus audacieuse, la plus ébouriffante. Celle d’un cogneur à la gueule d’ange, d’un dur à cuire au sourire enjôleur. Gabriel Attal est jeune, fringant, politique jusqu’au bout des ongles ».

On n’avait pas vu autant de fleurs lancées depuis la mort de Victor Hugo !

Mais si, comme semble le parier Emmanuel Macron, les sondages font la politique, à la fin, on sait qui gagne. Et ça n’est pas Gabriel Attal.

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