Tenir bon sur tous nos principes
Lutter contre l’antisémitisme ou contre l’extrême droite ? Défendre les Français de confession juive ou soutenir les voies de la paix au Proche-Orient. Tels étaient les choix mortifères que portait en son sein la manifestation du 12 novembre. Un piège dans lequel la gauche ne doit pas tomber.
J’ai cherché la moins mauvaise solution et je suis donc allée à Strasbourg. C’est le moyen que je, que nous avons trouvé avec François Ruffin, Alexis Corbière, Raquel Garrido et le député insoumis de Strasbourg, Emmanuel Fernandes, pour exprimer notre solidarité et notre empathie à l’égard des juifs qui ont peur et subissent la recrudescence des actes antisémites.
Car l’appel local excluait l’extrême droite, ce que les initiateurs nationaux de la manifestation de dimanche dernier ont refusé de faire. Ces derniers ont aussi inclus dans leur texte d’appel la demande de libération des otages par le Hamas sans avoir un seul mot pour la situation à Gaza, comme si lutter contre l’antisémitisme supposait de choisir son camp dans la guerre israélo-palestinienne. Nous ne le dirons jamais assez : les juifs ne sont pas responsables de la politique de Netanyahou et critiquer la politique d’Israël n’est pas synonyme d’antisémitisme.
Inacceptable opération de blanchiment du RN
À la question de la présentatrice du JT de TF1 : « Est-ce que le RN est bienvenu ? », je revois encore l’incapacité de Yaël Braun-Pivet à répondre un simple « non », et la tête de Gérard Larcher qui se secoue comme pour dire oui. Insupportable renversement de l’histoire. Édifiante confusion idéologique. Inadmissible blanchiment de l’extrême droite dont l’ADN réside dans la haine de l’autre.
Nous ne le dirons jamais assez : les juifs ne sont pas responsables de la politique de Netanyahou et critiquer la politique d’Israël n’est pas synonyme d’antisémitisme. L’antisémitisme n’est pas un prétexte et tous ceux qui ont décidé de manifester ne sont pas des soutiens aux bombardements de Gaza.
Les humanistes se sont retrouvés piégés : aller manifester son engagement contre l’antisémitisme, au risque de se retrouver derrière ce pseudo arc républicain, autoproclamé et insensé, incluant l’extrême droite, ou ne pas y aller, au risque de n’avoir aucun lieu pour exprimer son refus de l’antisémitisme. Unis sur le fond, les progressistes, les humanistes, se sont éclatés sur cette question tactique et éthique – quel principe faire primer sur l’autre quand on est attaché au combat contre l’antisémitisme et à celui contre l’extrême droite ? Dans ce contexte épouvantable, chacun a choisi en conscience. Je constate d’ailleurs que, si notre groupe parlementaire insoumis a refusé d’appeler à manifester à Paris, plusieurs députés ont en fait participé à la manifestation dans leur circonscription. Un choix que l’on aurait bien tort d’interpréter comme une mise au pas devant l’injonction de la « bonne société », sauf à considérer que la lutte contre l’antisémitisme est l’affaire de la « bonne société ». Car l’antisémitisme n’est pas un prétexte et tous ceux qui ont décidé de manifester ne sont pas des soutiens aux bombardements de Gaza.
Quel qu’ait été son choix dimanche, on peut rester lucide sur le bilan des courses. S’il y avait du monde, ce ne fut pas la déferlante auquel on aurait pu s’attendre sur un tel sujet rassembleur et ce en raison du caractère clivant des initiateurs qui ont contribué à une nouvelle étape de « respectabilité » de l’extrême droite. Renaissance et LR ont permis que saute une nouvelle digue pour le parti de Madame Le Pen, comme l’a relevé la presse internationale et notamment allemande. Le plafond de verre de l’extrême droite explose sous nos yeux. Et chemin faisant, c’est LFI qui, soupçonnée d’antisémitisme, s’est retrouvée sur la sellette, poussée hors champ d’une coalition qui n’a de républicain que le nom. On pourrait se laver les mains des leçons de républicanisme de ceux qui, d’une main prétendent défendre notre République et de l’autre la mettent quotidiennement en pièces par leurs votes et leurs choix politiques – le dernier en date étant la fraternité si violemment attaquée par la énième loi sur l’immigration qui va jusqu’à supprimer l’Aide médicale d’État pour les sans-papiers. Oui, on pourrait balayer d’un revers de la main tous ces cris d’orfraie poussés contre nous par ceux qui, ayant leurs ronds de serviette sur tous les plateaux, veulent notre peau pour des raisons politiques. Mais la difficulté est que ce brouillage des repères atteint des sphères qui nous sont proches. Ce sont nos alliés, nos amis, nos sympathisants voire certains de nos propres militants qui se trouvent heurtés.
Que nous soyons suspectés de ne pas répondre présents dans le combat contre l’antisémitisme est un problème qui doit nous interroger. Que la plus grande formation politique de gauche puisse apparaître comme sous-estimant l’importance de cette lutte qui résonne avec notre histoire, nos valeurs, nos engagements pendant que le RN se pavane tranquillement dans une manifestation contre l’antisémitisme, voilà qui est assommant. Avec ça, la perte de repères est totale.
L’histoire et les principes pour preuves
Rappelons quelques simples données historiques et principielles. Le RN n’a pas fait sa mise à jour sur son histoire. Jordan Bardella affirmait il y a peu que Jean-Marie Le Pen n’est pas antisémite et Éric Zemmour va faire l’objet d’un nouveau procès pour « contestation de crimes contre l’humanité » pour avoir dit que Pétain a sauvé des juifs. Non seulement l’extrême droite n’a, à aucun moment de son histoire, répondu présent contre l’antisémitisme mais c’est évidemment de son côté que l’on trouve les grands théoriciens du rejet des juifs, les Maurice Barrès, Charles Maurras et autres Édouard Drumont. Je rappelle que l’extrême droite a participé au régime de Vichy qui a activement collaboré avec les nazis, responsables de la mort industrielle de 5 à 6 millions de juifs. Ce n’est pas un détail de leur histoire, c’est une réalité dont on ne se débarrasse pas d’un coup de cuillère à pot. C’est une tâche indélébile sur ce camp politique.
Si nous donnons l’impression de manquer d’empathie pour les morts de l’horreur du 7 octobre ou pour les juifs qui, en France, souffrent de l’antisémitisme bien réel, alors nous passons à côté de notre histoire et de nos valeurs. C’est en tenant tous les bouts que nous resterons cohérents avec notre projet émancipateur.
Aujourd’hui, Le Pen et ses amis utilisent le combat contre l’antisémitisme pour alimenter sa guerre de civilisation et sa haine du monde arabo-musulman. Mais que personne ne s’y trompe : non seulement de fieffés antisémites continuent de loger au RN ou à Reconquête (Laure Adler a raconté avoir été traitée de « sale juive » dans la manifestation de dimanche par des zemmouriens1) mais le logiciel idéologique de l’extrême droite ne peut pas protéger les juifs parce qu’il est construit sur la haine de l’autre. La théorie du grand remplacement repose sur la xénophobie. La guerre de civilisation porte en germe un racisme fondamental. C’est pourquoi, au total, c’est une folie que d’introduire le loup dans la bergerie.
À gauche, tenir tous les bouts
À l’inverse, s’il y a toujours eu un antisémitisme à gauche, il n’y a pas d’antisémitisme de gauche, pour reprendre la formule de l’historien Michel Dreyfus. Oui, de grandes figures du mouvement ouvrier, à l’instar de Proudhon ou, dans une moindre mesure, de Blanqui, ont tenu des propos antisémites, que l’on ne peut décontextualiser du climat de leur époque. Mais à trois moments essentiels de l’histoire de France, la gauche a été au rendez-vous. En 1789, c’est de son côté que s’élèvent les voix pour permettre aux juifs d’accéder à la citoyenneté, ce qui sera ensuite traduit par les réactionnaires avec ce préjugé antisémite : « La révolution française est un complot judéo-maçonnique ». Au moment de l’affaire Dreyfus, c’est Zola puis Jaurès qui portent la défense de l’officier juif injustement mis en cause. Dans les années 1930 et sous Vichy, la gauche est mobilisée contre la bête immonde. De nos jours, ce sont encore nos principes humanistes et anti-racistes fondamentaux qui nous rendent les plus crédibles pour protéger nos concitoyen.nes de l’antisémitisme.
Je suis atterrée et écoeurée de devoir faire ces rappels simples. Nous sommes face à une trumpisation du débat médiatique qui atomise les boussoles les plus élémentaires. La pensée dominante est hémiplégique. Elle a bien du mal à pleurer les morts de Gaza et semble aveugle au rejet des musulmans. Elle profite de l’effroi si légitime suscité par le 7 octobre pour s’assoir sur 75 ans de conflit israélo-palestinien, comme si le changement de stratégie du Hamas suffisait à faire taire la colère devant la colonisation par Israël de la Cisjordanie ou le blocus à Gaza. Mais en miroir, si nous donnons l’impression de manquer d’empathie pour les morts de l’horreur du 7 octobre ou pour les juifs qui, en France, souffrent de l’antisémitisme bien réel, alors nous passons à côté de notre histoire et de nos valeurs.
C’est en tenant tous les bouts que nous resterons cohérents avec notre projet émancipateur. C’est en affirmant la cohérence de tous nos principes que nous resterons audibles et crédibles à échelle de masse dans ce grand brouillage du paysage politique.
L’actualité et sa succession d’événements tragiques nous montrent l’urgence qu’il y a à incarner un pôle qui peut franchir la barre du second tour et l’emporter face à l’extrême droite en 2027. Notre responsabilité est immense. Je reste absolument convaincue que nous pouvons unir des forces politiques et sociales, rassembler largement dans le pays pour gagner face à la Macronie et à Le Pen, sur un projet de paix et de justice, qui sache prendre le mal à la racine.
- Elle le raconte dans l’émission « C ce soir » du 13/11/2023. ↩︎
Au moment de la libération des campas, je n’en avais rien à foutre des victimes civiles des bombardement sur Dresde…..
Il faut bien avoir à l’esprit que le but réel de cette manif de dimanche, pour ses organisateurs, était en rapport avec 2027 et les prochaines présidentielles. Braun-Pivet (Renaissance et idolâtre de Nétanyahou) et Larcher (LR, parti laminé électoralement) ont orchestré une opération de basse cuisine électoraliste, sous couvert de « lutte contre l’antisémitisme ». Au passage, on s’aperçoit qu’ils ne connaissent même pas, ou feignent d’ignorer, la signification exacte du mot « antisémitisme » : « haine envers les races sémites », donc Juifs ET Arabes.
Un « anti arabes » est donc antisémite !
Ils ont sauté avec empressement sur ce thème pour tenter d’écarter la FI, potentiellement dangereuse électoralement, pour eux, en 2027. D’autres, à gauche, se sont engouffrés dans la brèche, pour isoler la FI, et tordre le cou à la Nupes !
Avez vous remarqué, et ça n’a pas été suffisamment souligné, que Fabien Roussel à annoncé officiellement le désengagement du PC dans la Nupes…. dimanche, jour où il défilait, sans état d’âme, avec les macronistes et les LR….mais « loin », parait il, du RN ?
Mais je ne suis pas certain que cette tactique de diaboliser la FI soit payante, pour le reste de la palette politique. Je ne suis sans doute pas seul à avoir eu des réflexions sur le courage et la cohérence de la FI, dans cette affaire. Parallèlement, la participation du RN a été ressentie, par certaines connaissances, à priori pas forcément hostiles à ce parti, comme un ralliement (un de plus ?) à la Macronie, qui sous-estime, je pense, son impopularité !
Celles et ceux à gauche qui ont appelé à cette marche Parisienne , ont marché avec les fascistes du R HAINE et de Reconquète , avec les persécuteurs de LR dont les migrants , les sans papiers sont les victimes , ces démocrates humanistes veulent supprimer l’AME , en finir avec le droit du sol, le regroupement familial.
Pour lutter contre l’antisémitisme, tous les racismes, toutes les haines , on trouve mieux comme alliés.
Bonjour,
Voici mon sentiment de simple citoyen.
Je me suis posé la question : y aller ou pas, à cette manif ?
J’y suis allé. J’ai récupéré la manif en cours de route. Je n’ai pas vu le cortège de Gauche.
J’ai pris le cortège devant moi. J’ étais au milieu de la foule. Pas de banderole. Des gens dignes qui marchaient. Tout le reste (l’extrême droite, mes scrupules de devoir la côtoyer…) s’est évanoui.
Je me sentais à ma place. Au milieu de la foule anonyme qui marchait contre l’antisémitisme.
Les médias m’ont bien fait rigoler le soir : il paraît que c’était un manif »apolitique ». Ah bon ?! Il n’y avait rien de plus politique ! Au sens le plus digne qui soit. S’occuper des affaires de la Cité, bordel !
Tout le reste : les Melenchon et touti quanti, c’est du pipi de chat !
Marc
Montrouge
exact !!!!
erreur de commentaire
exact !
erreur decommentaire
Paris, Stasbourg : deux manifestations de sens différents face à un même phénomène.
A Strasbourg, à l’appel de la LICRA, une manifestation regroupant essentiellement l’extrême-gauche. Un appel orienté, une manifestation sectaire.
A Paris, à l’appel des présidents des deux chambres du parlement, une manifestaion réunissant tous les Français, contre l’antisémitisme, sans distinction d’opinion. Une manifestation unitaire.
Maintenant, la France étant une démocratie, chacun a pu choisir.
Sur le site de mon parti le pcf
Un militant lfi parle de la bande des cinq quand je lui ai dit que raquel garrido considère que c’est une erreur la non participation de lfi à la manifestation à Paris !
J’ai l’impression que clémentine autain :
Entre parenthèses toujours pas compris pourquoi en 2017 elle a adhere au groupe lfi puis est devenue lfi !
Donc j’ai l’impression que clémentine autain cherche un peu à ménager la chèvre et le chou !
Les ecolos ps et pcf ont eu un mot d’ordre unitaire :non à l’antisémitisme et au racisme !
Depuis le temps que ça mijotait, votre chef Fabien Roussel a annoncé le retrait officiel du PC de la Nupes. Précisément le jour où il défilait, en compagnie de dignitaires PS et EE LV, avec les macronistes et LR, à Paris ! Quelle coïncidence ! Quel hasard ! (??)
La boucle est bouclée, le PC a obtenu ce dont il rêvait depuis le début: miner la Nupes, la vider de l’intérieur !
Mission accomplie. Vous n’avez donc plus besoin, dans vos messages, de vous échiner à débiner la FI, sans jamais rien dire–et pour cause– contre Renaissance et LR, apparemment vos nouveaux amis.
Vous ne vouliez plus de la Nupes et l’avez quitté ? Dont acte !
Maintenant, oubliez la, puisqu’elle ne vous concerne plus….
Re bonjour,
En complément de mon intervention précédente, pour celles et ceux que ça intéresse, voici un lien pour aller sur un appel à manifester dimanche prochain :
https://www.telerama.fr/debats-reportages/israel-hamas-l-appel-de-500-artistes-a-marcher-pour-faire-entendre-la-voix-de-l-union-en-france-7018049.php#xtor=AL-276
Marc
Montrouge
Je suis un humaniste, de gauche depuis toujours, et très fier d’avoir participé à la manifestation de dimanche.
J’étais très ému de voir 100 000 individus sans banderole ni slogan se mobiliser contre l’antisémitisme.
Le RN n’a leurré personne, ses sympathisants étaient noyés dans la foule et l’auraient été encore plus si LFI avait participé.
L’exclure au contraire l’aurait victimisé et servi.
Je participerais de la même façon à une manifestation du même type pour le peuple palestinien, comme celle du collectif d’artistes si elle a finalement lieu.
C’est plutôt tenir bon sur nos intérêts politiques. Le plus immédiat étant de capitaliser sur le vote musulman.
C’est assez vil comme jugement définitif, Benoit. On se demande quel raisonnement soutient cette philippique. Pourras tu trouver l’effort (surhumain) de t’expliquer (un peu) ? Les sous-entendus « bien compris » sont pour les malcomprenants.
@peg. Mon propos n’est ni vil ni définitif et il n’est pas une philippique. Il n’est pas non plus un jugement de valeur mais une observation de fait. L’effort pour s’en expliquer n’a rien de surhumain. Il s’inscrit dans le débat d’idées courant en démocratie, tout le monde s’y adonne et c’est très bien ainsi.
Les partis ont des valeurs certes mais ils ont aussi des intérêts. Soit dit sans sous-entendus, c’est évident et cela n’a rien d’anormal. Un des premiers est d’augmenter leur représentation parlementaire, donc de gagner des voix. En principe le vote communautariste n’est pas reconnu en tant que tel, mais on sait bien qu’en réalité, sans que cela soit dit, il existe. En France, il y a une communauté juive, il y a une communauté musulmane. Impossible de faire en sorte que les enjeux du conflit au Proche-Orient leur soient indifférents. Ils s’importent alors dans notre société, qui pourtant ne s’en veut pas partie prenante en elle-même. Elle défend sur le fond les droits des Israéliens et les droits des Palestiniens.
Pour info, voici le texte de la pancarte avec laquelle j’ai défilé le dimanche 12 novembre :
NON A L’ANTISEMITISME
ET POUR LE RESPECT
DES DROITS
DES PEUPLES
ISRAELIEN
ET PALESTINIEN
« droits des palestiniens » ? Vous avez du vous faire bien voir du CRIF et des militants d’organisations sionistes présents, pour qui les palestiniens ne sont jamais victimes de rien, et n’ont aucun droit ! Bon, comme le mot « palestinien » était écrit tout en bas, avec de la chance, ils ne l’ont pas vu….
En tout cas, bravo pour votre courage. Dans une manif comme celle là, c’est ce qui s’appelle vivre dangereusement !
je partage les analyses de Clémentine Autain. Oui, c’est bien triste d’avoir à faire encore en 2023 ces rappels historiques.
On dirait que Trump a déjà fait des petits en France…
Mais plutôt pessimiste pour 2027. Pour moi, avec de tels dirigeants de gauche la droite peut dormir tranquille …
– Et puis, arrêtons de critiquer tout le temps Marine le Pen, après tout son grand- père est mort dans un camp de concentration.
-Ah bon???
– Oui, il est tombé d’un mirador…
( elle est connue je sais; simple tentative désespérée de mettre un peu d’humour dans ce monde si décourageant…)
Marc (du Tarn et Garonne, milla diou)
Appeler à un cessez-le-feu immédiat, reconnaître les droits des peuples palestiniens et israéliens à vivre en paix dans deux états reconnus par la communauté internationale, ne jamais manifester aux côtés des pires ennemis de la République libre, égale et fraternelle, c’est cela que défend très justement Clémentine. Dans le contexte actuel « tenir tous les bouts », reste la boussole des progressistes.
Dans le champ politique français, se tromper de cible en refusant toute recherche du rassemblement et de l’union à gauche, en se cachant derrière des faux-nez, est une faute politique lourde. C’est à coup sûr, autoriser l’extrême droite et ses alliés à prendre le pouvoir.
La république libre, égale et fraternelle c’est TOUS les citoyens. Il ne vous appartient pas d’en exclure ceux qui ne pensent pas comme vous. Nous sommes tous progressistes, chaque parti, chaque courant de pensée, ayant sa prorpe conception du progrès. Elles sont différentes de l’un à l’autre mais la conception que vous défendez, respectable en elle-même, n’est pas supérieure aux autres. Elle leur est égale. Puisque justement vous vous prévalez de l’égalité, pratiquez la. Ne dites pas une chose et son contraire.
J’aimerais bien savoir en quoi la droite et l’extrême droite sont progressistes. Elles ne sont ni pour la liberté ( voire les atteintes à la liberté d’association, à la liberté d’expression…) , ni pour l’égalité ( voire les inégalités salariales, les inégalités fiscales ou encore les inégalités de traitement dans les affaires judiciaires!). ni fraternelles ( voire toutes les affaires de racisme, d’antisémitisme, personne n’oublie les propos de Le Pen, la collaboration des pétainistes avec Hitler, etc….), sans compter les prises de position franchement rétrogrades sur les vaccins, le climat et la transition écologique…
Vous avez raison. Mais les vérités que vous énoncez sont relatives. Elles ne sont vraies que dans le socialisme, qui est un système de valeurs servant de référence. Dans la démocratie, qui a d’autres valeurs, elles sont fausses. Chacun adhère au système de référence qu’il préfère, selon un choix personnel. Il en va de même des régimes : le socialisme en est un, la démocratie en est un autre. Or il se trouve que la France est une démocratie. C’est ainsi. Faut-il s’en lamenter, s’en réjouir ? C’est encore un choix personnel.
Dans la démocratie, le progrès n’appartient à personne, à aucun parti. Chaque parti représente une conception du progrès, une parmi d’autres. Il y a le progrès scientifique me direz-vous, mais il n’existe pas de parti de la science qui aurait en face de lui les partis de l’obscurantisme. Cela c’est dans le régime socialiste, que défend le parti communiste. Il y en a un en France justement.
Le rangez-vous parmi les partis progressistes, à même alors de capter votre sympathie ? On pourrait là aussi, comme vous le faites, interroger le bilan du communisme, sa passion pour l’égalité, son respect des libertés publiques, le pacte Staline-Hitler d’agression contre la Pologne, et même l’antisémitisme, baptisé lutte contre le cosmopolitisme. Toutes choses approuvées par le PCF. Ce parti existe depuis 1920. Il est responsable de tout ce qu’il a fait depuis cette date.
Le RN, lui, est la mouture relookée du FN, qui a été créé en 1972. Il est responsable de tout ce qu’il a fait depuis cette date, non pas avant.
Qui est progressiste, qui ne l’est pas ? Nous le sommes tous, à des degrés divers. Mettons. Ou plutôt nous croyons l’être et nous votons en conséquence. Cela dans la démocratie. Dans le socialisme nous ne votons pas : le progrès c’est le parti communiste.
Vous confirmez mes propos en parlant de vote, pour vous : « mieux vaut Hitler que le Front Populaire » . Ce n’est pas mon choix
Qu’est-ce que c’est que cette réponse insensée ? Je n’ai jamais dit cela. Ce n’est pas mon choix. Si tout le monde avait eu l’intelligence d’écouter Léon Blum au congrès de Tours, le parti communiste n’aurait jamais exoisté en France. Je combat tous les totalitarismes : le nazi et le communiste. Je fais le choix de la démocratie.
Votre logiciel est bloqué aux années 80…C’est celui d’une pensée perverse qui ne sert que les intérêts de ceux qui se proclament « grands démocrates » en utilisant à tour de bras, le 49.3, en fabriquant les lois et les codes publics au service des riches acteurs de la finance mondialisée pour leur assurer l’accumulation de leur propre richesse, l’envol des inégalités, et les crises à répétition. La démocratie c’est l’intérêt général pas celui des marchés. Et accessoirement, pas l’expression sous pseudo…
Le vôtre est bloqué sur un schéma primaire : ceux qui ne pensent pas comme moi sont des fascistes. C’est un peu court. Je défends un régime, le régime parlementaire, c’est à dire la démocratie. Défendre un régime ne signifie pas défendre une majorité ou un gouvernement. Si vous connaissez une démocratie sans parlement, sans suffrage universel, sans séparation des pouvoirs, sans pluralité des partis, dites-moi laquelle. Aucun parti ne représente l’intérêt général.
Je suis autant que vous préoccupé par les injustices, les inégalités de revenu et de patrimoine injustifiées, les difficultés économiques et politiques. Pour autant je ne suis pas pour abandonner la démocratie et lui substituer une dictature. Le social n’est pas le socialisme.
Ces putain de serpillières socialistes, écolos et communistes n’ont même pas tenu un an…
La propension de ces gens à la traîtrise et à la corruption est effarante.
Avec Macron en plus, plus veule tu meurs !
« Nous ne le dirons jamais assez : les juifs ne sont pas responsables de la politique de Netanyahou »
Sauf que….
Netanyahou a gagné les élections en alliance avec l’extrême droite israélienne
Sauf que ….
Les binationaux franco-israéliens votent à 52% pour Zemmour et non pour Roussel!
Je pense qu’une fois de plus Mme Autain a des problèmes avec le réel.
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