Nouveau gouvernement : le père Noël est une ordure

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On ne s’attendait à rien et on est quand même stupéfaits.

Le gouvernement Bayrou annoncé à 18h30 le jour du deuil national pour Mayotte est une sale blague qui s’assume. Vous y croyez, vous, au retour de Manuel Valls, devenu la risée à force de chercher par tous les moyens à retourner au pouvoir ? A celui d’Elisabeth Borne qui a mis la France dans la rue à force de 49.3, de réforme des retraites et de loi immigration ? Gérald Darmanin qui manifesta avec les policiers contre la justice aujourd’hui nommé Garde des Sceaux, lui qui a passé son temps à être le passe-plat d’une extrême droite policière décomplexée ? Et Xavier Bertrand finalement retoqué parce que Marine Le Pen l’a récusé ?


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Tout cela est proprement hallucinant. La composition du gouvernement Bayrou est un doigt d’honneur au front républicain. Certains racontent qu’on assiste au retour de la Macronie. Pas faux. Mais ce qui domine ce gouvernement, ce sont les signaux adressés à la droite extrême et à l’extrême droite. On dira que c’est la logique politique. Le Rassemblement national et les Républicains s’y sont mis de concert pour faire monter les enchères. Et François Bayrou a mis le prix !

C’est une expérimentation grandeur nature sur les limites d’un pouvoir qui éprouve la résistance de nos institutions. A voir si ça va péter à un moment. François Bayrou joue dangereusement avec l’équilibre fragile de notre République.

Ce nouveau gouvernement suit encore davantage l’extrême droite que celui de Michel Barnier. Qui ne voit pas que la Macronie ouvre la porte, toujours plus grand, au RN ?

Ce nouveau gouvernement suit encore davantage l’extrême droite que celui de Michel Barnier, lui qui fut nommé parce que validé par la cheffe des fascistes. Ils pensent l’amadouer, la désarmer, lui donner des gages mais ce qu’elle veut, c’est le pouvoir. Quand bon lui semblera, elle baissera le pouce. Une fois mangé la main, Marine Le Pen prendra le bras et le reste.

L’élargissement vers la gauche du socle commun par François Bayrou aura donc été au mieux une tentative lamentablement ratée du premier ministre, au pire une lubie d’éditorialistes qui prenaient des vessies pour des lanternes. Manuel Valls, Elisabeth Borne en passant par Juliette Meadel et François Rebsamen sont d’anciens adhérents du Parti socialiste. Une question demeure : comment se fait-il qu’ils sont si nombreux a avoir franchir ce Rubicon sans limite ? En dehors d’Aurélien Rousseau, ils sont rares parmi les femmes et hommes politiques à avoir stoppé en chemin ou même fait demi-tour. Pourtant qui ne voit pas que la Macronie ouvre la porte, toujours plus grand, au RN ?

La logique démocratique la plus élémentaire voudrait qu’ils lâchent les rênes du pouvoir. La France s’enfonce un peu plus dans une crise de régime dont l’issue est incertaine : l’impression que l’on se fout du monde prime sur tout le reste. Jusqu’où ?

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