Défense de Jérôme Peyrat, condamné pour violences conjugales, par Stanislas Guerini, accord de la NUPES et campagne législative : Léa Barage El Mariky, candidate dans la 3e circonscription de Paris, est l’invitée de #LaMidinale.
UNE MIDINALE À VOIR…
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Sur Stanislas Guerini et Jérôme Peyrat
« Stanislas Guerini a défendu, hier sur France info, l’investiture de quelqu’un qui a été condamné pour violences conjugales. C’est sa responsabilité de chef de parti que je ne partage pas du tout mais je ne suis pas là pour dire s’il doit ou non défendre cette investiture dans la mesure où rien dans la loi ne l’oblige à ne pas la défendre. »
« Ce qui m’a extrêmement choqué, c’est la manière dont Stanislas Guerini a défendu l’investiture de Jérôme Peyrat en disant qu’il y a certes une condamnation mais il y a aussi son intime conviction qui est que cet homme n’est pas violent et que c’est un honnête homme. Comme si une condamnation avait moins de valeur que l’intime conviction de Stanislas Guerini, tout puissant qu’il pourrait être en tant que patron du parti présidentiel. »
« Quand on est patron d’un parti présidentiel, les décisions de justice, on les respecte et on ne met pas ses positions personnelles au-dessus de la justice. »
« Stanislas Guerini n’est pas un homme bête, il est a priori plutôt intelligent donc soit il le pense vraiment, soit il s’en fout complètement. Dans les deux cas de figure, c’est très grave. Soit il le pense et c’est très grave parce que ça voudrait dire qu’il n’est pas aligné avec un dixième des promesses qu’ils font – je ne parle pas des actes parce qu’ils sont néant donc c’est à peu près aligné. Et s’il s’en fout, c’est aussi très grave : les violences conjugales, ca a été mis comme la grande cause du quinquennat mais il n’y a rien eu, les associations continuent de demander le milliard d’euros pour mettre en place des dispositifs qui permettraient de lutter contre elles. »
« Je ne sais pas si cela disqualifie Stanislas Guerini de se présenter à une élection, je le laisse responsable de sa candidature. Mais je souhaite que les habitants et les habitantes de la 3e circonscription de Paris qui ne l’ont jamais vu sur le terrain puissent avoir l’occasion d’avoir un débat entre nous sur cette question-là. »
Sur sa campagne législative
« Je mène une campagne pour gagner mais pas que pour me faire plaisir et gagner un siège de députée : on a besoin de députés de cette Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale, il nous faut une majorité pour changer radicalement les choses, pour changer la vie des gens, pour mettre en place les centaines de propositions sur lesquelles on s’est mis d’accord. »
« Cette union est inédite et on en a vraiment besoin pour faire ce que l’on veut faire sur l’augmentation du SMIC, sur le blocage des prix, sur la retraite à 60 ans, sur la question écolo, notamment sur nos ressources naturelles qui sont en train de s’épuiser ou la sortie des énergies possibles… »
« Les habitants de la 3e circonscription de Paris me disent qu’ils n’ont pas vu leur député Stanislas Guerini, qu’ils ne savent pas à quoi il sert : il est DG d’En Marche mais il n’est pas le représentant de notre circonscription. »
« Gagner, ça ne va pas être facile : même si la gauche toute cumulée réalise un bon score dans la 3e circonscription de Paris grâce au travail des élus locaux et des militants qui ont beaucoup travaillé, on sait qu’il y a une démobilisation, notamment de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon, entre la présidentielle et les législatives – parfois plus de 70% qui ne souhaitent pas se déplacer. C’est eux qu’ils faut convaincre, eux qui sont déçus de ce qu’il s’est passé en avril et à qui il faut dire que ce n’est pas fini. »
« On a fait un très bel accord de la NUPES avec un programme et une stratégie partagée : avoir une majorité à l’Assemblée nationale qui fera de Jean-Luc Mélenchon le Premier ministre. Je n’ai pas l’accord honteux. »
« Au sein de la NUPES, on fait campagne tous ensemble et cela se passe super bien. »
« On a un sujet dans la 3e circonscription de Paris, c’est la disparition d’un hôpital, l’hôpital Bichat, au profit d’un grand hôpital Nord à Saint-Ouen avec des suppressions de lits, d’une maternité et d’urgences… Toute la gauche était déjà mobilisée contre ce projet donc on avait l’habitude de travailler ensemble. »
Sur la NUPES
« Entre les élections locales, les élections régionales et départementales, les forces politiques de gauche se sont parlé, notamment lors de la constitution des alliances de premier ou de second tour, comme par exemple dans les Hauts-de-France. »
« Dans plein de villes, les forces politiques se parlent dans la mesure où elles gèrent les exécutifs ensemble : à Lyon, à Bordeaux, à Nantes ou à Lyon. »
« Je vois l’accord de la gauche comme une continuité même s’il y a eu des moment où l’on ne s’est pas retrouvé comme aux élections européennes. »
« Je pense que l’entente à gauche va continuer, même si je ne sais pas encore sous quelle forme : il y aura un intergroupe à l’Assemblée nationale, on portera des choses ensemble… »
« Je travaille très bien avec les socialistes de mon arrondissement, avec ceux de Paris, avec le maire socialiste de mon arrondissement Eric Lejoindre. Nous n’avons aucune difficulté à mener les politiques publiques pour lesquelles on a été élu. »
« Ce que j’ai envie de retenir de l’accord de la gauche, ce n’est pas forcément la manière dont on en est arrivé là, les inimitiés etc… mais ce que l’on a envie de réaliser est tellement important, puissant et cela va changer la vie de tellement de personnes, que c’est ce que je préfère retenir. »
Sur la dissidence de Lamia El Aarage dans le 20e arrondissement de Paris face à Danielle Simmonet, investie par la NUPES
« Je ne pense pas qu’une circonscription, toute parisienne qu’elle soit, puisse entâcher la formidable dynamique qu’on a construite. On est au-dessus de ça. »
« Dans les 576 circonscriptions, cela se passe très bien, et on a tous envie de gagner. Ce n’est pas une circo qui va changer la donne. »