Voyez-vous la crise qui arrive ?

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Ce lundi 3 juin, deux motions de censure seront examinées à l’Assemblée nationale en réaction à la gestion budgétaire calamiteuse de l’exécutif.

Les groupes LFI et Rassemblement national entendent protester contre le décret du gouvernement – sans débat donc – portant annulation de 10 milliards de crédit. Les députés pointent ce nouveau déni de démocratie : le budget de l’État, dans ses recettes comme dans ses dépenses, est une des missions fondamentales de l’Assemblée nationale. Depuis 2022 et la majorité relative, les budgets ne sont adoptés que par 49.3. Ce fut encore le cas en décembre 2023. Pourtant, dès mars, le gouvernement promet deux fois dix milliards d’économies raclées ici et là, surtout là… par exemple dans le budget alloué à l’isolation des bâtiments ou demain dans les indemnités chômage.

Les motions de censure soumises au vote ont peu de chance d’être votées. Ce n’est pas que la politique économique du gouvernement rassure ou convainque. Bien que de peu d’effet, la dégradation de la note de la France par Standard & Poor’s ce vendredi entache un peu plus la réputation du « Mozart de la finance ». Le débat sur le budget de la France et plus largement sa stratégie économique va prendre du corps dans les trois années qui viennent. Il a affleuré pendant la campagne des européennes, notamment autour de l’enjeu crucial de la politique énergétique. On en voit déjà des contours avec notamment un argumentaire porté dans le grand public par le politiste Jérôme Fourquet qui met en cause le poids de l’État et le politique de l’offre au travers de la consommation des ménages et des aides sociales : le « stato-consumérisme ».

Deux trains sont donc en train de s’avancer et vont se percuter : une crise politique avec un pouvoir affaiblit qui recourt toujours plus au 49.3 et une crise économique alliant augmentation de la dette, déficit des échanges commerciaux, augmentation de la pauvreté et de la précarité, déclassement relatif du pays… Dans quelques jours, le gouvernement d’Emmanuel Macron va se prendre une gifle. Sa légitimité pour conduire toute réforme sera proche de zéro. L’ennui est que les gauches sont en train de retrouver leurs divisions d’antan, incapables dès lors d’offrir une solution solide – crédible à tout point de vue, dont politique – à ces enjeux décisifs.

Chacun aura son idée sur ce qui a permis les prétentions renouvelées d’un courant socialiste qui renoue avec le hollandisme. Néanmoins il s’agit là d’une très mauvaise nouvelle. Il reste indispensable de tourner la page des recettes éculées de la baisse du coût du travail, de la compétitivité généralisée mises en œuvre avec constance et cohérence par Emmanuel Macron. On attend de la gauche une unité et des idées pour mener ce combat. Sinon, le RN viendra avec ses simplifications antisociales et racistes.

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24 commentaires

  1. Lucien Matron le 5 juin 2024 à 05:38

    Pour les Européennes, à gauche, les carottes sont cuites, il n’y aura pas de liste commune. Et après ? Il est à craindre que les coups portés les uns envers les autres, relayés par les réseaux sociaux, attisés par leurs opposants et leurs médias, soient difficiles à cicatriser.
    L’addition des voix obtenues aux Européennes par la gauche, c’est à dire celle qui se pose en opposition au macronisme, à la droite et à l’extrême droite. ne permettrait pas de construire une future majorité. Par ailleurs, aucune des forces politiques de gauche ne peut à elle seule détenir une majorité de gouvernement. Par conséquent, si cette gauche divisée, veut absolument changer la donne politique en France, elle doit ouvrir les voies d’une coalition et d’un rassemblement unitaire soutenu par la population.
    Pour réussir ce rassemblement unitaire à gauche, il va falloir des tonnes de diplomatie, jeter les anathèmes aux orties, et construire un programme politique susceptible de ramener les électeurs qui se sont égarés à l’extrême droite et surtout signer un accord contractuel qui engage la responsabilitê de chacun, avec un droit de veto en cas d’engagement programmatique non tenu.
    En effet, des programmes ont été construits à gauche ( tout celle qui s’oppose au centre, à la droite et à l’extrême droite) , du programme commun de la gauche dans les années 70, jusqu’au programme de la NUPES récemment, les ingrédients permettant un vrai changement politique ont été réunis. Mais à chaque fois, pour des prétextes vrais ou faux, l’union a échoué et les électeurs se sont envolés vers la macronie et l’extrême droite qui a le plus profité de ces divisions.
    En définitive, comme je l’ai souvent affirmé ici, il n’y aura pas de changement politique dans ce pays sans le rassemblement des communistes, des socialistes, des insoumis et des écologistes.

    • Frédéric Normand le 5 juin 2024 à 11:10

      Vous avez raison : l’union fait la force. Par ailleurs je vous rassure, les carottes sont cuites aussi à droite. Il n’y aura pas de liste commune. Pourtant à terme l’union de toutes les forces de droite est nécessaire pour s’opposer à la gauche et à l’extrême-gauche, sachant qu’aucun parti de droite ne peut à lui seul former une majorité au parlement. Par conséquent, si cette droite divisée veut absolument changer la donne politique en France, elle doit ouvrir les voies d’une coalition et d’un rassemblement unitaire soutenu par la population.
      Chaque fois que l’union a échoué, sous divers prétextes, les électeurs se sont tournés vers la gauche et l’extrême-gauche quand de ce côté les partis avaient réussi à faire taire, au moins pour un temps, leurs divisions.

      En définitive, il n’y aura pas de changement politique dans notre pays sans le rassemblement de toutes les forces de droite, qui alors affronteront toutes les forces de gauche. Ainsi clairement le peuple pourra se prononcer.

      • Mackno le 5 juin 2024 à 16:35

        Ah…Glycere !
        Toujours militant pour une coalition avec l’extrême droite…
        Mais soit disant démocrate.
        Allez comprendre !

      • communard le 6 juin 2024 à 18:24

        Encore un qui joue le troll sur un forum – avec beaucoup d’habileté, il ne nous permet pas de discuter de ce qui nous intéresse – comment réaliser un profond changement social et écologique dans notre pays (et au-delà). Quelle unité, avec quelle structure, sur quel contenu, avec quel moyen de contrôle démocratique etc .

  2. Lucien Matron le 5 juin 2024 à 21:12

    Ah…oui Makno, son raisonnement est complètement faussé. Il y a une différence fondamentale entre la gauche et la droite : il suffit de savoir pour qui votent les patrons du CAC 40 et les patrons de la finance et tout est dit !

    • Frédéric Normand le 5 juin 2024 à 23:47

      Il suffit de savoir pour qui votent les membres de la classe ouvrière, le prolétariat, et rien n’est dit. La démocratie, c’est là une de ses différences fondamentales avec le socialisme, ne fait pas coïncider l’échelle du civisme avec celle des revenus. Au demeurant bien des nantis sont de gauche et il n’y a pas lieu de les critiquer pour cela. Leur opinion est aussi respectable que celle de leur opposé dans l’ordre social. Il y a des petits comptes en banque mais il n’y a pas de petit citoyen. Tous sont égaux et c’est là où votre raisonnement est faussé, Lucien Matron. Mais il faut vous y faire : vous n’avez pas l’exclusivité de la vertu et vous devrez supporter que l’on vienne vous dire que le roi est nu.

  3. Lucien Matron le 6 juin 2024 à 06:14

    La plupart de ceux qui ont plein la bouche et le stylo, de liberté et de démocratie sont des faussaires . Il s’agit le plus souvent de la liberté du plus fort, de celle du renard dans le poulailler et de la démocratie de façade ou de papier. Vous pouvez exprimer votre opinion, vous pouvez descendre dans la rue, vous pouvez manifester, vous pouvez même voter en définitive c’est le fait du prince ou du roi même nu qui fait loi. Premier exemple, le traité de Maastricht, la population a voté majoritairement contre et en définitive l’Europe actuelle est bien pire que celle contenue dans le traité initial. Second exemple, en 1981, la population a voté majoritairement pour un candidat s’appuyant sur des idées sociales et progressistes , moins de deux ans après il tourne le dos au programme et installe l’austérité sous la pression de la finance, du Medef et de l’Europe. Dernier exemple : Macron et Attal, un tandem soi-disant démocrate qui ne peut gouverner qu’à coup de 49.3, qui cultive l’hypocrisie , le mensonge et la communication à outrance ( des moulins à parole).
    Aujourd’hui, plusieurs candidats aux européennes, tous de droite ou d’extrême droite, fidèles à l’idée qu’ils se font de leur idée de la liberté et de la démocratie veulent  » réduire les normes et les contraintes inutiles » ( Hayer, Bellamy et Bardella ) mais que se cache t’il vraiment derrière cette idée présentée au nom de la liberté et de la simplification : la casse du pacte vert et écologique ( vive les pesticides et les gaz à effet de serre) , la casse du pacte social et du code du travail ( pas question d’un salaire minimum européen ), la casse des administrations et des services publics dont le but est de traiter à égalité les citoyens et de les protéger ( ce que la droite ne supporte pas). Lorsque les mêmes candidats, tous de droite et d’extrême droite parlent de retrouver la prospérité , il s’agit de refuser les impôts européens , diminuer les impôts, les taxes et les charges ( Bellamy et Bardella) ce qui veut dire moins de dépenses publiques donc moins de services à la population ( santé, transports, éducation, culture logement). Ce faisant , ils défendent les intérêts particuliers contre l’intérêt général. Et pour couronner le tout, les mêmes affirment d’assumer leur civilisation et les racines qui la font vivre, autrement dit les racines chrétiennes, en écartant toutes les autres et les apports culturels d’autres peuples, d’ où toutes les barrières et entraves contre l’IVG, le mariage pour tous, la fin de vie, etc….C’est cela la droite : l’absence d’humanisme et de solidarité, l’entre soi ( Ah ! Oudea Casstéra et les écoles privées…), la promotion et la défense du fric comme si le but de la vie humaine était de gagner de l’argent, planquer l’argent, blanchir l’argent, transmettre l’argent, et surtout garder le pouvoir coûte que coûte. La droite c’est la Sainte Alliance du sabre, du chéquier et du goupillon,
    Remarque : je n’autorise personne ici, à utiliser mon identité et mon patronyme, j’assume totalement la responsabilité de mes propos et de ne pas utiliser de pseudo, Il y a 80 ans, mon père, pilote du char Corse, débarquait en Normandie avec les troupes de la 2ième DB, participait aux combats pour libérer Paris, puis Strasbourg pour terminer au nid d’aigle d’Hitler. Il m’a donné son nom et son prénom, ça se respecte !

    • Frédéric Normand le 6 juin 2024 à 09:05

      Méfiez-vous des lieux communs, évitez-les plutôt. Cette métaphore du renard dans le poulailler est une ineptie. Le poulailler est un dispositif conçu pour empêcher le renard de venir au contact des poules. Dans un poulailler, par définition, il n’y a pas de renard. Si par malheur cela arrive c’est à cause d’un défaut, dans la conception ou par mauvais entretien. Il est corrigé alors au plus vite par l’éleveur de poules. La métaphore correcte, si l’on veut rester dans ce style figuré, est celle du renard libre tournant autour du poulailler libre sans parvenir à y pénétrer.

      Telle est la démocratie : elle résiste à ceux qui la condamnent par principe, en arguant que le suffrage universel, la séparation des pouvoirs, la pluralité des partis, l’Etat de droit, ne sont que des leurres permettant aux riches de maintenir leur oppression de classe et que la seule émancipation possible du peuple est de la remplacer par le socialisme. Préconisez-vous un tel régime, vous qui vilipendez l’égalité des citoyens et leur liberté d’opinion, au motif que ceux qui ne pensent pas comme vous sont inférieurs ? Mais il n’y a pas de sous-hommes. Il n’y a pas de surhommes. Et il n’y a pas de faussaires.

  4. Lucien Matron le 6 juin 2024 à 09:44

    Ah! C’est nouveau cette interprétation de la métaphore. Le renard dans le poulailler, le loup d ans le bergerie, le ver dans le fruit, les loups sont même entrés dans Paris …Tout cela peut s’appliquer à la droite, à l’extrême-droite d’origine nazie. Ils avancent masqués : liberté et démocratie en étendard , hypocrisie et lâcheté dans la gibecière. Ce sont des faussaires de l’esprit républicain, laïque, égalitaire et fraternel. Au fait, qui êtes vous réellement ?

    • Frédéric Normand le 6 juin 2024 à 11:06

      L’esprit laïque c’est reconnaître la neutralité de l’Etat dans tous les domaines qui ressortissent aux arbitrages subjectifs. Les religions bien sûr, mais aussi les idéologies, les courants de pensée, politique ou autre, les conceptions du monde et de la place que l’homme doit y tenir. L’Etat qui place l’esprit laïque parmi ses source d’inspiration et de légitimité ne fait aucun jugement de valeur quant aux croyances et aux opinions pour les placer dans une hiérarchie, avec les bonnes, qui doivent éclairer le peuple, et les mauvaises, dont il faut réprimer ceux qui s’en prévalent.

      Opinion et croyance sont de nature comparable. Attention toutefois à ne pas confondre croire et savoir, opinion et compétence. Il y a des gens qui s’imaginent détenir la vraie science politique, de détenir la capacité à indiquer au peuple la voie vers le progrès et qu’il n’y a qu’à leur obéir, une fois qu’ils auront pris le pouvoir, pour atteindre l’excellence politique, économique et sociale contre toute concurrence. C’est eux qui font un contresens sur l’esprit laïque : sous leur pouvoir, l’Etat n’est pas neutre, il sépare les bons et les mauvais citoyens. Qui êtes-vous ? Qui suis-je ? Pour vous, je suis un mauvais citoyen. Sinon, je suis un citoyen.

    • Mackno le 6 juin 2024 à 16:59

      Quelqu’un qui change de pseudo, on ne sait pourquoi, déjà.
      Quelqu’un qui est aussi obnubilé par le socialisme, qui a l’air de lui faire très très peur.
      Quelqu’un qui s’écoute parler également (ou écrire plutôt) et qui manie bien les sophismes en tout genre.
      Quelqu’un qui s’est perdu sur un site d’obedience communiste et qui écrit toujours le même contenu de commentaire, quelque soit l’article.

      Bref, quelqu’un avec qui il est très peu constructif de débattre de quoi que ce soit.

      Comme on dit :
      Don’t feed the troll !

  5. Lucien Matron le 6 juin 2024 à 12:11

    Oui , un citoyen ou une citoyenne qui se réfugie dans l’anonymat facile des réseaux sociaux et se permet de donner des leçons de morale laïque ( sur des bases erronées, relisez la loi de 1905) et de citoyenneté typiquement conservatrice comme l’affirmation de neutralité de l’Etat alors qu’il n’est jamais neutre dans les faits, souvent tyrannique avec les plus faibles et complaisant avec les plus forts. De fait, vous ne répondez pas à la question  » qui êtes vous ?  » , vous fuyez…Regards auquel je suis abonné et que je soutiens historiquement vous donne la possibilité de vous avancez masqué(e), il fait la démonstration qu’un média citoyen, progressiste, de gauche est infiniment plus démocrate que vous prétendez l’être. Vous devriez le reconnaître et le remercier pour ça.

    • Frédéric Normand le 6 juin 2024 à 13:26

      Je ne suis pas masqué. Mon mail est à votre disposition auprès du modérateur. N’hésitez pas à me contacter si vous voulez poursuivre ce dialogue ailleurs que dans cet espace de commentaires. Le libre débat est une des caractéristiques de la démocratie. Que vous l’appréciiez me va droit au cœur. Vous félicitez Regards de le permettre. Je le fais aussi.

      Certains media en ligne ont une rubrique commentaires, d’autres non, de droite ou de gauche indifféremment. Ce n’est pas un marqueur politique.

      Pour le reste, on ne va pas faire de la psychanalyse, étaler ici notre personnalité. Ce n’est pas le sujet. Vous ne le faites pas, et vous trouveriez extravagant que je vous demande de le faire, par une question puérile. Ce sont nos arguments qui sont sur la table, rien d’autre. Ce que nous disons est-il cohérent ? On est libre de choisir sa ligne politique et d’agir à ce titre. Mais une fois qu’on a choisi sa ligne, il faut être cohérent avec soi-même. Celui qui défend à la fois la démocratie et le socialisme – au sens marxiste, le mot étant polysémique – est assurément dans l’incohérence.

      • Mackno le 6 juin 2024 à 17:05

        Celui qui prétend défendre la démocratie tout en prônant l’arrivée au pouvoir d’une coalition avec l’extrême droite est-il cohérent ?

  6. Lucien Matron le 7 juin 2024 à 06:51

    Démocratie et socialisme sont parfaitement cohérents . Sans refaire toute l’histoire, l’idéal socialiste est né au sein même de la promesse démocratique, De Saint-Simon à Blum, en passant par Fournier, Marx , Jaurès et beaucoup d’autres, le socialisme a toujours été un mouvement de pensée et d’action en réaction à la misère ouvrière et à l’exploitation des êtres humains et à la dissolution des liens sociaux par le capitalisme et le libéralisme. Bien entendu, et pour ces raisons, le socialisme a été combattu par les conservateurs et les réactionnaires, il a été perverti par l’usage politique qui en a été fait. Ce qui est parfaitement incohérent, c’est la démocratie et le libéralisme, la démocratie et la droite, la démocratie et le pouvoir de la finance. L’ article de Loïc Le Clerc sur Macron et le Pass’Rail est parfaitement explicite : Macron marie parfaitement la démocratie et l’arnaque, comme Ciotti, et comme Bardella. Ce sont des faussaires de la République, de ses principes et de ses valeurs.

  7. Frédéric Normand le 7 juin 2024 à 09:05

    Le socialisme au sens social-démocrate est compatible avec la démocratie. Le socialisme au sens marxiste-léniniste non.

    Dans le premier cas, le régime où le socialisme s’applique reste un régime parlementaire et l’économie reste capitaliste. Simplement l’Etat y intervient plus dans un but redistributif. Ces missions, non seulement régaliennes mais sociales, ne sont en rien contraires aux principes de l’Etat de droit : ls partis proposent aux citoyens des projets correspondant à leurs idéaux, chacun d’eux a les sien, aucun ne veut renverser le régime parlementaire. Les idéaux en politique sont relatifs. Personne n’est condamné ni même vilipendé pour en présenter un qui serait en dehors de normes fixées par l’Etat. Il n’y en a pas en matière d’idéal politique, le législateur ne statue pas en ce domaine. Tous les citoyens sont de bons citoyens quel que soit l’idéal auquel ils adhèrent.

    Dans le second cas, il y a un autre régime : le régime socialiste, incompatible avec le régime parlementaire. Sa logique est radicalement différente. Le parti communiste, au nom de l’idéologie marxiste-léniniste applique son idéal à la société tout entière, considérant qu’il est une science exacte. Il exerce le pouvoir au nom du prolétariat Il n’y a pas de parlement, pas de suffrage universel, pas de séparation des pouvoirs, pas de libertés publiques, les partis sont interdits, il n’y en a qu’un seul, le parti communiste, qui a le rôle dirigeant. Ce type de régime, idéal des partis communistes, est né en Europe puis y a disparu. Elle fut son berceau, elle fut son cercueil.

    • Mackno le 7 juin 2024 à 11:26

      Que de mots pour dire, encore une fois, les même choses…
      Glycere, vous tournez en rond !!

    • Lucien Matron le 7 juin 2024 à 12:40

      Par définition un régime communiste n’est pas un régime socialiste. Par conséquent, je ne vois pas très bien ce que vient faire dans cette discussion l’idéologie marxiste-léniniste. Sauf à considérer qu’il s’agit d’une obsession idéologique, Quand à affirmer que « personne n’est condamné ni même vilipendé pour présenter un projet qui serait en dehors des normes fixées par l’Etat », c’est purement et simplement un non-sens. Dans cette phrase, il y a tout et son contraire. Si des normes sont fixées par l’Etat et qu’il faut s’y tenir alors cela signifie que la parole n’est pas libre. Cela exclut de fait, celles et ceux qui revendiquent un changement de constitution pour une 6ième République. Par ailleurs et par extension, je ne connais pas un seul parti politique français où un élu local, départemental, régional, national peut s’exprimer en dehors de la ligne de son parti, à droite comme à gauche. Autrement dit, il n’y a pas d’organisation politique démocratique…hélas !

  8. Frédéric Normand le 7 juin 2024 à 13:45

    Le régime socialiste est un régime transitoire dont l’aboutissement, à terme, est le régime communiste, celui de la société sans classes telle que prévue par le marxisme-léninisme. Le terme n’est pas défini, on sait simplement que c’est demain, au sens vague du mot. Donc effectivement il faut faire la distinction entre les deux régimes, vous avez raison de le souligner, mais il n’y a pas opposition entre eux, il y a continuité. Le lien est renforcé par le fait que dans les deux cas c’est toujours le parti communiste qui est au pouvoir. Il ne prévoit pas de l’abandonner, en aucune hypothèse. À qui le confierait-il ? Au demeurant c’est ce qui finit par arriver, quand il s’écroula, victime de vices internes imputables à sa nature même.

    Pour affirmer que ce type de régime est démocratique, il faut démontrer qu’une dictature, avec parti unique et répression de toute opposition, est démocratique du seul fait qu’elle se réclame du peuple. Cela me paraît impossible sans recourir à des artifices de langage : on ne fait pas le bonheur des gens malgré eux. En tout cas je n’ai jamais rencontré personne soutenant que la Chine, la Corée du Nord, etc. sont des pays démocratiques, comme autrefois l’URSS et quelques autres. Peut-être cela viendra-t-il un jour. En parallèle avec tout ce qui nous pousse, en tant que citoyens, vous, moi, nous tous, à nous intéresser à la politique, j’attends ce moment, sans plus. Il sera tout de même intéressant à analyser sur le plan sémantique : on touchera alors aux limites supérieures de la langue de bois.

    • Mackno le 7 juin 2024 à 17:15

      Blablabla…
      Baillement.

  9. Lucien Matron le 7 juin 2024 à 18:25

    Affirmatif Mackno, entre langue de bois et bla-bla-bla, la macronie, la droite et l’extrême droite sont des champions.

    • Frédéric Normand le 7 juin 2024 à 18:50

      Don’t feed the troll.

      • Mackno le 9 juin 2024 à 14:57

        Vous vous parlez à vous même ?

  10. Henri carrière le 13 juin 2024 à 19:37

    Faut pas trop jouer avec la colère des gens !Tu peut le faire une fois ,deux voir même trois fois avec un bon baratin mais, jamais en abuser car, ça peut être dangereux et, le gouverne_ment actuel en fait les frais et, découvre avec étonnement que les français sont en colère ou fatalement ,ils votent pour le _pire (extrémisme de droite fascisante ) .ça me rappelle une phrase de MALCOLM dans JURASSIC PARK 2 / »Vous ne faites pas d’erreur ,vous en faites d’autres ! » _On a élu des « égocentriques » au pouvoir ,dorénavant ,ils faudra qu’ils passent des « tests psychologiques » comme les cosmonautes pour être candidat .(=+ DES TESTS de moralités ).-C’est ça le _futur et, lee HAYE POURRAIT même « psychanalyser » par algorithme pour écarter des individus de « type ADOLF HITLER » .

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