Enseignement privé : un pognon de dingue, sans contrôle et sans contrepartie !

stanislas

Territoires perdus de la République, les établissements privés vampirisent l’argent public pour inculquer une éducation des moins laïques qui soit à nos têtes blondes. Cocorico !

Le passage d’Amélie Oudéa-Castéra au ministère de l’Éducation nationale fut bref – 28 jours – mais intense. La scolarisation de ses enfants au sein du lycée catholique privé Stanislas, établissement rigoriste pour ne pas dire franchement intégriste, avait déjà fait couler beaucoup d’encre au sujet des « établissements privés sous contrat avec l’État ». La parution d’un rapport parlementaire sur le financement de ces établissements ne devrait rien arranger.

Porté par Paul Vannier (LFI) et Christofer Weissberg (Renaissance), ce rapport nous apprend qu’aucune administration n’est en mesure de fournir un montant consolidé au sujet des dépenses en faveur de l’enseignement privé sous contrat. Un total d’au moins 10 milliards est avancé, mais les deux rapporteurs s’accordent sur le caractère « sous-estimée » de cette somme pourtant déjà bien rondelette.

Beaucoup d’argent mais, pour les contrôles, on s’approche de zéro. Enfin, presque, puisque selon le calcul des rapporteurs, la probabilité qu’un établissement privé subisse un contrôle est « d’une fois tous les 1500 ans ».

Enfin, le document nous apprend que les établissements privés « ne prennent pas toute la part qui devrait être la leur dans la mise en œuvre des politiques publiques de l’éducation ». Jolie formule pour évoquer la sécession scolaire des milieux favorisés.

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