Make our Macron great again

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Trois ans. C’est le temps qu’il nous reste pour limiter le réchauffement climatique. Trois ans pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre. Trois ans pour se défaire des énergies fossiles – gaz naturel, charbon, pétrole. Trois ans pour repenser nos modes de production et de consommation. Bref, trois ans pour agir. Pour agir vraiment. Parce que la politique des petits pas privilégiée par les gouvernements précédents ne suffit plus, confirment les scientifiques du GIEC. Pas étonnant d’ailleurs que l’État ait été condamné pour inaction climatique. Il a même été reconnu coupable de « préjudice écologique » pour ne pas avoir respecté ses engagements climatiques. Pas étonnant non plus que le Conseil d’État remonte les bretelles des gouvernements précédents pour lui rappeler ses engagements dans le cadre des accords de Paris. De leur côté, les ONG – à l’instar de Greenpeace – avaient dressé un bilan noir de la présidence Macron. Des dizaines de milliards d’argent public distribués aux énergies fossiles. Renoncement sur le glyphosate. Dérogations accordées aux néonicotinoïdes – comme les pesticides tueurs d’abeilles. Macron a continué de défendre un modèle – pourtant insoutenable – d’un modèle agricole productiviste. Et à caresser dans le sens du poil les chasseurs.

 

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Make our planet great again. C’était la promesse de Macron en 2017. Promesse renouvelée en 2022. Même joueur joue encore. Mais alors… pouvons-nous tranquillement faire confiance à ceux qui ont trahi ? Pouvons-nous laisser notre avenir, notre humanité, notre biodiversité, nos droits humains, il est même question de notre survie sur Terre, entre les mains de ceux qui n’ont pas agit ? En réalité, une question s’impose : avons-nous le temps de ne pas le croire ? De ne pas y croire ? Trois ans pour agir, disais-je. Finalement, pas plus les responsables politiques du prochain gouvernement que les oppositions, les ONG ou les syndicats n’ont le temps de laisser passer les trains. Et, à moins d’un séisme politique d’ici juin prochain qui verrait la gauche et les écologistes prendre le pouvoir, Macron devrait rester confortablement maître du jeu pour cinq ans. Moins d’un quinquennat pour agir. Macron a souhaité que sa Première ministre soit directement en charge de la transition écologique. Très bien. Elle sera même épaulée de deux ministres dédiés. Très bien. Mais c’est surtout d’une société civile active, d’une jeunesse mobilisée aux côtés des organisations politiques, des associations et des ONG dont nous avons besoin. Et ça n’est pas des conventions citoyennes pour le climat dont le Président n’a eu que faire des recommandations qui changeront la donne. La communication, c’est bien, c’est joli. La démocratie, c’est mieux. Et si la question écologique est indissociable de la question sociale, elle ne peut être déconnectée de celle de la démocratie.

 

Pierre Jacquemain

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